L'impact de la diversité des hôtes sur l'évolution des virus
Des chercheurs étudient comment la diversité génétique des hôtes et l'environnement influencent le comportement des virus.
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Table des matières
Dans la nature, plein d'organismes interagissent entre eux de manière complexe. Un aspect fascinant de ces interactions, c'est la relation entre des organismes hôtes, comme le papillon des indiens, et les virus qui les infectent. Comprendre comment ces relations fonctionnent nous aide à apprendre sur la propagation des maladies, comment les infections peuvent évoluer avec le temps, et quel rôle joue la diversité génétique dans tout ça.
Diversité Génétique de l'Hôte et Maladie
Pas mal d'études ont montré que la variété génétique au sein d'une population hôte peut influencer la façon dont les maladies se propagent et évoluent. Quand une population a plein de traits génétiques différents, la probabilité de propagation d'une maladie infectieuse peut diminuer. C'est parce que des groupes plus diversifiés rendent plus difficile pour un virus de s'adapter et de proliférer, ce qui conduit souvent à des maladies moins graves. Dans ce contexte, la diversité des hôtes peut limiter le succès des virus spécialisés, les poussant à devenir plus généralistes.
Cependant, ça repose sur l'idée que tous les types d'hôtes se mélangent bien et interagissent facilement. En réalité, beaucoup de populations sont structurées de manière qui peut influencer comment les virus se propagent. Par exemple, certains groupes peuvent vivre proches les uns des autres, tandis que d'autres sont plus éparpillés. Ça peut changer la probabilité qu'un virus infecte certains types d'hôtes, même si la population globale contient beaucoup de diversité génétique.
Structure Spatiale dans les Populations d'Hôtes
Des recherches ont montré que la façon dont une population d'hôtes est structurée peut influencer la capacité d'un virus à les infecter. Quand les hôtes sont regroupés, un virus peut évoluer pour cibler des types d'hôtes spécifiques plutôt que de s'adapter à l'ensemble de la population. Plusieurs études ont exploré comment modifier les interactions entre hôtes peut changer les schémas d'infection.
Par exemple, si les hôtes sont en contact plus rapproché, ça pourrait favoriser l'évolution de virus plus généralistes capables d'infecter plusieurs types d'hôtes. Mais si le mouvement des hôtes est limité, alors un virus pourrait devenir plus spécialisé, favorisant ces hôtes spécifiques qui sont plus faciles à infecter dans une zone donnée.
La présence de structure spatiale peut aussi changer la façon dont les virus évoluent. Certaines recherches suggèrent que les virus pourraient privilégier des approches moins agressives quand ils ne peuvent pas facilement se propager entre les hôtes. En même temps, d'autres études ont laissé entendre que certaines conditions pourraient en fait encourager les virus à devenir encore plus agressifs quand les hôtes sont plus localement structurés.
Ces théories n'ont pas été complètement intégrées dans les modèles actuels sur la façon dont les virus évoluent dans les populations d'hôtes. Ça laisse plein de questions sur comment la structure spatiale et la diversité génétique des hôtes interagissent réellement dans le monde réel.
Approche Expérimentale
On a conçu une expérience pour mieux comprendre comment le papillon des indiens interagit avec son virus de granulose, qui est spécifique à cette espèce. Pour ça, on a manipulé la diversité génétique et la structure spatiale dans des environnements contrôlés, ou microcosmes.
Mise en Place des Microcosmes
Dans notre expérience, on a créé des microcosmes avec différents types de nourriture, ce qui influençait la facilité avec laquelle les larves pouvaient bouger. On a utilisé deux types de nourriture : de la nourriture "lâche", qui permettait un mouvement facile des larves, et de la nourriture "collante", qui restreignait le mouvement. En plaçant différentes combinaisons de populations hôtes génétiquement similaires ou diverses dans ces microcosmes, on pouvait étudier l'impact de la diversité génétique et de la structure spatiale sur l'évolution du virus.
Chaque microcosme était constitué d'une grille où on mettait de la nourriture contenant des larves d'un type génétique unique ou de types génétiques mélangés. En variant la préparation de la nourriture et l'emplacement des larves, on visait à voir comment ces facteurs impactaient la capacité du virus à infecter les hôtes et comment le virus lui-même évoluait sur plusieurs générations.
Réalisation de l'Expérience
Pour voir comment le virus évoluait, on a passé le virus à plusieurs reprises à travers les microcosmes sur plusieurs générations. Après avoir laissé le virus infecter les larves, on a collecté des échantillons et observé comment le virus s'adaptait aux différentes conditions des hôtes. En examinant l'Infectiosité du virus et sa capacité à se reproduire chez les hôtes, on pouvait tirer des conclusions sur les interactions entre la génétique des hôtes, la structure spatiale et l'évolution du virus.
Résultats
Notre expérience a révélé des insights significatifs sur comment la structure spatiale et la diversité génétique des hôtes interagissent.
Effets de la Structure de la Nourriture sur le Comportement du Virus
On a découvert que la viscosité de la nourriture avait un gros impact sur comment les larves bougeaient et comment le virus se propageait. Dans la nourriture collante, les larves se dispersaient beaucoup moins par rapport à celles dans la nourriture lâche. En analysant les données d'infection, on a vu que les larves infectées étaient plus regroupées dans les situations de nourriture collante. Ça indique que moins de mouvement conduisait à des schémas d'infection plus localisés.
Impact de la Diversité Génétique de l'Hôte
Quand on a évalué comment le virus s'est adapté, on a remarqué des motifs intéressants selon que les hôtes étaient génétiquement similaires ou divers. Dans les microcosmes où il n'y avait qu'un seul type d'hôte, le virus montrait une spécialisation claire, ce qui signifie qu'il s'adaptait mieux à infecter ce type. Dans les populations avec plusieurs types d'hôtes, le virus avait un autre parcours ; il était moins capable de se spécialiser et avait une gamme d'infectiosité plus large.
Microcosmes Structurés Spatialement et Stratégies Virales
Dans des environnements spatialement structurés, le virus montrait des comportements différents. En se déplaçant à travers ces configurations, le virus affichait des taux d'exploitation différents selon le type d'hôte sur lequel il avait évolué. Spécifiquement, les virus provenant des populations de nourriture collante avaient tendance à avoir des taux d'exploitation plus élevés sur leurs hôtes familiers, tandis que ceux des populations de nourriture lâche avaient des taux d'exploitation plus bas sur leur propre type.
De plus, on a observé que dans des environnements hôtes hétérogènes, le virus évoluait différemment en fonction de sa localisation dans le microcosme. Les virus plus proches de l'hôte familier montraient des taux d'exploitation plus élevés, démontrant une spécialisation localisée.
Implications pour la Dynamique des Maladies
Les résultats de notre recherche apportent des insights précieux sur comment la diversité génétique dans les populations hôtes peut influencer l'évolution des virus. En termes pratiques, ces résultats peuvent nous aider à mieux gérer les épidémies de maladies, surtout dans les milieux agricoles où le papillon des indiens est un nuisible.
Comprendre la Propagation des Maladies
L'interaction entre la diversité génétique des hôtes et la structure spatiale est essentielle pour prédire comment les maladies peuvent se propager dans les populations. Si on sait que des populations d'hôtes plus diversifiées et spatialement structurées peuvent mener à des virus spécialisés, on peut utiliser ces informations pour développer des stratégies de contrôle des nuisibles et des maladies.
Repenser les Stratégies de Contrôle
Étant donné que la spécialisation localisée peut conduire à des taux d'exploitation plus élevés sur des hôtes spécifiques, les stratégies de gestion des nuisibles pourraient devoir prendre en compte la structure des populations hôtes. Par exemple, promouvoir la diversité génétique parmi les cultures ou d'autres espèces hôtes pourrait conduire à une moindre susceptibilité aux maladies et à des infections moins graves dans les populations de nuisibles.
Conclusion
Notre étude met en évidence l'importance de considérer à la fois la diversité génétique et la structure spatiale lorsqu'on examine les interactions hôte-virus. La façon dont ces facteurs s'influencent mutuellement peut mener à des résultats inattendus dans l'évolution des agents pathogènes. Les complexités révélées par notre expérience peuvent informer des recherches futures et des stratégies de gestion des nuisibles, soulignant la nécessité de comprendre les subtilités des relations écologiques dans un environnement changeant.
Dans l'ensemble, cette recherche souligne l'importance de maintenir la diversité génétique dans les populations hôtes pour potentiellement atténuer les effets néfastes des infections virales, ce qui peut avoir des implications plus larges pour la biodiversité et la santé des écosystèmes.
Titre: The impact of host heterogeneity on pathogen evolution depends on spatial structure
Résumé: Host diversity and spatial structure both separately impact parasite evolution and may also interact when space structures host heterogeneity and populations must adapt to both selection pressures. Here, we experimentally evolve granulosis virus in microcosms of its Plodia interpunctella (Indian meal moth) host that vary in spatial structure and host genetic diversity. We do this by manipulating food viscosity (spatial structure) and adding either one (homogeneous) or two (heterogeneous) host genotypes to the microcosm. Spatial structure therefore bot generally structures of infectious contacts and decreases the rate of contact between genotypes. We preserve spatial structure across passages and assay virus from different positions on the two host genotypes. We find that virus evolves specific interactions with its locally familiar host genotype, but that the impact of specialization on evolved phenotypes depends on the spatial structure. In spatially structured treatments, exploitation rates are higher on the familiar host, while, in well-mixed treatments, they are lower. We also find that virus can specialize to their locally familiar host in heterogeneous microcosms when spatial structure lowers contact rates between hosts. These results demonstrate that host genetic diversity and spatial structure can interact to reshape the evolution of pathogen host range. [197/200]
Auteurs: Elisa Visher, A. Ali, J. Barajas, S. Masud, A. McBride, E. Ramos, M. Sui, C. Villalobos-Heredia, N. Walzer, P. S. White, M. Boots
Dernière mise à jour: 2024-05-09 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.05.12.540593
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.05.12.540593.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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