Comprendre la peur liée à la douleur et l'anxiété dentaire
Examine le lien entre la peur de la douleur et l'anxiété dans les soins dentaires.
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Table des matières
La peur de la douleur est un facteur mental qui peut contribuer à la Douleur chronique. Ça veut dire que quand les gens ont peur de la douleur, cette peur peut aggraver leur douleur ou la faire durer plus longtemps. Selon une théorie appelée théorie du contrôle de la porte, le cerveau et le système nerveux peuvent changer notre perception de la douleur. La douleur chronique est souvent vue comme un mélange de facteurs mentaux, sociaux et physiques.
En dentisterie, la peur de la douleur peut maintenir la douleur dentaire et entraîner de l'anxiété par rapport aux traitements dentaires. C'est pour ça qu'étudier les peurs liées à la douleur est important, tant pour la recherche sur la douleur chronique que pour les pratiques de soins dentaires.
Mesurer la Peur liée à la douleur
Pour mesurer combien de peur les gens ont face à la douleur, il existe des outils comme l'Échelle des Symptômes d'Anxiété de la Douleur et le Questionnaire de la Peur de la Douleur-III (FPQ-III). L'Échelle des Symptômes d'Anxiété de la Douleur évalue les changements émotionnels et physiques quand quelqu'un a mal. Le FPQ-III est un questionnaire avec 30 questions qui vérifie à quel point quelqu'un a peur de différents niveaux de douleur qu'il pourrait rencontrer dans la vie quotidienne.
Le FPQ-III a montré qu'il est fiable et valide. Il contient des parties qui mesurent la peur de la douleur légère, de la douleur sévère et de la douleur due aux procédures médicales. Il est lié aux pensées qui mènent à une douleur plus intense et aux peurs liées aux traitements dentaires, mais est moins lié à l'anxiété générale ou à la dépression. Ça suggère que la peur de la douleur et la dépression sont des choses différentes.
Certaines études ont indiqué différentes manières de structurer le FPQ-III. Bien que la plupart des recherches se soient concentrées sur la population générale, il y a peu d'études portant sur les personnes souffrant de douleur chronique. Une limitation des méthodes habituelles est qu'elles dépendent du groupe étudié. Par exemple, les résultats obtenus chez des individus en bonne santé peuvent ne pas s'appliquer aux personnes souffrant de douleur. La théorie de la réponse à l'item (IRT) fournit un moyen de regarder à quel point les questions mesurent la peur de la douleur en fonction des expériences de douleur d'une personne, pas seulement du groupe.
Facteurs génétiques et peurs liées à la douleur
Il y a des preuves suggérant que la peur liée à la douleur a un composant génétique. Il a été trouvé que les peurs liées à la douleur et l'anxiété dentaire sont liées et peuvent même partager un fond génétique. La seule étude détaillée regardant diverses peurs a révélé que la peur de la douleur légère avait un lien fort avec la génétique.
L'anxiété dentaire peut venir d'influences extérieures, comme de mauvaises expériences avec les soins dentaires, et d'influences internes, comme les gènes et la façon dont les gens pensent à la douleur. Basé sur ces infos, on peut suggérer que la peur de la douleur mineure pourrait influencer l'anxiété liée aux soins dentaires et aux traitements médicaux. Cependant, il n'y a pas eu beaucoup de recherches examinant ensemble l'anxiété liée à la douleur et les facteurs externes comme les expériences dentaires douloureuses.
Bien que le FPQ-III ait été traduit en plusieurs langues, il n'y a pas encore de version japonaise. De plus, personne n'a étudié les items du FPQ-III en utilisant l'IRT. Le premier objectif de cette étude était de créer une version japonaise du FPQ-III et de tester sa fiabilité et sa validité. Le deuxième objectif était de voir si les expériences de douleur médicales jouent un rôle dans le lien entre l'anxiété de douleur mineure et l'anxiété dentaire. Le troisième objectif était d'examiner les peurs liées à la douleur et l'anxiété dentaire selon le genre.
Processus de l'étude
L'étude a reçu l'approbation d'un comité d'éthique. La permission a été accordée pour créer une version japonaise du FPQ-III. La traduction a impliqué plusieurs locuteurs natifs et experts pour assurer l'exactitude. Les données ont été collectées via un sondage en ligne au Japon. Les participants ont été sélectionnés en fonction de leur âge et de leur volonté de participer au sondage.
Un total de 400 participants a complété le questionnaire. Ils ont été interrogés sur leurs détails démographiques et leurs expériences antérieures avec la douleur. Les niveaux de douleur ont été mesurés sur une échelle de 0 (pas de douleur) à 10 (pire douleur).
La peur de la douleur a été évaluée en utilisant le FPQ-III en plus d'autres échelles pour l'anxiété et la dépression. Ces échelles étaient également disponibles en japonais et ont montré une bonne fiabilité dans des études précédentes.
Analyse des résultats
Une fois les données collectées, elles ont été analysées pour examiner les démographies des participants et les scores moyens pour le FPQ-III et d'autres échelles. L'étude a vérifié comment l'anxiété dentaire et les pensées catastrophiques sur la douleur étaient liées, ainsi que l'anxiété et la dépression. La fiabilité des mesures a également été évaluée.
Les résultats du FPQ-III ont montré une bonne cohérence interne et fiabilité. Les résultats ont indiqué que le FPQ-III fonctionne bien pour mesurer la peur de la douleur. L'anxiété dentaire était liée à des pensées catastrophiques sur la douleur, suggérant que ceux qui ont peur de la douleur ont aussi des inquiétudes concernant les traitements dentaires.
L'étude a utilisé une méthode appelée analyse factorielle confirmatoire pour voir à quel point les questions s'alignent bien dans une structure spécifique. Bien que la structure originale à trois facteurs ne convenait pas bien, ajuster pour des erreurs spécifiques a amélioré l'adéquation.
Analyse des items
L'analyse a montré que la plupart des questions étaient efficaces pour mesurer la peur de la douleur. Quelques items étaient moins efficaces, surtout en ce qui concerne la douleur sévère. Le FPQ-III était particulièrement précis pour les participants dont les niveaux de peur variaient entre élevé et faible.
Un modèle d'équation structurelle a été créé pour examiner les relations entre l'anxiété dentaire, la peur de la douleur et les expériences négatives avec les traitements dentaires. L'analyse a suggéré que la peur de la douleur mineure est liée à l'anxiété dentaire à travers des peurs liées aux traitements médicaux. Les expériences de travaux dentaires douloureux ont aussi un impact significatif sur l'anxiété dentaire.
Une analyse séparée a vérifié les différences entre les hommes et les femmes concernant ces relations. Les résultats ont montré des modèles significatifs, confirmant que les femmes tendent à avoir plus d'inquiétudes sur la douleur dans certains domaines, mais il n'y avait pas de différence dans les niveaux d'anxiété dentaire globaux.
Limitations et forces de l'étude
Cette étude a quelques limitations. D'abord, les participants venaient du grand public, donc les résultats peuvent ne pas s'appliquer aux personnes cherchant un traitement pour la douleur chronique ou ayant une anxiété dentaire élevée. Cette étude est observationnelle, ça veut dire qu'elle peut montrer des relations mais ne peut pas prouver de cause à effet. Cependant, les forces de l'étude incluent une grande taille d'échantillon, un groupe d'âge diversifié, une représentation équilibrée des genres, et l'utilisation de l'IRT pour l'analyse.
Conclusion
Une version japonaise du FPQ-III a été créée et s'est avérée efficace pour des participants avec divers niveaux de peur. L'étude a montré que la peur de la douleur mineure pourrait être liée à l'anxiété dentaire à travers des peurs liées aux traitements médicaux. Cette relation semble similaire pour les hommes et les femmes. Dans l'ensemble, les résultats fournissent des insights importants sur comment la peur de la douleur peut mener à de l'anxiété dentaire, essentiel pour les stratégies de traitement en soins dentaires.
Titre: The gender differences in the association between fear of pain and dental anxiety using the Japanese version of the Fear of Pain questionnaire-III: a cross-sectional study
Résumé: BackgroundThe fear of pain is closely linked with chronic pain and the resultant impairment of daily life. It has been reported to have a correlation with dental anxiety, making its assessment crucial in dental practice. The present study aimed to develop a Japanese version of the Fear of Pain Questionnaire-III (FPQ-III), an international rating scale, to evaluate psychological characteristics and investigate its association with dental anxiety and gender differences. MethodsAfter forward and backward translation and review, the Japanese version of the FPQ-III was administered to 400 internet monitors, and 100 of them were re-evaluated after a month. Convergent validity was assessed in relation to catastrophic thoughts of dental anxiety and pain, while discriminant validity was evaluated concerning the correlations between anxiety and depression. Confirmatory factor analysis was used to examine the factorial validity of the FPQ-III and a shortened version of the FPQ-9. Item response theory was applied to estimate the discriminative power of each item and draw a test information curve. Structural equation modeling was used to investigate the relationship between pain anxiety and dental anxiety and the gender differences in the model. ResultsData from 400 participants (200 women [50.0%, mean 44.9 {+/-} 14.5 years]) were analyzed. Total scores on the FPQ-III showed good internal validity, intra-examiner reliability, and discriminant validity, indicating convergent validity. Confirmatory factor analysis results supported a three-factor structure, and the FPQ-9 showed a good fit. Discrimination was high, except for two items related to severe pain. Test information curves demonstrated that the FPQ-III and FPQ-9 were more accurate for latent characteristic values between -2 SD and +2 SD. Anxiety about medical pain fully mediated the relationship between fears of minor pain and dental anxiety. No gender differences were observed in this construct, and the factor means for anxiety about severe pain were significantly higher for women than for men. ConclusionThe Japanese versions of the FPQ-III and FPQ-9 demonstrated high reliability and validity for measuring the Fear of Pain in this target population, with high accuracy for a wide range of latent characteristics. The fear of pain was deemed an endogenous factor that was linked to dental anxiety and common to both men and women.
Auteurs: Mika Ogawa, T. Sago, H. Furukawa, A. Saito
Dernière mise à jour: 2023-04-04 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.04.23288112
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.04.23288112.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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