Simple Science

La science de pointe expliquée simplement

# Sciences de la santé # Santé publique et mondiale

Éradiquer le Yaws : Un effort communautaire dans le bassin du Congo

Une campagne vise à lutter contre le pian dans le bassin du Congo, pour un avenir plus sain.

Earnest Njih Tabah, Alphonse Um Boock, Chefor Alain Djam, Gilius Axel Aloumba, Boua Bernard, Nzoyem Colin Tsago, Irine Ngani Nformi, Loic Douanla Pagning, Elisaberth Baran-A-Bidias, Christian Elvis Kouayep-Watat, Smith Afanji, Ebai George, Marielle Patty Ngassa, Bonaventure Savadogo, Serges Tchatchouang, Valerie Donkeng, Yves Thierry Barogui, Sara Eyangoh, Kingsley Bampoe Asiedu

― 8 min lire


Combat de yaws dans le Combat de yaws dans le bassin du Congo sain. contre le pian pour un avenir plus Les efforts communautaires luttent
Table des matières

Le Yaws est une maladie de la peau causée par une bactérie appelée Treponema pallidum. C'est surtout un souci pour les enfants de moins de 15 ans, mais ça peut toucher tout le monde. Ça commence par des éruptions cutanées et des plaies sur la peau qui peuvent se propager facilement d'une personne à l'autre. Si ce n'est pas traité, ça peut mener à des problèmes plus graves touchant les os et les articulations.

Comment ça se propage ?

Le yaws se propage par contact direct entre les gens. Si quelqu'un a une plaie, le liquide de cette plaie peut transmettre la maladie aux autres. Le risque augmente dans les endroits bondés où l'hygiène n'est pas top. Imagine vivre dans un endroit surpeuplé et sale – pas le fun du tout !

Pourquoi c'est important ?

Le yaws fait partie d'un groupe de maladies appelées Maladies tropicales négligées (MTN), qui ne reçoivent souvent pas l'attention qu'elles méritent. C'était un gros problème de santé dans les années 1950, touchant plus de 46 pays. Un effort à l'époque, mené par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF, a éliminé la plupart des cas grâce à une injection unique de pénicilline. Ils ont réussi à traiter environ 300 millions de personnes ! Mais une fois ces campagnes terminées, le yaws est revenu dans certaines régions.

Défis actuels

Après une chute significative du nombre de cas, le yaws a commencé à réapparaître à la fin des années 1970 et au début des années 2010. L'OMS a remarqué ça et a agi, encourageant les pays à relancer des programmes pour contrôler le yaws. Mais beaucoup de gouvernements n'ont pas suivi. Des problèmes financiers, politiques et d'autres priorités de santé ont freiné les efforts.

Nouveau espoir pour l'éradication du yaws

Malgré les revers, il y a eu quelques développements prometteurs récemment :

  • Un essai réussi en Papouasie-Nouvelle-Guinée a montré que l'azithromycine, un antibiotique oral, fonctionne aussi bien que la pénicilline pour traiter le yaws.
  • L'Inde a été officiellement déclarée exempte de yaws en 2016.
  • De nouveaux tests sont devenus disponibles pour vérifier rapidement la présence de yaws et surveiller l'efficacité des traitements.
  • L'OMS a fixé l'objectif d'éradiquer le yaws d'ici 2020, qui a ensuite été prolongé jusqu'en 2030.

Stratégie d'éradication

En 2012, des experts ont élaboré un plan connu sous le nom de "Stratégie de Morges" pour lutter contre le yaws. La stratégie repose sur quatre points clés :

Traitement communautaire total (TCT)

L'idée derrière le TCT est simple : tout le monde dans la communauté est traité, qu'il présente des symptômes ou non. Ça se fait généralement en deux ou trois rounds, espacés dans le temps.

Traitement ciblé (TTT)

Si quelqu'un est diagnostiqué avec le yaws, ses contacts proches, comme la famille et les amis, reçoivent également un traitement. Ça aide à stopper la propagation sur le champ.

Approche du système de santé

Les travailleurs de la santé locaux continueront de chercher de nouveaux cas et de fournir un traitement continu. Ils informeront aussi sur le yaws et comment le gérer.

Mesures de soutien

Les équipes responsables de l'éradication du yaws aideront les structures de santé avec le soutien et les conseils nécessaires tout au long du processus.

Tester le plan

Pour voir comment cette stratégie fonctionnerait dans un vrai contexte, des tests ont été réalisés à divers endroits comme l'île de Lihir (PNG) et des districts au Ghana, avec de bons résultats. Au final, un effort à grande échelle a été lancé avec 1,5 million de personnes ciblées dans le bassin du Congo à travers trois pays.

Mettre le décor

Le bassin du Congo est composé de zones au Cameroun, en République Centrafricaine et en République du Congo. Il a un climat chaud et humide, avec de nombreux villages accessibles uniquement à pied. Beaucoup de communautés là-bas sont isolées et ont un accès limité à des services de base comme l'eau potable, l'électricité et les soins de santé. La région abrite aussi des groupes indigènes qui dépendent de la forêt pour leur survie, ce qui les rend particulièrement vulnérables au yaws.

Confirmer le problème

Avant de lancer leur campagne de traitement, les responsables de la santé devaient confirmer combien de personnes avaient le yaws dans les zones ciblées. Ils ont mené des enquêtes pour identifier les cas actifs et évaluer la situation. Les résultats ont montré une prévalence inquiétante du yaws, incitant à une action urgente.

Développer un modèle de traitement communautaire

Étant donné les défis uniques dans le bassin du Congo, un nouveau modèle de traitement a été créé. Ce modèle a combiné des expériences de différents programmes de santé, en se concentrant sur une courte durée de campagne. Le plan a été exécuté en trois étapes principales : planification, exécution et évaluation.

La phase de planification

Pendant cette phase, des réunions ont été tenues pour définir la stratégie, sensibiliser les responsables de haut niveau et préparer au niveau communautaire.

Réunion de planification stratégique

Les acteurs clés se sont réunis pour discuter des rôles et des responsabilités. Ils ont convenu d'un calendrier et des outils nécessaires pour la campagne de traitement.

Plaidoyer de haut niveau

Les responsables ont contacté les autorités gouvernementales pour garantir le soutien à la campagne et inspirer l'implication de la communauté.

Préparations locales

Les équipes de santé ont formé des bénévoles locaux, créé des supports de sensibilisation et mobilisé les membres de la communauté. Ils ont fait passer le message par la radio locale et des visites porte-à-porte.

La campagne commence

Après la planification, la campagne a officiellement démarré, avec la participation des responsables locaux lors des événements de lancement. Au cours des jours suivants, les équipes de traitement sont allées de porte en porte, fournissant de l'azithromycine à tous les personnes de plus de six mois.

Suivi de la campagne

La supervision était cruciale pour garantir que tout se passe bien. Plusieurs niveaux de contrôle ont été établis, avec des responsables de la santé locaux s'assurant que tous les traitements et rapports étaient faits correctement.

Collecte de données

Pendant la campagne, les équipes de santé ont collecté des données sur le nombre de personnes traitées, les éventuels effets secondaires et les nouveaux cas potentiels de maladies de la peau. À la fin de chaque jour, des rapports étaient faits pour suivre les progrès et résoudre les problèmes rapidement.

Évaluation de la campagne

Après la fin de la campagne de traitement, des évaluations ont eu lieu pour analyser les données et voir l'efficacité des traitements. Des réunions ont été tenues tant au niveau local que national pour évaluer la performance et identifier les domaines d'amélioration.

Effets secondaires du traitement

Alors que la plupart des gens avaient des effets secondaires mineurs comme des nausées et des douleurs abdominales, le rapport des effets secondaires était généralement faible. La vigilance dans le suivi a permis de garantir que tout événement indésirable était noté et géré correctement.

Suivi de la prévalence du yaws

Après la campagne de traitement, des données ont été collectées pour voir l'efficacité de la campagne dans la réduction des cas de yaws. Il y a eu une forte baisse du nombre de cas cliniques, confirmant le succès du traitement.

Leçons apprises

Les efforts pour éradiquer le yaws dans le bassin du Congo ont fourni des leçons précieuses :

  1. Les campagnes courtes sont efficaces.
  2. L'engagement de la communauté est clé.
  3. Une bonne planification est essentielle.
  4. Le soutien des autorités locales fait la différence.
  5. Un suivi et une évaluation continus aident à améliorer les efforts futurs.

Conclusion

La lutte contre le yaws dans le bassin du Congo a montré ce qu'on peut accomplir avec un plan bien organisé, une forte implication de la communauté et le soutien des autorités sanitaires. Bien qu'un progrès significatif ait été réalisé, il reste encore du travail à faire. Tout est question de continuer à traiter, surveiller et éduquer pour s'assurer que le yaws ne revienne pas semer le chaos dans les communautés.

Donc, si jamais tu te balades dans le bassin du Congo et que tu croises une équipe de traitement, considère-toi chanceux ! Ils sont probablement en train de faire quelque chose de vraiment héroïque - essayer d'éradiquer le yaws et donner aux gens un avenir plus sain.

Source originale

Titre: The Morges Strategy for Yaws Eradication: the first largescale Total Community Treatment with azithromycin against yaws in the Congo-Basin, using a novel model.

Résumé: AbstractO_ST_ABSContext and JustificationC_ST_ABSYaws is targeted for eradication by 2030. Total Community Treatment with azithromycin (TCT), a major component of the eradication strategy, has witnessed only three pilots since 2012. We implemented the first large-scale TCT in the Congo-Basin of Central Africa using a novel model. MethodologyWe implemented a novel 3-phase TCT model in 17 health districts of the Congo-Basin, spanning 3 countries. Two rounds were implemented in Cameroon, and one round each in Central African Republic (CAR) and the Republic of Congo; targeting 1,530,014 people (144,934(9.5%) Pygmies and 1,304,410(90.5%) Bantus). TCT was followed by post-campaign active surveillance, treatment of yaws cases and their contacts. ResultsAll 17 health districts were confirmed for yaws endemicity. Overall, 1,456,691 (95.21%; 95%CI: 95.17%-95.24%) persons were treated in the first round of TCT, including 552,356/594411 (92.92%; 95%CI: 92.86%-92.99%) in Cameroon, 359,810/373,994 (96.21%; 95%CI: 96.15%-96.27%) in CAR, and 544,526/561,609 (96.96%; 95%CI: 96.91%-97.00%) in Congo. For the second round implemented only in Cameroon, 615,503/642,947 (95.73%; 95%CI: 95.68%-95.78%) were treated. There was a 3-percentage-point increase in therapeutic coverage between the first and second round (P-value

Auteurs: Earnest Njih Tabah, Alphonse Um Boock, Chefor Alain Djam, Gilius Axel Aloumba, Boua Bernard, Nzoyem Colin Tsago, Irine Ngani Nformi, Loic Douanla Pagning, Elisaberth Baran-A-Bidias, Christian Elvis Kouayep-Watat, Smith Afanji, Ebai George, Marielle Patty Ngassa, Bonaventure Savadogo, Serges Tchatchouang, Valerie Donkeng, Yves Thierry Barogui, Sara Eyangoh, Kingsley Bampoe Asiedu

Dernière mise à jour: 2024-11-08 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.11.07.24316738

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.11.07.24316738.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

Articles similaires