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Comprendre les risques de la grippe aviaire au Cambodge

Une étude révèle des infos sur la sensibilisation du public à la grippe aviaire au Cambodge.

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L'Influenza aviaire, communément appelée grippe aviaire, est une maladie sérieuse qui touche les oiseaux. Elle est causée par un virus appelé H5N1. Ce virus est super contagieux et peut se propager rapidement entre les oiseaux, qu'ils soient sauvages ou domestiques. On trouve principalement la maladie dans des régions comme l'Asie, l'Afrique et l'Europe. Les oiseaux peuvent transmettre le virus les uns aux autres, et parfois cela peut affecter les humains, surtout ceux qui sont en contact étroit avec des oiseaux infectés.

Cas d'infection humaine

De janvier 2003 à mai 2023, il y a eu 876 cas signalés d'Infections humaines par le virus H5N1 dans 23 pays différents. Malheureusement, 458 de ces cas ont conduit à la mort, ce qui donne un taux de létalité d'environ 52 %. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que l'Asie du Sud-Est est une région à risque pour ce genre de maladies. Le Vietnam a signalé le plus grand nombre de cas de H5N1, avec 128 infections dont 64 fatales. La Chine a également un nombre significatif de cas, avec 55 infections et 32 décès. Au Cambodge, depuis 2005, il y a eu 58 infections confirmées, dont 38 ont entraîné la mort, soit un taux de létalité d'environ 66 %.

Plusieurs raisons rendent l'Asie du Sud-Est vulnérable à des maladies comme l'influenza aviaire. Ça comprend la croissance de la population, le développement urbain, les pratiques agricoles et le système de santé global. De plus, les problèmes environnementaux peuvent aussi jouer un rôle dans la propagation des maladies.

Marchés de Volailles vivantes et risque

Des recherches montrent que les marchés de volailles vivantes sont des lieux importants pour la propagation de l'influenza aviaire des oiseaux aux humains. Ces marchés représentent un risque élevé pour les personnes qui y travaillent ou qui achètent des volailles. Les travailleurs de la volaille, les personnes âgées ou celles avec un système immunitaire affaibli sont particulièrement à risque. Même s'il y a de bonnes pratiques pour éviter de tomber malade, beaucoup ne suivent pas ces consignes. Des facteurs comme les croyances personnelles sur l'efficacité de ces mesures, la gravité de la maladie et la fiabilité des informations sanitaires influencent beaucoup le comportement des gens.

Développements récents au Cambodge

Le 23 février 2023, un nouveau cas d'infection humaine par le virus H5N1 a été confirmé au Cambodge. Ce cas concernait une fille de 11 ans de la province de Prey Veng. Heureusement, il n'y a eu aucune preuve de propagation du virus d'une personne à une autre au Cambodge. Depuis 2003, il y a eu de nombreuses épidémies parmi les volailles de basse-cour dans diverses provinces. En réponse à ces épidémies, les autorités cambodgiennes ont pris des mesures comme l'abattage des oiseaux infectés et la restriction du transport des volailles. De plus, des campagnes pour informer le public sur la maladie ont été mises en place, visant à réduire le contact avec des animaux infectés et à encourager le signalement.

L'importance de la Sensibilisation du public

Pour améliorer la communication en matière de santé, il est crucial de comprendre ce que le public sait sur l'influenza aviaire, ce qu'il en pense et quelles actions il prend. Une étude a été faite dans un village au Cambodge pour évaluer la sensibilisation, les attitudes et les pratiques concernant la manipulation des volailles et le signalement des maladies. Cette compréhension peut aider les responsables de la santé à créer de meilleures stratégies pour les futures campagnes de santé.

Détails de l'étude

L'étude a eu lieu dans la commune de Romleach, district de Sithor Kandal, province de Prey Veng, du 4 au 6 août 2023. À environ 20 km de la ville de Prey Veng, cette zone compte environ 382 foyers, avec une part importante qui élève des volailles. L'étude a été lancée après un cas confirmé de H5N1 dans la région.

Les participants ont été choisis en fonction de leur volonté de participer, et ils ont été interrogés pour recueillir leurs pensées sur la manipulation des volailles, leur consommation et le signalement des oiseaux malades ou morts.

Qui a participé à l'étude ?

L'étude a inclus 208 personnes âgées de 18 à 79 ans. La plupart de ces participants vivaient dans la région depuis plus d'un an et avaient été impliqués dans des activités qui les mettaient en contact avec les volailles. Cela incluait les tâches ménagères, s'occuper des enfants, cuisiner et directement élever ou vendre des volailles.

Comment les données ont été collectées

Les entretiens ont été menés par des professionnels de la santé publique formés à l'aide d'un questionnaire structuré. Ce questionnaire a recueilli des informations sur les données démographiques des participants, leurs connaissances sur l'influenza aviaire, leurs attitudes et leurs pratiques concernant les volailles. Les entretiens prenaient environ 20 minutes chacun et se déroulaient dans la langue locale.

Résultats clés

L'analyse a montré qu'une majorité des participants étaient au courant de l'influenza aviaire et de ses risques. Beaucoup de participants ont déclaré qu'ils enterreraient des volailles mortes, et certains ont mentionné qu'ils préparaient des aliments pour leurs familles à partir d'oiseaux malades ou morts. Cela met en lumière des comportements à risque qui pourraient conduire à l'infection.

Lorsqu'on leur a demandé comment ils recueillaient des informations sur l'influenza aviaire, la plupart des gens ont mentionné leurs amis ou leur famille comme principale source, suivie de la télévision, des chefs de village, des prestataires de soins de santé et des réseaux sociaux. Cela suggère que les réseaux locaux et les médias jouent un rôle crucial dans la sensibilisation.

Fait intéressant, beaucoup de gens n'ont pas signalé les oiseaux malades ou morts aux autorités locales. Environ 49 % ont mentionné qu'ils informeraient les chefs de village, tandis que 47 % ont dit qu'ils ne le feraient pas. Ce manque de signalement peut freiner les efforts pour contrôler la propagation du virus.

Contact avec les volailles

Les participants ont rapporté des niveaux d'interaction variés avec les volailles. Environ 20 % ont dit qu'ils aidaient à s'occuper des oiseaux, tandis que 26 % achetaient des volailles pour se nourrir. De plus, 41 % utilisaient les déjections des volailles comme engrais. Ces activités augmentent le risque d'exposition à l'influenza aviaire.

Conclusion et recommandations

Les résultats de l'enquête indiquent que beaucoup de gens dans le village ont une compréhension de base de l'influenza aviaire, mais il y a encore des pratiques à risque. Un nombre significatif de participants a déclaré cuisiner des oiseaux malades ou morts, ce qui pose un risque pour la santé. Il y a aussi un manque notable d'informations fiables de la part des prestataires de soins de santé, car seulement un petit pourcentage de participants a rapporté avoir reçu des informations de leur part.

Pour améliorer la sécurité, il doit y avoir une éducation continue sur l'influenza aviaire. Les campagnes devraient se concentrer sur la manipulation sécuritaire des volailles et accroître la fiabilité des informations sanitaires. Les prestataires de soins de santé devraient renforcer leurs relations avec les communautés locales pour promouvoir de meilleures pratiques de santé.

La menace persistante de l'influenza aviaire au Cambodge souligne la nécessité de sensibilisation du public et de stratégies d'atténuation. Une communication efficace et une éducation peuvent jouer un rôle vital dans la réduction du risque d'infection pour les personnes qui travaillent avec ou manipulent des volailles.

Source originale

Titre: Knowledge, Attitudes, and Practices Related to Avian Influenza (H5N1) After the Outbreak in Rural, Cambodia

Résumé: From 2003 to 25 February 2023, the avian influenza (H5N1) virus was confirmed in 59 human infections, including 39 deaths ([~]66% case-fatality rate) reported in 13 of 25 provinces in Cambodia. We aimed to assess current knowledge, attitude, and practice toward changes in poultry handling behaviors, poultry consumption, and poultry mortality reporting among rural villagers in areas affected by Avian influenza (H5N1) in Cambodia. A cross-section survey was conducted in August 2023. There were 208 participants residing in Prey Veng province who were invited to be interviewed face-to-face. Descriptive statistics were performed using STATA V17. The participants average age was 55 years old (SD=13.3 years), 78.4% were female, 59% had completed primary school, 56.7% were farmers, 68.3% raised chickens in their backyards, and 10.2% raised ducks, 23% of participants cooked sick or dead birds for their families, 32% knowing information about avian influenza virus was a lower proportion from healthcare providers, 10.6% from village health support groups were, and 2% from village animal health workers were only, 49% have been reported poultry illness and deaths to local authorities. The avian influenza epidemic in Cambodia is a genuine threat to animals and a possible concern to humans. To prevent and control this, we strongly advise everyone who works with poultry or wild game birds always to be prepared to follow appropriate hygiene standards and to cook poultry meat properly.

Auteurs: Daraden Vang Sr., D. Vang, D. Chau, K. Vutha, S. Um

Dernière mise à jour: 2023-09-25 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.25.23296059

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.25.23296059.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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