L'impact de la COVID-19 sur les patients sous dialyse
Une étude révèle les défis auxquels les patients sous dialyse ont été confrontés pendant la pandémie de COVID-19.
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En 2020, la pandémie de COVID-19 a provoqué une grande crise dans le monde entier. Le 30 janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré COVID-19 comme une urgence de santé publique mondiale. Ça a conduit à des confinements dans de nombreux pays, y compris la France, pour contrôler la propagation du virus. Les premières découvertes ont montré que les gens sous Dialyse à cause de problèmes rénaux graves avaient plus de chances d'être hospitalisés ou de mourir du COVID-19. Après le début des vaccinations, des études ont suggéré que ceux sous dialyse avaient des réponses plus faibles aux Vaccins et leur immunité s'estompaient plus rapidement que celle du grand public. Ça voulait dire qu'ils avaient besoin de plus de doses de rappel quelques mois après leurs vaccinations initiales. Cependant, on ne savait pas grand-chose sur leur volonté de recevoir ces doses supplémentaires.
Une revue récente a examiné de nombreuses études reliant croyances sanitaires et réflexions sur les vaccins COVID-19, mais n'a trouvé qu'un petit nombre abordant les doses de rappel. Avec une seule étude examinant l'hésitation envers les doses de rappel spécifiquement chez les patients sous dialyse, les chercheurs ont décidé de se concentrer sur la compréhension de comment ces patients ont reçu les vaccinations de rappel.
Une autre conséquence sérieuse de la pandémie a été la baisse des greffes de rein. Les données ont montré qu'il y avait plus de 8 500 greffes de rein en moins dans 22 pays, avec la France voyant une chute de plus de 1 000 greffes juste en 2020. Malgré le fait qu'on sache que les Hospitalisations liées au COVID-19 impactaient la survie des patients sous dialyse, aucune analyse approfondie n'avait été faite sur comment la pandémie avait affecté leurs chances d'obtenir une greffe de rein.
Pour avoir une idée plus claire de comment la pandémie de COVID-19 a affecté ces patients sous dialyse, les chercheurs ont mené une étude importante en regardant les données françaises tout au long de la pandémie. Les objectifs étaient d'évaluer les risques de mourir et les chances de recevoir une greffe pour les patients sous dialyse durant différentes phases de la pandémie. Ils voulaient aussi considérer les effets indirects comme les hospitalisations COVID-19 et les résultats de vaccination pour ces patients. Pour faire ça correctement, ils ont comparé ces patients sous dialyse avec un groupe témoin sans maladie rénale mais similaire sur d'autres aspects de santé.
L'étude a utilisé des données d'une base de données nationale de santé en France qui capture presque toutes les demandes de soins, ce qui en fait une ressource précieuse pour les études de données du monde réel. L'accent était mis sur les patients qui ont commencé leur traitement de dialyse entre janvier 2015 et février 2020 et qui avaient le premier traitement lié à leurs problèmes rénaux. Pour l'analyse, chaque patient sous dialyse était associé à deux individus similaires sans maladie rénale, garantissant une comparaison équitable.
Les chercheurs ont défini la période pré-pandémique comme avant le 1er mars 2020 et la période pandémique comme commençant à partir de cette date jusqu'au 31 décembre 2022. Ils ont divisé la période pandémique en phases basées sur les taux d'hospitalisation COVID-19. Les vaccinations ont commencé à être déployées en France le 27 décembre 2020.
L'étude a suivi les patients depuis le début de leur dialyse jusqu'à la fin de 2022. Ceux qui ont reçu une greffe ou sont décédés pendant le suivi n'étaient plus inclus dans l'analyse. Les patients entrant en traitement de dialyse durant la période pré-pandémique et survivant dans la pandémie ont été transférés dans le groupe de suivi pandémique quand ça a commencé.
Les chercheurs ont examiné comment le COVID-19 a impacté ces patients sous dialyse en étudiant divers facteurs. Ils ont pris en compte les hospitalisations COVID-19, l'âge, le sexe et d'autres conditions de santé comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. Certains de ces facteurs pouvaient changer avec le temps, donc ils ont ajusté l'analyse pour en tenir compte.
Des modèles de survie ont été utilisés pour voir comment la pandémie avait affecté les chances de recevoir une greffe et le risque de décès parmi les patients sous dialyse. Ils ont aussi examiné la relation entre le nombre de doses de vaccin qu'un patient a reçu et ses chances d'être hospitalisé ou de mourir du COVID-19.
Éthiquement, les données utilisées ne nécessitaient pas de consentement individuel, puisqu'elles étaient complètement anonymes et conformes aux régulations nationales.
À la fin de 2022, presque 90% des patients sous dialyse avaient reçu deux doses du vaccin COVID-19, mais le pourcentage a diminué pour les doses de rappel. L'étude a montré qu'être entièrement vacciné réduisait significativement le risque d'hospitalisation à cause du COVID-19 et abaissait les taux de mortalité globaux pour ces patients.
Les résultats ont en plus indiqué qu'au cours de la pandémie, les patients sous dialyse avaient moins de chances de recevoir une greffe de rein comparé à avant la pandémie, surtout durant la première vague de COVID-19. Ceux qui avaient été hospitalisés à cause du COVID-19 faisaient face à une chute encore plus grande dans la probabilité d'obtenir une greffe.
Le risque de décès pour les patients sous dialyse a augmenté pendant la pandémie par rapport aux périodes précédentes. Cependant, ceux sans antécédent d'hospitalisation COVID-19 avaient des risques de décès similaires à ceux d'avant la pandémie, soulignant que les impacts indirects de la pandémie ont peut-être été bien gérés pour ce groupe. À l'inverse, ceux qui ont été hospitalisés avaient un risque de décès beaucoup plus élevé.
Les résultats ont aussi montré que la couverture vaccinale diminuait avec chaque dose de rappel supplémentaire. Bien que certains patients aient hésité à recevoir les doses de rappel, ceux qui l'ont fait avaient de meilleurs résultats concernant l'hospitalisation et la survie globale. Les résultats soutiennent les efforts futurs pour encourager plus de patients sous dialyse à se faire vacciner, surtout pour les doses de rappel.
En conclusion, l'étude met en lumière les défis importants auxquels faisaient face les patients sous dialyse durant la pandémie de COVID-19 concernant l'accès aux greffes de rein et l'augmentation des risques de mortalité. Malgré quelques succès dans la gestion des impacts indirects grâce aux vaccinations, il reste encore beaucoup à faire pour s'assurer que ces populations vulnérables reçoivent les soins et le soutien dont elles ont besoin, surtout en matière de vaccinations de rappel. De futures recherches sont essentielles pour développer des politiques visant à améliorer les taux de vaccination dans ces groupes.
Titre: Evolving impact of the COVID-19 pandemic in chronic dialysis recipients over the course of pandemic waves and COVID-19 vaccination rollout: a French national study.
Résumé: BackgroundThis observational study aims to assess the impact of the pandemic on the evolving of kidney transplantations, survival, and vaccination in chronic dialysis recipients (CDR) over the COVID-19 pandemic subperiods. MethodsUsing the French national health claims database, incident persons with end stage kidney disease in years 2015 to 2021 treated with dialysis were followed-up until December 31, 2022. Kidney transplantion and survival over pandemic subperiods versus the prepandemic period were investigated using longitudinal models with time-dependent covariates. Moreover, the impact of cumulative doses of COVID-19 vaccine on hospitalization and survival were compared between CDR and matched-control individuals. FindingsFollow-up of the 71,583 CDR and 143,166 controls totalized 639,341 person-years (CDR: 184,909; controls: 454,432). The likelihood of receiving a kidney transplant decreased during all pandemic subperiods except one. Mortality in CDR increased during the 3 wave subperiods (hazard ratio (HR [95% confidence interval]): 1.19 [1.13-1.27], 1.19 [1.15-1.23], and 1.12 [1.07-1.17], respectively). While vaccine coverage declined with each booster dose, receiving such doses was associated with lower risks of COVID-19-related hospitalization (0.66 [0.56-0.77], 0.83 [0.72-0.94] for 1st booster versus 2nd dose and 2nd booster versus 1st booster, respectively) and death (corresponding HR: 0.55 [0.51-0.59], 0.88 [0.83-0.95]). Evolving patterns in mortality and vaccination outcomes were similar in CDR and controls. InterpretationThe impact of the pandemic in CDR was not specific of the kidney disease per se. Study results also suggest future research aimed at increasing adherence to vaccine booster doses. FundingInitiative Economie de la Sante de Sorbonne Universite (Idex Sorbonne Universite, programmes Investissements dAvenir) ; Ministere de la Solidarite et de la Sante (PREPS 20-0163).
Auteurs: Elhadji Leye, K. El Karoui, T. Delory, M. Espagnacq, M. Khlat, S. Le Coeur, N. Lapidus, G. Hejblum, the COVID-HOSP working group
Dernière mise à jour: 2024-06-05 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.05.24305315
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.04.05.24305315.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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