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Augmentation des taux de VIH dans le nord du Cameroun : Un appel à l'action

Les infections à VIH au Cameroun augmentent, poussées par la syphilis et des comportements à risque.

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En 2020, il y a eu quand même 1,3 million de nouvelles infections par le VIH dans le monde, malgré plein d'efforts pour réduire les chiffres. Le nombre total de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) a atteint 37,7 millions, avec un nombre significatif en Afrique. Pour l’instant, il n’y a pas de vaccin ou de traitement pour le VIH/SIDA, donc contrôler la pandémie dépend des méthodes de prévention et du suivi. Selon une stratégie de l’ONUSIDA, d'ici 2025, 95 % des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur statut, 95 % de celles qui sont VIH-positives devraient recevoir un traitement continu, et 95 % de celles sous traitement doivent maintenir une charge virale basse. Étudier et surveiller les Facteurs de risque pour les nouvelles infections, les taux et les maladies associées est crucial pour la prévention et apporte des infos précieuses sur l’épidémie de VIH/SIDA.

VIH au Cameroun

Le Cameroun est l’un des pays les plus touchés en Afrique subsaharienne, confronté à une épidémie de VIH répandue. Même si le taux global de VIH chez les adultes a diminué de 5,4 % en 2004 à 4,3 % en 2011, et encore à 2,7 % en 2018, il est toujours important de continuer le suivi. La Prévalence du VIH varie selon les régions du pays, influencée par des facteurs comme la religion, les types de boulot, les comportements sexuels, les traditions locales, la pauvreté, la stabilité politique et la force du système de santé.

Dans le nord du Cameroun, où la pauvreté est particulièrement élevée, la prévalence du VIH est la plus basse, à 1,6 % dans le Nord et 1,5 % dans l'Extrême-Nord. Cependant, les problèmes de sécurité causés par des groupes comme Boko Haram ont entraîné l'arrivée de nombreux réfugiés dans ces régions du nord, souvent sans aucune connaissance de leur statut VIH et d'infections sexuellement transmissibles (IST). Avec l’augmentation du nombre de réfugiés, il faut évaluer comment le VIH et les IST affectent la population et identifier les facteurs liés à ces infections.

Design de l'étude

Pour mener cette recherche, le focus était sur deux principaux hôpitaux dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord du Cameroun. L'étude s'est déroulée dans les hôpitaux de Garoua et de Maroua. Les participants ont été testés durant la première année puis à nouveau durant la seconde année, sur une période de 12 mois. Le nombre minimum de participants nécessaires a été calculé pour garantir des résultats précis.

L'étude incluait des individus âgés de 18 à 70 ans qui avaient vécu dans le Nord et l'Extrême-Nord pendant au moins cinq ans et qui se rendaient à l'hôpital pour diverses raisons. Le recrutement s'est fait en deux phases durant la période d'étude. Au départ, 684 participants ont été inscrits durant la première année. Des échantillons de sang ont été prélevés pour divers tests, y compris VIH, Hépatite B et Syphilis, qui peuvent aggraver les infections par le VIH ou rendre les gens plus vulnérables.

Au cours de la deuxième année, 676 participants ont été retestés, certains n'ont pas pu venir, et quelques-uns sont décédés. Les participants testés positifs au VIH n’ont pas été retestés. Un questionnaire a été utilisé pour recueillir des informations sur les antécédents et les comportements des participants. Des tests statistiques ont évalué les données obtenues et les ont comparées avec les chiffres nationaux.

Considérations éthiques

Avant le début de l'étude, des approbations ont été obtenues des hôpitaux concernés et du comité d'éthique. Chaque participant recruté a consenti à participer à l'étude en signant un formulaire pour confirmer leur accord.

Contexte des participants

Un total de 684 participants ont été recrutés de manière aléatoire, et leur âge moyen était d'environ 31 ans, avec les deux sexes représentés. Le groupe d'âge le plus commun était de 18 à 35 ans. Parmi les participants, environ 47 % étaient des femmes et 53 % des hommes. Beaucoup des participants ont rapporté que leur première expérience sexuelle a eu lieu vers l'âge de 19 ans. Une partie des participants a admis avoir déjà eu des IST comme la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia.

Taux de VIH, Hépatite B et Syphilis

Au cours de la première année de l'étude, la prévalence des infections par le VIH, la syphilis et l’hépatite B était respectivement de 1,90 %, 4,09 % et 0,146 %. De nouveaux cas de ces infections ont été enregistrés à 1,63 % pour le VIH, 4,72 % pour l’hépatite B et 1,03 % pour la syphilis. Comparé aux données nationales, les nouveaux taux d'infections par le VIH étaient largement plus élevés.

Les taux de co-infection VIH avec hépatite B et syphilis ont également été étudiés. Durant la première année, il n'y avait pas de cas signalés de co-infections VIH-syphilis ou VIH-hépatite.

Facteurs de risque liés à l'infection par le VIH

L'étude a trouvé plusieurs facteurs de risque associés aux infections par le VIH. Cela incluait la religion, avec des musulmans montrant des taux plus élevés, avoir des rapports sexuels non protégés avec de nouveaux partenaires, et avoir des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe.

En 2022, la prévalence globale du VIH/SIDA trouvée était de 3,8 %, ce qui était nettement plus élevé que les chiffres précédemment rapportés. L'étude a révélé que l'incidence du VIH était également assez élevée par rapport aux statistiques nationales passées. Des facteurs comme la religion et les comportements sexuels à risque étaient des contributeurs majeurs aux taux en hausse.

La situation de santé dans la région a peut-être empiré à cause d'un manque de services de santé adéquats et des problèmes de sécurité existants, y compris l'arrivée de nombreux réfugiés. Cela a entraîné une augmentation de l'activité sexuelle, de la pauvreté et de mauvaises conditions de vie. Des études précédentes ont indiqué que les conflits armés pouvaient affecter négativement les réponses au VIH/SIDA, et cette étude, malgré son échelle réduite, soutient cette idée au Cameroun.

Syphilis et sa connexion au VIH

Il y a eu une hausse récente des infections par la syphilis, et des recherches montrent que la syphilis peut augmenter le risque de contracter le VIH à cause des problèmes physiques qu'elle cause. Une tendance croissante de syphilis dans des régions avec une prévalence de VIH plus basse au Cameroun soulève un drapeau rouge, indiquant de potentielles nouvelles infections par le VIH.

Pour l’hépatite B, la prévalence était de 4,02 %, avec un taux d’incidence similaire. L'augmentation de ces infections peut être liée à des pratiques culturelles partagées, comme le partage de repas ou de seringues, avec une hésitation à chercher un traitement. Le groupe d'âge le plus touché par ces infections est généralement entre 25 et 35 ans.

Conclusion

Les résultats de cette étude indiquent que les infections par le VIH sont en hausse dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord du Cameroun, poussées par une augmentation des infections par la syphilis et l’hépatite B, ainsi que des comportements sexuels à risque. La situation est encore compliquée par l'insécurité et le déplacement des populations. Il est important de se concentrer sur le contrôle de l'épidémie de manière plus efficace pour s'assurer que les progrès réalisés jusqu'ici ne soient pas perdus.

Bien que cette étude ait des limites en raison de la taille du groupe de participants et de la méthode de recrutement, les tendances observées sont préoccupantes. Porter attention à ces questions est crucial, surtout dans des zones confrontées à des défis politiques qui pourraient impacter les systèmes de santé et les efforts de soutien contre le VIH.

Source originale

Titre: Trend of new cases of Human Immunodeficiency Virus infections in two health facilities in the Northern Cameroon between 2021-2022

Résumé: HIV/AIDS continues to be a global public health problem. Studies of the incidence and prevalence of HIV and other sexually transmitted infections (STIs) that may contribute to or aggravate its acquisition remain an effective means of prevention. In recent years, terrorist groups have established themselves in the northern regions of Cameroon. This insecurity has led to a large influx of refugees with no information about their HIV and STI status. Given this above mentioned situation, this study aimed to assess the incidence and prevalence of HIV and STI and their associated risk factors in order to adjust strategies to monitor the epidemic. A cohort of 684 consenting participants from the North and Far North were enrolled in the study in 2021 and followed up in 2022 to measure the incidence and prevalence of HIV and to assess some associated risk factors. Each participant was administered a pretested questionnaire to collect sociodemographic variables and risk behaviors. Anti-HIV Ab, HBsAg (Hepatitis B Surface Antigen), TPHA (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay) tests were performed. The data were compiled using EPI Info 7.5.2 for epidemiological analyses. The association between co-infections of HIV, Hepatitis, and syphilis and HIV incidence was evaluated using the Chi-2 test. The HIV incidence and overall prevalence were 1.63% (163/10,000 population) and 3.8%, respectively. The HIV incidence increased from 0.27% in 2017 (DHS) to 1.63% in the North and Far North regions as found in our study. The incidences of syphilis and hepatitis B were 1.03% and 4.56%, respectively. Factors associated with HIV acquisition included religion (Muslims being more infected, P

Auteurs: Céline Nguefeu Nkenfou, P. Djataou, M. N. Djuidje, G. Nguefack-Tsague, J. d. D. Anoubissi, J. K. Kameni, A. Tiga, E. Elong, M. Djaouda, A. Ndjolo

Dernière mise à jour: 2024-04-12 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.10.24305613

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.10.24305613.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

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