Nouvelles découvertes sur l'anatomie du système visuel des mouches
Des chercheurs dévoilent des détails sur les neurones du système visuel des mouches mâles et leurs fonctions.
― 11 min lire
Table des matières
L'étude du Système Visuel de la mouche a révélé beaucoup de choses sur la façon dont ces petites créatures voient et traitent l'information visuelle. Plus de cent ans de recherche ont cartographié les nombreux types de cellules impliquées dans la vision des mouches. Les mouches ont plusieurs capacités visuelles uniques et une boîte à outils génétiques qui permet aux scientifiques de cibler des cellules spécifiques, ce qui les rend idéales pour comprendre comment ces cellules travaillent ensemble dans le cerveau.
Récemment, des avancées dans une technique appelée connectomique ont considérablement augmenté notre compréhension de l'anatomie du système visuel de la mouche. La connectomique consiste à créer des cartes détaillées des formes de Neurones et de leurs connexions à l'aide d'images prises avec des microscopes électroniques. Cette approche a éclairé comment des neurones spécifiques, connus sous le nom de T4 et T5, traitent le mouvement et la direction. En examinant les connexions que ces neurones établissent, les chercheurs peuvent formuler des idées testables sur le traitement visuel.
Malgré des années de recherche, la fonction de base des régions du cerveau responsables de la vision est relativement simple : ces zones ont des neurones qui aident la mouche à voir. Les principaux acteurs de ce système sont des neurones qui collectent et transmettent des informations visuelles dans le champ de vision de la mouche. Ces informations sont ensuite traitées en plusieurs étapes pour affiner les signaux avant de les envoyer vers d'autres zones du cerveau. L'organisation de la rétine chez les mammifères est un exemple bien connu de cela, mais des schémas similaires se retrouvent chez les mouches et même chez d'autres insectes.
Dans la rétine de la souris, les chercheurs ont classé plus de 40 types de cellules ganglionnaires rétiniennes. Une caractéristique définissante de ces cellules est leur arrangement : les types similaires sont généralement organisés de manière à couvrir la zone de façon homogène, évitant ainsi les angles morts. Les travaux réalisés sur les systèmes visuels des mouches et des souris ont montré l'importance d'identifier précisément les types de cellules pour comprendre leurs rôles.
Avec les récentes améliorations des techniques d'imagerie du système visuel des mouches, on voit une occasion unique d'en apprendre davantage sur la façon dont les signaux visuels sont traités. Les scientifiques disposent maintenant d'une richesse d'informations sur la forme et les connexions des neurones concernés. L'accès aux outils génétiques permet de manipuler ces cellules spécifiques, ce qui peut conduire à des perspectives plus profondes.
Jusqu'à présent, toutes les études détaillées utilisant la microscopie électronique dans le système visuel de la mouche se sont concentrées sur les mouches femelles. Cette étude introduit un nouvel ensemble de données sur le système visuel d'une mouche mâle, marquant un relevé complet du Lobe optique chez les insectes. Les résultats comprennent un catalogue complet des neurones présents dans ce système visuel mâle et une collection correspondante d'outils génétiques pour étudier ces cellules.
Les Neurones du Système Visuel de Drosophila
Un système nerveux central (SNC) entier d'une mouche Drosophila a été disséqué et préparé pour l'imagerie. Le processus a consisté à fixer, teindre et couper le cerveau en 66 couches, qui ont ensuite été imagées à l'aide de techniques avancées. Cela a permis aux chercheurs d'identifier et de cataloguer les neurones du système visuel, posant ainsi les bases pour explorer comment ces neurones fonctionnent ensemble.
Le lobe optique, qui est responsable du traitement de l'information visuelle, est composé de plusieurs zones : la lamina, la médulla, la médulla accessoire, le lobule et la plaque du lobule. Chacune de ces régions contient des types de neurones distincts, y compris différents groupes en fonction de leurs rôles. Certains neurones connectent plusieurs régions du système visuel tandis que d'autres sont confinés à une seule zone. Cette structure est cruciale pour traiter les différents aspects de la vision.
Les chercheurs ont trié environ 53 000 neurones en 727 types de cellules distincts en fonction de leurs connexions et de leurs formes. Un petit nombre de types de cellules a fourni une part importante des connexions totales, illustrant la complexité et l'efficacité du système visuel. Notamment, 160 de ces types de cellules contribuent le plus à la Connectivité générale au sein du système visuel.
La plupart des neurones se trouvent dans les zones densément peuplées du lobe optique, qui sont cruciales pour le traitement visuel. Il existe de nombreux types de neurones qui jouent chacun un rôle unique dans l'interprétation des signaux visuels, et les différences dans leurs connexions mettent en lumière leurs fonctions individuelles dans le système.
Classification des Neurones par Forme et Connexions
Les neuroscientifiques ont distingué divers neurones selon leurs formes et comment ils se connectent les uns aux autres. Ils ont trouvé 15 types clés de cellules qui sont présents dans presque toutes les sections du système visuel. Les chercheurs ont utilisé à la fois l'inspection visuelle et des méthodes informatiques pour attribuer des neurones à leurs types respectifs en fonction de leur interconnexion.
Par exemple, deux neurones peuvent avoir l'air très similaires mais peuvent être classés séparément en examinant leurs connexions. Ce processus de combinaison de différents types d'informations-morphologie, connectivité et distribution-a aidé à affiner les classifications.
L'organisation spatiale a également joué un rôle clé dans la classification des neurones. Les neurones du même type couvrent souvent la même zone visuelle, ce qui permet un échantillonnage efficace des signaux visuels. Cette propriété ressemble à des schémas observés chez les souris, où les neurones forment des mosaïques organisées pour atteindre une couverture complète du champ visuel.
Comprendre la Structure du Système Visuel
Le système visuel de la mouche se compose de régions anatomiques distinctes, y compris le lobe optique, qui contient des neurones densément interconnectés. Les chercheurs ont classé les neurones en fonction de leur connectivité et des interactions régionales. Certains neurones n'ont que des connexions locales, tandis que d'autres relient plusieurs régions du système visuel.
Un aspect unique de ces neurones est que beaucoup font partie de structures répétées qui couvrent de grandes portions de zones visuelles. La plupart des connexions entre neurones visuels se produisent dans des zones désignées connues sous le nom de neuropiles. Cependant, des connexions ont également été observées dans d'autres zones, soulignant la complexité générale du circuit visuel.
Les chercheurs ont découvert qu'environ 49 millions de connexions existent au sein des régions visuelles du cerveau de la mouche. Un examen détaillé révèle que certains types de neurones sont liés à des milliers d'autres, mettant en évidence le réseau complexe de communication entre eux.
Neurotransmetteurs
Analyser la Diversité desLes neurotransmetteurs sont essentiels pour comprendre comment les neurones communiquent entre eux. Différents types de neurones utilisent différents neurotransmetteurs pour envoyer des signaux à travers les synapses, et identifier ces neurotransmetteurs est vital pour comprendre leur fonction. Des avancées récentes dans les méthodes de détection de l'expression des neurotransmetteurs dans les neurones ont fourni des données plus fiables.
En formant un réseau neuronal spécialisé, les chercheurs ont pu classifier les neurotransmetteurs présynaptiques en fonction de données connues provenant de nombreux types de cellules. Cela leur a permis de prédire les types de neurotransmetteurs libérés à près de deux millions de synapses dans le système visuel.
Les résultats montrent que de nombreux neurones expriment soit de l'acétylcholine soit du GABA, suggérant qu'ils envoient principalement des signaux excitants ou inhibiteurs. Ces découvertes fournissent des informations importantes sur les rôles que jouent différents neurotransmetteurs au sein du système visuel.
L'Anatomie du Système de Traitement Visuel
L'architecture du système visuel des mouches est constituée de structures en couches qui ressemblent à l'organisation observée dans le cerveau des mammifères. L'arrangement des couches et des colonnes dans le cerveau visuel permet de traiter l'information visuelle d'une manière favorable à un encodage et un partage efficaces des données visuelles.
Dans le système visuel de la mouche, l'organisation spatiale aide à comprendre les connexions synaptiques. Les chercheurs ont créé un système de coordonnées basé sur l'organisation des types de neurones par rapport à leurs emplacements dans les zones visuelles. En établissant ce système, les scientifiques ont pu analyser la connectivité et la morphologie de manière systématique.
Avec ce cadre en place, les scientifiques peuvent effectuer des mesures détaillées de la connectivité et explorer plus efficacement le fonctionnement interne du système visuel. Des études comparatives avec d'autres espèces peuvent maintenant être menées en utilisant cet ensemble de données étendu.
Perspectives sur la Connectivité et la Fonction
En examinant la connectivité interrégionale, les chercheurs peuvent commencer à percer comment l'information visuelle circule dans le cerveau de la mouche. Chaque type de neurone montre des schémas de connectivité distincts avec d'autres types, soulignant la spécificité de la transmission des signaux. Certains neurones se connectent principalement à des couches voisines, tandis que d'autres relient des régions éloignées.
Les chercheurs ont identifié une quantité significative de connexions qui circulent dans une seule direction, principalement de la médulla vers d'autres zones visuelles. Cela révèle les chemins par lesquels l'information visuelle est traitée et relayée vers des régions cérébrales supérieures, soulignant l'efficacité du système.
Fait intéressant, la plupart des connexions dans le cerveau central ne reçoivent pas directement des entrées visuelles. Au lieu de cela, l'information visuelle atteint probablement ces zones par le biais d'interneurones, élargissant l'influence des signaux visuels au sein de l'architecture cérébrale globale.
Boîtes à Outils pour la Recherche Génétique
Pour enquêter davantage sur les fonctions des différents types de neurones, les chercheurs ont développé des outils génétiques qui permettent une manipulation sélective de ces cellules. En créant des lignes de conducteur liées à des types de cellules spécifiques, les scientifiques peuvent étudier ces neurones plus en détail et obtenir des informations sur leurs rôles dans le traitement visuel.
À travers ce travail en cours, les chercheurs ont produit un ensemble complet de lignes de conducteur qui correspondent à de nombreux types de cellules identifiés dans le système visuel. Cette boîte à outils génétique offre un moyen d'explorer les fonctions uniques de ces neurones et de comprendre comment ils contribuent au traitement visuel.
Conclusion : Un Avenir Prometteur pour la Recherche sur le Système Visuel
La recherche continue sur le système visuel de Drosophila ouvre la voie à une meilleure compréhension de la façon dont la vision fonctionne à un niveau fondamental. En combinant des techniques d'imagerie avancées, la classification des types de neurones et la manipulabilité génétique, les chercheurs disposent des ressources nécessaires pour explorer les complexités du traitement visuel.
Ce travail constitue une étape essentielle pour des études futures, non seulement en neurosciences visuelles mais aussi pour comprendre des aspects plus larges de la fonction cérébrale. À mesure que les connaissances continuent de croître, on peut s'attendre à découvrir encore plus sur les mécanismes qui sous-tendent la vision chez les mouches-et potentiellement chez d'autres espèces aussi. Les possibilités pour la recherche future sont nombreuses, et les insights obtenus contribueront sans aucun doute à notre compréhension de la façon dont les systèmes sensoriels fonctionnent à travers le règne animal.
Titre: Connectome-driven neural inventory of a complete visual system
Résumé: Vision provides animals with detailed information about their surroundings, conveying diverse features such as color, form, and movement across the visual scene. Computing these parallel spatial features requires a large and diverse network of neurons, such that in animals as distant as flies and humans, visual regions comprise half the brains volume. These visual brain regions often reveal remarkable structure-function relationships, with neurons organized along spatial maps with shapes that directly relate to their roles in visual processing. To unravel the stunning diversity of a complex visual system, a careful mapping of the neural architecture matched to tools for targeted exploration of that circuitry is essential. Here, we report a new connectome of the right optic lobe from a male Drosophila central nervous system FIB-SEM volume and a comprehensive inventory of the flys visual neurons. We developed a computational framework to quantify the anatomy of visual neurons, establishing a basis for interpreting how their shapes relate to spatial vision. By integrating this analysis with connectivity information, neurotransmitter identity, and expert curation, we classified the [~]53,000 neurons into 727 types, about half of which are systematically described and named for the first time. Finally, we share an extensive collection of split-GAL4 lines matched to our neuron type catalog. Together, this comprehensive set of tools and data unlock new possibilities for systematic investigations of vision in Drosophila, a foundation for a deeper understanding of sensory processing.
Auteurs: Michael B Reiser, A. Nern, F. Loesche, S.-y. Takemura, L. E. Burnett, M. Dreher, E. Gruntman, J. Hoeller, G. B. Huang, M. Januszewski, N. C. Klapoetke, S. Koskela, K. D. Longden, Z. Lu, S. Preibisch, W. Qiu, E. M. Rogers, P. Seenivasan, A. Zhao, J. Bogovic, B. S. Canino, J. Clements, M. Cook, S. Finley-May, M. A. Flynn, A. M. Fragniere, I. Hameed, K. J. Hayworth, G. P. Hopkins, P. M. Hubbard, W. T. Katz, J. Kovalyak, S. A. Lauchie, M. Leonard, A. Lohff, C. A. Maldonado, C. Mooney, N. Okeoma, D. J. Olbris, C. Ordish, T. Paterson, E. M. Phillips, T. Pietzsch, Rivas Salina
Dernière mise à jour: 2024-06-01 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.16.589741
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.16.589741.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.