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Comment la chaleur extrême affecte la mobilité humaine

La chaleur extrême influence comment les gens se déplacent et travaillent dans les pays en développement.

Andrew Renninger, Olena Holubowska

― 11 min lire


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La chaleur extrême devient un vrai souci pour la vie des gens et les économies du monde entier. Avec la montée des Températures, de plus en plus de gens souffrent de problèmes de Santé, et la Productivité dans plusieurs secteurs est en baisse. Ce problème est le plus pressant dans des pays où la croissance économique pourrait vraiment faire la différence, mais où les gens sont les moins capables de s'adapter à ces températures élevées. Pas mal d'études ont montré comment les Vagues de chaleur peuvent entraîner des taux de mortalité plus élevés et plus de visites à l'hôpital, sans compter les effets dévastateurs sur l'économie. Cependant, il n'y a pas eu assez de recherches sur la façon dont les gens réagissent au choc de la chaleur extrême.

Pour combler cette lacune, nous avons étudié comment la Mobilité humaine est affectée par les changements de température. On a regardé des données provenant de trois pays : l’Indonésie, l’Inde et le Mexique. Avec des modèles pour analyser ces données, on a découvert qu'en zone rurale, la chaleur extrême entraîne une baisse de mobilité pouvant atteindre jusqu'à 10%, tandis que dans les villes, la diminution est d'environ 5%. Les pires effets se sont fait ressentir dans les régions plus pauvres. En combinant ces modèles avec des prévisions climatiques, on a prédit qu'en l'absence de changements de comportement ou d'infrastructure, la mobilité pourrait baisser d'environ 1-2% par an. Dans certaines zones, surtout à certaines saisons, la chute pourrait atteindre jusqu'à 10%. Les communautés rurales subissent les plus grandes pertes relatives, et les grandes zones urbaines verront les réductions totales d'activité les plus significatives.

Chaque année, la chaleur extrême impacte des vies autour du globe. Des recherches antérieures ont confirmé un lien clair entre l'augmentation des températures et les taux de mortalité plus élevés, montrant que certains groupes en souffrent davantage. Les populations les plus vulnérables incluent les jeunes enfants et les personnes âgées qui ont du mal à faire face à la chaleur. En dehors des coûts humains, les vagues de chaleur ont également des impacts économiques sérieux en réduisant la productivité et en ralentissant la croissance. La situation devrait empirer, avec des vagues de chaleur devenant plus fréquentes et intenses depuis le milieu du 20e siècle. Malgré cela, pas assez d'études se sont concentrées sur les réponses comportementales à la chaleur, ce qui mène à ces résultats coûteux.

Notre recherche vise à combler cette lacune en analysant les modèles de mobilité dans trois pays en développement avec une population combinée d'environ 1,8 milliard de personnes. On a collecté des données massives sur la mobilité, en regardant les trajets quotidiens entre différentes localités et les données météo sur la température, les précipitations et le rayonnement solaire. On a choisi ces pays parce qu'ils subissent des températures élevées, rendant nos découvertes particulièrement significatives.

Les résultats montrent que la chaleur extrême n'affecte pas toutes les populations de la même manière. Des différences clés apparaissent en fonction de deux facteurs principaux : la localisation et les caractéristiques personnelles. Des facteurs comme l'âge, le sexe et l'état de santé peuvent influencer de manière significative comment les gens sont touchés par la chaleur. Différentes villes, ou même des quartiers au sein d'une même ville, peuvent montrer une résilience variée face aux vagues de chaleur en raison de facteurs géographiques comme la disponibilité d'eau et l'urbanisme. Les personnes qui ont accès à des voitures, à la climatisation et à des conforts similaires ont tendance à être moins affectées par la chaleur extrême. Du coup, les groupes sociaux les plus défavorisés sont généralement ceux qui en pâtissent le plus quand des vagues de chaleur se produisent.

Par exemple, en regardant des données des États-Unis, on voit comment richesse et chaleur interagissent. Les taux de mortalité liés à la chaleur ont diminué avec le temps aux États-Unis, car de plus en plus de gens peuvent se permettre d'avoir la climatisation, ce qui réduit les pires impacts de la chaleur. La recherche montre que les Américains se sentent le plus à l'aise à des températures modérées. L'exposition à des températures élevées au travail mène souvent à une réduction des heures de travail, tandis que les activités en extérieur se déplacent à l'intérieur.

On a aussi suivi les différences dans la façon dont les groupes socio-économiques réagissent non seulement aux événements de chaleur, mais aussi comment ils récupèrent ensuite. Les individus plus riches s’adaptent souvent plus lentement parce qu'ils peuvent se permettre de limiter leurs activités en extérieur pendant de longues périodes. En revanche, ceux des communautés plus pauvres peuvent se sentir poussés à retourner au travail plus tôt, les mettant à plus grand risque d'exposition aux conditions climatiques extrêmes.

Fait intéressant, même si les décès liés à la chaleur ont diminué en fréquence, cela suggère que les populations apprennent à faire face à des vagues de chaleur fréquentes. Malgré cette adaptation, la littérature indique que des événements météorologiques extrêmes comme les ouragans ont été classés comme perturbateurs, ce qui a amené les gouvernements à élaborer des plans d’action pour les vagues de chaleur.

Les impacts économiques de la chaleur extrême sont évidents, surtout dans des secteurs comme la fabrication et l'agriculture. Les journées chaudes peuvent réduire la productivité, particulièrement dans les pays plus pauvres qui pourraient le plus bénéficier de la croissance. Ces effets vont au-delà des pertes économiques ; les vagues de chaleur contribuent à d'autres problèmes sociétaux, de l'augmentation des conflits à la réduction de la performance éducative, notamment dans les écoles manquant de climatisation. La chaleur pèse également sur les infrastructures bâties, comme les systèmes de transport, et les écosystèmes naturels.

Les façons dont la chaleur extrême influence le comportement économique sont simples : les températures élevées causent déshydratation et fatigue, particulièrement chez les personnes âgées. Les emplois nécessitant de la force physique sont à haut risque de stress thermique, ce qui peut mener à de graves problèmes de santé. De plus, la chaleur peut altérer la capacité cognitive, affectant la concentration et réduisant les heures travaillées. C'est surtout vrai pour les secteurs de l'agriculture, de la construction et de la fabrication.

Des recherches principalement menées aux États-Unis relient les températures en hausse aux changements dans l'activité urbaine. La chaleur élevée peut modifier le choix d'activités des gens, leurs moyens de transport, les distances qu'ils sont prêts à parcourir et combien de temps ils passent dehors. Par exemple, les gens sont susceptibles d'éviter les courts trajets quand il fait extrêmement chaud, ce qui entraîne moins d'utilisation des transports publics et une préférence pour rester à l'intérieur.

Cette étude cherche à comprendre comment la mobilité humaine change avec les variations de température. Alors que les vagues de chaleur deviennent plus courantes, comprendre les réponses individuelles aux phénomènes météorologiques extrêmes est crucial. Bien qu'on sache que des températures élevées entraînent des résultats négatifs, il manque encore de connaissances sur la façon dont les gens ajustent leurs activités prévues pour minimiser les dommages.

L’étude teste l'hypothèse selon laquelle la chaleur extrême limite la mobilité. En analysant des données GPS provenant de téléphones mobiles à travers l'Indonésie, l'Inde et le Mexique, notre but est de découvrir le lien entre chaleur extrême et activité humaine. Ces pays ont de grandes populations avec divers climats, ce qui nous permet de voir comment différents groupes réagissent aux vagues de chaleur.

En utilisant des données de trajets quotidiens, on a examiné des millions de trajets et de signaux GPS pour découvrir comment la température impacte les schémas de mouvement. On a défini une vague de chaleur comme une période marquée par des températures anormalement élevées durant au moins trois jours et on a analysé ses effets à Delhi et Jakarta, deux grandes villes. En comparant le nombre de trajets durant les vagues de chaleur avec ceux de périodes normales, on a révélé une chute significative de la mobilité : 20% à Delhi et 30% à Jakarta.

Ensuite, on a utilisé des techniques de modélisation avancées pour comprendre la relation entre les changements de température et la mobilité. Nos modèles prennent en compte divers facteurs, comme la période de l'année, le jour de la semaine, et le climat local, qui influencent la mobilité. Notre analyse a montré qu'à mesure que les températures augmentent par rapport à la moyenne locale, la mobilité tend à diminuer. Par exemple, en Inde, on a découvert que les niveaux d'activité diminuaient quand les températures dépassaient les 33°C.

On a aussi regardé comment des vagues de chaleur plus longues impactent le comportement. L'analyse a indiqué que même si les effets immédiats de températures élevées peuvent être sévères, les gens peuvent s'adapter avec le temps si la chaleur se prolonge. Cette tendance à revenir à l'activité après avoir enduré une chaleur extrême pendant plusieurs jours peut indiquer que les individus ajustent leur comportement en réponse à une chaleur continue.

On a exploré comment les différentes conditions socio-économiques influencent la manière dont les gens s’adaptent à la montée des températures. En Inde et en Indonésie, on a remarqué que les zones plus pauvres subissent des réductions d'activité plus significatives à des températures élevées par rapport aux régions plus riches, où les gens ont plus de ressources pour faire face à la chaleur.

Pour s'assurer que nos résultats étaient solides, on a utilisé différents modèles d'analyse pour confirmer nos résultats. Tous ces méthodes pointent vers un schéma cohérent : à mesure que les températures montent, la mobilité diminue, particulièrement à des niveaux extrêmes. Malgré les variations observées dans différentes régions, la tendance générale indique un souci sérieux alors que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes.

En se projetant vers l'avenir, on a cherché à estimer comment les températures en hausse pourraient remodeler l'activité humaine. En utilisant des modèles climatiques, on a évalué comment les changements des températures moyennes pourraient impacter la mobilité dans les prochaines décennies. Notre analyse prédit que certaines régions connaîtront beaucoup plus de journées extrêmement chaudes, ce qui entraînera des baisses significatives des niveaux d'activité, surtout dans les zones rurales.

Nos résultats soulignent des implications sévères pour la santé publique, la stabilité économique et l'équité sociale, alors que la chaleur extrême devient de plus en plus courante. Les communautés pauvres, déjà plus vulnérables aux problèmes de santé et économiques, feront face à des défis croissants pour s'adapter à ces nouvelles réalités de chaleur.

En conclusion, la chaleur extrême devrait continuer à augmenter et aura des effets variés sur la mobilité à travers différentes régions. Alors que le changement climatique progresse et que les vagues de chaleur s'intensifient, comprendre comment les gens réagissent à ces changements sera crucial pour planifier un futur impacté par des températures plus élevées. Développer des stratégies d'adaptation sera essentiel pour atténuer les effets de la chaleur extrême sur le comportement humain et la santé globale de la société.

Source originale

Titre: Extreme heat is associated with reductions in human activity

Résumé: Extreme heat is a growing threat to both individual livelihoods and broader economies, killing an increasing number of people each year as temperatures increase and limiting productivity - often in the countries that would benefit most from economic growth. Many studies document the link between heat waves and mortality or morbidity, and others explore the economic consequences of them, but few are able to identify the ways in which populations respond to the shock of extreme heat. Toward this end, we investigate the link between human mobility and fluctuations in temperature. Using additive models fitting data in Indonesia, India and Mexico, we show that extreme heat reduces mobility by up to 10% in rural areas and 5% in urban settings. Effects are stronger in poorer areas. Twinning these models with climate projections, we show that without adaptation mobility will fall 1-2% per year on aggregate, with certain seasons and places seeing activity fall by as much as 10%. According to our estimates, rural areas will face the highest relative losses and urban megacities will experience the greatest absolute impacts.

Auteurs: Andrew Renninger, Olena Holubowska

Dernière mise à jour: 2024-09-30 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://arxiv.org/abs/2409.20437

Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2409.20437

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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