Comment la suralimentation à court terme affecte la gestion du poids chez les souris
Une étude montre que l'utilisation d'énergie reste stable pendant le surplus alimentaire à court terme chez les souris.
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Table des matières
L'obésité est un problème de santé complexe qui augmente le risque de problèmes graves comme le diabète de type 2, les maladies cardiaques et le cancer. Même si des avancées ont été faites dans les traitements pour perdre du poids, garder un poids sain sur le long terme reste difficile. Les raisons de l'obésité font débat parmi les experts. Souvent, quand les gens perdent du poids rapidement grâce à un régime ou d'autres méthodes, ils peuvent le reprendre. On pense que cette reprise se produit parce que le corps perçoit la perte de poids comme un danger et réagit en augmentant la faim et en diminuant l'utilisation de l'énergie.
Quand on essaie de prendre du poids, le corps se défend aussi, pensant que ce n'est pas bon d'ajouter des kilos. Malgré cette compréhension, on ne sait pas encore clairement comment le corps gère la prise ou la perte de poids dans des situations spécifiques.
Recherche sur la prise de poids et l'utilisation de l'énergie
Depuis des années, les scientifiques débattent de la question de savoir si manger plus de nourriture entraîne une augmentation de l'utilisation de l'énergie, ce qu'on appelle parfois "luxuskonsumption". Certaines recherches sur des rongeurs ont montré de petites augmentations de l'utilisation de l'énergie après un suralimentation, tandis que d'autres études n'ont trouvé aucun changement. Cette information contradictoire montre qu'il faut plus de preuves claires pour comprendre comment le corps réagit aux calories supplémentaires.
Dans des études, quand on donnait plus de nourriture que d'habitude aux rongeurs, ils montraient souvent une légère augmentation de l'utilisation de l'énergie, mais ce n'était pas constant dans toutes les recherches. De même, l'importance de l'énergie perdue par les selles dans la Gestion du poids corporel n'est pas encore totalement comprise. Chez les humains en bonne santé, on estime qu'une petite partie de l'énergie des aliments est perdue dans les selles, et cela peut varier énormément d'une personne à l'autre. Perdre de l'énergie de cette façon peut influencer le poids global.
Aperçu de l'étude
Dans une expérience récente, des chercheurs ont utilisé des souris pour étudier ce qui se passe pendant des périodes de suralimentation. Ils ont utilisé une méthode appelée suralimentation intragastrique, qui consiste à nourrir les souris à travers un tube directement dans leur estomac. Cette méthode permet d'obtenir des informations claires sur la quantité d'énergie qu'elles absorbent et dépensent.
Pendant sept jours, certaines souris ont reçu de la nourriture supplémentaire, puis elles ont eu quatre jours pour récupérer. Pendant ce temps, les chercheurs ont suivi les changements de poids, la quantité de nourriture consommée par les souris et d'autres mesures pertinentes.
Changements de poids et d'Apport alimentaire
L'étude a révélé que les souris suralimentées avaient pris en moyenne environ 10,7 % de leur poids corporel. Cependant, après la fin de la suralimentation, elles sont revenues à leur poids d'origine en quatre jours. Bien que les deux groupes de souris aient des poids similaires après la récupération, les souris suralimentées avaient un peu plus de graisse et moins de masse maigre.
Fait intéressant, pendant la phase de suralimentation, les souris suralimentées ont mangé moins de nourriture au total. Une fois que l'alimentation supplémentaire a cessé, leur apport alimentaire est revenu à des niveaux normaux. On a aussi remarqué une diminution significative de la quantité d'eau qu'elles buvaient pendant cette période.
Utilisation de l'énergie pendant la suralimentation
En observant combien d'énergie les souris utilisaient pendant la phase de suralimentation, les chercheurs n'ont pas trouvé de différences significatives entre les souris suralimentées et les souris de contrôle. Les deux groupes ont montré les fluctuations habituelles de l'utilisation de l'énergie liées à leurs périodes d'activité et de repos, mais les souris suralimentées n'ont pas brûlé plus d'énergie en raison de la nourriture supplémentaire.
Ce qui était notable, c'était un changement dans la manière dont les souris utilisaient l'énergie. Pendant la suralimentation, elles comptaient davantage sur les glucides, comme l'indiquait une augmentation de leur ratio d'échange respiratoire. Après l'arrêt de l'alimentation, elles sont revenues à brûler plus de graisses.
Bien que certaines études chez l'humain suggèrent qu'une activité accrue peut aider à résister à la prise de poids, cette étude n'a pas trouvé de changements dans l'activité des souris pendant les périodes de suralimentation ou de récupération. Il y avait une légère tendance vers moins de mouvement pendant la phase légère, mais ce n'était pas significatif.
Investigation de la thermogenèse
La thermogenèse est le processus par lequel le corps génère de la chaleur et peut aider à contrer la prise de poids. Une protéine impliquée dans la thermogenèse est l'UCP1. Dans cette étude, les chercheurs ont également examiné des souris qui n'avaient pas cette protéine pour voir si cela affectait leur réponse à la suralimentation.
Les résultats ont montré que les souris normales et les souris sans UCP1 avaient des changements de poids similaires pendant et après la suralimentation. Elles avaient aussi des réductions similaires de l'apport alimentaire pendant cette période. Cela suggère que l'UCP1 n'est pas crucial pour la façon dont les souris réagissent à une suralimentation dans un environnement normal.
Excrétion d'énergie fécale
Les scientifiques ont mesuré combien d'énergie les souris perdaient par les selles. Ils ont constaté que bien que la teneur énergétique des selles ne changeait pas en raison de la suralimentation, les souris suralimentées produisaient beaucoup moins de selles en général. Cela s'explique probablement par le fait que les souris étaient plus efficaces pour absorber le régime liquide qui leur était donné.
Calculer le bilan énergétique a révélé que les souris suralimentées avaient un bilan énergétique positif pendant la phase de suralimentation. Cependant, lorsqu'elles se sont rétablies, elles avaient un bilan négatif. En revanche, les souris de contrôle avaient un bilan légèrement positif tout au long des deux phases. Les souris suralimentées ont réussi à obtenir un bilan positif plus élevé, même avec des poids similaires, ce qui indique que, bien que la perte d'énergie par les selles puisse jouer un rôle mineur, une meilleure efficacité pendant la récupération a contribué à leur gestion du poids.
Conclusion
L'étude montre clairement que la dépense énergétique n'augmente pas significativement après une suralimentation à court terme chez les souris. Le retour au poids normal semble être principalement dû à une réduction de l'apport alimentaire plutôt qu'à une augmentation de l'utilisation de l'énergie ou à une génération de chaleur provenant des graisses.
Les recherches précédentes ont souvent donné des résultats contradictoires sur l'utilisation de l'énergie après une suralimentation, certaines études montrant des augmentations temporaires et d'autres ne trouvant aucun changement. Cela souligne le besoin de recherches supplémentaires pour voir si différentes conditions, comme des périodes de suralimentation plus longues ou des régimes variés, entraînent des résultats différents sur la dépense énergétique.
Chez les humains, comprendre l'utilisation de l'énergie pendant la suralimentation est difficile et a donné des résultats inconsistants. Les résultats chez les souris suggèrent que, tout comme ce qui a été observé chez les humains, l'activation de certains processus corporels pourrait ne pas jouer un rôle majeur dans la défense contre la prise de poids lors de la suralimentation.
En conclusion, cette étude offre une vue détaillée sur la façon dont la suralimentation à court terme affecte l'équilibre énergétique chez les souris. La principale conclusion est que les changements dans l'apport alimentaire conduisent principalement aux modifications du poids corporel pendant la suralimentation, tandis que les variations dans la manière dont le corps brûle le carburant jouent aussi un rôle. D'autres études axées sur le timing et la séquence de ces changements physiologiques pourraient fournir plus d'infos sur la manière dont le corps gère le poids en réponse à l'apport alimentaire.
Titre: Overfeeding does not increase energy expenditure or energy excretion in mice
Résumé: To curb the obesity epidemic, it is imperative that we improve our understanding of the mechanisms controlling fat mass and body weight regulation. While great progress has been made in mapping the biological feedback forces opposing weight loss, the mechanisms countering weight gain remain less well defined. Here, we integrate a mouse model of intragastric overfeeding with a comprehensive evaluation of the regulatory aspects of energy balance, encompassing food intake, energy expenditure, and fecal energy excretion. To evaluate the role of adipose tissue thermogenesis in the homeostatic protection against overfeeding-induced weight gain, we exposed uncoupling protein 1 (UCP1) knockout (KO) mice to overfeeding. Our results confirm that 7 days of 150% overfeeding induces [~]11% weight gain and triggers a potent and prolonged reduction in voluntary food intake that drives body weight back to baseline following overfeeding. Overfeeding has no effects on energy expenditure, consistent with the observation that mice lacking UCP1 are not compromised in their ability to defend against overfeeding-induced weight gain. These data emphasize that whole-body energy expenditure and adipose thermogenesis are not key contributors to protection against overfeeding in mice. Lastly, we show that fecal energy excretion decreases in response to overfeeding, primarily driven by a reduction in fecal output rather than in fecal caloric content. In conclusion, these results challenge the prevailing notion that adaptive thermogenesis contributes to the defense against weight gain induced by overfeeding. Instead, the protection against enforced weight gain in mice is primarily linked to a profound reduction in food intake.
Auteurs: Christoffer Clemmensen, P. Ranea-Robles, C. Lund, J. Lund, M. Kleinert
Dernière mise à jour: 2024-04-10 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.06.588219
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.06.588219.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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