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Augmentation des maladies non transmissibles chez les personnes vivant avec le VIH

La menace croissante des maladies non transmissibles chez la population vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne.

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Les maladies non transmissibles (MNT) sont des problèmes de santé qui ne sont pas causés par des infections. Ça inclut des conditions comme les maladies cardiaques, le Diabète et les cancers. Ces dernières années, on a remarqué une augmentation notable de ces maladies partout dans le monde, surtout dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, y compris en Afrique subsaharienne. En fait, la situation est en train de changer. Beaucoup de régions voient plus de cas de MNT que de maladies infectieuses comme le VIH et la tuberculose.

D'ici 2030, on s'attend à ce que près de la moitié des décès en Afrique subsaharienne soient dus aux MNT. C'est une hausse significative par rapport à 28 % il y a un peu plus d'une décennie. Dans les zones où le VIH et d'autres maladies infectieuses sont déjà des préoccupations majeures, la présence des MNT complique encore plus les problèmes de santé auxquels les gens font face. Quand quelqu'un a à la fois le VIH et une MNT comme le diabète ou l'Hypertension, gérer sa santé devient beaucoup plus compliqué. Cette combinaison peut entraîner de pires résultats de santé et des coûts de soins de santé plus élevés pour les individus et les systèmes de santé.

Les personnes vivant avec le VIH et les MNT

Les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir un risque plus élevé de développer des MNT. La thérapie antirétrovirale (TAR) a changé la donne dans le traitement du VIH. Grâce à la TAR, beaucoup de gens vivent plus longtemps et en meilleure santé. Cependant, l'inflammation chronique due à une infection prolongée par le VIH peut mener à des maladies comme la Maladie Rénale Chronique et les maladies cardiaques. De plus, les traitements récents ont été liés à une prise de poids, qui est un autre facteur de risque pour des MNT comme l'hypertension et le diabète.

Même si vivre avec le VIH et utiliser la TAR peut augmenter le risque de MNT, les systèmes mis en place pour le suivi du VIH pourraient aussi améliorer les chances de détecter et traiter ces conditions chez les individus. En Afrique subsaharienne, le dépistage régulier des MNT chez les adultes en bonne santé n’est pas très courant. Cependant, les personnes sous TAR doivent généralement se rendre souvent chez les prestataires de soins pour des renouvellements de médicaments. Ce contact régulier pourrait mener à plus d'opportunités pour le dépistage et le traitement des MNT.

Objectif de la recherche

Ce rapport visait à savoir si ceux sous TAR avaient des taux plus élevés de dépistage, de diagnostic, de traitement et de contrôle de quatre MNT courantes : le diabète, l'hypertension, la maladie rénale chronique et les maladies cardiovasculaires en Afrique subsaharienne.

Processus de sélection des études

Pour réaliser la recherche, une recherche approfondie a été faite dans plusieurs bases de données électroniques pour des études publiées de 2011 à 2021 qui se concentraient sur des adultes de plus de 16 ans vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne. Après avoir filtré les résultats, les chercheurs ont trouvé 25 études qui fournissaient des informations pertinentes sur les MNT dans le contexte de l'utilisation de la TAR.

Les chercheurs ont examiné divers facteurs de ces études, comme l'année de publication, le pays, le nombre de participants et l'état de la TAR. Ils ont rassemblé des données sur combien de personnes avaient été dépistées, diagnostiquées, traitées ou avaient réussi à contrôler leurs MNT selon leur état de TAR.

Résultats sur le diabète

Parmi les études sur le diabète, une seule a fourni des informations sur les taux de dépistage selon l'utilisation de la TAR. Cette étude a montré une légère augmentation de la probabilité d'être dépisté pour le diabète chez les personnes utilisant la TAR par rapport à celles qui ne l'utilisent pas. Quand on regarde les chances de diagnostic de diabète, les résultats variaient beaucoup d'une étude à l'autre, mais globalement, il y avait une petite augmentation des chances de diagnostic de diabète chez ceux sous TAR.

Une seule de ces études a rapporté sur le traitement du diabète selon l'état de la TAR et a montré que plus de personnes utilisant la TAR avaient commencé un traitement pour le diabète que celles qui ne l’utilisaient pas. Cependant, aucune étude n'a regardé spécifiquement comment le diabète était géré parmi ceux qui recevaient un traitement.

Résultats sur l'hypertension

Dans les études sur l'hypertension, une seule a rapporté sur les pratiques de dépistage selon l'état de la TAR. Cette étude indiquait une légère augmentation du taux de dépistage de l'hypertension chez ceux sous TAR. Les chances de diagnostiquer l'hypertension variaient beaucoup, mais la plupart des études indiquaient des chances plus élevées de recevoir un diagnostic d'hypertension si les individus utilisaient la TAR.

Pour les taux de traitement, cinq études ont abordé l'hypertension, mais les différences dans l'initiation du traitement entre ceux sous TAR et ceux pas sous TAR étaient minimes. Une étude a rapporté que ceux sous TAR étaient moins susceptibles de gérer avec succès leur hypertension par rapport à ceux pas sous TAR.

Résultats sur la maladie rénale chronique

En ce qui concerne la maladie rénale chronique (MRC), seulement quelques études ont examiné la relation entre l'état de la TAR et le diagnostic de MRC. Les chances d'être diagnostiqué avec MRC étaient plus élevées dans les études utilisant certaines méthodes de diagnostic. Malheureusement, aucune étude en Afrique subsaharienne n'a examiné le dépistage de MRC parmi les personnes vivant avec le VIH et engagées dans les soins.

Résultats sur les maladies cardiovasculaires

Il n'y avait qu'une seule étude qui discutait des maladies cardiovasculaires (MCV) en lien avec l'état de la TAR. Cette étude a révélé une prévalence plus élevée de MCV parmi les individus utilisant la TAR par rapport à ceux ne l'utilisant pas. Cependant, la plupart des cas rapportés étaient liés à l'hypertension plutôt qu'aux MCV elles-mêmes. Ça montre qu'il y a un besoin de mieux surveiller les facteurs de risque de MCV dans le cadre de soins de santé existants.

Limitations de la revue

La revue a reconnu plusieurs limitations. Un souci était la possibilité de données ou d'études manquantes. Les chercheurs se sont fiés aux résultats publiés, qui peuvent ne pas avoir saisi l'ensemble du tableau. De plus, les méthodes de diagnostic des MNT variaient beaucoup d'une étude à l'autre, ce qui pourrait affecter la fiabilité des comparaisons.

Vu le niveau élevé de variabilité dans les résultats des études, les conclusions tirées peuvent refléter un échantillon biaisé. Bien qu'un certain niveau de biais de publication ait été noté, il est essentiel de se rappeler que les taux plus élevés d'hypertension observés chez les personnes vivant avec le VIH pourraient en effet refléter une vraie association.

Conclusion

La structure de soins de santé existante pour le traitement du VIH offre une excellente opportunité de s'attaquer aux MNT chez les personnes vivant avec le VIH. Au fil des ans, il y a eu des appels mondiaux à améliorer les systèmes de santé pour faire face au fardeau croissant des MNT. Cependant, les preuves suggérant que les programmes de soins du VIH ont effectivement amélioré le diagnostic et le traitement des MNT restent limitées.

Bien que certaines études aient montré que les personnes sous TAR avaient légèrement de meilleurs taux de dépistage et de traitement pour le diabète et l'hypertension, les données complètes sur les soins des MNT chez les personnes vivant avec le VIH sont rares. Ce manque d'informations met en lumière la nécessité d'une meilleure intégration des services de MNT dans les programmes de soins du VIH en Afrique subsaharienne.

En résumé, il y a un besoin pressant de s'appuyer sur les structures de santé existantes pour s'assurer que les personnes vivant avec le VIH reçoivent un dépistage, un diagnostic, un traitement et une gestion appropriés des MNT. En faisant cela, les prestataires de soins de santé peuvent travailler pour offrir des soins plus holistiques afin d'améliorer les résultats de santé à long terme pour ces individus.

Source originale

Titre: Does engagement in HIV care affect screening, diagnosis, and control of noncommunicable diseases in sub-Saharan Africa? A systematic review and meta-analysis

Résumé: ObjectiveLow- and middle-income countries are facing a growing burden of noncommunicable diseases (NCDs). Providing HIV treatment may also provide opportunities to increase access to NCD services in under-resourced environments. We sought to investigate whether reported use of antiretroviral therapy (ART) was associated with increased screening, diagnosis, treatment, and/or control of diabetes, hypertension, chronic kidney disease, or cardiovascular disease among people living with HIV (PLWH) in sub-Saharan Africa (SSA). DesignSystematic review and meta-analysis. MethodsWe searched 10 electronic literature databases for studies published between 01 January 2011 and 31 December 2022 using a comprehensive search strategy. We sought studies reporting on screening, diagnosis, treatment, and/or control of NCDs of interest by ART use among non-pregnant adults with HIV >16 years of age in SSA. Random effects models were used to calculate summary odds ratios (ORs) of the risk of diagnosis by ART status and corresponding 95% confidence intervals (95% CIs), where appropriate. ResultsTwenty-six studies, describing 13,570 PLWH in SSA, 61% of whom were receiving ART, were included. ART use was associated with a small but imprecise increase in the odds of diabetes diagnosis (OR: 1.07; 95% CI: 0.71, 1.60) and an increase in the odds of hypertension diagnosis (OR: 2.10, 95% CI: 1.42, 3.09). We found minimal data on the association between ART use and screening, treatment, or control of NCDs. ConclusionDespite a potentially higher NCD risk among PLWH and regional efforts to integrate NCD and HIV care, evidence to support effective care integration models is lacking.

Auteurs: Emma M Kileel, A. Zheng, J. Bor, M. P. Fox, N. J. Crowther, J. A. George, S. Khoza, S. Rosen, W. D. Venter, F. Raal, P. Hibberd, A. T. Brennan

Dernière mise à jour: 2023-06-08 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.01.30.23285196

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.01.30.23285196.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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