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Violence entre partenaires intimes chez les personnes âgées pendant le COVID-19

Examiner l'augmentation de la violence entre partenaires intimes chez les personnes âgées pendant la pandémie.

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La Violence entre partenaires intimes (VPI) désigne tout comportement dans des relations proches qui nuit physiquement, émotionnellement ou sexuellement à un partenaire. Ce problème touche beaucoup de gens dans le monde, avec environ 30 % des femmes et 10 % des hommes qui connaissent la VPI à un moment de leur vie. Bien que la plupart des recherches sur la VPI se soient concentrées sur les jeunes, il y a une inquiétude grandissante concernant son impact sur les adultes d'âge moyen et les personnes âgées. Ces groupes peuvent faire face à des défis uniques, surtout en vieillissant et en comptant davantage sur leur partenaire pour des soins et de la compagnie.

Des études récentes indiquent que le vieillissement peut augmenter le risque de VPI. Les personnes âgées font souvent face à des problèmes de santé, à la solitude, et à un besoin d'assistance de la part de leurs partenaires. Ces facteurs peuvent les rendre plus vulnérables à la violence. Une enquête aux États-Unis a révélé qu'environ 10 % des personnes âgées ont signalé avoir subi une forme de violence, beaucoup de cas impliquant un partenaire ou un conjoint comme auteur.

Pour analyser le problème plus en profondeur, les chercheurs ont utilisé un modèle socio-écologique qui examine la VPI sous différents angles. Ce modèle prend en compte des facteurs individuels (comme l'âge et le sexe), la dynamique des relations (comme vivre avec un partenaire), les influences communautaires (comme l'endroit où l'on vit), et des conditions sociétales plus larges (comme la stabilité économique). Tous ces niveaux interagissent et contribuent à l'occurrence de la violence.

La pandémie de COVID-19 a soulevé de nouvelles inquiétudes concernant la VPI. Les mesures de distanciation sociale mises en place pour contrôler le virus ont pu augmenter involontairement le risque de VPI. Par exemple, alors que les gens s'isolaient chez eux, ils pouvaient devenir plus dépendants de leurs partenaires pour du soutien, ce qui pouvait entraîner des tensions et des conflits. Malgré ces préoccupations, peu de recherches se sont concentrées sur l'impact spécifique de la pandémie sur la VPI chez les personnes âgées.

Pour combler cette lacune, une grande enquête appelée l'étude Internationale sur la Santé Sexuelle et la Santé Reproductive (I-SHARE) a été menée pendant la pandémie. Cette enquête en ligne a inclus des participants de divers pays et a recueilli des informations sur leurs expériences concernant la santé sexuelle, les relations et la VPI pendant la pandémie.

L'enquête a inclus des individus âgés de 45 ans et plus, permettant aux chercheurs de mieux comprendre la VPI parmi les adultes d'âge moyen et les personnes âgées. Les participants ont été interrogés sur leurs expériences de différentes formes de VPI, y compris la violence physique, sexuelle et émotionnelle. L'objectif était d'identifier des tendances et des modèles pour mieux comprendre l'impact de la pandémie sur ces populations.

L'enquête a été réalisée dans 30 pays entre juillet 2020 et février 2021. Les participants ont été recrutés par le biais d'organisations locales, de réseaux sociaux et de communautés. Les informations ont été collectées en ligne, sans données identifiables pour protéger la vie privée des participants. L'enquête visait à fournir une image plus claire de la VPI pendant cette période difficile.

Des facteurs clés concernant les participants ont été collectés, y compris leur âge, leur sexe, leur niveau d'éducation et leur statut professionnel. L'enquête a également examiné comment la pandémie a impacté leur situation de vie, l'accès à la nourriture et l'Isolement social. Les chercheurs ont constaté que beaucoup de participants avaient des antécédents éducatifs stables, avec un nombre significatif étant employés et vivant dans des zones urbaines.

Les résultats ont montré qu'environ 12 % des participants avaient subi une forme de VPI pendant la pandémie. Ce chiffre est nettement plus élevé que le pourcentage global observé dans la population générale. La violence psychologique était le type le plus fréquemment signalé, suivi de la violence physique et sexuelle. Notamment, les jeunes adultes âgés de 45 à 54 ans ont signalé plus d'instances de VPI que ceux âgés de 55 ans et plus.

Parmi ceux qui ont signalé de la VPI, beaucoup ont vécu plusieurs formes de violence. Par exemple, une proportion significative de personnes ayant subi de la violence physique a également signalé des expériences de violence sexuelle et psychologique. Cette découverte souligne l'interconnexion des différents types d'abus et met en évidence la nécessité d'un soutien global pour les personnes touchées.

La recherche a également examiné divers facteurs associés à la VPI. Ceux qui ont connu l'isolement social pendant la pandémie étaient plus susceptibles de signaler de la VPI. L'isolement peut affaiblir les réseaux de soutien, rendant plus difficile pour les victimes de demander de l'aide. De plus, les personnes confrontées à l'Insécurité alimentaire étaient plus susceptibles de subir de la VPI. Cette connexion peut découler d'un stress et de tensions accrus au sein des ménages où les ressources sont limitées.

Fait intéressant, l'enquête a révélé que vivre dans des pays avec des mesures de distanciation sociale strictes semblait corréler avec une probabilité plus faible de subir de la VPI. Ce résultat contredit certaines hypothèses antérieures selon lesquelles la distanciation sociale pourrait aggraver la VPI. Une explication possible est que des mesures plus strictes sont souvent accompagnées de meilleurs Services de soutien pour ceux dans le besoin. Les pays qui ont mis en œuvre de fortes politiques sociales ont pu fournir davantage de ressources pour aider les individus pendant la pandémie.

Ces découvertes ont des implications importantes. Elles suggèrent qu'aborder la VPI chez les personnes âgées nécessite de comprendre comment divers facteurs s'entrecroisent, surtout dans le contexte d'une crise comme celle du COVID-19. Les services de soutien doivent être conçus pour prendre en compte les besoins uniques des personnes âgées et se concentrer sur la construction de réseaux communautaires solides. Les efforts devraient se concentrer non seulement sur l'assistance immédiate, mais aussi sur le soutien à long terme et la récupération.

L'analyse souligne également les lacunes dans la recherche actuelle. Il est nécessaire de mener d'autres études pour examiner la VPI parmi les personnes âgées dans divers contextes. Comprendre comment des facteurs tels que les politiques sociales et les ressources communautaires impactent les risques de VPI peut aider à développer des stratégies d'intervention plus efficaces. De futures recherches pourraient explorer les relations entre la VPI, le soutien social et l'impact des mesures de santé publique pendant les crises.

En conclusion, la VPI est un problème sérieux qui touche de nombreuses personnes âgées, surtout pendant des périodes difficiles comme la pandémie de COVID-19. Ces personnes font face à des vulnérabilités uniques, et il est essentiel de comprendre leurs expériences pour mieux les soutenir. Combattre la VPI nécessite une approche multifacette qui considère les facteurs individuels, relationnels, communautaires et sociétaux. La recherche continue et l'investissement dans les services de soutien sont vitaux pour aider ceux qui en ont besoin et prévenir une escalade de la VPI à l'avenir.

Source originale

Titre: Intimate partner violence and its correlates in middle-aged and older adults during the COVID-19 pandemic: A multi-country secondary analysis

Résumé: BackgroundIntimate partner violence (IPV) may have been exacerbated during the COVID-19 pandemic. Middle-aged and older adults, ages 45 years or older, are at higher risk of COVID-19 mortality and social isolation. However, most studies on IPV during the pandemic do not focus on this important subpopulation. Informed by the social-ecological theory, this study examines individual, household, community, and country-level correlates of IPV among middle-aged and older adults in multiple countries using a cross-sectional online survey. MethodsData from 2867 participants aged over 45 in the International Sexual Health and Reproductive Health (I-SHARE) survey from July 2020 to February 2021 were described using univariate analysis. IPV was defined using four validated WHO measures. Individual characteristics included self-isolation and food security. At the country-level, we examined social distancing stringency. Logistic regression models with a random intercept for country were conducted to explore IPV correlates among 1730 eligible individuals from 20 countries with complete data. ResultsMost participants were heterosexual (2469/2867), cisgender (2531/2867) females (1589/2867) between the ages of 45-54 (1539/2867). 12.1% (346/2867) of participants experienced IPV during social distancing measures. After adjustment, participants who self-isolated experienced 1.4 (95% CI 1.0, 2.0, p=0.04) times the odds of IPV compared to those who had not isolated. Those who reported an increase in food insecurity compared to pre-pandemic experienced 2.2 times the odds (95% CI 1.6, 3.0, p

Auteurs: Gwendolyn Chang, J. Tucker, K. Walker, C. Chu, N. Miall, R. Tan, D. Wu

Dernière mise à jour: 2023-09-27 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.26.23296197

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.26.23296197.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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