Dynamique des fluides dans des coques sphériques rotatives
Examen du comportement des vagues et des couches de cisaillement dans des systèmes fluides en rotation.
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Table des matières
Cet article se concentre sur le mouvement des fluides dans des coques sphériques, surtout quand ces coques sont mises en mouvement par de légères oscillations. L'objectif principal est de comprendre comment les vagues se déplacent à l'intérieur de ces fluides, en particulier quand elles convergent vers des points spécifiques appelés Attracteurs. Ces attracteurs peuvent influencer pas mal le comportement du fluide, entraînant la formation de Couches de cisaillement à l'intérieur du fluide. Les couches de cisaillement sont des zones où la vitesse du fluide change rapidement, ce qui les rend cruciales pour comprendre le fonctionnement global de la dynamique des fluides.
Contexte
Les fluides peuvent se comporter de manière assez complexe quand ils sont en mouvement, surtout dans des environnements en rotation. Quand une sphère est tournée ou oscillée, elle peut créer des vagues dans le fluide. Ces vagues peuvent former des motifs et interagir entre elles, donnant lieu à des phénomènes intéressants. L'étude de ces mouvements est importante dans diverses applications, y compris l'océanographie, la météorologie et l'ingénierie.
Quand ces vagues se propagent, elles peuvent être affectées par différentes forces et contraintes. Dans notre discussion, on se concentre sur deux configurations principales : une coque sphérique en trois dimensions (3D) et un anneau cylindrique en deux dimensions (2D). Chaque configuration présente des défis et des comportements uniques.
Propagation des vagues dans des coques sphériques
Dans le cadre d'une coque sphérique en rotation, on regarde comment les vagues sont générées à la surface intérieure de la coque. Cela se produit quand le noyau intérieur de la coque est oscillé. Les vagues qui se forment se déplacent vers l'extérieur, se réfléchissant sur les bords de la coque et interagissant entre elles. La dynamique en jeu implique à la fois les propriétés du fluide lui-même et les contraintes géométriques imposées par la coque.
Au fur et à mesure que les vagues avancent, elles peuvent converger vers des points spécifiques appelés attracteurs. Ces attracteurs sont des zones où l'énergie des vagues tend à se concentrer, menant à des comportements intéressants dans le fluide. La présence de ces attracteurs peut modifier comment les vagues se propagent et peut conduire à la formation de couches de cisaillement.
Attracteurs et leurs effets
Les attracteurs jouent un rôle significatif dans le comportement des motifs d'ondes. Quand les vagues convergent vers un attracteur, elles peuvent créer des couches de mouvement concentrées, souvent conduisant à des zones de fort cisaillement dans le fluide. Ce processus peut être particulièrement prononcé dans les cas où les attracteurs sont situés près de l'axe de rotation ou quand il y a symétrie dans la force appliquée à la coque.
Dans notre analyse, on s'intéresse spécifiquement à deux types d'attracteurs : un qui touche l'axe vertical et un autre qui ne le fait pas. Les caractéristiques uniques de ces attracteurs entraînent différents comportements du fluide et formations de couches de cisaillement.
Couches de cisaillement dans la dynamique des fluides
Les couches de cisaillement sont des composants cruciaux de la dynamique du flux de fluide qu'on observe dans ces systèmes. Elles émergent quand il y a des différences de vitesse dans le fluide, entraînant des variations de contrainte de cisaillement. Ces couches peuvent avoir des effets profonds sur la structure d'écoulement et peuvent influencer la stabilité du système.
Comprendre comment se forment les couches de cisaillement et leurs propriétés est important pour prédire comment le fluide va se comporter dans différentes conditions. Elles peuvent impacter les processus de mélange, la dissipation d'énergie, et le mouvement global du fluide.
Simulations Numériques et Solutions asymptotiques
Pour étudier ces dynamiques de fluides complexes, on utilise à la fois des simulations numériques et une analyse asymptotique. Les simulations numériques nous permettent d'observer comment le fluide se comporte sous différentes conditions et de visualiser la propagation des vagues et la formation des couches de cisaillement.
Les solutions asymptotiques, quant à elles, offrent des aperçus théoriques sur le comportement du fluide dans des limites spécifiques, comme lorsque le nombre d'Ekman est très petit. Le nombre d'Ekman est une quantité sans dimension qui caractérise la force des effets visqueux par rapport aux effets d'inertie dans le fluide.
En combinant les résultats numériques avec les théories asymptotiques, on peut obtenir une compréhension plus profonde des mécaniques sous-jacentes du comportement des vagues et de la dynamique des couches de cisaillement dans la coque sphérique.
Méthodologie
Configuration mise en place
On examine à la fois une coque sphérique 3D et un anneau cylindrique 2D. La coque sphérique est remplie d'un fluide visqueux et soumise à une force harmonique à sa limite intérieure. La configuration 2D consiste en deux cylindres coaxiaux avec différents types de forces appliquées.
Dans les deux configurations, on analyse les équations gouvernantes qui décrivent le mouvement du fluide. Ces équations prennent en compte les effets de rotation, de viscosité, et de la force imposée.
Méthodes numériques
Pour l'intégration numérique, on utilise des méthodes spectrales qui permettent une solution précise des équations gouvernantes. Ces méthodes impliquent d'étendre les champs de vitesse et de pression en termes de fonctions de base spécifiques, rendant les calculs efficaces et précis.
Les simulations numériques parviennent à capturer les caractéristiques de propagation des vagues et la formation des couches de cisaillement à mesure que le fluide évolue dans le temps. En choisissant soigneusement les paramètres des simulations, on peut explorer une gamme de comportements, y compris ceux liés aux attracteurs.
Théories asymptotiques
Les théories asymptotiques fournissent un cadre pour analyser le comportement du fluide dans certaines limites, nous aidant à comprendre les tendances et les lois d'échelle. Les solutions auto-similaires dérivées de ces théories aident à décrire les faisceaux d'ondes concentrés observés dans les simulations.
On se concentre sur comment les faisceaux d'ondes générés à la latitude critique se réfléchissent sur les bords et évoluent à mesure qu'ils s'approchent des attracteurs. Les solutions asymptotiques nous permettent de prédire l'amplitude et la structure des couches de cisaillement qui se développent dans l'écoulement du fluide.
Résultats et discussion
Motifs d'ondes et attracteurs
Les simulations révèlent des motifs distincts associés aux vagues et à leur interaction avec les attracteurs. Au fur et à mesure que les vagues se propagent, elles forment généralement des faisceaux qui convergent vers les attracteurs, entraînant des couches de cisaillement concentrées.
Le comportement des faisceaux d'ondes diffère selon la nature des attracteurs. Pour les attracteurs qui touchent l'axe vertical, les vagues subissent des décalages de phase différents par rapport à celles qui ne le font pas. La présence de décalages de phase affecte l'amplitude et la structure des couches de cisaillement formées au fur et à mesure que les vagues convergent.
Comparaison des résultats numériques et asymptotiques
En comparant les solutions numériques avec les prédictions des théories asymptotiques, on peut valider nos résultats. Pour les cas où il n'y a pas de décalages de phase, l'accord entre les résultats numériques et les prédictions asymptotiques est souvent fort, indiquant que notre cadre théorique capture précisément la dynamique des fluides.
Cependant, des divergences apparaissent en s'approchant des attracteurs, notamment ceux avec des décalages de phase. Dans ces cas, les solutions auto-similaires ne décrivent pas entièrement le comportement du fluide, conduisant à une amplitude diminuée des faisceaux et à une interaction plus complexe avec les couches de cisaillement.
Dynamique des couches de cisaillement
Les couches de cisaillement présentent des propriétés uniques en fonction de la configuration et des comportements des attracteurs. Dans les cas où les attracteurs sont présents, on remarque que les couches de cisaillement deviennent à la fois plus fortes et plus fines à mesure que les vagues convergent.
La présence de décalages de phase complique encore les dynamiques, menant à des couches de cisaillement plus faibles dans les zones où les vagues créeraient autrement de fortes structures. Cela met en évidence l'importance de prendre en compte les relations de phase lors de l'analyse du comportement des vagues dans les systèmes en rotation.
Conclusion
En résumé, l'étude de la propagation des vagues et des couches de cisaillement dans des coques sphériques en rotation fournit des aperçus précieux sur la dynamique des fluides. En examinant à la fois les simulations numériques et les analyses asymptotiques, on peut comprendre comment les vagues interagissent avec les attracteurs et la formation résultante des couches de cisaillement.
La présence et les caractéristiques des attracteurs influencent considérablement le comportement des vagues, entraînant des motifs distincts et des dynamiques de couches de cisaillement. Une exploration continue de ces systèmes est essentielle pour améliorer notre compréhension du comportement des fluides dans diverses applications, des processus géophysiques aux conceptions d'ingénierie.
Les travaux futurs pourraient se concentrer sur le raffinage des théories asymptotiques pour tenir compte des décalages de phase et d'autres comportements complexes, améliorant finalement notre capacité à prédire et à contrôler la dynamique des fluides dans des systèmes en rotation.
Titre: Internal shear layers in librating spherical shells: the case of attractors
Résumé: Following our previous work on periodic ray paths (He et al, 2022), we study asymptotically and numerically the structure of internal shear layers for very small Ekman numbers in a three-dimensional (3D) spherical shell and in a two-dimensional (2D) cylindrical annulus when the rays converge towards an attractor. We first show that the asymptotic solution obtained by propagating the self-similar solution generated at the critical latitude on the librating inner core describes the main features of the numerical solution. The internal shear layer structure and the scaling for its width and velocity amplitude in $E^{1/3}$ and $E^{1/12}$ respectively are recovered. The amplitude of the asymptotic solution is shown to decrease to $E^{1/6}$ when it reaches the attractor, as it is also observed numerically. However, some discrepancies are observed close to the particular attractors along which the phase of the wave beam remains constant. Another asymptotic solution close to those attractors is then constructed using the model of Ogilvie (2005). The solution obtained for the velocity has an $O(E^{1/6})$ amplitude, but a different self-similar structure than the critical-latitude solution. It also depends on the Ekman pumping at the contact points of the attractor with the boundaries. We demonstrate that it reproduces correctly the numerical solution. Surprisingly, the solution close to an attractor with phase shift (that is an attractor that touches the axis in 3D or in 2D with a symmetric forcing) is found to be much weaker.
Auteurs: Jiyang He, Benjamin Favier, Michel Rieutord, Stéphane Le Dizès
Dernière mise à jour: 2023-05-15 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2305.08523
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2305.08523
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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