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# Biologie# Microbiologie

Virus de la dengue et la réponse immunitaire

Explorer l'interaction entre le virus de la dengue et le système immunitaire.

Jin Zhong, S. Ye, Y. Liang, Y. Chang, B. Lai

― 9 min lire


Virus de la dengue etVirus de la dengue etimmunitéimmunitaire.de la dengue avec le systèmeEnquête sur les interactions du virus
Table des matières

Le Virus de la dengue (DENV) est un virus nuisible qui fait partie d'un groupe de virus appelés flavivirus. Il existe quatre types différents de DENV, appelés DENV1, DENV2, DENV3 et DENV4. Ce virus se propage principalement par les piqûres de moustiques femelles, en particulier les espèces Aedes aegypti et Aedes albopictus. La dengue est reconnue comme un problème de santé majeur dans le monde entier, avec environ la moitié de la population mondiale à risque. Chaque année, on estime qu'il y a entre 100 et 400 millions de cas d'infection par la dengue. Les effets de ce virus peuvent aller de l'absence de symptômes à des maladies graves, y compris des conditions potentiellement mortelles comme la fièvre hémorragique de dengue et le syndrome de choc dengue.

Structure du virus de la dengue

DENV est classé comme un virus à ARN à brin positif. Son matériel génétique est constitué d'une longue séquence d'ARN d'environ 10 700 nucléotides. L'ARN a une section au début qui ne code pas pour des protéines (région non traduite 5’), un cadre de lecture ouvert qui est traduit en une grande protéine, et une autre région non codante à la fin (région non traduite 3’). La protéine produite à partir du cadre de lecture ouvert est ensuite décomposée en plusieurs protéines nécessaires au virus, y compris trois protéines structurelles (C, prM et E) et sept protéines non structurelles (NS1, NS2A, NS2B, NS3, NS4A, NS4B et NS5).

Comment le virus de la dengue infecte les cellules

DENV entre dans les cellules humaines par un processus appelé endocytose, médié par des récepteurs spécifiques sur la surface de la cellule cible. Lorsque le virus se lie à ces récepteurs, il est absorbé dans la cellule à l'intérieur d'une structure en forme de bulle. L'enveloppe virale fusionne ensuite avec la membrane de la bulle, permettant au virus de libérer son ARN à l'intérieur de la cellule. Cet ARN sert de modèle pour fabriquer de nouvelles protéines virales. La protéine NS5, qui fonctionne comme une polymérase, joue un rôle crucial dans la réplication de l'ARN viral dans des zones spécialisées de la machinerie cellulaire.

Pendant cette réplication, différents types d'ARN sont produits. La forme principale d'ARN est l'ARN génomique à sens positif (+), qui est ensuite utilisé pour créer un ARN complémentaire à sens négatif (−). Ces deux brins peuvent s'apparier pour former une structure d'ARN double brin appelée forme réplicative (RF). Ce processus de réplication se poursuit alors que le brin négatif sert de modèle pour produire plus de brins positifs, formant une structure complexe connue sous le nom d'intermédiaire réplicatif (RI).

La réponse immunitaire au virus de la dengue

Le corps humain a un système de défense connu sous le nom de système immunitaire inné, qui est la première ligne de défense contre les germes envahissants. Ce système utilise divers récepteurs pour détecter des molécules étrangères associées aux pathogènes qui sont essentielles à leur survie. Un groupe de récepteurs appelés récepteurs de type RIG-I (RLRs) aide à reconnaître des structures d'ARN spécifiques aux virus.

Les RLRs comprennent trois membres : RIG-I, MDA5 et LGP2. RIG-I et MDA5 peuvent détecter certaines signatures d'ARN, tandis que LGP2 aide généralement à réguler les actions de RIG-I et MDA5. RIG-I reconnaît spécifiquement l'ARN double brin court qui a une modification spéciale appelée 5’-triphosphate (5’ppp), tandis que MDA5 a tendance à détecter des formes d'ARN double brin plus longues.

Quand RIG-I ou MDA5 identifie l'ARN viral, ils subissent des changements structurels qui leur permettent d'interagir avec d'autres protéines à l'intérieur de la cellule. Cette interaction déclenche une cascade de signaux qui active des facteurs de transcription qui, à leur tour, mènent à la production de molécules de signalisation appelées Interférons, qui sont cruciales pour une réponse immunitaire efficace.

Le rôle de RIG-I et MDA5 dans l'infection par la dengue

Des recherches ont montré que l'absence de MAVS, une protéine adaptatrice importante pour la signalisation RLR, réduit la production d'interférons en réponse à DENV. Cela souligne le rôle clé des voies RLR dans la réponse immunitaire contre le virus. Cependant, les scientifiques essaient encore de déterminer quelles molécules d'ARN spécifiques de DENV sont identifiées par les RLRs.

Des études précédentes ont indiqué que RIG-I se lie principalement à l'ARN de DENV qui est sous forme à brin simple (+), spécifiquement ceux avec des modifications 5’ppp. Bien que ce travail ait fourni des aperçus, il a été réalisé dans des conditions qui peuvent ne pas reproduire complètement l'état d'infection naturel.

D’un autre côté, alors que RIG-I semble être vital pour détecter DENV, certaines études indiquent que MDA5 pourrait aussi jouer un rôle dans la réponse immunitaire. Par exemple, le silence de l'un ou l'autre, RIG-I ou MDA5, a montré d'affecter la réponse des interférons à DENV différemment dans divers types de cellules.

Investigation de la réponse immunitaire à DENV2

Dans des études récentes, les chercheurs se sont concentrés sur l'examen de la réponse immunitaire induite par DENV2, l'un des quatre types de virus de la dengue. Différents types de cellules ont été infectés avec DENV2, et les scientifiques ont observé comment les niveaux d'interférons évoluaient au fil du temps. Ils ont trouvé que l'infection par DENV2 déclenchait une réponse d'interférons en 24 heures et que cette réponse augmentait de manière significative 48 heures après l'infection. Ce schéma était cohérent à travers diverses lignées cellulaires, indiquant que DENV peut déclencher une forte réponse immunitaire malgré ses tentatives pour échapper à la détection.

Le rôle de RIG-I et MDA5 dans la détection de DENV2

Pour évaluer davantage les rôles de RIG-I et MDA5, les scientifiques ont créé des cellules knockout où soit RIG-I, soit MDA5 était désactivé grâce à des techniques avancées d'édition génétique. Ils ont découvert que la désactivation de RIG-I réduisait considérablement la production d'interférons après l'infection par DENV2, tandis que le knockout de MDA5 seul n'avait pas un fort effet. Cependant, dans les cellules dépourvues de RIG-I, la contribution de MDA5 est devenue plus évidente.

Ces découvertes soutiennent l'idée que RIG-I et MDA5 sont tous deux impliqués dans la détection de DENV2, RIG-I étant le principal capteur. Lorsque RIG-I et MDA5 étaient tous deux retirés des cellules, la réponse immunitaire était gravement compromise, indiquant que les deux jouent des rôles importants, bien que différents, dans la détection du virus.

Identification de l'ARN viral

Dans un effort pour comprendre quelles parties de l'ARN de DENV sont reconnues par le système immunitaire, les chercheurs ont isolé l'ARN de cellules infectées par DENV2. Ils ont découvert que cet ARN déclenchait de fortes réponses d'interférons lorsqu'il était introduit dans des cellules non infectées, indiquant qu'il contenait les PAMPs, ou motifs moléculaires associés aux pathogènes, nécessaires pour la détection par le système immunitaire.

Grâce à diverses techniques biochimiques, y compris la centrifugation en gradient, les scientifiques ont identifié des ARN spécifiques qui semblaient déclencher une forte réponse immunitaire. Ils se sont concentrés particulièrement sur une fraction d'ARN connue sous le nom de DENV2-F7, qui a montré qu'elle provoquait une production significative d'interférons.

L'importance de l'ARN double brin

Pour clarifier la nature de l'ARN viral reconnu par RIG-I et MDA5 pendant l'infection par DENV, les chercheurs ont purifié davantage les échantillons d'ARN. Ils ont séparé l'ARN en formes à brin simple et à brin double et ont constaté que l'ARN double brin (dsRNA) était beaucoup mieux à même de déclencher une réponse immunitaire que l'ARN à brin simple (ssRNA).

D'autres expériences ont montré que RIG-I et MDA5 pouvaient tous deux reconnaître le dsRNA, mais RIG-I avait besoin de modifications spécifiques, comme le 5’ppp, pour un signalement efficace. En revanche, MDA5 était capable de reconnaître la structure de dsRNA indépendamment de ces modifications, soulignant leurs mécanismes d'action distincts.

Conclusion et perspectives futures

L'exploration de la manière dont DENV interagit avec le système immunitaire éclaire les dynamiques complexes des interactions virus-hôte. Comprendre que RIG-I et MDA5 jouent un rôle dans la détection de DENV peut conduire à de nouvelles stratégies pour prévenir et traiter les infections par le virus de la dengue.

Les recherches futures continueront d'explorer les détails de ces interactions et comment elles peuvent être manipulées pour développer des thérapies antivirales efficaces. Cela pourrait finalement mener à une meilleure gestion de la fièvre dengue et de ses manifestations plus sévères, améliorant les résultats pour les personnes touchées par cette maladie.

Implications pour le traitement

Actuellement, il n'existe pas de traitements spécifiques pour la dengue. Les soins consistent principalement à gérer les symptômes et à s'hydrater. Comprendre les mécanismes immunitaires impliqués dans la détection de DENV pourrait ouvrir de nouvelles voies pour développer des thérapies antivirales ciblées ou des vaccins.

Les résultats des études montrent que cibler les voies qui améliorent la capacité du système immunitaire à identifier et à réagir à DENV pourrait être une stratégie prometteuse. Les rôles collaboratifs de RIG-I et MDA5 mettent en lumière la complexité de la réponse immunitaire et le potentiel d'approches thérapeutiques innovantes pour combattre efficacement la fièvre dengue.

Source originale

Titre: Dengue virus replicative-form dsRNA is recognized by RIG-I and MDA5 cooperatively to activate innate immunity

Résumé: RIG-I like receptors (RLRs) are a family of cytosolic RNA sensors that sense RNA virus infection to activate innate immune response. It is generally believed that different RNA viruses are recognized by either RIG-I or MDA5, two important RLR members, depending on the nature of pathogen-associated molecular patterns (PAMPs) that are generated by RNA virus replication. Dengue virus (DENV) is an important RNA virus causing serious human diseases. Despite extensive investigations, the molecular basis of the DENV PAMP recognized by the host RLR has been poorly defined, and which RLR is involved in sensing the DENV PAMP remains controversial. Here, we demonstrated that the DENV infection-induced interferon response is dependent upon both RIG-I and MDA5, with RIG-I playing a predominant role. Next we purified the DENV PAMP RNA from the DENV-infected cells, and demonstrated that the purified DENV PAMP is viral full-length double-stranded RNA bearing 5ppp modifications, likely representing the viral replicative-form RNA. Finally, we confirmed the nature of the DENV PAMP by reconstituting the viral replicative-form RNA from in vitro synthesized DENV genomic RNA. In conclusion, our work not only defined the molecular basis of the RLR-PAMP interaction during DENV infection, but also revealed the previously underappreciated recognition of the distinct moiety of same PAMP by different RLRs in innate immunity against RNA viruses. ImportanceThe molecular interaction between PAMPs and RLRs plays a crucial role in innate immune response against the RNA virus infection. To our knowledge, the exact molecular basis of the DENV PAMPs and which RLR member (RIG-I or MDA5) is involved in this recognition remain controversial. In this study, we demonstrated that the DENV PAMP is likely DENV replicative-form RNA, a double-stranded RNA. RIG-I and MDA5 can sense different moieties of this DENV PAMP to active innate immune response. Our work not only clarified which RLR and what viral PAMP are involved in innate immune sensing of DENV infection, but also revealed previously underappreciated recognition of the same PAMPs by different RLRs in innate immunity against RNA viruses.

Auteurs: Jin Zhong, S. Ye, Y. Liang, Y. Chang, B. Lai

Dernière mise à jour: 2024-10-22 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.15.618382

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.15.618382.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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