Aperçus sur la maladie de Charcot-Marie-Tooth
Un aperçu de la CMT, ses types, ses causes et les recherches en cours.
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Table des matières
La maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT) est une condition génétique qui affecte les nerfs du corps, entraînant divers symptômes. C'est assez courant, environ 1 personne sur 2 500 est touchée. La maladie provoque principalement une faiblesse progressive, une fonte musculaire et des problèmes de sensation, surtout dans les mains et les pieds, généralement à partir de l'adolescence. Cette condition peut entraîner un handicap à long terme et créer un fardeau considérable pour les personnes touchées et la société en général.
Types de CMT
On peut diviser la CMT en deux grands types selon la façon dont elle affecte les nerfs :
CMT démyélinisante (CMT1) : Ce type est causé par des problèmes avec la couverture protectrice autour des nerfs, connue sous le nom de myéline. Dans la CMT1, la perte de cellules myélinisantes ralentit les signaux nerveux. Cela peut être mesuré par un test appelé vitesse de conduction nerveuse (VCN), qui montre une vitesse inférieure à 38 mètres par seconde.
CMT axonale (CMT2) : Ce type affecte directement les fibres nerveuses, entraînant une perte d'axones (les longues parties des cellules nerveuses qui transportent les signaux). Dans la CMT2, la VCN est généralement supérieure à 45 mètres par seconde.
Il existe aussi des formes intermédiaires de CMT, où les valeurs de VCN se situent entre les deux principaux types.
Lien génétique et causes
La CMT est causée par des mutations dans plus de 100 gènes différents. Ces gènes sont responsables de la fabrication de protéines qui aident les nerfs à fonctionner correctement. Les mutations peuvent entraîner divers types de neuropathies, qui sont des conditions affectant les nerfs. Dans la CMT1, des mutations spécifiques impactent des protéines cruciales pour la santé des cellules de Schwann, responsables de la formation de myéline.
Dans la CMT2, les changements génétiques entraînent une perte d'axones, bien que les mécanismes exacts ne soient pas encore totalement clairs. Certains gènes liés à la CMT2 sont impliqués dans le transport de matériaux à l'intérieur des cellules et la production de protéines.
Le rôle des aminoacyl-tRNA synthétases
Un groupe spécifique de gènes connu sous le nom d'aminoacyl-tRNA synthétases (ARS) a été lié à de nombreux cas de CMT. Ces protéines sont cruciales pour la synthèse des protéines dans les cellules. Sept gènes ARS sont connus pour causer la CMT, et des mutations dans ces gènes peuvent entraîner diverses formes de CMT. Ces mutations ont souvent un effet toxique, où les protéines se comportent mal et perturbent la fonction nerveuse normale.
L'impact des protéines mutantes
Dans la CMT causée par des mutations dans le gène GARS1, les chercheurs ont identifié comment ces protéines mutantes peuvent interagir de manière incorrecte avec TrkB, un récepteur pour un facteur de croissance appelé BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau). Le BDNF est essentiel pour la survie et la fonction des cellules nerveuses. Les mutations peuvent amener ces protéines à se lier à TrkB de manière à interférer avec la signalisation normale, entraînant des problèmes de fonction nerveuse.
Un autre gène impliqué, YARS1, est similaire à GARS1 en ce sens que les mutations peuvent également entraîner des problèmes nerveux. Les souris présentant une mutation spécifique dans YARS1 montrent des signes similaires à ceux de la CMT, y compris des troubles de la fonction motrice et des changements dans la structure nerveuse.
Recherche sur les mutations YARS1
Pour mieux comprendre les effets de la mutation YARS1, les chercheurs ont créé un modèle de souris avec un changement spécifique dans le gène YARS1. Ces souris montrent une variété de symptômes liés à la fonction nerveuse. Les études se sont concentrées sur comment ces mutations affectent les neurones sensoriels, responsables de transporter les signaux liés au toucher, à la douleur et à la température.
Dans ces études, les souris avec la mutation montrent des changements dans les types de neurones sensoriels présents dans la moelle épinière. Il y a moins de mécano-récepteurs (neurones responsables de la sensation de toucher) et plus de nocicepteurs (neurones responsables de la sensation de douleur). Ce changement peut être lié à la façon dont la protéine mutée interagit avec TrkB.
Méthodologie dans les études de recherche
Dans les milieux de recherche, les scientifiques maintiennent les souris dans des conditions contrôlées, s'assurant qu'elles sont dans un environnement adapté. Ils effectuent divers tests et analyses pour évaluer l'impact des mutations sur des comportements, comme leur capacité à saisir des objets, leur poids corporel et la santé de leurs muscles et nerfs.
Pour étudier les effets sur la signalisation nerveuse, les scientifiques injectent souvent des marqueurs fluorescents dans les muscles et observent ensuite comment les molécules de signalisation sont transportées le long des nerfs. Cela les aide à comprendre les effets de mutations spécifiques sur la fonction nerveuse.
Principales conclusions des études
Identité des neurones sensoriels : La recherche a montré que les souris avec la mutation YARS1 ont différents types de neurones sensoriels par rapport aux souris normales. Ce changement peut affecter la façon dont elles perçoivent les informations sensorielles.
Changements dans les neurones moteurs : Les souris avec des mutations YARS1 montrent également des changements dans les neurones moteurs, ce qui peut entraîner des problèmes de mouvement.
Transport axonal in vivo : Les études ont indiqué que le mouvement normal des endosomes de signalisation à l'intérieur des nerfs est perturbé chez les souris avec certaines mutations. Cela signifie que les signaux des nerfs vers les muscles peuvent ne pas être envoyés correctement, impactant ainsi la fonction musculaire.
Approches de traitement
Étant donné les déficits observés dans la fonction nerveuse chez les souris affectées, les chercheurs explorent des traitements potentiels. Une approche consiste à augmenter les niveaux de BDNF, ce qui peut favoriser la santé et la fonction des nerfs.
Traitements à court et à long terme
Les chercheurs ont testé des injections à court terme de BDNF et des solutions à plus long terme utilisant des vecteurs viraux pour délivrer le BDNF directement aux muscles. Ces traitements semblent améliorer le transport des endosomes de signalisation dans les nerfs, suggérant une possible façon d'aider à restaurer une fonction normale.
Conclusion
La maladie de Charcot-Marie-Tooth est une condition génétique complexe qui a des effets variés sur les individus. La recherche continue d'éclairer les causes sous-jacentes, les mécanismes par lesquels les mutations entraînent une dysfonction nerveuse et les traitements potentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes touchées. En comprenant les rôles spécifiques de différents gènes et protéines dans la santé nerveuse, les scientifiques espèrent développer des thérapies efficaces pour cette condition difficile.
Titre: Boosting BDNF in muscle rescues impaired axonal transport in a mouse model of DI-CMTC peripheral neuropathy
Résumé: Charcot-Marie-Tooth disease (CMT) is a genetic peripheral neuropathy caused by mutations in many functionally diverse genes. The aminoacyl-tRNA synthetase (ARS) enzymes, which transfer amino acids to partner tRNAs for protein synthesis, represent the largest protein family genetically linked to CMT aetiology, suggesting pathomechanistic commonalities. Dominant intermediate CMT type C (DI-CMTC) is caused by YARS1 mutations driving a toxic gain-of-function in the encoded tyrosyl-tRNA synthetase (TyrRS), which is mediated by exposure of consensus neomorphic surfaces through conformational changes of the mutant protein. In this study, we first showed that human DI-CMTC-causing TyrRSE196K mis-interacts with the extracellular domain of the BDNF receptor TrkB, an aberrant association we have previously characterised for several mutant glycyl-tRNA synthetases linked to CMT type 2D (CMT2D). We then performed temporal neuromuscular assessments of YarsE196K mice modelling DI-CMT. We determined that YarsE196K homozygotes display a selective, age-dependent impairment in in vivo axonal transport of neurotrophin-containing signalling endosomes, phenocopying CMT2D mice. This impairment is replicated by injection of recombinant TyrRSE196K, but not TyrRSWT, into muscles of wild-type mice. Augmenting BDNF in DI-CMTC muscles, through injection of recombinant protein or muscle-specific gene therapy, resulted in complete axonal transport correction. Therefore, this work identifies a non-cell autonomous pathomechanism common to ARS-related neuropathies, and highlights the potential of boosting BDNF levels in muscles as a therapeutic strategy.
Auteurs: James N Sleigh, E. R. Rhymes, R. L. Simkin, J. Qu, D. Villarroel-Campos, S. N. Surana, Y. Tong, R. Shapiro, R. W. Burgess, X.-L. Yang, G. Schiavo
Dernière mise à jour: 2024-03-11 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.04.09.536152
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.04.09.536152.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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