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Comment les plantes utilisent des kinases de récepteurs pour leur immunité

Les plantes utilisent des kinases réceptrices pour gérer leur croissance et se défendre contre les infections.

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Les Secrets de l’ImmunitéLes Secrets de l’Immunitédes Plantes Dévoilésaméliorent les défenses des plantes.Découvrir comment EFR et BAK1
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Les plantes et les animaux réagissent différemment aux signaux venant de l'extérieur de leurs cellules. Chez les animaux, un groupe de protéines appelé récepteurs couplés aux protéines G joue un rôle important dans ce processus. Chez les plantes, deux autres types de récepteurs, connus sous le nom de kinases réceptrices et de protéines réceptrices, sont au centre de l’attention. Ces récepteurs aident les plantes à détecter différents signaux, ce qui les aide à grandir, se développer et combattre les infections.

Kinases Réceptrices chez les Plantes

Les kinases réceptrices chez les plantes fonctionnent souvent en détectant des protéines ou de petits morceaux de protéines appelés peptides. Quand elles détectent ces signaux, elles déclenchent une série d'actions à l'intérieur de la cellule végétale. Un type de kinase réceptrice bien étudié dans l'Arabidopsis, une plante couramment utilisée en recherche, s'appelle la kinase réceptrice à répétition riche en leucine (LRR-RK).

Les LRR-RK peuvent détecter divers signaux, comme ceux qui indiquent la croissance ou ceux qui apparaissent lors de dommages ou d'infections. Lorsqu'elles se lient à ces signaux, elles recrutent d'autres protéines, appelées kinases co-réceptrices, pour former un complexe. Ce complexe aide à transmettre le signal en activant diverses réponses à l'intérieur de la plante.

Exemple : BRI1

L'un des LRR-RK les plus étudiés est appelé BRI1, qui aide la plante à réagir à une hormone appelée brassinostéroïde. Quand le brassinostéroïde est présent, BRI1 s'associe à des kinases co-réceptrices, ce qui entraîne une chaîne d'événements qui aident la plante à signaler sa réponse. La protéine BRI1 et son co-récepteur travaillent ensemble pour s'activer mutuellement, ce qui aide à propager le signal plus loin dans la cellule.

EFR et Réponse Immune

Un autre LRR-RK important est EFR. EFR est connu pour son rôle dans l'immunité des plantes. Il détecte un signal spécifique (un peptide) provenant des bactéries et déclenche une Réponse immunitaire. Quand EFR détecte ce signal, il forme aussi un complexe avec son co-récepteur, ce qui aide encore à amplifier le signal menant à la réponse immunitaire.

Cette réponse immunitaire inclut plusieurs actions importantes, comme la génération d'espèces réactives de l'oxygène, l'afflux d'ions calcium et divers changements dans l'expression des gènes. Ces actions aident la plante à se défendre contre d'éventuelles infections.

Phosphorylation dans les Kinases Réceptrices

La phosphorylation est un processus clé pour ces kinases réceptrices, où certaines parties des protéines sont modifiées avec des groupes phosphate. Cette modification est cruciale pour leur capacité à fonctionner correctement. Pour EFR, certains sites de phosphorylation ont été identifiés comme importants pour sa fonction de signalisation immunitaire.

Les chercheurs ont trouvé que certaines résidus de sérine et de tyrosine dans EFR doivent être phosphorylés pour qu'il puisse signaler efficacement. Même si EFR peut signaler sans son propre activité enzymatique (ce qui signifie qu'il n'a pas besoin d'ajouter des groupes phosphate sur lui-même), il nécessite quand même ces Phosphorylations pour réaliser ses fonctions immunitaires.

Le Rôle d'EFR dans la Signalisation

Quand EFR détecte le signal bactérien, il forme un complexe avec son co-récepteur BAK1. Cette interaction aide EFR à activer plusieurs protéines en aval qui sont importantes pour une bonne réponse immunitaire.

Deux protéines clés avec lesquelles EFR communique s'appellent BIK1 et PBL1. Une fois activées, ces protéines aident à propager le signal d'EFR à travers la cellule végétale. Cette propagation du signal entraîne diverses réponses immunitaires, comme la production d'espèces réactives de l'oxygène pour attaquer les bactéries envahissantes.

Approche Expérimentale

Pour mieux comprendre comment EFR fonctionne, les scientifiques ont testé plusieurs hypothèses à travers différentes méthodes expérimentales. Une des approches clés utilisées était de réunir artificiellement EFR et BAK1 en laboratoire. Cela a été fait en utilisant une technique qui induit la dimérisation, ce qui signifie forcer deux protéines à se lier ensemble.

Quand cette liaison se produit, les chercheurs ont observé une activité accrue du co-récepteur BAK1. Les expériences ont montré que même EFR, qui n'a généralement pas d'activité catalytique, pouvait quand même augmenter la capacité de BAK1 à phosphoryler ses protéines cibles.

Investigation de la Structure d'EFR

À travers d'autres méthodes, les scientifiques ont examiné comment certaines mutations affectaient la structure d'EFR. Grâce à des techniques analytiques avancées, ils ont confirmé que certaines mutations au sein d'EFR perturbent sa capacité à adopter la structure active nécessaire pour la signalisation.

Notamment, un changement dans le résidu Y836 d'EFR semblait jouer un rôle critique dans le comportement du domaine kinase. Les mutations dans cette zone ont impacté la façon dont EFR pouvait réguler l'activité de BAK1. Les résultats ont indiqué que pour qu'EFR active efficacement BAK1, la protéine doit maintenir une conformation correcte.

Mécanisme d'Activation de BAK1

La recherche a révélé qu'EFR joue un rôle important dans l'activation « allostérique » de BAK1, ce qui signifie qu'EFR aide à changer la forme de BAK1 d'une manière qui renforce son activité sans le modifier directement avec un groupe phosphate.

Même quand certaines parties d'EFR étaient mutées pour empêcher son action catalytique, il réussissait toujours à augmenter l'activité de BAK1. Cette découverte a mis en évidence que le rôle principal d'EFR ne se limite pas à la signalisation, mais implique aussi de modifier les niveaux d'activité des protéines de manière complexe.

Implications pour la Défense des Plantes

Les découvertes mettent en lumière comment les plantes peuvent utiliser leurs kinases réceptrices pour réguler l'immunité. Étant donné qu'EFR fonctionne via un mécanisme qui augmente l'activité d'une autre kinase, cela suggère que d'autres kinases réceptrices pourraient fonctionner de manière similaire.

Comprendre ces processus peut aider les chercheurs à développer de nouvelles stratégies pour améliorer la résistance des plantes contre les maladies. Si certains chemins peuvent être renforcés, cela pourrait mener au développement de cultures mieux préparées à résister aux infections.

Perspectives

L'étude d'EFR et de sa relation avec BAK1 n'est qu'une partie d'un puzzle plus large en immunité végétale. La recherche continue sera nécessaire pour éclaircir les complexités de ces interactions.

Les futures études pourraient explorer d'autres kinases réceptrices des plantes pour voir si elles partagent le même mécanisme d'activation allostérique. De plus, l'utilisation de la biologie structurale et de nouvelles techniques moléculaires pourrait ouvrir des portes pour comprendre comment ces protéines changent de forme pendant la signalisation, ce qui pourrait donner des idées sur leurs fonctions en biologie végétale.

Conclusion

En résumé, les interactions entre EFR et BAK1 sont cruciales pour l'immunité des plantes. Le mécanisme d'activation allostérique utilisé par EFR pour renforcer l'activité de BAK1 souligne un niveau sophistiqué de contrôle régulatoire dans les voies de signalisation des plantes. Alors que la recherche continue d’évoluer, elle promet d'avancer notre connaissance de l'immunité des plantes et de comment mieux protéger les cultures contre les maladies.

Source originale

Titre: Allosteric activation of the co-receptor BAK1 by the EFR receptor kinase initiates immune signaling

Résumé: Transmembrane signaling by plant receptor kinases (RKs) has long been thought to involve reciprocal trans-phosphorylation of their intracellular kinase domains. The fact that many of these are pseudokinase domains, however, suggests that additional mechanisms must govern RK signaling activation. Non-catalytic signaling mechanisms of protein kinase domainshave been described in metazoans, but information is scarce for plants. Recently, a non-catalytic function was reported for the leucine-rich repeat (LRR)-RK subfamily XIIa member EFR (ELONGATION FACTOR TU RECEPTOR) and phosphorylation-dependent conformational changes were proposed to regulate signaling of RKs with non-RD kinase domains. Here, using EFR as a model, we describe a non-catalytic activation mechanism for LRR-RKs with non-RD kinase domains. EFR is an active kinase, but a kinase-dead variant retains the ability to enhance catalytic activity of its co-receptor kinase BAK1/SERK3 (BRASSINOSTEROID INSENSITIVE 1-ASSOCIATED KINASE 1/SOMATIC EMBRYOGENESIS RECEPTOR KINASE 3). Applying hydrogen-deuterium exchange mass spectrometry (HDX-MS) analysis and designing homology-based intragenic suppressor mutations, we provide evidence that the EFR kinase domain must adopt its active conformation in order to activate BAK1 allosterically, likely by supporting C-helix positioning in BAK1. Our results suggest a conformational toggle model for signaling, in which BAK1 first phosphorylates EFR in the activation loop to stabilize its active conformation, allowing EFR in turn to allosterically activate BAK1.

Auteurs: Cyril Zipfel, H. Mühlenbeck, Y. Tsutsui, M. Lemmon, K. W. Bender

Dernière mise à jour: 2024-05-08 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.08.23.554490

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.08.23.554490.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

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