Avancées dans les formulations d'anticorps monoclonaux
Les scientifiques améliorent les anticorps monoclonaux avec de nouvelles techniques de modélisation pour des traitements plus efficaces.
Tobias M. Prass, Kresten Lindorff-Larsen, Patrick Garidel, Michaela Blech, Lars V. Schäfer
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Table des matières
Les Anticorps Monoclonaux (mAbs) sont comme de petits soldats spécialisés dans notre système immunitaire. Ils servent à combattre différentes maladies, comme l'asthme, les infections, et même le cancer. Pense à eux comme des outils super précis qui peuvent cibler et attaquer des problèmes spécifiques dans le corps. Pour beaucoup de traitements, ces anticorps sont injectés sous la peau, ce qui facilite la vie des patients qui peuvent les administrer chez eux. Cette méthode est préférée parce qu'elle permet d'éviter des visites à l'hôpital et rend la vie un peu plus facile pour tout le monde.
Le Défi de la Concentration
Mais il y a un hic. Pour être efficaces, ces anticorps doivent être injectés à fortes doses-généralement entre 1 et 10 milligrammes par kilogramme de poids corporel. Donc, si tu pèses 70 kg, la dose pourrait être d'environ 700 mg ! Pour caser tout ça dans une petite injection, les anticorps doivent être très concentrés-généralement plus de 100 mg par millilitre.
Mais là, ça se complique. Quand beaucoup de ces anticorps sont entassés ensemble, ils commencent à interagir de manière à poser des problèmes. Cet entassement produit une solution épaisse, rendant l'injection plus difficile. Une viscosité élevée peut signifier plus de pression quand tu essaies de pousser le liquide à travers une aiguille fine, ce qui peut faire mal et rendre l'expérience moins agréable. Personne n'aime ça !
Le Risque de Regroupement
En plus, quand les anticorps s'agglutinent ou collent à d'autres composants dans la solution, ça peut créer plus de problèmes pour l'efficacité du traitement et la sécurité du patient. Dans le pire des cas, cela pourrait déclencher des réactions allergiques ou même des réponses sévères comme l'anaphylaxie. Pas cool du tout !
La Situation Actuelle avec les Formulations
Actuellement, les scientifiques s'appuient souvent sur des méthodes d’essai-erreur pour trouver les meilleures combinaisons d’ingrédients pour stabiliser ces médicaments protéiques. Ces ingrédients-souvent appelés excipients-peuvent inclure des sels, des acides aminés, et divers composés qui aident à garder la solution stable. Un candidat courant dans ce domaine est l'Arginine, un acide aminé qui peut aider à réduire le regroupement des anticorps et à diminuer l'épaisseur de la solution.
Mais comment l'arginine fonctionne-t-elle ? Eh bien, ça peut être un peu compliqué à étudier à l'échelle minuscule où ces interactions se produisent. Les scientifiques utilisent souvent des simulations sur ordinateur pour mieux comprendre comment les choses se comportent au niveau moléculaire.
Le Jeu de Simulation
La simulation de Dynamique Moléculaire (MD) est comme jouer à un jeu vidéo où les scientifiques peuvent observer comment les molécules se déplacent et interagissent au fil du temps. Ça donne un aperçu de ce qui se passe quand tu mélanges des anticorps avec des excipients comme l'arginine.
La plupart des études existantes sur l'arginine ont examiné juste une partie de l'anticorps connue sous le nom de domaine Fab. La recherche a montré que certaines parties des anticorps interagissent fortement avec l'arginine, ce qui peut entraîner une meilleure stabilité et moins de regroupement. Cependant, faire des simulations qui impliquent l’anticorps entier peut être très exigeant et lent, ce qui limite la capacité des chercheurs à explorer davantage.
Pour accélérer le processus, les scientifiques peuvent utiliser des modèles simplifiés appelés modèles à grains grossiers (CG). Au lieu de regarder chaque atome en détail, les modèles CG regroupent les atomes en unités plus grandes, ce qui rend les calculs plus rapides et plus faciles. De cette façon, les scientifiques peuvent étudier des systèmes plus grands et obtenir une compréhension plus large de comment les choses fonctionnent.
Présentation de Martini
Un modèle CG populaire s'appelle Martini. Ce modèle existe depuis un certain temps et aide les chercheurs à étudier les protéines et leurs interactions avec différents composés plus efficacement. Avec la sortie de Martini 3, le modèle est devenu encore meilleur, améliorant les interactions entre protéines, mais il reste encore de la place pour des améliorations.
Bien que le modèle Martini soit bon, il a parfois du mal avec certains comportements protéiques. Par exemple, lorsque les scientifiques examinent des protéines qui n'ont pas de forme fixe ou ont plusieurs parties, le modèle peut devenir un peu trop compact, ce qui signifie qu'il ne capture pas toute l'histoire de la manière dont les protéines se comportent. C'est un peu comme essayer de faire passer un cube dans un trou rond-ça ne marche pas parfaitement.
Ajuster le Modèle
Pour résoudre ces problèmes, les chercheurs ont décidé de créer une nouvelle approche. Ils voulaient affiner le modèle Martini pour mieux représenter comment des excipients spécifiques, comme l'arginine et le Glutamate, interagissent avec les domaines Fab des anticorps comme le trastuzumab (aussi connu sous le nom de Herceptin) et l'omalizumab (connu sous le nom de Xolair).
Les chercheurs ont proposé une nouvelle approche de mapping où ils ont représenté plus précisément certaines parties des acides aminés dans le modèle CG. Cette nouvelle approche permet de modéliser les interactions nobles sous un meilleur jour, ce qui est crucial pour obtenir les bons résultats.
La Phase de Test
Une fois le nouveau modèle en place, ils ont effectué des tests en utilisant trois solutions différentes. Ils se sont assuré d'inclure les bonnes quantités d'arginine et de glutamate, avec quelques ions ajoutés pour garder l'équilibre. Ils ont ensuite utilisé des simulations MD pour surveiller comment les choses interagissaient au fil du temps.
Après les simulations, les chercheurs ont comparé les résultats obtenus avec le nouveau modèle avec ceux des modèles atomiques détaillés d'origine. Ils voulaient voir si la nouvelle méthode pouvait prédire avec précision comment les excipients interagissaient avec les anticorps.
Trouver des Corrélations
En examinant les données, ils ont constaté que le nouveau modèle faisait un assez bon travail en rapprochant les résultats des simulations atomiques complètes. Pour l'arginine, les chiffres de contact étaient assez similaires, affichant un bon coefficient de corrélation, ce qui signifie que les prédictions étaient fiables.
Cependant, les résultats pour le glutamate étaient un peu plus mitigés. Les interactions n'étaient pas aussi fortes et le modèle avait du mal à capturer le comportement spécifique du glutamate dans toutes les situations. Mais, dans l'ensemble, le nouveau modèle a tout de même amélioré les prédictions pour l'arginine et le glutamate.
Implications Futures
Ce modèle nouvellement ajusté ouvre une avenue excitante pour de futures études. En affinant les paramètres d'interaction, les chercheurs peuvent explorer comment différentes formulations pourraient impacter la performance des anticorps monoclonaux. Cela pourrait mener à de meilleurs traitements, des processus de fabrication plus efficaces, et finalement des patients en meilleure santé.
Conclusion
En résumé, bien que les anticorps monoclonaux soient incroyablement utiles pour traiter diverses maladies, leurs formulations peuvent être complexes et difficiles. Les scientifiques s'efforcent de comprendre et d'améliorer ces formulations en utilisant diverses méthodes, y compris des simulations avancées.
Le nouveau modèle CG qu'ils ont développé est un pas dans la bonne direction, leur permettant de prédire les interactions plus précisément et de développer de meilleurs médicaments. Donc, même si la route à venir peut avoir quelques bosses, il semble que la science est prête à relever les défis des formulations d'anticorps, une simulation à la fois !
Et qui sait, peut-être qu'un jour ces petits soldats marcheront au combat contre les maladies avec encore plus de précision et d'efficacité-tout ça grâce aux esprits curieux qui tentent de démêler les mystères des protéines et de leurs formulations !
Titre: Optimized Protein-Excipient Interactions in theMartini 3 Force Field
Résumé: High drug dosages required for biotherapeutics, such as monoclonal antibodies (mAbs), and the small volumes that can be administered to patients via subcutaneous injections pose challenges due to high-concentration formulations. The addition of excipients such as arginine to high-concentration protein formulations can increase solubility and reduce the tendency of protein particle formation. Studying high-concentration mAb systems with molecular dynamics (MD) simulations can provide microscopic insights into the mode of action of excipients but requires large system sizes and long time scales that are currently out of reach at the fully atomistic level. Computationally efficient coarse grained models such as the Martini 3 force field can tackle this challenge but require careful parametrization, testing, and validation. This study extends the popular Martini 3 force field towards realistic protein-excipient interactions of arginine and glutamate excipients, using the Fab domains of the therapeutic mAbs trastuzumab and omalizumab as model systems. A novel Martini 3 mapping of the amino acid excipients is introduced, which explicitly captures the zwitterionic character of the backbone. The Fab-excipient interactions of arginine and glutamate are characterized at the single-residue level concerning molecular contacts. The Martini 3 simulations are compared with results from all-atom simulations as a reference. Our findings reveal an overestimation of Fab-excipient contacts in the original Martini 3 force field, suggesting a too strong attraction between protein surface residues and excipients. Therefore, we reparametrized the protein-excipient interaction parameters in Martini 3 against all-atom simulations. The excipient interactions obtained with the new Martini 3 mapping and Lennard-Jones (LJ) interaction parameters, coined Martini 3-exc, agree closely with the all-atom reference data. This work presents an improved parameter set for mAb-arginine and mAb-glutamate interactions in the Martini 3 coarse grained force field, enabling large-scale simulations of high-concentration mAb formulations and the stabilizing effect of the excipients.
Auteurs: Tobias M. Prass, Kresten Lindorff-Larsen, Patrick Garidel, Michaela Blech, Lars V. Schäfer
Dernière mise à jour: 2024-12-03 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.29.626008
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.11.29.626008.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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