Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Sciences de la santé# Oto-rhino-laryngologie

Progrès dans la détection du cancer du larynx

De nouvelles techniques optiques montrent des promesses pour le diagnostic précoce du cancer du larynx.

― 8 min lire


Percée dans la détectionPercée dans la détectiondu cancer du larynxdiagnostic précoce du cancer du larynx.De nouvelles méthodes améliorent le
Table des matières

Détecter le cancer du larynx tôt, c'est super important. Quand il est découvert tard, ça peut engendrer de gros problèmes, nécessitant des traitements difficiles qui peuvent affecter la capacité d'une personne à parler ou à déglutir. La façon standard d'identifier et d'évaluer ces cancers, c'est la histopathologie, où on prélève des échantillons de la gorge lors d'une procédure appelée microlaryngoscopie. Ce truc nécessite une anesthésie générale et est invasif, donc ça implique de couper dans le corps. Mais juste en regardant ces échantillons sous un microscope, ça ne dit pas toujours aux docs tout ce qu'ils doivent savoir sur le cancer ou ses contours. Avoir des résultats clairs, c'est crucial, parce que des erreurs de prélèvement peuvent entraîner plus de biopsies, ce qui peut encore abîmer les cordes vocales et causer des soucis de voix.

Il faut des méthodes moins intrusives pour diagnostiquer le cancer du larynx. Plein de nouveaux outils ont vu le jour pour aider les docs dans cette tâche. Parmi eux, les techniques optiques montrent beaucoup de promesses vu leur nature non-invasive. Les recherches actuelles indiquent qu'on peut voir divers changements dans les cellules avec ces méthodes.

Techniques d'Autofluorescence

L'imagerie endoscopique par autofluorescence (AFEI) et la spectroscopie par autofluorescence (AFS) ont récemment attiré l'attention. Ces méthodes optiques sont rapides et peuvent détecter le cancer en temps réel. Elles fonctionnent en mesurant la lumière que les tissus émettent lorsqu'ils sont exposés à une lumière spéciale, comme la lumière ultraviolette ou bleue. Différentes substances dans les tissus, comme le collagène et l'élastine, émettent de la lumière dans des couleurs visibles. Le type de lumière émis peut montrer des motifs uniques qui changent quand le cancer se développe.

Dans des études axées sur le cancer du larynx, les chercheurs ont regardé la brillance de la fluorescence des tissus pour distinguer différents types de lésions. Bien que les résultats initiaux aient été prometteurs, ils n'ont souvent pas réussi à séparer avec précision les tissus cancéreux des tissus non cancéreux, car des conditions bénignes pouvaient aussi faire baisser les signaux de fluorescence. Certaines recherches ont commencé à examiner les motifs spécifiques de lumière produits par différents tissus, trouvant quelques différences entre tissus normaux et cancéreux. Cependant, faire la différence entre des conditions bénignes et malignes est resté un défi, menant à moins de bénéfices diagnostiques de l'AFS.

Intéressant, l'AFEI et l'AFS ont été plus efficaces pour détecter des cancers dans d'autres parties du corps, comme la bouche, montrant de bons résultats pour identifier les types de cancer là-bas. Cette efficacité pose la question de savoir à quel point ces méthodes pourraient bien fonctionner pour le cancer du larynx.

Objectifs de l'Étude

Cette étude visait à évaluer à quel point l'AFS peut identifier différents types de lésions sur les cordes vocales. On a utilisé des techniques avancées pour analyser les données spectrales et une méthode appelée Réseaux de neurones artificiels (ANN) pour améliorer la distinction entre les types de lésions. On a comparé nos résultats avec des méthodes antérieures qui reposaient sur la brillance générale de la fluorescence, qui peut être beaucoup plus simple.

Conception de l'Étude

On a mené cette étude dans un hôpital entre 2014 et 2016. On a obtenu l'approbation du comité d'éthique, et tous les patients ont donné leur consentement écrit. Les docs ont choisi les sites de biopsie en fonction des examens visuels. Les échantillons de cordes vocales normales provenaient d'opérations pour des conditions pas liées aux tumeurs. Après avoir enregistré les données nécessaires avec l'AFS, les échantillons ont été envoyés pour un examen plus approfondi pour confirmer les résultats.

Comment Fonctionne la Spectroscopie de Fluorescence

Pour prendre des images, on a utilisé une méthode spécialisée qui nous a permis de capturer des images de fluorescence détaillées de petits échantillons de biopsie. Une source de lumière excitait les tissus, et la lumière fluorescente émise était mesurée et enregistrée. Les données résultantes montraient différentes réponses spectrales en fonction du type de tissu et de son état.

Analyse des Données

On a réduit la complexité de nos données avec une méthode appelée Analyse en composantes principales (PCA). Ça a aidé à identifier les caractéristiques les plus significatives des spectres de fluorescence, permettant des comparaisons plus claires entre les différents types de tissus. On a aussi mesuré la brillance globale de la fluorescence pour référence.

Processus de Classification

On a regroupé tous les résultats de biopsie en quatre catégories : normal, bénin, dysplasique et cancéreux. Un pathologiste expert indépendant a réalisé les diagnostics histopathologiques. Notre approche a consisté à décomposer le processus de classification en trois étapes, où on a progressivement isolé différents types de tissus, en commençant par les tissus sains et en avançant vers la détection du cancer.

On a utilisé deux méthodes de classification différentes - Analyse Discriminante (DA) et ANN - pour analyser les données spectrales. L'ANN, capable de reconnaître des motifs à partir de données complexes, a montré qu'elle pouvait distinguer les types de lésions plus efficacement que la DA. On a assuré que nos résultats de classification étaient fiables en validant nos modèles avec une technique statistique appelée validation croisée à 5 volets.

Résultats

En tout, on a analysé 29 biopsies provenant de 23 patients. Les examens histologiques ont classé divers échantillons en différentes catégories, nous permettant de rassembler des données spectrales étendues pour comparaison. L'exactitude globale de notre système de classification a atteint 89 %. La plupart des erreurs de classification étaient liées à des échantillons difficiles à différencier à cause d'une inflammation élevée ou de types de cancer inhabituels.

En examinant les réponses spectrales, on a noté que l'Intensité de fluorescence diminuait généralement des tissus sains aux tissus bénins, puis aux tissus malins. Des caractéristiques spectrales distinctes sont apparues, en particulier pour le carcinome épidermoïde, qui montrait un pic unique dans son spectre d'émission. Toutefois, la variabilité entre les échantillons signifiait que tous les tissus cancéreux ne montraient pas ces différences claires.

Amélioration de la Classification

L'utilisation d'informations spectrales a considérablement amélioré les résultats de classification dans les trois étapes de différenciation tissulaire. Comparé aux méthodes qui reposaient uniquement sur l'intensité de fluorescence, notre approche a montré une amélioration marquée dans la capacité à séparer les types de lésions, surtout en distinguant les tissus bénins des malins.

Défis et Limitations

Notre étude a rencontré quelques limites, comme les petites tailles d'échantillons par type de lésion et le fait que notre recherche a été menée dans un seul centre, ce qui affecte la généralisabilité de nos résultats. De plus, puisque c'était une étude exploratoire utilisant des échantillons de biopsie plutôt que des contextes chirurgicaux en temps réel, on doit considérer comment la présence de sang ou d'autres facteurs pourrait influencer les résultats dans un environnement clinique.

Conclusion

En résumé, nos résultats indiquent que la spectroscopie d'autofluorescence peut classer avec précision les lésions des cordes vocales en quatre catégories significatives. Cette méthode, combinée avec une analyse spectrale détaillée, a montré des résultats prometteurs même dans des cas difficiles où les études précédentes avaient des difficultés. Des avancées futures dans cette technologie pourraient conduire à son utilisation comme un outil de diagnostic fiable et peu invasif pour les pathologies laryngées, aidant à la fois à un diagnostic précis et à orienter les décisions chirurgicales.

Cette approche innovante pourrait améliorer la gestion du cancer du larynx, réduisant potentiellement le besoin de procédures invasives tout en garantissant que les patients reçoivent les meilleurs soins possibles. D'autres études avec des tailles d'échantillons plus grandes et des populations diversifiées sont vitales pour solidifier la fiabilité et l'efficacité de ces méthodes dans la pratique clinique.

Source originale

Titre: Discrimination of Vocal Folds Lesions by Multiclass Classification using Autofluorescence Spectroscopy

Résumé: ObjectivesThe diagnosis of vocal fold cancer currently relies on invasive surgical biopsies, which can compromise laryngeal function. Distinguishing between different types of laryngeal lesions without invasive tissue sampling is therefore crucial. Autofluorescence spectroscopy (AFS) has proved to be efficient as a non-invasive detection technique but has yet to be fully exploited in the context of a multi-class tissue analysis. This study evaluates whether AFS can be used to discriminate between different types of laryngeal lesions in view of assisting in vocal fold surgery and preoperative investigations. Materials and methodsEx vivo spectral autofluorescence scans were recorded for each sample using a 405-nm laser excitation. A total of 1308 spectra were recorded from 29 vocal fold samples obtained from 23 patients. Multiclass analysis was conducted on the spectral data, classifying lesions either as normal, benign, dysplastic, or carcinoma. The results were compared to histopathological diagnosis. ResultsThrough an appropriate selection of spectral components and a cascading classification approach based on artificial neural networks (ANN), a classification rate of 97% was achieved for each lesion class, compared to 52% using autofluorescence intensity. ConclusionThe study demonstrates the effectiveness of AFS combined with multivariate analysis for accurate classification of vocal fold lesions. Comprehensive spectral data analysis significantly improves classification accuracy, even in challenging situations such as distinguishing between malignant and premalignant or benign lesions. This method could provide a way to perform in situ mapping of tissue states for minimally-invasive biopsy and surgical resection margins.

Auteurs: Olivier Gaiffe, J. Mahdjoub, E. Ramasso, O. Mauvais, T. Lihoreau, L. Pazart, B. Wacogne, L. Tavernier

Dernière mise à jour: 2023-05-12 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.11.23289778

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.11.23289778.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Plus d'auteurs

Articles similaires