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Augmentation des taux de syphilis chez les utilisateurs de PrEP

Une étude montre une hausse des cas de syphilis chez les personnes utilisant le PrEP pour la prévention du VIH.

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La Syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) assez courante qui existe depuis le 15ème siècle. Elle est causée par une bactérie appelée Treponema pallidum. Cette infection reste un problème de santé majeur aujourd'hui, touchant des millions de personnes dans le monde. Ces dernières années, il y a environ 7,1 millions de nouveaux cas de syphilis chaque année. Si elle n'est pas traitée correctement, la syphilis peut entraîner de graves complications de santé, y compris des problèmes pendant la grossesse, l'infertilité, un risque accru de contracter le VIH (le virus qui cause le sida) et des problèmes de santé mentale.

Certaines groupes sont plus touchés par la syphilis, surtout les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes et les personnes vivant avec le VIH. Gérer la syphilis implique de diagnostiquer la maladie, de la traiter avec des antibiotiques et de dépister ceux qui pourraient être à risque. Les autorités de santé doivent aussi être informées pour aider à contrôler et prévenir la propagation de l'infection. Des organisations comme l'Organisation mondiale de la santé visent à réduire les cas de syphilis de 90 % dans le cadre des objectifs de santé mondiaux.

Le Rôle de la PrEP

La PrEP, ou prophylaxie pré-exposition, est une stratégie conçue pour aider à prévenir l'infection par le VIH. Introduite en 2012, la PrEP est un comprimé quotidien pris par des personnes à risque de VIH pour réduire leur chance de contracter le virus. Bien que ça ait été efficace pour diminuer les taux de VIH dans le monde, il y a des inquiétudes que les utilisateurs de PrEP adoptent des comportements risqués, comme ne pas utiliser de préservatifs, ce qui peut entraîner une augmentation des cas de syphilis.

Malgré les recherches sur la PrEP et les IST, il manque encore des études qui examinent spécifiquement la syphilis chez les utilisateurs de PrEP. Comprendre comment la syphilis affecte ce groupe est essentiel pour développer des stratégies efficaces pour gérer et prévenir l'infection.

Aperçu de l'Étude

Une étude récente visait à examiner la fréquence de la syphilis chez les personnes utilisant la PrEP. Elle voulait aussi découvrir quels facteurs pourraient contribuer à contracter la syphilis chez ces individus. Pour cela, les chercheurs ont analysé des données du ministère de la santé brésilien. Ces données comprenaient des dossiers de personnes utilisant des médicaments antirétroviraux, tant pour le traitement que pour la prévention.

Les données ont été collectées lors de divers rendez-vous et étaient anonymisées pour protéger la vie privée des individus. L'étude s'est concentrée sur les individus ayant commencé la PrEP entre janvier 2018 et décembre 2020, en regardant spécifiquement ceux qui continuaient d'assister aux rendez-vous de suivi.

La Population de l'Étude

L'étude a examiné les utilisateurs de PrEP au Brésil, en se concentrant sur leurs caractéristiques et comportements. Les personnes éligibles étaient celles qui étaient sexuellement actives et à risque plus élevé de VIH. Les facteurs de risque incluaient avoir des relations sexuelles non protégées, plusieurs partenaires sexuels, et un historique d'IST. L'étude a mis en avant que certaines populations, comme les hommes gays, les personnes transgenres et les travailleurs du sexe, sont prioritaires pour l'accès à la PrEP.

Les chercheurs ont rassemblé des informations sur ces individus, comme leur genre, âge, niveau d'éducation et comportements à risque au cours des trois derniers mois, y compris l'utilisation d'alcool ou de drogues, les pratiques de préservatifs et le nombre de partenaires sexuels.

Diagnostiquer la Syphilis

Diagnostiquer la syphilis implique des évaluations cliniques et des tests spécifiques. Si des symptômes sont présents, des tests directs sont utilisés ; sinon, des tests sanguins sont réalisés. L'étude a évalué si les individus avaient un historique de syphilis et recherchait des signes d'infection active lors de leurs visites de suivi.

Résultats Clés

Globalement, la recherche a révélé des informations importantes sur la syphilis et les utilisateurs de PrEP :

  • Parmi les utilisateurs qui ont assisté à des rendez-vous de suivi, 8,3 % ont déclaré avoir eu la syphilis dans les six mois précédant le début de la PrEP.
  • 4 % ont été diagnostiqués avec une syphilis active dans le premier mois suivant le début de la PrEP.
  • Au total, 9,8 % des utilisateurs avaient au moins un diagnostic de syphilis active durant le suivi, avec un taux d'incidence de 19,1 cas de syphilis acquise par 100 années-personnes.
  • Certains utilisateurs ont connu plus d'un épisode de syphilis pendant la période de l'étude.

Il y avait un taux notable de tests de syphilis manqués lors des visites de suivi, suggérant que beaucoup d'utilisateurs n'ont peut-être pas reçu un dépistage et des soins adéquats.

Analyse des Facteurs de Risque

L'étude s'est concentrée sur l'identification des facteurs liés à l'obtention de la syphilis durant l'utilisation de la PrEP. Les chercheurs ont comparé les caractéristiques entre les individus diagnostiqués avec la syphilis et ceux qui ne l'étaient pas. Les facteurs qui montraient des différences significatives incluaient :

  • Genre et orientation sexuelle
  • Ethnicité et niveau d'éducation
  • Antécédents de syphilis
  • Pratiques sexuelles, y compris l'utilisation de préservatifs et le nombre de partenaires sexuels
  • Utilisation de drogues et d'alcool

Dans l'analyse, être une femme était noté comme un facteur protecteur contre la syphilis. Les individus se déclarant blancs ou noirs avaient un risque plus faible par rapport à ceux se déclarant bruns. À l'inverse, les individus homosexuels, gays ou lesbiennes étaient plus susceptibles de contracter la syphilis par rapport aux hétérosexuels.

L'étude a également souligné que ceux ayant un antécédent de syphilis faisaient face à un risque plus élevé de contracter à nouveau l'infection. Avoir des relations sexuelles en échange d'argent ou de biens était également lié à un plus grand risque de syphilis, tout comme l'utilisation peu fréquente de préservatifs et la consommation de drogues récréatives.

Implications pour la Santé Publique

Les résultats de cette recherche soulignent la nécessité d'interventions ciblées pour les utilisateurs de PrEP, surtout ceux à risque de syphilis. Comprendre les caractéristiques démographiques et les comportements de ce groupe peut aider les autorités sanitaires à créer de meilleures stratégies de prévention et d'éducation.

Une préoccupation majeure soulevée par l'étude était le haut taux de rendez-vous et de tests manqués. S'assurer que les utilisateurs de PrEP reçoivent des tests réguliers pour la syphilis et d'autres IST est crucial. Cela nécessite d'améliorer l'accès aux soins et de faire face aux obstacles qui pourraient dissuader les individus de demander de l'aide.

De plus, les politiques de santé publique devraient prendre en compte les défis uniques auxquels sont confrontées les différentes populations au sein du groupe d'utilisateurs de PrEP. Adapter les approches pour répondre à leurs besoins spécifiques peut contribuer à contrôler la syphilis et d'autres IST plus efficacement.

Limitations de l'Étude

Bien que l'étude ait fourni des informations précieuses, elle a également rencontré des limitations. Un nombre significatif d'individus a abandonné le processus de suivi, ce qui pourrait affecter les résultats. De plus, les données comportementales n'ont été capturées que lors du dernier rendez-vous, ce qui signifie qu'elles peuvent ne pas refléter les changements de comportement au fil du temps. Certaines informations peuvent également avoir été manquantes ou inexactes, ce qui pourrait introduire des biais dans les résultats.

Malgré ces limitations, l'étude représente une étape essentielle pour comprendre la syphilis chez les utilisateurs de PrEP. Elle souligne la nécessité de recherches supplémentaires pour explorer la dynamique des infections à syphilis dans cette population et améliorer la qualité des soins.

Conclusion

Le taux élevé de syphilis chez les utilisateurs de PrEP ne devrait pas être considéré comme un échec de la méthode de prévention. Au contraire, cela appelle à une approche équilibrée qui privilégie des tests réguliers et un traitement pour les IST tout en continuant à promouvoir la PrEP comme une stratégie efficace contre le VIH. En se concentrant sur l'éducation, l'amélioration de l'accès aux soins et la prise en compte des besoins spécifiques des populations vulnérables, les initiatives de santé publique peuvent œuvrer à réduire les taux de syphilis et améliorer les résultats de santé globaux.

Source originale

Titre: Incidence and risk factors associated with acquired syphilis in HIV pre-exposure prophylaxis users

Résumé: BackgroundAcquired syphilis continues to affect millions of people around the world. It is crucial to study it in the context of HIV Pre-Exposure Prophylaxis (PrEP) to achieve the goals set out in the 2030 Agenda since the literature suggests increased risk behaviors for sexually transmitted infections. This study aimed to investigate the incidence and factors associated with acquired syphilis among PrEP users. Materials and methodsThis retrospective cohort included data on PrEP users from all over Brazil from 2018 to 2020, obtained from the national antiretroviral logistics system. We calculated the proportion of syphilis before PrEP, the incidence during the users follow-up, reinfections, and their possible associated factors. We conducted descriptive, bivariate, and multivariate analysis, estimating the crude Relative Risk, adjusted Odds Ratio (aOR), and their respective confidence intervals (95%CI). ResultsMost of the 34,000 individuals who started PrEP were male (89.0%), white (53.7%), self-identified as male (85.2%), homosexual, gay, or lesbian (72.2%), and had 12 schooling years or more (67.8%). Of these, 8.3% had syphilis in the six months before starting PrEP, and 4% had it in the first 30 days of using the prophylaxis. In the 19,820 individuals effectively monitored, the incidence of acquired syphilis was 19.1 cases per 100 person-years, and 1.9% of users had reinfection. The multivariate analysis identified female gender (aOR 0.3; 95%CI 0.2-0.5), being white or Black (aOR 0.9; 95%CI 0.7-0.9 and aOR 0.7; 95%CI 0.7-0.99, respectively) as protective factors for syphilis. Being homosexual, gay, lesbian (aOR 2.7; 95%CI 2.0-3.7) or having a history of syphilis in the six months before PrEP (aOR 2.2; 95%CI 1.9-2.5) were risk factors for syphilis during PrEP use. Behaviors related to the risk of syphilis included accepting something in exchange for sex (aOR 1.6; 95%CI 1.3-1.9), irregular condom use (use in less than half of sexual intercourse sessions; aOR 1.7; 95%CI 1.53-2.1) and recreational drug use (poppers; aOR 1.5; 95%CI 1.53-2.1). ConclusionSyphilis in the context of PrEP has high rates and is associated with sociodemographic and behavioral factors. We recommend additional studies targeting prevention in this population to curb these figures.

Auteurs: Nathália LIma Pedrosa, P. M. Pinheiro, F. W. B. H. Filho, W. N. de Araujo

Dernière mise à jour: 2024-04-26 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.25.24306355

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.25.24306355.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

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