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Virus émergents en Ouganda : une préoccupation sanitaire

Des recherches montrent de nouveaux virus qui affectent les maladies fébriles en Ouganda.

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La fièvre aiguë, qui se manifeste par une montée soudaine de température, est un problème de santé courant en Afrique subsaharienne. Il y a plein de raisons pour cette fièvre, y compris divers virus et bactéries. Pourtant, comprendre toutes les maladies qui causent ces fièvres dans la région est un vrai casse-tête. C'est surtout à cause des structures de test limitées par rapport aux pays riches. Souvent, les médecins en Afrique doivent se fier à des directives générales pour traiter les patients sans connaître la cause exacte de la fièvre.

Manque d'outils de diagnostic

Dans les pays plus riches, les médecins ont accès à des tests avancés pour identifier une grande variété d'infections. En revanche, beaucoup de pays en Afrique subsaharienne n'ont pas le même niveau de ressources diagnostiques. Du coup, même quand les patients sont gravement malades, la plupart des cas de fièvre qui ne sont pas causés par le paludisme ne peuvent pas être diagnostiqués spécifiquement. Les travailleurs de la santé traitent alors les patients en se basant sur les symptômes qu’ils montrent.

La situation est encore compliquée par le fait qu'avec la croissance des populations et leur expansion dans de nouvelles zones, le nombre de maladies présentes dans ces régions risque d’augmenter.

Virus et fièvre

Alors que les tests rapides pour le paludisme sont courants en Afrique, les tests pour les infections virales qui peuvent causer de la fièvre sont beaucoup moins disponibles. Beaucoup de virus sont connus pour causer de la fièvre dans la région, mais à cause des limitations en recherche, on ne sait pas grand-chose sur ces virus. Ce manque de connaissance peut freiner les efforts pour répondre à d'éventuelles épidémies.

Pour aider à identifier ces virus, les chercheurs utilisent une méthode appelée séquençage génomique métagénomique (mNGS). Cette méthode permet d'analyser tout le matériel génétique dans un échantillon, ce qui rend possible la découverte de nouveaux virus liés aux maladies humaines.

Découverte du virus Le Dantec

Un résultat notable avec mNGS a été l'identification du virus Le Dantec (LDV) chez un patient en Ouganda qui avait de la fièvre en 2012. Ce virus a d'abord été lié à un cas humain au Sénégal en 1965. Les chercheurs ont trouvé des Anticorps dans le sang du patient qui montraient que son corps avait réagi au LDV.

Pour comprendre l'étendue de l'exposition à ce virus en Ouganda, les chercheurs ont testé des échantillons de sang stockés d'une population plus large. Ils ont trouvé des preuves d'une exposition considérable au LDV dans différentes régions de l'Ouganda. En creusant plus, ils ont également découvert un nouveau virus étroitement lié au LDV chez des rongeurs locaux, suggérant que ces rongeurs pourraient être une source du virus.

Étude de cas : le patient ougandais

Le patient diagnostiqué avec le LDV était un jeune garçon vivant dans le district de Kasese, en Ouganda. Il a présenté des symptômes typiques de nombreuses maladies fébriles, y compris de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs articulaires, des douleurs abdominales et des vomissements. Quand il a visité la clinique, il a été diagnostiqué avec une fièvre typhoïde en se basant sur ses symptômes et traité avec des antibiotiques. Heureusement, il a bien récupéré, mais ce cas est devenu par la suite partie d'une étude sur diverses maladies fébriles en Ouganda.

Un échantillon de son sang a ensuite été testé, et les chercheurs ont pu trouver le LDV grâce au mNGS. Ils ont confirmé la présence du LDV avec des tests supplémentaires et trouvé une forte réponse en anticorps indiquant une infection actuelle ou passée.

Test de la population pour le LDV

Pour voir combien de personnes étaient exposées au LDV, les chercheurs ont examiné des échantillons de sang de femmes prélevés lors d'une étude nationale sur la santé. Ils ont noté des différences d'exposition selon les régions. Des taux d'exposition plus élevés ont été trouvés dans la région occidentale par rapport à la région nord, où l'exposition était assez faible.

L'analyse de ces échantillons a révélé que certaines zones avaient de forts taux d'exposition, tandis que d'autres avaient des taux beaucoup plus bas. Cela suggère que les réponses à la Santé publique pourraient devoir varier selon les conditions locales.

Réaction croisée des anticorps

Les chercheurs ont remarqué que beaucoup des anticorps testés dans les échantillons ougandais réagissaient aussi bien avec d'autres virus apparentés. Cela indique que des infections liées au LDV pourraient également se produire. Les résultats ont suggéré que l'exposition à des virus étroitement liés, comme le virus Keuraliba, pourrait également contribuer aux anticorps trouvés dans la population.

Impact environnemental sur la propagation des virus

Les variations des facteurs environnementaux en Ouganda, comme les pluies, la température et l'utilisation des terres, pourraient influencer la propagation du LDV et des virus connexes. Une étude a révélé qu'une couverture forestière plus élevée et des températures stables étaient liées à une plus grande exposition à ces virus. Cependant, le degré de contact avec la faune joue aussi un rôle, car la chasse et la consommation de viande de brousse peuvent augmenter les chances de rencontrer des Maladies zoonotiques, qui sont des maladies transmissibles d'animaux à humains.

Identification des réservoirs viraux

Bien que le LDV ait été principalement détecté chez les humains, d'autres espèces, en particulier les rongeurs, pourraient servir de réservoirs pour ces virus. Dans une autre étude, les chercheurs ont capturé des rongeurs et testé leur sang pour des virus. Ils ont identifié un nouveau virus, nommé virus Odro, chez un type de souris trouvé en Ouganda. Cette découverte soutient l'idée que les rongeurs peuvent être porteurs de virus qui peuvent affecter l'homme.

Implications pour la santé publique

Étant donné les taux élevés d'exposition au LDV et aux virus connexes, il y a un risque que des épidémies se produisent si ces virus se répandent dans la population humaine. La présence de ces virus peut exercer une pression supplémentaire sur les systèmes de santé, notamment dans les zones où l'automédication avec des antibiotiques est courante.

Les résultats indiquent aussi qu'un nombre significatif d'infections pourrait rester inaperçu et non traité à cause de la dépendance aux protocoles de traitement standard de la fièvre sans diagnostics précis.

Aller de l'avant

Pour mieux se préparer aux futures épidémies, plus de recherches sont nécessaires pour comprendre toute l'étendue du LDV et des autres virus connexes. Une surveillance continue et le développement de meilleurs outils diagnostiques seront essentiels pour identifier ces virus tôt et contenir d'éventuelles épidémies.

En outre, il serait crucial de comprendre le rôle de la faune et des facteurs environnementaux dans l'émergence de ces virus. Investir dans les infrastructures de santé publique, éduquer sur l'utilisation appropriée des antibiotiques, et mener des recherches ciblées dans les zones à haut risque pourraient améliorer la santé dans les régions touchées.

Conclusion

L'identification du LDV et des virus connexes en Ouganda met en lumière le besoin urgent d'améliorer les capacités de surveillance et de diagnostic en Afrique subsaharienne. L'impact des facteurs environnementaux, des interactions avec la faune et de la santé humaine ne peut pas être négligé dans les efforts pour lutter contre les maladies infectieuses dans la région. Alors que la recherche continue, il est vital d'améliorer les réponses de santé publique pour que les communautés soient mieux préparées à d'éventuelles épidémies.

Source originale

Titre: Widespread human exposure to ledanteviruses in Uganda - a population study

Résumé: Le Dantec virus (LDV), type species of the genus Ledantevirus within the Rhabdoviridae has been associated with human disease but has gone undetected since the 1970s. We describe the detection of LDV in a human case of undifferentiated fever in Uganda by metagenomic sequencing and demonstrate a serological response using ELISA and pseudotype neutralisation. By screening a cohort of 997 individuals sampled in 2016, we show frequent exposure to ledanteviruses with 76% of individuals seropositive in Western Uganda, but lower seroprevalence in other areas. Serological cross-reactivity as measured by pseudotype-based neutralisation was confined to Ledantevirus, indicating population seropositivity may represent either exposure to LDV or related ledanteviruses. We also describe the discovery of a closely related ledantevirus, Odro virus, in the synanthropic rodent Mastomys erythroleucus. Ledantevirus infection is common in Uganda but is geographically heterogenous. Further surveys of patients presenting with acute fever are required to determine the contribution of these emerging viruses to febrile illness in Uganda.

Auteurs: James G Shepherd, S. Ashraf, J. F. Salazar-Gonzalez, M. G. Salazar, R. G. Downing, H. Bukenya, H. Jerome, J. T. Mpanga, C. Davis, L. Tong, S. Vattipally, L. A. Atiku, N. Logan, E. Kajik, Y. Mukobi, C. Mungujakisa, M. V. Olowo, E. Tibo, F. Wunna, H. Jackson Ireland, A. E. Blunsum, I. Owolabi, A. da Silva Filipe, J. Bwogi, B. Willet, J. J. Lutwama, D. G. Streicker, P. Kaleebu, E. C. Thomson

Dernière mise à jour: 2023-10-02 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.29.23296156

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.29.23296156.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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