Avancées dans le contrôle génétique des ravageurs avec des moteurs génétiques synthétiques
Des scientifiques développent des gènes de conduite pour gérer efficacement les populations de nuisibles et les maladies.
Andrew M. Hammond, I. Morianou, L. Phillimore, B. S. Khatri, L. Marston, M. Gribble, A. Burt, F. Bernardini, T. Nolan, A. Crisanti
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Table des matières
- C'est quoi les Drives Génétiques Synthétiques ?
- Le Défi de la Résistance
- Types de Variantes Résistantes
- Comment la Résistance se Développe
- Découvertes Précédentes avec les Drives Génétiques
- Stratégie pour Traiter la Résistance
- Découverte de Nouvelles Variantes Résistantes
- Test des Variantes
- Drives Génétiques Multiplexés
- Impact sur le Contrôle des Populations
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Les scientifiques bosse sur de nouvelles manières de gérer les nuisibles et les maladies avec des outils génétiques avancés. Une des approches les plus prometteuses, c'est ce qu'on appelle les drives génétiques synthétiques. Ces systèmes peuvent propager des traits spécifiques à travers des populations de nuisibles, comme les moustiques, pour aider à contrôler des maladies comme le paludisme.
C'est quoi les Drives Génétiques Synthétiques ?
Les drives génétiques synthétiques utilisent des techniques de génétique, surtout une méthode appelée CRISPR. Cette technologie permet aux scientifiques de modifier les gènes dans des organismes vivants. Les drives génétiques peuvent s'assurer qu'un trait désiré soit transmis à presque tous les descendants, contrairement aux schémas d'héritage normaux où les traits ne se transmettent pas toujours.
Dans le cadre du contrôle des nuisibles, les drives génétiques peuvent être conçus pour réduire le taux de reproduction d'une espèce nuisible. Par exemple, les chercheurs examinent comment réduire le nombre de moustiques femelles capables de se reproduire, ce qui aiderait à gérer leur population.
Résistance
Le Défi de laBien que les drives génétiques montrent beaucoup de potentiel, ils font aussi face à des défis. Un gros problème, c'est le développement de résistance. Tout comme les bactéries peuvent devenir résistantes aux antibiotiques, les nuisibles peuvent développer des changements génétiques qui les rendent moins sensibles aux drives génétiques.
La résistance peut survenir par variation génétique naturelle ou par des mutations qui se produisent lorsque le drive génétique coupe l'ADN. Ces changements peuvent empêcher le drive génétique de propager efficacement son trait voulu. L’efficacité d’un drive dépendra de combien d’individus résistants sont dans la population de nuisibles et comment ces mutations affectent leur survie.
Types de Variantes Résistantes
Les chercheurs ont identifié deux types de résistance :
Résistance Fonctionnelle (R1) : Ces changements restaurent la fonction du gène cible, rendant le drive inefficace. Les individus avec ces mutations peuvent prospérer malgré la présence du drive.
Résistance Non-Fonctionnelle (R2) : Ces mutations empêchent le fonctionnement du drive, mais entraînent des coûts comme des taux de survie plus faibles ou l'incapacité à se reproduire.
Les chercheurs ont découvert que les Allèles R1 peuvent rapidement envahir une population quand un drive est relâché, ce qui entraîne l’échec du drive à se propager efficacement. Les allèles R2, bien qu'ils bloquent le drive, ont tendance à avoir un impact moindre sur son efficacité globale.
Comment la Résistance se Développe
La principale manière dont de nouvelles variantes résistantes apparaissent, c'est à travers un processus appelé réparation erronée après que le drive a coupé le gène cible. Ce processus de réparation peut créer des mutations. Chez les moustiques, la plupart de ces mutations peuvent survenir tôt dans le développement, et si le drive est présent, cela peut conduire à un plus grand nombre d'allèles résistants.
Les scientifiques ont découvert que limiter l'expression de l'enzyme de coupe (Cas9) aux premiers stades du développement peut réduire le nombre d'allèles résistants produits.
Découvertes Précédentes avec les Drives Génétiques
Des équipes de recherche ont développé des drives génétiques ciblant le gène doublesex (dsx) chez les moustiques, spécifiquement pour réduire le nombre de moustiques femelles fertiles. Certains de ces drives ont montré du succès en laboratoire, où ils peuvent efficacement réduire les populations de moustiques. Cependant, en envisageant des relâchés dans des populations naturelles, le risque de résistance devient beaucoup plus significatif.
Étant donné que les populations sauvages de moustiques sont vastes comparées à celles en laboratoire, même quelques individus résistants peuvent avoir une chance considérable de survivre et de se reproduire, rendant le drive moins efficace ou complètement inefficace.
Stratégie pour Traiter la Résistance
Face aux défis posés par la résistance, les chercheurs s'efforcent de développer des outils génétiques qui peuvent cibler plusieurs sites au sein du gène dsx. En faisant cela, ils espèrent réduire la chance de développement de résistance. Si un drive peut fonctionner à plusieurs sites, il devient plus difficile pour une seule mutation de le rendre inefficace.
En plus, les chercheurs ont créé de nouvelles méthodes pour évaluer la rapidité avec laquelle la résistance peut se développer. C'est essentiel pour prédire les résultats d’un relâché de drives génétiques dans la nature. En comprenant des taux de développement de résistance auparavant sous-estimés, ils peuvent concevoir de meilleurs drives génétiques.
Découverte de Nouvelles Variantes Résistantes
Pour mieux comprendre le potentiel de résistance contre le drive génétique dsx, les scientifiques ont créé un processus pour tester à grande échelle les variations naturelles et celles induites par le drive. Ils pouvaient simuler l'activité du drive et découvrir des allèles résistants plus rares.
Avec l'aide d'outils génétiques, les scientifiques peuvent désormais identifier combien d'allèles résistants pourraient se former dans une population et comment cela pourrait affecter l'efficacité du drive au fil du temps.
Test des Variantes
Les scientifiques ont mené des expériences en laboratoire pour voir comment ces variantes résistantes se comportent en présence d'un drive. Ils ont étudié le fonctionnement de divers allèles du gène dsx et leur capacité à résister au drive.
Parmi les variantes testées, les mutations naturelles présentes dans la population se sont révélées sensibles au drive. Cependant, de nouveaux allèles résistants générés par l'activité du drive ont été identifiés, indiquant que la résistance pourrait effectivement évoluer sous pression sélective.
Certaines de ces variantes résistantes ont été conçues pour tester leurs effets sur l'activité du drive. Certains allèles ont bloqué complètement le drive, tandis que d'autres ont encore permis une certaine activité du drive mais à des taux réduits. Cette compréhension nuancée de la résistance aidera les chercheurs à concevoir de meilleures stratégies pour gérer les nuisibles.
Drives Génétiques Multiplexés
Pour lutter contre la résistance, les chercheurs développent aussi des drives génétiques multiplexés qui ciblent plusieurs sites dans un gène, comme le gène dsx. Ce design non seulement réduit la probabilité de résistance, mais améliore aussi les chances que le drive se propage à travers la population. Théoriquement, si un site reçoit une mutation résistante, les sites restants peuvent encore permettre au drive de fonctionner.
Les drives génétiques multiplexés ont montré de hauts taux de transmission dans les expériences en laboratoire, performants aussi bien ou mieux que les drives à cible unique. Cette avancée pourrait améliorer de manière significative les stratégies de gestion des nuisibles dans des milieux naturels.
Impact sur le Contrôle des Populations
Lors des tests des drives génétiques multiplexés en laboratoire, les chercheurs ont observé que ces nouveaux drives pouvaient rapidement se propager à travers les populations de moustiques, réduisant efficacement leur capacité de reproduction. Dans plusieurs essais, les nouveaux drives ont pu diminuer la population de moustiques de manière significative en peu de temps.
Avec ces drives génétiques avancés, les scientifiques peuvent potentiellement gérer les populations de moustiques beaucoup plus efficacement, ce qui pourrait réduire la transmission de maladies comme le paludisme.
Conclusion
Le développement de drives génétiques synthétiques promet beaucoup pour contrôler les populations de nuisibles et prévenir la propagation des maladies. Cependant, le défi de la résistance est important. En comprenant comment la résistance se développe, les scientifiques peuvent créer des drives génétiques plus robustes qui ciblent plusieurs sites génétiques, augmentant ainsi leur efficacité dans des scénarios réels.
Alors que les chercheurs continuent à affiner ces outils, le potentiel des drives génétiques pour aider à gérer les populations de nuisibles porteurs de maladies devient de plus en plus tangible. Avec des études et des expériences en cours, nous nous rapprochons des avantages que les drives génétiques peuvent apporter à la santé publique et à la gestion des nuisibles. Cette approche combinée de compréhension de la résistance et d'utilisation de designs multiplexés jouera un rôle crucial dans l'avenir du contrôle génétique des nuisibles.
Titre: Engineering Resilient Gene Drives Towards Sustainable Malaria Control: Predicting, Testing and Overcoming Target Site Resistance
Résumé: CRISPR-based gene drives are selfish genetic elements with the potential to spread through entire insect populations for sustainable vector control. Gene drives designed to disrupt the reproductive capacity of females can suppress laboratory populations of the malaria mosquito. However, any suppressive intervention will inevitably exert an evolutionary pressure for resistance. Here, we present a pipeline for the accelerated discovery, engineering, and testing of both natural and drive-induced variants that could reverse gene drive spread. We applied our method to stress-test a highly effective gene drive that has evaded resistance in all laboratory-contained releases to date, known as Ag(QFS)1. We showed that previously undetected resistant alleles can arise at low frequency, and discovered novel, partially resistant alleles that can perturb drive-invasion dynamics. We then engineered next-generation gene drives that can actively remove resistant alleles by targeting several highly conserved and non-overlapping sites in the female-specific exon of the doublesex gene. Our models predict that such gene drive designs could suppress large, natural populations of the malaria mosquito in the field.
Auteurs: Andrew M. Hammond, I. Morianou, L. Phillimore, B. S. Khatri, L. Marston, M. Gribble, A. Burt, F. Bernardini, T. Nolan, A. Crisanti
Dernière mise à jour: 2024-10-21 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.21.618489
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.21.618489.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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