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Suppression menstruelle et santé des femmes au Kenya

Examiner l'impact du NuvaRing sur la santé menstruelle des femmes au Kenya.

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Les femmes en Afrique subsaharienne font face à des défis importants en ce qui concerne le VIH et les grossesses non désirées. Même si les nouvelles infections au VIH ont diminué dans la région, les femmes portent encore un poids lourd, représentant plus de la moitié de tous les cas de VIH. Au Kenya, le taux de VIH chez les femmes est particulièrement élevé, presque le double de celui des hommes. Des efforts ont été faits pour améliorer l'accès à des mesures préventives comme les préservatifs et la prophylaxie pré-exposition (PrEP), mais beaucoup de femmes rencontrent encore des obstacles à l'utilisation de ces services. Des facteurs comme la stigmatisation, les dynamiques de genre et le manque de produits conçus par des femmes jouent tous un rôle dans ce problème. Il y a donc un besoin de nouvelles technologies préventives qui peuvent s'attaquer efficacement à la fois au VIH et aux grossesses non désirées.

Technologies de prévention polyvalentes (MPT)

Les Technologies de Prévention Polyvalentes (MPT) sont conçues pour lutter à la fois contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, spécifiquement pour les femmes en âge de procréer. Un facteur de risque important pour le VIH est la Vaginose bactérienne (BV), qui touche plus de la moitié des femmes en Afrique subsaharienne. La BV peut augmenter la probabilité d'acquérir le VIH et peut également entraîner une plus grande élimination du VIH chez les femmes déjà infectées. De plus, la grossesse elle-même peut augmenter le risque de transmission du VIH, ce qui rend les Contraceptifs un outil important pour la prévention biomédicale. L’anneau vaginal contraceptif, connu sous le nom de NuvaRing, contient des hormones et a été introduit au Kenya. Il est efficace pour prévenir la grossesse et pourrait également avoir des avantages pour les femmes atteintes de BV et celles séropositives. Cependant, il peut entraîner des cycles menstruels irréguliers, y compris une suppression menstruelle.

Suppression menstruelle et son impact culturel

La menstruation est un processus naturel, mais elle est entourée de nombreuses croyances sociales et culturelles qui peuvent affecter la façon dont les femmes choisissent les produits qui impactent leur menstruation. Pour certaines, la menstruation est considérée comme un moyen de nettoyer le corps, et beaucoup de femmes rapportent que cela affecte leur vie quotidienne, y compris le travail et les relations. Alors que certaines femmes acceptent la suppression menstruelle, d'autres s'inquiètent de ses conséquences potentielles, craignant que cela puisse entraîner des problèmes de santé comme des caillots sanguins, des troubles émotionnels, voire l'infertilité.

Malgré l'acceptation de la suppression menstruelle par certaines femmes, il y a souvent peu de compréhension de la façon dont des croyances et des normes culturelles diverses influencent les attitudes à son égard. Savoir comment les femmes se sentent par rapport à la suppression menstruelle peut donc aider les chercheurs et les prestataires de soins de santé à améliorer les services liés aux nouvelles technologies préventives.

Aperçu de l'étude

L'étude a été menée de mai 2017 à février 2018 dans le cadre d'un essai clinique plus large visant à évaluer les effets de NuvaRing sur la santé vaginale des femmes. Elle a eu lieu dans une clinique à Thika, au Kenya, impliquant 121 femmes âgées de 18 à 40 ans ayant une BV. Certaines de ces femmes étaient séropositives et n'étaient pas sous traitement, tandis que d'autres étaient séronégatives et ne prévoyaient pas de devenir enceintes pendant l'étude. Les participantes ont été réparties en groupes où certaines utilisaient NuvaRing en continu, tandis que d'autres l'utilisaient de manière cyclique. Après l'essai initial, les participantes qui voulaient un autre contraceptif ont été suivies pendant un mois supplémentaire.

Les femmes ont été informées sur la prévention des grossesses et ont reçu des préservatifs. Étant donné que de nombreuses femmes risquaient de connaître une suppression menstruelle en utilisant NuvaRing, des entretiens ont été menés sur leurs expériences et leurs sentiments à ce sujet.

Collecte et analyse des données

Un total de 18 entretiens approfondis ont été réalisés avec des femmes ayant utilisé NuvaRing de manière continue pendant au moins deux mois. Les questions portaient sur leurs expériences avec la menstruation avant et après l'utilisation de l'anneau, ainsi que sur leurs réflexions sur la suppression menstruelle. Les entretiens, menés en anglais et en kiswahili, ont été enregistrés par des professionnels formés dans des lieux privés.

Les enregistrements ont ensuite été transcrits, avec des traductions si nécessaire. Des scientifiques en comportement ont révisé les transcriptions pour garantir leur exactitude avant de coder les données à l'aide d'un outil d'analyse. Des thèmes ont été identifiés pour orienter les résultats de la recherche.

Résultats de l'étude

Les résultats ont indiqué que la plupart des participantes avaient vécu une certaine forme de suppression menstruelle en utilisant NuvaRing. Certaines femmes avaient déjà une histoire de suppression, tandis que d'autres ne l'avaient vécue qu'après avoir commencé l'anneau. Quelques femmes n'avaient jamais connu de suppression menstruelle. Certaines ont attribué leur suppression menstruelle aux contraceptifs hormonaux qu'elles avaient utilisés auparavant, tandis que d'autres ont noté que des changements de mode de vie, comme le stress ou l'alimentation, pouvaient également affecter leurs cycles.

Causes perçues de la suppression menstruelle

Les participantes ont identifié plusieurs causes de la suppression menstruelle, sans se limiter à l'utilisation de NuvaRing. Elles ont noté que d'autres contraceptifs comme le Depo, les pilules contraceptives d'urgence et les stérilets pouvaient également supprimer les menstruations. D'autres facteurs comprenaient le stress, les maladies, les changements alimentaires et le climat. Malgré l'information reçue sur la suppression menstruelle par les prestataires de soins de santé, certaines femmes restaient encore incertaines quant à ses causes.

Attitudes positives envers la suppression menstruelle

Beaucoup de participantes ont exprimé des sentiments positifs envers la suppression menstruelle, notant des avantages tels que ne plus avoir à gérer les douleurs menstruelles ou les coûts des fournitures hygiéniques. Pour les femmes ayant des règles abondantes, l'absence de menstruation leur permettait de vaquer à leurs activités quotidiennes sans inconfort. Certaines participantes se sentaient plus confiantes sans la peur des taches ou des odeurs et appréciaient la liberté de ne pas avoir à transporter des fournitures hygiéniques.

Certaines femmes ont mentionné que leurs expériences sexuelles s'étaient améliorées, car leurs partenaires étaient plus satisfaits lorsqu'elles n'avaient pas à gérer la menstruation. De plus, quelques participantes ont découvert qu'elles économisaient de l'argent car elles n'avaient plus besoin d'acheter de produits hygiéniques.

Attitudes négatives envers la suppression menstruelle

Malgré ces expériences positives, certaines femmes avaient des sentiments négatifs concernant la suppression menstruelle liés à des craintes de grossesses non désirées et de problèmes de santé, y compris des déséquilibres hormonaux et même le cancer. Cela a conduit certaines participantes à chercher des conseils médicaux et même à réaliser des tests de grossesse à domicile par anxiété.

Beaucoup de participantes exprimaient des inquiétudes que la suppression menstruelle signifie qu'elles pouvaient être enceintes, surtout si elles avaient eu des rapports non protégés. Cette anxiété entraînait souvent des visites chez des prestataires de soins de santé pour obtenir des assurances.

Quelques femmes ont mentionné qu'elles n'appréciaient pas de ne pas savoir quand leur cycle menstruel reviendrait, trouvant frustrant de toujours avoir à transporter des produits hygiéniques au cas où leurs règles reprendraient soudainement.

Perceptions des partenaires masculins

La plupart des femmes ne discutaient pas de leur suppression menstruelle avec leurs partenaires, se sentant mal à l'aise par rapport au sujet. Cependant, quelques participantes l'ont mentionné, et un partenaire était compréhensif, tandis que d'autres étaient sceptiques quant aux implications pour la santé. Cela illustre l'importance de considérer les avis des partenaires masculins dans les discussions sur la santé reproductive, car ils peuvent influencer les choix des femmes concernant les contraceptifs.

Conclusion

Les résultats de cette étude soulignent à quel point les expériences des femmes avec la suppression menstruelle lors de l'utilisation de NuvaRing peuvent varier considérablement. Alors que certaines femmes apprécient les avantages de la suppression, tels que la réduction des douleurs menstruelles et des coûts moins élevés pour les produits hygiéniques, d'autres éprouvent de l'anxiété et de la peur concernant les grossesses non désirées et les problèmes de santé potentiels.

Comprendre ces expériences est crucial pour améliorer l'acceptabilité et l'utilisation de contraceptifs comme NuvaRing. Une éducation et un counseling plus complets sur la santé menstruelle et les effets des méthodes contraceptives sont nécessaires. De plus, impliquer les partenaires masculins dans le dialogue autour de la santé reproductive peut améliorer l'acceptation globale des nouvelles technologies contraceptives. Cette étude souligne la nécessité d’adapter les interventions et le counseling pour répondre aux croyances individuelles, aux normes culturelles et aux perceptions communautaires concernant la santé menstruelle et la contraception.

Source originale

Titre: Experiences and attitudes towards Menstrual Suppression among Women with Bacterial vaginosis Randomized to Continuous Use of NuvaRing in Kenya

Résumé: BackgroundThe contraceptive vaginal ring (NuvaRing), one of the Multipurpose Prevention Technologies (MPT) products, is effective in preventing unintended pregnancies and may contribute to reducing the frequency of Bacterial Vaginosis (BV), which is a risk factor for HIV acquisition, transmission, and shedding among women. NuvaRing may cause irregular menstruation, including menstrual suppression, which may influence womens decision on product choice, use, and acceptability. In this prospective cohort study, we assessed womens experiences with menstruation suppression following continued NuvaRing use. MethodsA total of 18 in-depth interviews were conducted using a semi-structured interview guide among purposively selected women with BV in Thika, Kenya, aged 18-40 years, who used NuvaRing continuously. All women received counseling on possibility of menstrual suppression following continuous NuvaRing use. Audio recordings were transcribed verbatim and thematically analyzed. ResultsParticipants who expected and were aware that menstrual suppression was a possible side effect of Nuvaring accepted its benefits, and expressed acceptance and desire to continue using NuvaRing. Participants who had not anticipated menstrual suppression expressed anxiety and fear, with some expressing desire to continue using NuvaRing but worried about unintended negative consequences. The ability to perform daily activities uninterrupted, reduced expenses on sanitary supplies, enhanced sexual pleasure and relationships, and absence of menstrual pain were benefits of menstrual suppression. Although all participants received counseling on menstrual suppression, some expressed anxiety over the possibility of unintended pregnancy. As a result, they frequented medical facilities for health check-ups and pregnancy tests, and some used combined oral contraceptives to induce menses. ConclusionUnderstanding perceptions regarding menstrual suppression is crucial in offering targeted and comprehensive counseling to improve womens understanding of menstruation suppression to influence acceptance and use of NuvaRing. Additionally, improved male involvement in reproductive health concerns and womens autonomy in discussing reproductive health issues with partners is essential.

Auteurs: Edinah Casmir, N. Wairimu, C. Kiptinness, L. Oluoch, S. G. Maina, K. W. Walker, N. Mugo, J. Marrazzo, K. Ngure

Dernière mise à jour: 2023-07-16 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.14.23292684

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.07.14.23292684.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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