Risques sanitaires liés au changement climatique au Bangladesh côtier
La montée des niveaux de la mer aggrave les problèmes de santé dans les communautés côtières du Bangladesh.
Ammatul Fardousi, M. Novak, S. Sagar, S. Chowdhury, R. Haque, H. Rahman, I. Kabir, M. A. Hanifi
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Le changement climatique est un gros problème de santé aujourd'hui, et ses effets sont particulièrement sévères dans des endroits comme le Bangladesh. Ce pays, qui est bas et proche de la mer, est à grand risque à cause de la montée du niveau de la mer et d'autres problèmes liés au climat. Le terrain est constitué de nombreux rivières et a une longue côte, ce qui le rend vulnérable aux inondations et autres catastrophes naturelles. Les zones près de la côte ne sont qu'à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui signifie qu'elles sont sujettes à la contamination de l'eau potable par l'eau salée. Avec la montée des eaux, le sel dans l'eau devrait aussi augmenter, rendant l'accès à une eau potable sûre encore plus difficile.
Boire de l'eau salée peut provoquer de sérieux problèmes de santé. Ça a été lié à des problèmes comme les décès d'enfants, des épidémies de Choléra, et d'autres maladies liées à la déshydratation. Le changement climatique affecte aussi l'environnement de différentes manières, comme l'augmentation des températures et les changements dans les schémas de pluie. Ces changements aident les germes à se propager et à survivre, ce qui constitue une menace directe pour la santé humaine.
Un des risques de santé les plus courants liés à ces changements, ce sont les infections gastro-intestinales (GI). Ces infections causent beaucoup de maladies et de décès dans le monde. Les symptômes des infections GI peuvent inclure la Diarrhée, les vomissements, les douleurs abdominales et les brûlures d'estomac. Ces problèmes peuvent aller de légers à graves, et peuvent être mortels, surtout pour les groupes vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et celles avec un système immunitaire faible.
Les maladies diarrhéiques sont particulièrement dangereuses. Elles sont la deuxième cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde. La propagation de ces maladies se produit souvent à cause d'un manque d'eau propre et de mauvaises conditions sanitaires. Le changement climatique pourrait aggraver la situation en modifiant la fréquence de ces maladies et leur zone de propagation. Des températures élevées peuvent aider les germes à survivre et à se multiplier, tandis que des événements comme les inondations peuvent rendre plus difficile l'accès à de l'eau propre et à l'hygiène.
D'ici 2050, les zones côtières du Bangladesh devraient connaître une augmentation des cas de diarrhée et de choléra. Cela va avoir un gros impact sur la santé et les moyens de subsistance des personnes vivant près de la côte. Dans certaines régions, le taux de sel dans l'eau des puits est déjà bien plus élevé que ce qui est considéré comme sûr. Par exemple, les femmes vivant proches de la côte ont un risque accru de fausse couche, et beaucoup d'enfants dans ces zones souffrent de malnutrition sévère.
Malgré ces sérieux problèmes, pas beaucoup de recherches se sont concentrées sur le lien entre les symptômes GI et la distance que les gens vivent de la mer au Bangladesh. Donc, une étude a été menée pour explorer cette connexion.
Zone d'étude et population
L'étude a été réalisée à Chakaria, qui se trouve dans le district de Cox's Bazar, dans le sud-est du Bangladesh. Cette zone a un Système de Surveillance Démographique et Sanitaire qui fonctionne depuis plusieurs années et couvre une grande population vivant dans plusieurs villages. Le système collecte des données sur divers facteurs démographiques comme les naissances, les décès et la migration.
Chakaria a un mélange de zones côtières, de plaines et de collines. C'est considéré comme un endroit important pour étudier les impacts sur la santé du changement climatique. Cette région a été trouvée en mauvaise performance en matière de santé et de développement par rapport à d'autres régions du pays.
Entre 2012 et 2016, les chercheurs ont interrogé des milliers de personnes vivant dans cette zone pour savoir si elles avaient rencontré des symptômes GI au cours des deux semaines précédentes. Ils ont également collecté des infos sur d'autres facteurs comme l'âge, le genre et les conditions de vie.
Symptômes GI et facteurs de risque
L'étude a révélé que 7% des participants ont signalé avoir des symptômes GI, avec la diarrhée étant la plainte la plus courante. Cela a été suivi par des brûlures d'estomac et des douleurs abdominales. La présence de ces symptômes variait selon plusieurs facteurs, y compris la distance à la mer, l'âge, le genre et le statut socio-économique.
En général, plus les gens vivaient près de la mer, plus la prévalence des symptômes GI était élevée. Ceux vivant à moins de 15 kilomètres de la côte ont signalé plus de problèmes que ceux vivant plus loin. Les femmes ont été trouvées à signaler plus de symptômes que les hommes, et les personnes plus âgées ont montré une prévalence plus élevée de problèmes GI aussi.
Les changements saisonniers ont aussi affecté le nombre de symptômes rapportés. Plus de gens ont rencontré des symptômes GI durant l'été et la saison des pluies, probablement à cause des températures élevées et de la pluie accrue, qui peuvent contribuer à la propagation de maladies d'origine hydrique.
Résultats des données
Un examen détaillé des données a montré que les participants vivant à moins de 15 kilomètres de la mer avait un risque de 37% plus élevé de connaître des symptômes GI comparé à ceux vivant plus loin. Cela est préoccupant car cela met en évidence l'impact significatif des facteurs environnementaux, comme la Qualité de l'eau et la proximité de la côte, sur la santé humaine.
L'étude a aussi souligné que la prévalence des symptômes GI variait parmi différents groupes de personnes. Par exemple, les adultes plus âgés ont rapporté des symptômes plus fréquemment que les plus jeunes. Des différences de genre étaient aussi apparentes, avec les femmes éprouvant plus de symptômes que les hommes. Le statut économique a joué un rôle aussi, avec ceux venant de milieux socio-économiques plus bas signalant des taux plus élevés de symptômes GI.
Implications plus larges
Les résultats de cette étude soulignent le besoin urgent de faire face aux défis de santé posés par le changement climatique, en particulier dans les zones côtières. L'augmentation des symptômes GI parmi les populations vivant près de la mer indique qu'il y a des risques sous-jacents liés à l'accès à l'eau propre et à une bonne sanitation.
Des efforts pour améliorer la qualité de l'eau et fournir de meilleures installations sanitaires sont essentiels pour réduire les risques de santé associés au changement climatique. Des programmes éducatifs axés sur les pratiques d'hygiène pourraient aussi aider à atténuer la propagation des maladies. De plus, des recherches continues sont cruciales pour mieux comprendre les effets des changements environnementaux sur la santé, ainsi que pour développer des interventions ciblées pour les populations vulnérables.
Conclusion
L'étude met en lumière une préoccupation de santé pressante liée au changement climatique dans le Bangladesh côtier. Avec la montée du niveau de la mer et l'augmentation de la salinité de l'eau potable, les populations vivant près de la côte font face à des risques de santé importants, en particulier concernant les maladies gastrointestinales.
Cette situation appelle à une action immédiate de la part des responsables de la santé publique et des décideurs pour améliorer les conditions de vie de ces communautés. Des mesures devraient être prises pour garantir l'accès à l'eau propre et à une bonne sanitation afin d'atténuer les impacts sanitaires du changement climatique. De plus, de nouvelles recherches sont nécessaires pour explorer les causes et les mécanismes derrière les résultats de santé observés dans ces populations vulnérables.
S'attaquer à ces problèmes va non seulement améliorer la santé des individus vivant dans le Bangladesh côtier, mais aussi renforcer la résilience des communautés face aux menaces du changement climatique.
Titre: Prevalence of gastrointestinal symptoms is higher close to the sea: evidence from coastal Bangladesh
Résumé: BackgroundSea level rise, heavy rainfall, flooding, and temperature changes due to climate change contribute to the spread of enteric infections, disrupting normal intestinal functions and leading to gastrointestinal (GI) symptoms such as nausea, vomiting, and diarrhea etc. Coastal regions of Bangladesh are projected to be highly vulnerable to diarrheal diseases and cholera outbreaks by 2050. However, there is limited research on how coastal proximity affects GI health. Thus, we aimed to examine the association between GI symptoms and geographic distance from the sea in a coastal area of Bangladesh. Materials and methodsThis study was conducted in the Chakaria Health and Demographic Surveillance System area of icddr,b which is running since 1999. A total of 61,295 household members were interviewed between 2012 and 2016. GI symptoms were chosen as the primary outcome measure of this study. We employed chi-square tests and logistic regression analysis model. ResultOverall, 7% reported experiencing one or more GI symptoms in the previous two weeks. Diarrhea was the most prevalent symptom (35%), followed by heartburn (22%) and abdominal pain (18%). Prevalence was significantly higher among females (8%, p
Auteurs: Ammatul Fardousi, M. Novak, S. Sagar, S. Chowdhury, R. Haque, H. Rahman, I. Kabir, M. A. Hanifi
Dernière mise à jour: 2024-10-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24315731
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24315731.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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