Dépistage du cancer du col de l'utérus au Rwanda : Un nouvel espoir
Les femmes rwandaises réagissent positivement à l'auto-collecte pour le dépistage du cancer du col de l'utérus.
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Le cancer du col de l'utérus est un problème de santé grave, surtout dans les pays à faible et moyen revenu. Beaucoup de femmes meurent de ce type de cancer, même s'il peut souvent être évité. Environ 85 % des décès dus au cancer du col de l'utérus se produisent dans ces pays, mettant en évidence une grande différence d'accès aux soins de santé par rapport aux pays riches. Une des raisons de ce chiffre élevé est que beaucoup de femmes n'ont pas un accès facile aux tests, aux traitements et aux informations sur le cancer du col de l'utérus. En conséquence, elles sont souvent diagnostiquées à un stade plus avancé, quand la maladie est plus difficile à traiter.
En 2020, l'Organisation mondiale de la santé a fixé un objectif pour éliminer le cancer du col de l'utérus comme problème de santé publique. Une partie clé de ce plan est de s'assurer que 70 % des femmes soient dépistées avec des tests fiables d'ici leurs 35 ans et à nouveau à 45 ans. Actuellement, de nombreuses femmes dans les pays à faible revenu sont dépistées avec une méthode appelée inspection visuelle avec acide acétique. Cette méthode a ses limites, comme le fait d'être moins efficace et de nécessiter un professionnel de santé formé pour effectuer le test, ce qui rend son utilisation difficile dans les endroits avec moins de ressources.
Récemment, une nouvelle méthode appelée auto-collecte basée sur le HPV est devenue disponible. Cette méthode permet aux femmes de prélever elles-mêmes des échantillons, soit sous la supervision d'un professionnel de santé, soit seules. Des études ont montré que le dépistage basé sur le HPV est très efficace pour détecter le cancer du col de l'utérus à un stade précoce, et beaucoup de femmes sont prêtes à utiliser cette méthode d'auto-collecte.
La Situation au Rwanda
Le Rwanda a un taux élevé de cancer du col de l'utérus, avec de nombreuses femmes touchées. Un défi est qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits où les femmes peuvent se faire dépister. Des recherches montrent qu'à Kigali, la capitale, seulement environ 28 % des femmes ont accès aux services de dépistage. L'auto-collecte basée sur le HPV pourrait aider à changer cette situation en permettant à plus de femmes de participer aux Dépistages.
Pour que cette méthode d'auto-collecte fonctionne au Rwanda, il est important de savoir ce que les femmes urbaines et rurales préfèrent en matière de dépistage du cancer du col de l'utérus. Cette étude visait à comparer les préférences des femmes dans ces différents milieux, en se concentrant sur leur disposition à effectuer des Auto-collectes pour le dépistage.
Conception de l'Étude et Population
L'étude a été réalisée dans deux hôpitaux au Rwanda, un situé en milieu urbain et l'autre en milieu Rural. Les femmes de 18 ans et plus parlant soit anglais soit kinyarwanda étaient invitées à participer. Les participantes étaient recrutées dans les salles d'attente des hôpitaux, et leur vie privée était protégée pendant l'enquête. Elles recevaient un petit paiement pour leur participation.
L'enquête comprenait des questions sur les caractéristiques démographiques, les comportements, les attitudes et les connaissances liées au cancer du col de l'utérus et au dépistage. Les questions étaient élaborées sur la base d'enquêtes antérieures menées dans d'autres pays. L'objectif principal était de découvrir combien de femmes étaient prêtes à effectuer des auto-collectes d'échantillons pour le dépistage du cancer du col de l'utérus.
Résultats de l'Enquête
Au total, 374 femmes ont participé à l'enquête, avec une répartition assez équilibrée entre les répondantes urbaines et rurales. Beaucoup de ces femmes avaient entre 25 et 45 ans, et la plupart avaient une éducation de niveau primaire ou moins. Les résultats ont montré que la plupart des femmes, tant en milieu urbain que rural, étaient prêtes à effectuer des auto-collectes pour le dépistage du cancer du col de l'utérus, surtout si elles recevaient des instructions claires sur la façon de procéder.
Globalement, 79,9 % des femmes urbaines et 95,6 % des femmes rurales ont dit qu'elles seraient prêtes à s'auto-collecter chez elles si elles avaient des instructions. De plus, beaucoup de femmes soutenaient l'idée que des agents de sensibilisation communautaires apportent des kits d'auto-collecte chez elles et étaient ouvertes à l'idée de ramener leurs échantillons dans un centre de santé.
Acceptation de l'Auto-Collecte
Les résultats ont montré que l'auto-collecte était largement acceptée parmi les femmes. Fait intéressant, les femmes rurales étaient plus encline à participer à l'auto-collecte que les femmes urbaines. Cette attitude positive était évidente, car un pourcentage élevé de femmes a exprimé qu'elles seraient à l'aise pour réaliser le test chez elles et ne se sentiraient pas gênées de le faire.
En outre, beaucoup de femmes se sentaient confiantes pour effectuer correctement la procédure d'auto-collecte, et presque toutes ont indiqué qu'elles iraient pour d'autres examens si leurs résultats de test suggéraient un problème de santé.
Barrières à la Participation
Malgré la volonté générale de s'auto-collecter, certaines barrières ont été notées. Beaucoup de femmes estimaient qu'elles auraient besoin de l'approbation de leurs partenaires pour procéder à l'auto-collecte. Cela suggère que les partenaires masculins pourraient influencer les décisions des femmes concernant le dépistage du cancer du col de l'utérus, ce qui est un facteur important à prendre en compte.
Des recherches dans d'autres pays ont également montré que le soutien du partenaire masculin joue un rôle crucial dans l'accès des femmes aux services de santé. Par conséquent, comprendre les perspectives des hommes sur l'auto-collecte au Rwanda pourrait être clé pour le succès d'un programme de dépistage du cancer du col de l'utérus.
Importance du Contexte Culturel
L'étude a souligné l'importance de prendre en compte les facteurs culturels et sociaux lors de la mise en œuvre d'un programme de dépistage par auto-collecte. Dans les milieux Urbains et ruraux du Rwanda, les femmes se sont montrées ouvertes aux méthodes d'auto-collecte, mais les différences de volonté entre les femmes rurales et urbaines appellent à une approche sur mesure.
Les efforts pour rendre le dépistage du cancer du col de l'utérus accessible devraient tenir compte des besoins et des préférences spécifiques des femmes dans différents milieux. Il est clair que les programmes devraient être conçus avec flexibilité pour répondre aux divers besoins des femmes à travers les différentes communautés.
Forces et Limites de l'Étude
L'expertise de l'équipe de recherche a été une force significative de l'étude. Ils avaient de l'expérience dans des contextes similaires et comprenaient les défis de santé auxquels les femmes au Rwanda sont confrontées. Les données ont été collectées dans les langues maternelles des répondantes, améliorant ainsi la communication et la compréhension.
Cependant, il y avait des limites. L'utilisation d'un échantillonnage de convenance pourrait introduire un biais, car cela pourrait ne pas représenter toutes les femmes au Rwanda avec précision. De plus, puisque les participantes ont fourni des données auto-déclarées, il existe une possibilité de malreport ou de biais dans leurs réponses. Enfin, le recrutement de participantes dans seulement deux hôpitaux limite l'applicabilité plus large des résultats à travers l'ensemble du pays.
Conclusion
L'étude montre que les femmes au Rwanda soutiennent généralement la méthode d'auto-collecte pour le dépistage du cancer du col de l'utérus. Leur volonté de participer indique une forte opportunité d'améliorer l'accès au dépistage du cancer du col. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer et mettre en œuvre des programmes d'auto-collecte efficaces au Rwanda.
Un programme de dépistage du cancer du col de l'utérus accessible et largement accepté pourrait jouer un rôle important non seulement pour améliorer la santé des femmes au Rwanda, mais aussi pour réduire le fardeau mondial du cancer du col de l'utérus. Alors que nous avançons, comprendre et aborder les besoins uniques des femmes dans différents milieux sera essentiel pour atteindre cet objectif.
Titre: Understanding the cervical cancer self-collection preferences of women living in urban and rural Rwanda
Résumé: PURPOSECervical cancer is a leading cause of cancer among women in low- and middle-income countries. Women in Rwanda have high rates of cervical cancer due to limited access to effective screening methods. Research in other low-resource settings similar to Rwanda has shown that HPV-based self-collection is an effective cervical cancer screening method. This study aims to compare the preferences of Rwandan women in urban and rural settings toward self-collection and to report on factors related to self-collection amenability. METHODSA cross-sectional survey was conducted from June 1-9, 2022. Women were recruited from one urban and one rural clinic in Rwanda. Women were eligible for the study if they were [≥] 18 years and spoke Kinyarwanda or English. The survey consisted of 51 questions investigating demographics and attitudes towards self-collection for cervical cancer screening. We reported descriptive statistics stratified by urban and rural sites. RESULTSIn total, 169 urban and 205 rural women completed the survey. The majority of respondents at both sites had a primary school or lower education and were in a relationship. Both urban and rural respondents were open to self-collection; however, rates were higher in the rural site (79.9% urban and 95.6% rural; p-value
Auteurs: Gina Ogilvie, V. Nair, H. Dau, M. Vidler, M. AboMoslim, B. Mutamba, M. Scott, Z. Nesbitt, J. Deodatha, S. D. Byiringiro, C. Niyotwiringiye, N. Mithani, L. Smith, S. Rulisa
Dernière mise à jour: 2023-06-20 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.15.23291471
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.15.23291471.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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