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Tendances et risques du paludisme en Gambie

Une étude révèle des infos cruciales sur la propagation du paludisme et les porteurs asymptomatiques.

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Le Paludisme est un vrai problème de santé dans pas mal d'endroits dans le monde, causant beaucoup de maladies et de décès. Malgré les efforts pour le contrôler, certaines personnes peuvent être porteuses du paludisme sans montrer de symptômes, ce qui complique l’élimination de la maladie. Dans les zones où la transmission du paludisme se fait par saisons, la plupart des cas malades apparaissent de juillet à décembre, surtout après la saison des pluies.

La Situation en Gambie

En Gambie, les cas de paludisme ont diminué de façon significative grâce à de meilleures méthodes de contrôle des moustiques. Cependant, les Infections sont maintenant présentes de manière inégale dans la population. Pour continuer à réduire le paludisme et éventuellement l'éradiquer, on doit évaluer et améliorer les programmes communautaires existants en surveillant de près la maladie et en identifiant les facteurs qui contribuent à sa propagation.

Un grand nombre de personnes sans symptômes peuvent encore être porteuses de l'infection pendant plusieurs mois après la saison des pluies. Le lien entre ces porteurs chroniques et la probabilité de tomber malade lors de la prochaine période de transmission n'est toujours pas très bien compris. Certaines recherches suggèrent qu'ils pourraient être moins à risque de tomber malades, tandis que d'autres indiquent un risque plus élevé ou aucune relation claire. Cette confusion pourrait être due à l'âge de la personne, au niveau de paludisme dans la zone, et au nombre de souches différentes du parasite du paludisme présentes. Les différences d'exposition au parasite peuvent aussi influencer ces résultats.

Objectif de l'Étude

Pour mieux comprendre comment le paludisme se propage et pour identifier les facteurs de risque, on a réalisé neuf enquêtes pendant les saisons sèche et humide, en commençant en décembre 2014. À partir de juillet 2016, on a suivi des personnes traitées pour le paludisme mais sans symptômes pour voir comment cela affectait leurs chances de s'infecter ou de tomber malades quand la saison du paludisme revenait.

Éthique et Conception de l'Étude

Avant de commencer l’étude, on a obtenu l'approbation des comités d'éthique concernés. Les personnes de plus de 18 ans ont donné leur consentement écrit pour participer, tandis que celles de moins de 18 ans ont eu la permission de leurs parents ou tuteurs.

L'étude s'est déroulée dans quatre villages de la Gambie orientale. On a recruté des individus âgés de deux ans et plus sur une période de deux ans. Chaque ménage a été invité à rejoindre l'étude, avec un nombre de participants par ménage très variable. Les enquêtes ont été menées à la fin de la saison de transmission et pendant la saison sèche, ainsi qu’au cours de la saison des pluies en 2016.

On a collecté des infos sur divers facteurs comme l'âge, le sexe, l'utilisation de moustiquaires et les maladies récentes. On a aussi fourni des services de santé de base à tous les participants et testé quiconque ayant de la Fièvre pour le paludisme.

Collecte d'Échantillons de Sang et Diagnostic du Paludisme

Pendant chaque enquête, on a pris de petits échantillons de sang pour tester la présence du parasite du paludisme. On a utilisé différentes méthodes pour vérifier la présence du parasite, incluant des lames de sang épaisses et des techniques moléculaires avancées. Cette approche nous a aidés à comprendre le nombre d'infections et leur densité dans le sang.

Analyse des Données

On a rassemblé les données avec des formulaires papier, qui ont ensuite été vérifiés pour s'assurer de leur exactitude avant l'analyse. Des méthodes statistiques ont été utilisées pour interpréter les données, en cherchant des motifs et des différences significatives selon l'âge, le sexe, et d'autres facteurs.

On a utilisé un modèle spécifique pour voir quels facteurs étaient liés aux infections par le paludisme, en tenant compte de la variabilité entre différents ménages et communautés. Cette méthode nous a aidés à identifier des facteurs de risque indépendants pour l'infection par le paludisme.

Caractéristiques de la Cohorte de l'Étude

Pendant deux ans, on a collecté plus de 5 000 échantillons de sang de près de 1 500 personnes. Les données ont montré que plus de 40 % des participants avaient un certain niveau d'Anémie, bien que la plupart des cas soient légers ou modérés. L'utilisation de moustiquaires était élevée parmi les participants.

Prévalence des Infections par le Paludisme

Lors de l'étude, on a constaté que la prévalence des infections par le paludisme variait beaucoup. Dans la première phase, environ 6 % des échantillons testés étaient positifs pour le parasite, avec des taux plus élevés pendant la saison des pluies par rapport à la saison sèche. Les jeunes enfants avaient des taux d'infection plus bas, probablement grâce aux mesures préventives mises en place.

Dans la deuxième phase, on a trouvé une prévalence d'infection variable tout au long de la saison de transmission, avec les enfants plus âgés montrant les taux les plus élevés. Cela suggère que les jeunes enfants pourraient bénéficier des interventions de santé existantes.

Comparaison des Méthodes Diagnostiques

Pour améliorer la précision de notre diagnostic, on a comparé différentes méthodes pour détecter le parasite du paludisme. On a constaté qu'une technique avancée détectait significativement plus d'infections que les méthodes traditionnelles comme la microscopie.

Cette sensibilité accrue est importante pour identifier des cas qui autrement resteraient inaperçus, ce qui aide à mieux surveiller et gérer les épidémies de paludisme.

Facteurs de Risque Associés à l'Infection par le Paludisme

Notre analyse a révélé que le sexe, l'âge, l'anémie et la fièvre étaient des facteurs de risque significatifs pour les infections par le paludisme. Les enfants plus âgés et les adultes avaient plus de chances d'être infectés par rapport aux jeunes enfants.

De plus, certains villages avaient des taux d'infection plus élevés, indiquant que des facteurs locaux comme les populations de moustiques et les comportements humains jouent un rôle dans la transmission. La fièvre était particulièrement liée à un risque d'infection plus élevé, confirmant qu'elle est un indicateur important de paludisme potentiel.

Zones de Forte Infection

On a cherché des ménages spécifiques qui pourraient agir comme des points chauds pour le paludisme. Bien que certaines familles aient montré des taux de prévalence élevés, les résultats ont suggéré qu'il n'y avait pas de schéma de transmission cohérent entre les ménages, ce qui signifie que les infections peuvent se produire de manière aléatoire plutôt que dans des groupes spécifiques.

Ces résultats indiquent que les efforts pour contrôler le paludisme doivent être plus larges plutôt que de cibler uniquement des ménages particuliers considérés comme des points chauds.

Impact des Portants Asymptomatiques

Les personnes qui avaient des infections asymptomatiques au paludisme à la fin de la saison sèche montraient un risque plus élevé de se réinfecter ou de tomber malades lors de la prochaine saison du paludisme. C'est crucial pour comprendre comment on peut mieux gérer la maladie.

Notre étude a montré que les portants asymptomatiques ont tendance à vivre dans le même environnement où ils se sont d'abord infectés, ce qui les rend plus susceptibles à la réinfection. Cependant, certaines personnes qui étaient négatives à la fin de la saison sèche ont réussi à contrôler de nouvelles infections, suggérant qu'elles pourraient avoir développé un certain niveau d'immunité.

Conclusions

L'étude a conclu que l'emplacement du village, l'anémie et la fièvre sont des facteurs importants liés aux infections par le paludisme en Gambie orientale. Les schémas de transmission semblent aléatoires, et les portants asymptomatiques de paludisme pendant la saison sèche sont probablement à un risque plus élevé d'infection ou de maladie lors de la prochaine période de transmission.

Améliorer les stratégies pour identifier et traiter ces portants asymptomatiques pourrait aider à diminuer les cas de paludisme lors de la saison suivante. Dans l'ensemble, les résultats soulignent la nécessité d'évaluations continues des programmes de contrôle du paludisme et d'interventions ciblées pour réduire l'impact de la maladie sur les communautés.

Source originale

Titre: Asymptomatic Plasmodium falciparum Carriage at the End of the Dry Season is Associated with Subsequent Infection and Clinical Malaria in Eastern Gambia

Résumé: BackgroundChronic carriage of asymptomatic low-density Plasmodium falciparum parasitaemia in the dry season may support maintenance of acquired immunity that protects against clinical malaria. However, the relationship between chronic low-density infections and subsequent risk of clinical malaria episodes remains unclear. MethodsIn a 2-years study (December 2014 to December 2016) in eastern Gambia, nine cross-sectional surveys using molecular parasite detection were performed in the dry and wet season. During the 2016 malaria transmission season, passive case detection identified episodes of clinical malaria. ResultsAmong the 5,256 samples collected, 444 (8.4%) were positive for P. falciparum. A multivariate model identified village of residence, male sex, age [&ge;]5 years old, anaemia, and fever as independent factors associated with P. falciparum parasite carriage. Infections did not cluster over time within the same households or recurred among neighbouring households. Asymptomatic parasite carriage at the end of dry season was associated with a higher risk of infection (Hazard Ratio, HR= 3.0, p< 0.0001) and clinical malaria (HR= 1.561, p= 0.057) during the following transmission season. Age and village of residence were additional predictors of infection and clinical malaria during the transmission season. ConclusionChronic parasite carriage during the dry season is associated with an increased risk of malaria infection and clinical malaria. It is unclear whether this is due to environmental exposure or to other factors.

Auteurs: Antoine Claessens, B. Fogang, L. Lellouche, S. Ceesay, S. Drammeh, F. K. Jaiteh, M.-A. Guery, J. Landier, C. Haanappel, J. Froberg, D. Conway, U. D. Alessandro, T. Bousema

Dernière mise à jour: 2023-09-30 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.29.23296347

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.09.29.23296347.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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