Brucellose : Une préoccupation croissante au Soudan du Sud
La brucellose représente des risques pour la santé des animaux et des humains au Soudan du Sud.
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Table des matières
La Brucellose est une maladie importante qui peut passer des animaux aux humains. Elle est causée par des bactéries appelées Brucella et touche beaucoup de pays, y compris le Soudan du Sud. Ça cible à la fois les humains et les animaux, surtout le Bétail comme les chèvres, les moutons, les vaches et les cochons. On trouve souvent ces bactéries quand des animaux de différentes espèces partagent le même espace, ce qui arrive souvent au Soudan du Sud où les pratiques agricoles impliquent de garder plusieurs types de bétail ensemble.
Impact sur le bétail et la santé humaine
La brucellose a des effets graves sur le bétail. Les animaux infectés peuvent produire moins de lait, avoir des problèmes lors de l'accouchement, et connaître des soucis comme l'infertilité et des articulations enflées. Pour les humains, la brucellose se manifeste par de la fièvre et un malaise général, avec des symptômes comme de la fatigue et un manque d’appétit. Fait notable, les gens peuvent attraper la maladie en buvant du lait non pasteurisé d'animaux infectés, en touchant des parties infectées d'animaux ou en inhalant des particules contaminées.
L'impact économique de la brucellose est sévère. Ça peut entraîner des coûts directs, comme des factures médicales pour traiter les malades, et des coûts indirects, comme des jours de travail perdus à cause de la maladie. Des études indiquent que les zones où les gens vivent et travaillent près des animaux, comme les régions pastorales, ont des taux d'infection plus élevés.
Facteurs de risque d'infection
Beaucoup d'études à travers l'Afrique ont identifié divers facteurs qui augmentent les chances de propagation de la brucellose. Au Soudan du Sud, la recherche sur la fréquence de la maladie chez les gens et leur bétail est encore limitée. Certaines études précédentes ont trouvé que 23% des bovins et des humains avaient testé positif à la maladie.
Comme beaucoup de communautés pastorales élèvent des vaches, des moutons et des chèvres, il y a un potentiel de transmission bidirectionnelle des bactéries entre ces animaux. Malheureusement, on ne comprend pas bien comment la brucellose se propage entre différentes espèces et comment la contrôler.
Zone d'étude et méthodologie
Pour mieux comprendre la situation, une étude a été menée dans les comtés de Terekeka et Juba dans l'état du centre équatoria du Soudan du Sud. Dans le comté de Terekeka, trois zones ont été choisies pour l'étude. Cette région est connue pour ses zones marécageuses qui peuvent inonder, mais qui offrent aussi des opportunités de pâturage pendant la saison sèche. Dans le comté de Juba, qui est la plus grande ville du Soudan du Sud, deux zones ont été sélectionnées.
Les chercheurs ont collecté des données dans des camps de bovins, où différentes espèces sont souvent gardées ensemble. Un mélange d'humains et de bétail a été échantillonné pour recueillir des informations sur la brucellose.
Taille de l'échantillon et collecte de données
L'étude visait à recueillir suffisamment d'échantillons pour tirer des conclusions significatives. Pour les animaux, on s'attendait à une prévalence d'environ 25% pour les bovins et 50% pour les petits ruminants (comme les moutons et les chèvres). La collecte d'échantillons comprenait divers bovins, chèvres et moutons, et des échantillons de sang ont été prélevés pour tester la brucellose.
Pour les humains, des échantillons de sang ont également été prélevés sur des personnes qui travaillent en étroite collaboration avec ces animaux. Le sang collecté a ensuite été testé à l'aide de méthodes de laboratoire spécifiques pour rechercher des anticorps contre les bactéries Brucella.
Séroprévalence et résultats
Les résultats ont montré la présence d'anticorps contre la brucellose chez les humains et le bétail. Chez les humains, environ 5% ont testé positif. Parmi les bovins, la séroprévalence était d'environ 21%, tandis que les chèvres affichaient un taux positif de 11%. Étonnamment, aucun des moutons n'a testé positif.
L'étude a également examiné comment la maladie se propage dans différents camps de bovins. Dans le comté de Terekeka, chaque camp testé avait au moins un animal avec la brucellose, indiquant un niveau de risque d'infection élevé. En revanche, moins de camps dans le comté de Juba ont signalé des tests positifs.
Facteurs de risque identifiés
Plusieurs facteurs de risque étaient liés à des taux plus élevés de brucellose, surtout chez les bovins. Ceux-ci incluent :
- Sexe : Les vaches femelles avaient un risque d'infection plus élevé que les mâles.
- Âge : Les bovins plus âgés étaient plus susceptibles de tester positif que les plus jeunes.
- Antécédents d'avortement : Les vaches qui avaient déjà avorté étaient à plus grand risque.
Pour les chèvres, être femelle augmentait aussi la probabilité de tester positif à la maladie. Cependant, aucun facteur de risque significatif n'a été trouvé pour les moutons, ce qui suggère qu'ils pourraient ne pas être une source courante de brucellose.
Chez les humains, un comportement spécifique, comme l'exposition à certaines activités à risque près du bétail, était lié à des taux plus élevés de brucellose.
Conclusion et recommandations
L'étude donne un premier aperçu de la fréquence de la brucellose chez les chèvres au Soudan du Sud et souligne que les moutons semblent moins touchés. Cette découverte est cruciale pour comprendre comment la maladie se propage et pour développer des mesures de contrôle.
Il a été conclu que le contrôle de la brucellose devrait se concentrer sur le bétail puisque celui-ci présente un taux d'infection plus élevé. Des mesures doivent être prises pour réduire le risque de transmission du bétail vers les chèvres et les humains. À cette fin, des programmes de sensibilisation et une approche collaborative entre les secteurs de la santé et de l'élevage sont essentielles.
Des stratégies efficaces devraient également impliquer l'isolement des bactéries Brucella chez les bovins et les chèvres pour confirmer si les bactéries se sont déplacées des bovins infectés vers les chèvres. Des recherches supplémentaires sont importantes pour combler les lacunes concernant la propagation de la maladie entre différentes espèces de bétail.
Considérations éthiques
L'étude a suivi des directives éthiques, obtenant les permissions et le consentement nécessaires des participants. Les conclusions de cette étude peuvent aider à informer de meilleures pratiques de gestion et des mesures de santé pour lutter contre la brucellose au Soudan du Sud, améliorant finalement la santé animale et le bien-être de la communauté.
Titre: Seroprevalence and risk factors of brucellosis in pastoralists and their livestock in South Sudan
Résumé: BackgroundBrucellosis poses serious public health implications and substantial economic losses in pastoral rural settings in South Sudan. In humans, brucellosis is almost always originating from animals. Current literature provides scant data regarding the seroprevalence of brucellosis in South Sudan. This cross-sectional study investigates the seroprevalence of brucellosis among the pastoral community and livestock and identifies risk factors for the disease from two counties, Terekeka and Juba in Central Equatoria State (CES), South Sudan. MethodologyA total of 986 serum samples from humans (n=143), cattle (n=478), sheep (n=86), and goats (n=279) were randomly collected from 17 livestock camps in CES. Serum samples for the humans, cattle and goats were screened for Brucella-specific antibodies using rose Bengal plate test (RBPT) and further confirmed by competitive enzyme linked immune sorbent assay (c-ELISA) in series. All the sera from sheep were tested in parallel using RBPT and c-ELISA. A camp was considered positive when at least one animal of either species tested positive on the c-ELISA. Univariate analysis using binary logistic regression with a confidence interval of 95% at a p-value of [≤] 0.05 was used to identify the association between the potential individual risk factors and Brucella seropositivity. The investigated risk factors for livestock included age, sex, species, prior abortion history, retained placenta, parity, and reproductive status. Variables found to have associations in univariate analysis (p =0.25) with Brucella seropositivity were further included in multivariable logistic regression. The risk factors investigated for humans included, gender, age, educational level, occupation, marital status, drinking of raw milk, aiding female animals during delivery, eating of undercooked meat and blowing of air into the cows uterus through the vagina. ResultsThe study revealed seroprevalence of 21.7%, 11.8%, and 4.8% in cattle, goats, and humans, respectively. Our results indicated that all sheep serum samples were negative on both RBPT and c-ELISA. The seroprevalence in the 13 camps from TerekekaCounty was 100% (13/13) compared to 50% (2/4) seropositive from 4 camps in Juba County. All the variables investigated in the univariate analysis of risk factors in cattle were significantly associated with Brucella seropositivity: sex (OR:4.5, 95% CI: 2.2 - 8.9, p:
Auteurs: Emmanuel Philip Lita, E. B. Ochi, G. Misinzo, H. van Heerden, R. Katani, J. Godfroid, C. Mathew
Dernière mise à jour: 2024-04-15 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.10.24305653
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.10.24305653.full.pdf
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