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# Biologie# Neurosciences

Comment notre système nerveux contrôle le mouvement

Explorer comment les circuits de la moelle épinière et les signaux du cerveau collaborent pour la locomotion.

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La locomotion, ou la capacité de se déplacer d'un endroit à un autre, implique une interaction complexe entre notre système nerveux et nos muscles. Les mouvements du corps sont contrôlés par un réseau de neurones dans la moelle épinière, qui crée un rythme de base pour la marche. Ce rythme est régulé par trois éléments neuraux clés : le réseau spinal, les signaux envoyés par les zones supérieures du cerveau, et le Retour sensoriel de nos membres.

Le Réseau Spinal

Au cœur de la locomotion se trouve le réseau spinal. Ce réseau contient des circuits appelés générateurs de motifs centraux (CPGs), qui produisent le schéma de marche de base. Ces circuits contrôlent l'alternance des groupes musculaires dans nos membres : quand un groupe se contracte, un autre se détend. Cette alternance est essentielle pour marcher, car elle permet à nos jambes de bouger de manière coordonnée.

Le réseau spinal coordonne également les activités entre les membres gauche et droit, permettant un mouvement fluide et équilibré. Bien que les circuits spinaux génèrent le rythme fondamental pour marcher, ils n'agissent pas seuls. Les signaux du cerveau aident à initier et à arrêter le mouvement, tandis que le retour des membres aide à ajuster ce mouvement en fonction de l'environnement extérieur.

Signaux cérébraux et Retour Sensoriel

Les structures cérébrales supérieures jouent un rôle essentiel dans la locomotion en envoyant des signaux qui démarre et arrêtent le mouvement. Elles nous permettent aussi de contrôler nos mouvements de manière consciente. Par exemple, quand on décide de marcher plus vite ou plus lentement, le cerveau envoie des commandes aux circuits spinaux pour ajuster le rythme en conséquence.

En plus des signaux cérébraux, notre corps s'appuie sur le retour sensoriel des muscles, des articulations et de la peau. Ce retour informe le réseau spinal sur la position et le mouvement de nos membres. Cela aide le corps à adapter ses mouvements en fonction de la surface sur laquelle on marche ou des obstacles sur le chemin.

Ce qu'il Reste à Apprendre

Même si on sait que le réseau spinal produit les schémas de mouvement de base, beaucoup de questions demeurent. On ne comprend toujours pas totalement comment ces circuits spinaux travaillent ensemble avec les signaux du cerveau et le retour sensoriel pour créer différents types de mouvements à diverses vitesses.

Le Cycle de Pas en Marchant

Quand on marche, chaque jambe passe par un cycle de pas qui inclut deux phases principales : la phase de balancement et la phase de soutien. Pendant la phase de balancement, la jambe avance, et pendant la phase de soutien, le pied est au sol. Les circuits spinaux jouent un rôle majeur dans la durée de chaque phase.

Des recherches montrent qu'à mesure que la vitesse de marche augmente, la durée de la phase de soutien diminue tandis que la phase de balancement reste surtout la même. Ce modèle est constant chez les animaux normaux et ceux avec des blessures médullaires, bien que ces derniers comptent uniquement sur le retour des membres étant donné qu'ils manquent de contrôle supérieur du cerveau. Les animaux normaux peuvent ajuster leur vitesse de marche en utilisant des signaux du cerveau, tandis que les animaux avec des blessures médullaires ne peuvent réagir qu'au retour sensoriel de leurs membres.

Recherche Expérimentale

Pour mieux comprendre ces processus, les chercheurs ont étudié comment les chats se déplacent sur des tapis roulants dans différentes conditions. Dans ces études, des chats normaux et ceux avec des blessures de la moelle épinière marchaient sur des tapis roulants avec des bandes pouvant se déplacer à différentes vitesses.

Les chercheurs ont observé qu'à des vitesses plus basses, les chats normaux n'arrivaient pas à maintenir une marche régulière, tandis que les chats avec des blessures médullaires pouvaient marcher de manière constante, même à des vitesses très lentes. Cette différence montre combien notre cerveau influence nos schémas de marche.

Construction d'un Modèle Computationnel

Pour investiguer davantage comment les circuits spinaux contrôlent la locomotion, des scientifiques ont développé un modèle computationnel. Ce modèle simule comment les circuits spinaux fonctionnent sous l'influence des signaux cérébraux et du retour sensoriel.

Le modèle est basé sur l'idée que les circuits spinaux peuvent générer indépendamment des schémas de marche rythmique sans avoir besoin d'un apport constant externe. Il propose que les circuits spinaux se composent d'unités génératrices de rythme qui travaillent ensemble, mais peuvent aussi agir indépendamment.

La Structure du Modèle

Le modèle inclut deux unités génératrices de rythme pour les membres arrière gauche et droit. Ces unités contrôlent les mouvements des jambes et communiquent à travers une série de connexions qui synchronisent leur activité. Les unités répondent à la fois aux signaux cérébraux et aux retours des membres pendant la marche.

Chaque unité génératrice de rythme se compose de deux parties qui s'inhibent mutuellement. Cette inhibition mutuelle crée un rythme de va-et-vient nécessaire pour marcher. Le modèle permet aussi différents modes de fonctionnement, ce qui signifie qu'en fonction des conditions, ces unités peuvent passer d'une façon de générer du mouvement à une autre.

Observations Clés du Modèle

En simulant la marche, le modèle reflète le comportement observé chez les chats. Il montre qu'à des vitesses lentes, le besoin de signaux externes du cerveau augmente, car les circuits spinaux seuls ne peuvent pas maintenir un mouvement constant. À mesure que la vitesse augmente, le réseau spinal devient plus autonome et peut générer des schémas de mouvement sans se fier uniquement aux signaux du cerveau.

L'Impact de la Vitesse

Le modèle démontre aussi comment la durée des différentes phases de la marche change avec la vitesse. Par exemple, à mesure que la vitesse augmente, le temps passé dans la phase de soutien diminue, tandis que la durée de la phase de balancement reste constante. Cette tendance est valable pour les chats normaux et ceux avec des blessures médullaires, montrant la capacité des circuits spinaux à s'adapter aux conditions changeantes.

Le Rôle du Retour Sensoriel

Le retour sensoriel joue un rôle critique dans la marche. Le retour des membres informe le réseau spinal sur la position et les mouvements nécessaires pour ajuster la démarche au besoin. Dans le modèle, différents types de retours ont été incorporés pour simuler comment le corps réagit pendant la marche.

Un type de retour concerne les signaux des muscles fléchisseurs, qui aident à la transition de la phase de soutien à la phase de balancement. Un autre type de retour renforce l'activité des muscles extenseurs, permettant un soutien accru pendant la phase de soutien. En cas de blessure médullaire, le corps s'appuie davantage sur ce retour pour contrôler le mouvement, étant donné l'absence d'input cérébral supérieur.

Les Interactions Entre Systèmes

Comprendre comment le réseau spinal interagit avec le retour sensoriel et les signaux du cerveau est crucial pour saisir comment fonctionne la locomotion. Le modèle montre que le retour sensoriel peut être supprimé par les signaux du cerveau, ce qui signifie qu'à des vitesses plus élevées, le besoin de retour est réduit, et les circuits spinaux peuvent prendre le contrôle du mouvement.

Implications pour la Récupération Après Blessure

Les découvertes de ces recherches ont des implications pour la réhabilitation après des blessures de la moelle épinière. Souvent, les personnes ayant de telles blessures ont du mal à retrouver du mouvement, surtout à des vitesses lentes. Les circuits spinaux dans ces cas dépendent fortement du retour sensoriel et de l'apport externe pour le contrôle du mouvement.

Directions Future de Recherche

À l'avenir, les chercheurs visent à compléter ce modèle en intégrant des éléments biomécaniques qui simulent des mouvements de membres plus complexes. Cela aidera à comprendre comment le réseau spinal contrôle la locomotion dans diverses conditions, y compris la récupération après une blessure.

Résumé

La locomotion est un processus fascinant impliquant des interactions complexes entre circuits spinaux, signaux cérébraux et retours sensoriels. Bien que beaucoup ait été appris, il reste encore une quantité significative à comprendre sur la façon dont ces systèmes travaillent ensemble pour permettre un mouvement fluide et coordonné. Le développement de modèles computationnels offre des perspectives précieuses et pourrait ouvrir la voie à des avancées dans les stratégies de réhabilitation pour les personnes ayant des troubles du mouvement.

Source originale

Titre: Operation regimes of spinal circuits controlling locomotion and role of supraspinal drives and sensory feedback

Résumé: Locomotion in mammals is directly controlled by the spinal neuronal network, operating under the control of supraspinal signals and somatosensory feedback that interact with each other. However, the functional architecture of the spinal locomotor network, its operation regimes, and the role of supraspinal and sensory feedback in different locomotor behaviors, including at different speeds, remain unclear. We developed a computational model of spinal locomotor circuits receiving supraspinal drives and limb sensory feedback that could reproduce multiple experimental data obtained in intact and spinal-transected cats during tied-belt and split-belt treadmill locomotion. We provide evidence that the spinal locomotor network operates in different regimes depending on locomotor speed. In an intact system, at slow speeds (< 0.4 m/s), the spinal network operates in a non-oscillating state-machine regime and requires sensory feedback or external inputs for phase transitions. Removing sensory feedback related to limb extension prevents locomotor oscillations at slow speeds. With increasing speed and supraspinal drives, the spinal network switches to a flexor-driven oscillatory regime and then to a classical half-center regime. Following spinal transection, the model predicts that the spinal network can only operate in the state-machine regime. Our results suggest that the spinal network operates in different regimes for slow exploratory and fast escape locomotor behaviors, making use of different control mechanisms.

Auteurs: Ilya A Rybak, N. A. Shevtsova, S. N. Markin, B. I. Prilutsky, A. Frigon

Dernière mise à jour: 2024-07-22 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.21.586122

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.21.586122.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

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