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Une nouvelle étude relie les acides gras au risque de cancer

Des recherches montrent comment les niveaux d'oméga-3 et d'oméga-6 influencent les taux de cancer.

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Le cancer, c’est un gros problème de santé partout dans le monde, touchant des millions de gens. En 2020, on a compté environ 18,1 millions de nouveaux cas de cancer dans le monde. Les types les plus courants incluent le cancer du sein, du poumon et colorectal, qui représentent ensemble plus de 30 % de tous les diagnostics de cancer. Il y a des recherches en cours pour comprendre les facteurs qui pourraient influencer le risque de cancer et la survie, et un domaine d'intérêt, ce sont les acides gras polyinsaturés (AGPI). Ce sont des types de graisses qu'on trouve dans divers aliments, surtout dans le poisson et certaines plantes. Les scientifiques pensent que les AGPI pourraient jouer un rôle dans le développement du cancer et dans la réponse des patients au traitement.

Le Rôle des AGPI dans le Cancer

On pense que les AGPI influencent le cancer de plusieurs façons. Premièrement, ils peuvent aider à réguler les processus du corps liés au métabolisme et à l'inflammation. En plus, ils peuvent modifier la composition des membranes cellulaires, ce qui pourrait impacter la façon dont les cellules communiquent. Malgré l'intérêt et les recherches dans ce domaine, le lien entre les AGPI et le cancer reste flou. Certaines revues d'études existantes suggèrent que les AGPI Oméga-3 (un type d'AGPI) n'influencent pas fortement le risque de développer un cancer, tandis qu'il existe des preuves faibles qu'ils pourraient être associés à un risque plus bas pour certains Cancers, comme le cancer du foie, du sein et du cerveau.

D'autres études sur les taux de survie au cancer ont trouvé que manger du poisson ou prendre des suppléments d'oméga-3 était lié à des taux de mortalité plus bas chez les patients atteints de cancer. En revanche, l’augmentation des AGPI Oméga-6 (un autre type d'AGPI) n'a pas montré d'effets clairs sur les résultats du cancer. Les chercheurs ont souligné les problèmes de nombreuses études existantes, y compris les variations entre elles, les petites tailles d'échantillons et la dépendance aux rapports des gens sur leur alimentation qui peuvent ne pas être précis.

Utiliser des tests sanguins pour les AGPI peut donner une image plus claire des niveaux réels d'une personne plutôt que de se baser uniquement sur leur apport alimentaire. Certaines études ont montré que mesurer les niveaux d'oméga-6 dans le sang est associé à un risque plus faible de cancer. De même, d'autres études ont trouvé que des niveaux plus élevés d'oméga-3 dans le sang étaient liés à un risque réduit de cancer colorectal. Ça suggère que regarder les niveaux sanguins pourrait aider à clarifier le rôle de ces graisses dans le risque de cancer.

L'Étude Biobank du Royaume-Uni

La Biobank du Royaume-Uni est une grande étude de santé qui suit plus d'un demi-million de participants depuis 2006. Ce groupe est diversifié et offre une occasion unique d'étudier les effets des AGPI sur divers types de cancer. Certaines découvertes préliminaires indiquent que prendre des suppléments d'huile de poisson ou augmenter l'apport en oméga-3 pourrait réduire le risque de certains cancers.

Récemment, la Biobank du Royaume-Uni a ajouté l'analyse des échantillons de sang pour environ 60 % de ses participants. Ça permet aux chercheurs d'examiner les niveaux réels d'oméga-3 et oméga-6 dans le sang des gens et comment ces niveaux sont liés au risque de développer un cancer.

Conception de l'Étude

Entre 2006 et 2010, plus de 500 000 personnes âgées de 37 à 73 ans ont rejoint la Biobank du Royaume-Uni. Lors de leur visite initiale, ces participants ont fourni une large gamme d'informations sur leurs caractéristiques démographiques, leurs habitudes de vie et leurs conditions de santé. Des échantillons de sang ont également été collectés. Les chercheurs ont exclu les personnes déjà diagnostiquées avec un cancer et celles ayant des données incomplètes, ce qui a donné un groupe final de 253 138 participants.

Les chercheurs ont mesuré les niveaux d'AGPI dans les échantillons de sang des participants et les ont classés en fonction de leurs pourcentages d'oméga-3 et d'oméga-6. Ils s'intéressaient particulièrement au rapport oméga-6/oméga-3. L'étude visait à voir comment ces niveaux sanguins d'AGPI étaient liés à l'apparition de différents types de cancer.

Collecte de Données

L'étude s'est concentrée sur l'identification de nouveaux cas de cancer à travers les dossiers de santé et les registres de cancer. Les chercheurs ont suivi les participants depuis leur adhésion jusqu'à leur diagnostic de cancer, leur décès, ou jusqu'à la fin de la période d'étude. Cela leur a permis d'analyser la relation entre les niveaux d'AGPI et l'incidence du cancer, en utilisant des méthodes standardisées pour coder les types de cancer.

Les questionnaires initiaux ont collecté des données sur divers facteurs pouvant influencer le risque de cancer, comme l'âge, le sexe, les choix de vie (comme le tabagisme et la consommation d'alcool) et les antécédents de santé familiale. Ces facteurs ont été pris en compte lors de l'analyse des données pour s'assurer que les résultats étaient aussi précis que possible.

Analyse Statistique

Les chercheurs ont utilisé plusieurs méthodes statistiques pour évaluer la relation entre les niveaux sanguins d'AGPI et le risque de cancer. L'étude a examiné les différences dans les caractéristiques des participants en fonction de leurs niveaux d'AGPI et a utilisé des modèles statistiques avancés pour calculer des ratios de risques, qui montrent comment le risque de cancer change avec des niveaux d'AGPI variés.

L'analyse ne s'est pas seulement concentrée sur le risque global de cancer, mais a également étudié 19 types spécifiques de cancer. Pour comprendre les données, les chercheurs ont groupé les participants en fonction de leurs niveaux d'AGPI et ont comparé les résultats entre ces groupes. Ils ont aussi réalisé des tests supplémentaires pour contrôler différents facteurs qui pourraient influencer les résultats, garantissant une compréhension plus précise de l'impact des AGPI.

Résultats

Dans la cohorte de l'étude, un nombre significatif de participants a été diagnostiqué avec un cancer durant la période de suivi. Les résultats globaux ont suggéré que des niveaux plus élevés d'AGPI oméga-6 et oméga-3 dans le sang étaient associés à un risque plus faible de développer un cancer. Plus précisément, pour chaque augmentation d'un écart-type dans le pourcentage d'oméga-6, le risque global de cancer diminuait de 2 %, tandis qu'une augmentation similaire du pourcentage d'oméga-3 était liée à une réduction de risque de 1 %.

En regardant spécifiquement différents cancers, 14 des 19 types étudiés ont montré une association négative avec les niveaux d'oméga-6. Fait intéressant, cette association était plus forte chez les participants plus jeunes et les femmes. À l'inverse, les niveaux d'oméga-3 avaient des associations significatives avec seulement cinq types de cancer, y compris les cancers de l'estomac et du poumon. Cependant, des niveaux d'oméga-3 plus élevés étaient liés à un risque accru de cancer de la prostate, indiquant que les effets de ces acides gras peuvent varier selon le type de cancer.

Discussion

L'étude met en lumière le rôle complexe des AGPI dans le risque de cancer. Bien que des niveaux plus élevés d'oméga-6 et d'oméga-3 semblent offrir une certaine protection contre le cancer, la relation n'est pas simple. Les oméga-3 semblent avoir des bénéfices pour certains cancers, mais peuvent augmenter le risque pour d'autres, comme le cancer de la prostate.

Un point essentiel est l'importance d'utiliser des tests sanguins pour mesurer les niveaux réels d'AGPI, car ça donne une meilleure compréhension de leur relation avec le risque de cancer que de se fier uniquement aux rapports alimentaires. Les chercheurs ont souligné que bien que les résultats soient prometteurs, d'autres études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents et comment ces acides gras pourraient être utilisés dans des stratégies de prévention du cancer.

Conclusion

L'étude Biobank du Royaume-Uni fournit des aperçus précieux sur les liens entre les niveaux sanguins d'AGPI oméga-6 et oméga-3 et le risque de cancer. Des niveaux plus élevés de ces graisses semblent associés à une incidence plus faible de cancer, mais la relation varie selon le type de cancer. Comprendre ces associations peut aider à informer de futures recherches et d'éventuelles recommandations diététiques visant à réduire le risque de cancer. Alors que les scientifiques continuent d'étudier les rôles des différents acides gras, on espère que de nouvelles stratégies de prévention du cancer émergeront, menant finalement à de meilleurs résultats de santé pour les personnes à risque.

Source originale

Titre: Associations of plasma omega-6 and omega-3 fatty acids with overall and 19 site-specific cancers: a population-based cohort study in UK Biobank

Résumé: BackgroundPrevious epidemiological studies of the associations between polyunsaturated fatty acids (PUFAs) and cancer incidence have been inconsistent. We investigated the associations of plasma omega-3 and omega-6 PUFAs with the incidence of overall and 19 site-specific cancers in a large prospective cohort. Methods253,138 eligible UK Biobank participants were included in our study. With a mean follow-up of 12.9 years, 29,838 participants were diagnosed with cancer. The plasma levels of omega-3 and omega-6 PUFAs were expressed as percentages of total fatty acids (omega-3% and omega-6%). ResultsIn our main models, both omega-6% and omega-3% were inversely associated with overall cancer incidence (HR per SD = 0.98, 95% CI = 0.96-0.99; HR per SD = 0.99, 95% CI = 0.97-1.00; respectively). Of the 19 site-specific cancers available, 14 were associated with omega-6% and five with omega-3%, all indicating inverse associations, with the exception that prostate cancer was positively associated with omega-3% (HR per SD = 1.03, 95% CI = 1.01 - 1.05). ConclusionsOur population-based cohort study in UK Biobank indicates small inverse associations of plasma omega-6 and omega-3 PUFAs with the incidence of overall and most site-specific cancers, although there are notable exceptions, such as prostate cancer.

Auteurs: Kaixiong Ye, Y. Zhang, Y. Sun, S. Song, N. K. Khankari, J. T. Brenna, Y. Shen

Dernière mise à jour: 2024-01-22 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.21.24301568

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.01.21.24301568.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

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