S'attaquer aux infections associées aux soins de santé au Burkina Faso
Une étude montre des taux élevés d'infections évitables dans les hôpitaux.
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Table des matières
- L'impact des IAS
- Facteurs contribuant aux IAS
- Contexte de l'étude
- Aperçu de l'étude
- Lieu et configuration
- Qui a été étudié
- Processus de collecte de données
- Définir les résultats
- Caractéristiques des patients
- Incidence des infections
- Types d'infections observées
- Profil Bactérien
- Facteurs de risque identifiés
- Résultats pour les patients infectés
- Comparaison des résultats
- La nécessité d'agir
- Conclusion
- Source originale
Les Infections associées aux soins de santé (IAS) sont un vrai problème dans les hôpitaux du monde entier. Ces infections surviennent chez les patients pendant leur séjour dans les établissements de santé et peuvent entraîner des problèmes de santé graves, des séjours d'hôpital prolongés, des coûts médicaux plus élevés, et même la mort. Les IAS sont principalement causées par des bactéries, des virus ou des champignons qui deviennent résistants aux traitements à cause d'une mauvaise utilisation des Antibiotiques. Cette résistance complique le traitement des infections, ce qui entraîne des séjours plus longs à l'hôpital et un risque accru de mort.
L'impact des IAS
Des études montrent que les IAS touchent des millions de personnes dans le monde. On estime qu'environ 1,4 million d'individus souffrent de ces infections à tout moment, avec des taux variant d'un pays à l'autre. Par exemple, les pays développés signalent des taux plus bas (entre 3,5 % et 12 %) comparés aux pays à faible et moyen revenu, où les taux peuvent atteindre 25 %. La prévalence dans certaines régions, comme l'Afrique, peut même dépasser 50 % dans les unités de soins intensifs.
Facteurs contribuant aux IAS
Plusieurs facteurs contribuent à l'apparition des IAS. Il s'agit de l'organisation des systèmes de santé, du comportement des professionnels de santé, et de la formation qu'ils reçoivent. De mauvaises pratiques d'hygiène et des hôpitaux surchargés peuvent également augmenter les taux d'infection. Étonnamment, un nombre significatif d'IAS - entre 40 % et 70 % - sont évitables. Suivre des protocoles d'hygiène stricts dans les hôpitaux peut aider à réduire ces infections.
Contexte de l'étude
Au Burkina Faso, il y a peu de données sur les IAS, surtout concernant leur incidence. Les établissements de santé font souvent face à des défis comme la surcharge, le manque de ressources, et une formation insuffisante du personnel, mettant ainsi les patients à un risque plus élevé d'IAS. Cette étude vise à comprendre les IAS dans trois hôpitaux à Bobo Dioulasso, une grande ville du Burkina Faso.
Aperçu de l'étude
L'étude a été réalisée entre mai et novembre 2022 dans trois hôpitaux. Il s'agissait de deux hôpitaux de district et d'un hôpital d'enseignement. L'objectif était d'examiner les taux d'IAS, les facteurs qui les causent, et les résultats pour les patients qui développent ces infections.
Lieu et configuration
Les deux hôpitaux de district avaient des capacités et des flux de patients différents. Un hôpital a pris en charge 888 patients postopératoires, tandis que l'autre en a traité 1 706. L'hôpital d'enseignement avait des unités spéciales pour les soins intensifs, la gynécologie et les soins néonatals, s'occupant de groupes vulnérables comme les nouveau-nés et les patients gravement malades.
Qui a été étudié
L'étude a inclus des patients admis à des moments spécifiques dans différentes unités des hôpitaux. Les critères d'inclusion impliquaient d'être hospitalisé pendant plus de 48 heures et de ne pas avoir d'infections existantes à l'admission. Ceux avec des problèmes de santé sérieux comme la septicémie ou le cancer n'ont pas été inclus.
Processus de collecte de données
Une équipe de professionnels de la santé était responsable de la collecte de données sur les infections. Ils ont surveillé les dossiers et mené des entretiens pour identifier les patients qui qualifiaient pour l'étude. Divers types d'infections ont été suivis, y compris les infections du site chirurgical, les infections urinaires, et les infections néonatales. Les patients ont été observés jusqu'à 30 jours après leur admission.
Définir les résultats
L'objectif principal était de déterminer si des infections étaient survenues après l'hospitalisation. L'étude a défini les IAS sur la base de certains critères, y compris les types d'infections et les résultats. Les résultats aideraient à comprendre la fréquence et la gravité des IAS chez les patients étudiés.
Caractéristiques des patients
Au total, 664 patients ont été surveillés, avec une majorité de femmes et une part significative étant jeunes, surtout des nouveau-nés. Beaucoup de patients avaient subi des interventions chirurgicales, et un grand nombre avaient utilisé des dispositifs invasifs comme des cathéters pendant leur séjour.
Incidence des infections
Parmi les 664 patients, environ 166 ont développé au moins une IAS, ce qui a conduit à un taux d'incidence cumulatif de 25 %. Les taux étaient particulièrement élevés dans l'Unité de soins intensifs et le service néonatal, où les patients plus vulnérables sont traités.
Types d'infections observées
Les infections du site chirurgical étaient les plus courantes, suivies de près par les infections néonatales. Ces infections mettent en lumière les risques spécifiques auxquels sont confrontés les patients dans différents milieux hospitaliers.
Profil Bactérien
Des tests pour les bactéries ont été effectués sur des échantillons de patients infectés. Plusieurs types de bactéries ont été trouvés, avec une forte proportion d'un groupe spécifique connu pour sa résistance aux antibiotiques. Cette résistance est alarmante et souligne la nécessité d'une utilisation prudente des antibiotiques dans les hôpitaux.
Facteurs de risque identifiés
L'étude a identifié plusieurs facteurs liés à un risque accru de développer des IAS. Ceux-ci incluent des séjours à l'hôpital plus longs, un sexe masculin, et être admis dans des unités critiques. Comprendre ces facteurs de risque peut aider les établissements de santé à adapter leurs stratégies pour prévenir les infections.
Résultats pour les patients infectés
La période de suivi pour les patients a duré en moyenne environ 9 jours, mais ceux avec des IAS ont eu des séjours plus longs et un risque plus élevé de complications. Parmi les patients surveillés, la plupart se sont remis, mais un nombre notable a fait face à des résultats graves, y compris la mort. Les taux de mortalité étaient significativement plus élevés chez ceux qui ont développé des IAS, surtout dans les unités de soins intensifs et néonatales.
Comparaison des résultats
Les résultats de cette étude indiquent une incidence élevée d'IAS similaire à celle observée dans d'autres parties de l'Afrique. Cela montre une tendance cohérente selon laquelle les hôpitaux de différentes régions font face à des défis importants pour prévenir les infections.
La nécessité d'agir
Cette étude souligne l'importance de mettre en œuvre des mesures efficaces de contrôle des infections dans les hôpitaux. Elle met en lumière la nécessité d'une formation adéquate, de meilleures pratiques d'hygiène, et d'une surveillance attentive de l'utilisation des antibiotiques pour s'attaquer à la problématique croissante des IAS.
Conclusion
En résumé, les infections associées aux soins de santé représentent un défi sérieux dans les hôpitaux, surtout pour les populations vulnérables. Les résultats de cette étude indiquent que de nombreuses infections peuvent être prévenues avec des mesures appropriées. Les hôpitaux doivent prioriser la formation du personnel de santé et développer des stratégies ciblées pour lutter contre les IAS. En se concentrant sur l'hygiène et l'utilisation responsable des antibiotiques, les établissements de santé peuvent créer des environnements plus sûrs pour les patients, améliorant ainsi les résultats de santé.
Titre: Risk and outcomes of healthcare-associated infections in three hospitals in Bobo Dioulasso, 2022 (Burkina Faso): a longitudinal study
Résumé: BackgroundHealthcare-associated infections (HAIs) are one of the most common adverse events in healthcare and represent a major public health problem. However, 40% to 70% of HAIs are considered to be preventable. The present study was conducted to analyze the incidence, etiological factors, and outcomes of HAIs through active surveillance in three hospitals in the city of Bobo Dioulasso. MethodsA prospective, longitudinal, multicenter study was conducted from May 1th to November 30rd, 2022, in two district hospitals (DO and Dafra) and the Souro Sanou Teaching Hospital (CHUSS). Consenting patients hospitalized for reasons other than infection, cancer, immunosuppression in the postoperative care ward of DO or of Dafra district hospitals, intensive care unit (ICU)/CHUSS, neonatal ward/CHUSS, and gynecology and obstetrics postoperative care ward/CHUSS during a 2-month inclusion period in district hospitals and 4 months for CHUSS wards. For this study, we used the operational definitions of the French Technical Committee for Nosocomial Infections and Healthcare-associated Infections, with slight modifications. Logistic regression was used to analyze predictors of HAIs. ResultsOf the 664 patients enrolled, 166 experienced an HAI, with a cumulative incidence rate of 25% (CI: 21.7%-28.3%) or an incidence density rate of 36.7 per 1000 patient-days (CI: 31.7-42.9). Surgical site infections (SSI) (44%), followed by neonatal infections (42%) were the most common HAIs. Enterobacteriaceae represented 60% of the bacteria identified in HAIs, and 38.9% of them were extended spectrum {beta}-lactamase (EBLSE) producers. Factors associated with HAIs were admission in the neonatal ward (aOR=7.4; CI:1.3-42.7), ICU (aOR=3.7; CI:1.4-9.5), hospital stay longer than 2 days (aOR=2.1; CI:1.2-3.4), or male sex (aOR=1.8; CI:1.1-3.1). In addition, HAIs were associated with longer follow-up, hospitalization, and mortality (18.1%; 95% CI:12.1 - 24.4). Deaths were only recorded in the ICU and neonatal ward, with case fatality rates of 45.4% (95% CI: 27.5 - 63.4) and 21.4% (95% CI: 11.6 - 31.3), respectively, p=0.019. ConclusionsThe incidence of HAIs was relatively high in the three hospitals in Bobo Dioulasso. A national strategy to reduce HAIs should be implemented to achieve better control of HAIs.
Auteurs: Arsene HEMA, S. A. Some, O. Kabore, S. Sanou, A. Poda, Z. C. Meda, A. S. Ouedraogo, L. Savadogo
Dernière mise à jour: 2024-07-05 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.07.04.24309979
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.07.04.24309979.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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