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Une étude sur le monkeypox révèle des infos clés sur sa propagation

De nouvelles données éclairent la transmission du monkeypox dans la province de Tshuapa.

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Mpox, aussi connu sous le nom de Monkeypox, est une maladie qui vient des animaux et qui est présente en Afrique depuis plus de cinquante ans. C'est causé par le virus monkeypox, qui est lié au virus de la variole. Il y a deux principaux types de virus monkeypox : le Clade I, qu'on trouve surtout dans le bassin du Congo, et le clade II, qui apparaît plus souvent en Afrique de l'Ouest. Même si un vaccin contre la variole peut aider à protéger contre le monkeypox, les vaccinations régulières ont arrêté après l'éradication de la variole en 1980.

Chez les personnes non vaccinées, le clade I a un risque de mortalité plus élevé, avec un taux de décès estimé à 11%. En comparaison, le clade II a un taux de décès de moins de 3%. Les symptômes du monkeypox sont similaires à ceux de la variole, mais avec une différence notable : la plupart des gens atteints de monkeypox auront des ganglions lymphatiques enflés. La maladie commence par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs corporelles, de la fatigue et des ganglions enflés. Une éruption cutanée apparaît un à trois jours plus tard et passe par différentes étapes sur deux à quatre semaines. Certaines complications graves peuvent survenir, comme des cicatrices, des pertes de vision et des infections sévères.

Comment le Mpox se propage

Le monkeypox peut se propager des animaux infectés aux humains par des morsures ou des griffures. Ça arrive souvent quand les gens chassent ou préparent des animaux sauvages ou entrent en contact avec des objets contaminés. Les petits animaux, surtout les rongeurs, jouent un rôle important dans la propagation du virus. Après que le virus passe des animaux aux humains, il peut se propager de personne à personne par contact étroit avec les lésions cutanées d'une personne infectée, par des gouttelettes respiratoires pendant des conversations prolongées, et par des objets contaminés comme la literie.

Avant 2022, les chercheurs avaient observé la Transmission humaine du monkeypox à travers plusieurs générations de personnes.

Surveillance et soutien

Depuis 2010, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et une école de santé publique à Kinshasa, au Congo, ont soutenu le suivi des cas de monkeypox dans la province de Tshuapa. Cette zone est rurale et forestière, avec une population d'environ 2 millions de personnes réparties sur 12 zones de santé. Le climat est typique des régions équatoriales, avec une saison des pluies et une saison sèche. Malheureusement, la région souffre d'une mauvaise infrastructure et d'une pauvreté généralisée, de nombreux résidents dépendant du gibier pour se nourrir.

Mesures importantes en épidémiologie

Une mesure cruciale pour comprendre comment les maladies se propagent est le Nombre de reproduction. Ce nombre nous indique combien de personnes, en moyenne, sont infectées par une personne malade. Si ce nombre est supérieur à 1, la maladie se propage ; s'il est inférieur à 1, la propagation diminue. Plusieurs facteurs peuvent influencer ce chiffre, comme la manière dont les gens entrent en contact, leur composition démographique et le niveau d'immunité dans la population. Surveiller ce chiffre est vital pour la santé mondiale, car des changements peuvent signaler des épidémies potentielles.

Il y a des preuves suggérant que les cas de monkeypox ont augmenté dans certaines parties de l'Afrique centrale et de l'ouest. La plupart des estimations du nombre de reproduction pour le virus monkeypox en République Démocratique du Congo (RDC) sont assez anciennes et montrent un chiffre plus bas, autour de 0,3 à 0,5. Cependant, en 2022, une épidémie mondiale de monkeypox a été signalée, avec plus de 85 000 cas dans le monde, touchant beaucoup d'hommes, particulièrement ceux qui sont gays ou bisexuels. Compte tenu de ces changements, il est nécessaire de mettre à jour notre compréhension de la façon dont le virus se propage dans les zones où il a été un problème par le passé.

Collecte de données sur le Mpox

Pour étudier comment les cas de monkeypox se regroupent, des données ont été recueillies de 2010 à 2019. Des agents de santé formés ont collecté des informations via des formulaires de rapport de cas lors d'enquêtes sur des cas suspects. Ces formulaires contenaient des détails comme l'âge, la race, la localisation et les symptômes. Des échantillons ont été envoyés à des laboratoires pour des tests pour confirmer les cas de monkeypox.

Les chercheurs ont examiné le moment et l'emplacement des infections pour les cas confirmés afin d'identifier des Clusters de maladie. Ils ont calculé le temps entre l'apparition des symptômes pour différents cas et la distance entre les lieux où les cas se sont produits.

Analyse des données

Pour analyser les données, les chercheurs avaient besoin d'informations clés sur la manière dont la maladie se propage dans le temps et l'espace. Le temps entre les symptômes des premier et deuxième cas aide à comprendre la propagation dans une communauté. Des estimations ont été faites pour déterminer la distance moyenne que le virus parcourt.

Fixer des seuils appropriés dans l'analyse des données est essentiel car cela affecte le nombre de cas connectés dans des clusters. L'approche utilisée prend en compte la probabilité que des cas soient signalés. De faibles taux de signalement peuvent signifier que de nombreux cas passent inaperçus, ce qui peut donner l'impression que les distances entre les cas reconnus sont plus grandes.

Rapport et comptage des cas

Entre 2010 et 2019, près de 3 000 cas suspects de monkeypox ont été examinés dans la province de Tshuapa. Sur ces cas, un peu plus de 2 000 ont été confirmés comme des cas de monkeypox. En général, environ 300 cas suspects étaient examinés chaque année, avec des fluctuations au fil du temps. Le pourcentage de cas confirmés a commencé bas mais s'est amélioré au fil des ans.

De 2013 à 2017, il y a eu 1 568 cas confirmés de monkeypox. L'âge moyen des infectés était de 16 ans, et le nombre de cas variait selon les zones de santé.

Résultats de l'étude

Les chercheurs ont identifié plus de 300 clusters de cas. La taille moyenne des clusters était petite, mais certains avaient jusqu'à 30 cas. Le nombre de reproduction estimé dans la zone était d'environ 0,82, indiquant que la maladie ne se propageait pas rapidement mais était toujours présente. Le taux annuel auquel le virus passait des animaux aux humains était significatif.

En analysant comment les clusters se formaient et en examinant les données, les chercheurs ont pu obtenir des perspectives sur les schémas de propagation. Des analyses de sensibilité ont été réalisées pour comprendre comment différentes hypothèses pourraient changer les estimations, y compris les taux de signalement et les seuils de distance.

Comprendre les tendances et les changements

L'étude a révélé que la transmission du monkeypox dans les parties rurales de la RDC a changé au fil des ans, et cela pourrait être lié à différents facteurs comme la baisse des vaccinations contre la variole, des changements de comportement humain et des facteurs environnementaux. De plus, les différences dans les taux de débordement à travers les zones de santé suggèrent des niveaux d'exposition variés aux animaux pouvant porter le virus.

Limitations et défis

Plusieurs défis ont été rencontrés pendant l'étude. Un problème était le focus sur les taux de signalement basés sur des données limitées d'une zone de santé. La précision dans le rappel des symptômes de fièvre peut également affecter les résultats, car beaucoup de gens dans la région peuvent avoir d'autres maladies liées à la fièvre. Le timing et la disponibilité de données complètes posaient aussi des défis.

Il y avait un manque significatif d'informations géographiques pour certains cas, soulignant la nécessité de meilleures méthodes de collecte de données. De plus, l'analyse des liens potentiels entre les cas était compliquée en raison d'un sous-signalement et des multiples points d'exposition venant à la fois des animaux et d'autres personnes malades.

Conclusion

En résumé, l'étude sur le monkeypox dans la province de Tshuapa révèle des informations précieuses sur la façon dont la maladie se propage et les facteurs qui contribuent à sa transmission. Elle met aussi en évidence la nécessité d'améliorer la collecte de données et les mécanismes de rapport pour mieux comprendre et répondre aux futures épidémies, particulièrement dans les régions où le monkeypox est endémique. La surveillance continue et la recherche dans ce domaine restent cruciales pour les efforts de santé publique et pour assurer la sécurité de la communauté.

Source originale

Titre: Updating reproduction number estimates for mpox in the Democratic Republic of Congo using surveillance data

Résumé: Incidence of human mpox has been increasing in West and Central Africa, including in the Democratic Republic of Congo (DRC), where monkeypox virus (MPXV) is endemic. Most estimates of the pathogens transmissibility in DRC are based on data from the 1980s. Amid the global 2022 mpox outbreak, new estimates are needed to characterize the virus epidemic potential and inform outbreak control strategies. We used the R package vimes to identify clusters of laboratory-confirmed mpox cases in Tshuapa Province, DRC. Cases with both temporal and spatial data were assigned to clusters based on the diseases serial interval and spatial kernel. We used the size of the clusters to infer the effective reproduction number, Rt, and the rate of zoonotic spillover of MPXV into the human population. Out of 1,463 confirmed mpox cases reported in Tshuapa Province between 2013 and 2017, 878 had both date of symptom onset and a location with geographic coordinates. Results include an estimated Rt of 0.82 (95% CI: 0.79 - 0.85) and a rate of 132 (95% CI: 122 - 143) spillovers per year assuming a reporting rate of 0.25. This estimate of Rt is larger compared to most previous estimates. One potential explanation for this result is that Rt could have increased in DRC over time due to declining population-level immunity conferred by smallpox vaccination, which was discontinued around 1982. Rt could be overestimated if our assumption of one spillover event per cluster does not hold. Our results are consistent with increased transmissibility of MPXV in Tshuapa Province.

Auteurs: Kelly Charniga, A. M. McCollum, C. M. Hughes, B. Monroe, J. Kabamba, R. S. Lushima, T. Likafi, B. Nguete, E. Pukuta, E. Muyamuna, J.-J. M. Tamfum, S. Karhemere, D. Kaba, Y. Nakazawa

Dernière mise à jour: 2023-04-17 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.14.23288572

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.14.23288572.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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