Test sanguin pour la progression de la maladie de Parkinson
Une étude relie des protéines dans le sang à la progression de la maladie de Parkinson.
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Table des matières
La maladie de Parkinson (MP) est un trouble cérébral courant qui affecte le mouvement. Elle s'aggrave avec le temps, rendant difficile la vie quotidienne pour ceux qui en souffrent. Les personnes atteintes de MP rencontrent des problèmes à la fois avec les compétences motrices, comme les tremblements ou la raideur, et les compétences non motrices, comme la pensée et la mémoire. La vitesse à laquelle la maladie progresse peut varier énormément d'une personne à l'autre. Certains voient leurs symptômes s'aggraver rapidement dans les deux premières années, tandis que d'autres ne remarquent pas beaucoup de changement.
Pour l'instant, il n'existe aucun traitement qui puisse stopper la progression de la maladie ou aider à prévoir à quelle vitesse elle s'aggravera.
Dégénération synaptique et son rôle dans la maladie de Parkinson
Un gros problème dans des maladies comme la MP, c'est la dégradation des synapses, qui sont les connexions entre les cellules cérébrales. On remarque ça tôt dans différentes maladies cérébrales, y compris Alzheimer et la MP. Suivre les Protéines synaptiques dans le liquide autour du cerveau peut donner des indices importants sur la santé des neurones et aider à un diagnostic précoce avant qu'il y ait une perte significative de neurones.
Les chercheurs se concentrent sur les protéines synaptiques, qui pourraient servir d'indicateurs précoces pour les troubles cérébraux. Par exemple, certaines protéines, comme SNAP-25 et GAP-43, sont essentielles pour la survie et la communication des cellules cérébrales. Des recherches montrent que les niveaux de ces protéines peuvent changer chez les personnes atteintes de MP et d'autres troubles neurologiques.
L'importance des tests sanguins
Prélever du liquide céphalorachidien pour vérifier les protéines synaptiques est difficile et peut entraîner des effets secondaires, comme des maux de tête. Donc, les scientifiques regardent aussi le sang pour trouver des marqueurs potentiels pour la MP. Le sang contient de petites bulles appelées vésicules extracellulaires (VE) qui transportent des informations des cellules, y compris des protéines synaptiques. Ces VE peuvent être stables et fournir des informations précieuses sans l'invasivité des méthodes traditionnelles.
Des études récentes ont montré que certaines protéines dans ces VE sanguins pourraient aider à faire la différence entre les personnes atteintes de MP et celles qui ne le sont pas. Certaines protéines, déjà trouvées dans des maladies cérébrales, comme l’α-synucléine et la TAU, sont maintenant étudiées dans des échantillons de sang pour voir si elles peuvent servir de marqueurs fiables pour la MP.
Aperçu de l'étude
Dans cette étude, les chercheurs ont observé un groupe de personnes, tant celles atteintes de MP que des individus sains, sur une durée d'un an pour voir comment les VE sanguins contenant des protéines synaptiques pourraient être liés à la progression de la MP. Ils voulaient savoir si les quantités de protéines spécifiques dans le sang pouvaient donner des indices sur la rapidité de l'aggravation de la MP.
Participants et méthodes
L'étude a inclus 101 individus avec une MP à un stade précoce et 43 témoins sains. Les chercheurs ont collecté des informations de base et évalué les fonctions cognitives, les capacités de mouvement et d'autres données de santé. Ils ont examiné de près les niveaux de protéines spécifiques (SNAP-25, GAP-43 et synaptotagmine-1) dans les VE sanguins.
Des échantillons de sang ont été prélevés et les VE isolées. Les chercheurs ont ensuite mesuré les niveaux des protéines mentionnées pour voir s'il y avait un schéma qui pourrait aider à comprendre la progression de la MP.
Résultats
La recherche a révélé que, bien qu'il n'y ait pas de différences significatives dans les niveaux de protéines entre les personnes atteintes de MP et les individus sains, les changements dans ces protéines étaient liés au déclin moteur chez les personnes atteintes de MP. Cela signifie que lorsque la MP de quelqu'un s'aggrave, les niveaux de ces protéines changent aussi.
Il est important de noter que les individus avec des niveaux de départ plus élevés de ces protéines ont montré un plus grand déclin dans leur capacité à réaliser des activités quotidiennes au cours de l'année. Plus précisément, ils ont eu plus de difficultés avec des symptômes comme l'instabilité posturale et la perturbation de la démarche, tels qu'évalués par des échelles standardisées.
Évaluation clinique et implications futures
Les résultats suggèrent que mesurer ces protéines dans le sang pourrait devenir un outil utile en clinique. Si les changements dans les niveaux de protéines synaptiques peuvent signaler de manière fiable l'aggravation de la MP, les médecins pourraient utiliser cette information pour mieux surveiller la maladie et planifier les traitements.
De plus, comprendre comment ces protéines sont liées aux compétences motrices pourrait mener à de nouvelles façons d'aider les patients. Si certaines protéines indiquent un risque plus élevé de déclin rapide, les médecins pourraient agir plus tôt.
Conclusion
En résumé, l'étude suggère que les niveaux de protéines synaptiques spécifiques dans les VE sanguins peuvent être utiles pour identifier la vitesse à laquelle la MP pourrait progresser. Cela pourrait avoir des implications importantes pour la prise en charge des patients, car cela pourrait permettre une intervention plus précoce et une meilleure gestion de la maladie. D'autres études, avec plus de participants et des suivis plus longs, seront nécessaires pour confirmer ces résultats et développer d'éventuelles lignes directrices cliniques.
Forces et limites
Un des points forts de cette étude est qu'elle est parmi les premières à relier les changements dans les niveaux de protéines synaptiques dans le sang au déclin moteur chez les personnes atteintes de MP. Cependant, elle a quelques limites. Les méthodes utilisées pour mesurer les protéines étaient plutôt générales et pourraient ne pas capturer toute la complexité de la maladie. L'étude s'est également concentrée sur des protéines spécifiques, ce qui signifie que d'autres marqueurs importants ont peut-être été négligés.
De plus, le groupe de participants était limité en taille et en diversité, ce qui signifie que d'autres recherches seront nécessaires pour s'assurer que ces résultats peuvent être appliqués à une population plus large. Des études à long terme aideront également à confirmer si ces niveaux de protéines peuvent prédire la progression de la maladie de manière fiable.
En conclusion, surveiller les protéines synaptiques dans le sang pourrait potentiellement améliorer le suivi et la gestion de la maladie de Parkinson dans la pratique clinique, menant à de meilleurs résultats pour les patients et des stratégies d'intervention.
Titre: Plasma extracellular vesicle synaptic proteins as biomarkers of clinical progression in patients with Parkinson disease: A follow-up study
Résumé: Synaptic dysfunction plays a key role in Parkinsons disease (PD), and plasma extracellular vesicle (EV) synaptic proteins are emerging as biomarkers for neurodegenerative diseases. This study assessed the efficacy of plasma EV synaptic proteins as biomarkers in PD and their association with disease progression. In total, 144 participants were enrolled, including 101 people with PD (PwP) and 43 healthy controls (HCs). The changes in plasma EV synaptic protein levels between baseline and 1-year follow-up did not differ significantly in both PwP and HCs. In PwP, the changes in plasma EV synaptic protein levels were significantly associated with the changes in unified PD rating scale (UPDRS) part II and III scores. Moreover, PwP with elevated levels (first quartile) of any one plasma EV synaptic proteins (synaptosome-associated protein 25, growth-associated protein 43 or synaptotagmin-1) had significantly greater disease progression in UPDRS part II score and the postural instability and gait disturbance subscore in UPDRS part III than did the other PwP after adjustment for age, sex, and disease duration. These results indicate the promising potential of plasma EV synaptic proteins as clinical biomarkers of disease progression in PD. However, a longer follow-up period is warranted to confirm their role as prognostic biomarkers.
Auteurs: Chien-Tai Hong, L. Chan, C.-C. Chung, R.-C. Yu
Dernière mise à jour: 2023-09-07 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.27.23290639
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.27.23290639.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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