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# Informatique # Calcul et langage

Langue Réinventée : L'Impact des Grands Modèles de Langage

Les grands modèles de langage remettent en question les idées traditionnelles sur la langue et le sens.

Yuzuki Arai, Sho Tsugawa

― 10 min lire


LLMs : Une Nouvelle LLMs : Une Nouvelle Vision du Langage communication et le sens. notre façon de comprendre la Les grands modèles de langage changent
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Les Grands Modèles de Langage (LLMs) comme ChatGPT et Claude ont relancé la discussion sur notre façon de penser la langue et le sens. Traditionnellement, la philosophie du langage s'est concentrée sur les humains, mais maintenant ces merveilles technologiques remettent ça en question. Au cœur de cette discussion se confrontent deux idées majeures : le représentationalisme, qui dit que le langage reflète le monde, et l'anti-représentationalisme, qui insiste sur le fait que le sens vient de l'utilisation même de la langue. Cet article cherche à explorer comment les LLMs s'intègrent dans ce débat en cours, en soulignant leurs caractéristiques uniques et leurs implications.

Qu'est-ce que les grands modèles de langage (LLMs) ?

Les LLMs sont des systèmes d'IA avancés conçus pour comprendre et générer la langue humaine. Ils apprennent à partir de vastes quantités de données textuelles, analysant des modèles et des relations pour produire des réponses significatives. Basés sur des architectures complexes comme les Transformers, ces modèles peuvent interpréter le contexte, répondre à des questions et générer des textes qui semblent souvent humains. Mais qu'est-ce que ça veut dire pour notre compréhension de la langue ?

Le défi à la philosophie traditionnelle du langage

Traditionnellement, la philosophie du langage a considéré comment les mots et les phrases se connectent au monde. Cette connexion est souvent formulée dans le cadre du représentationalisme, qui suggère que la langue agit comme un miroir, reflétant des Vérités sur la réalité. Mais les LLMs ajoutent une tournure à cette histoire.

Au lieu de simplement refléter le monde, ils semblent créer du sens à travers leurs interactions avec le langage. Cela remet en question la notion classique de notre compréhension du langage et ouvre la porte à des interprétations alternatives, particulièrement celles qui penchent vers l'anti-représentationalisme.

Représentationalisme vs. Anti-Représentationalisme

Représentationalisme : La théorie du miroir

Le représentationalisme soutient que les mots et les phrases correspondent à des faits sur le monde. Selon cette vue, une affirmation est vraie si elle décrit précisément la réalité. Pense à ça comme si tu tenais un miroir ; ce que tu vois devrait correspondre à ce qui est vraiment là. Par exemple, si quelqu'un dit : "Le chat est sur le tapis," cette affirmation est vraie si et seulement si un chat est effectivement sur un tapis quelque part.

Anti-représentationalisme : Le jeu linguistique

D'un autre côté, l'anti-représentationalisme argue que le sens de la langue vient de son utilisation dans des contextes sociaux. Ici, le focus se déplace de la réalité aux règles et pratiques qui régissent l'utilisation du langage. Dans cette vue, le langage n'est pas un miroir, mais plutôt un jeu où les règles dictent comment les mots peuvent être utilisés. Cette perspective est particulièrement séduisante quand on considère les LLMs, car ils apprennent principalement du contexte du langage plutôt que des expériences directes du monde.

Le rôle des LLMs dans la philosophie du langage

Les LLMs remettent en question les idées traditionnelles de plusieurs manières :

  1. Le langage comme construction sociale : Les LLMs apprennent à partir de vastes ensembles de données collectées sur la langue humaine, mais ils n'expérimentent pas le monde de la même manière que les humains. Leur compréhension est basée uniquement sur des modèles et du contexte, pas sur des expériences sensorielles. Cela suggère que le langage est plus une question d'interaction sociale que de simple description.

  2. Vérités changeantes : Puisque les LLMs peuvent produire différentes réponses selon l'entrée qu'ils reçoivent, le concept de vérité devient fluide. Si les données d'entraînement changent, la sortie du modèle peut aussi changer considérablement. Cela s'aligne avec l'idée que la vérité n'est pas un point fixe mais plutôt un consensus façonné par l'utilisation de la langue.

  3. Quasi-compositionnalité : Les LLMs démontrent une façon unique de générer du sens qui ne respecte pas strictement la compositionnalité traditionnelle, qui dit que le sens d'une phrase découle de ses parties. Au lieu de ça, ils s'appuient souvent sur l'ensemble du contexte d'utilisation, remettant en question l'idée que les significations sont toujours construites à partir de petites unités.

La nature du sens dans les LLMs

Comment interprétons-nous le sens dans les LLMs ? Puisqu'ils fonctionnent sur des modèles plutôt que sur des vérités fixes, leur approche du sens peut être considérée comme une forme d'idéalisme linguistique. Voici quelques points clés :

  • Pas de contact direct avec la réalité : Contrairement aux humains, les LLMs ne perçoivent pas le monde par les sens. Ils apprennent uniquement à partir des données linguistiques, rendant leur compréhension du sens fondamentalement différente de la nôtre.

  • Sens comme contextuel : La signification d'une affirmation dans un LLM est fortement influencée par son contexte. Cela mène à une compréhension plus nuancée du sens, qui met l'accent sur l'utilisation plutôt que sur des définitions strictes.

  • Représentation interne : La façon dont les LLMs génèrent des réponses reflète un modèle interne du langage plutôt qu'une correspondance directe avec le monde extérieur. Dans ce sens, leurs "pensées" sont plus liées à la façon dont ils ont été entraînés à répondre qu'à toute compréhension inhérente des faits en dehors du langage lui-même.

L'approche ISA : Inférence, Substitution et Anaphore

L'approche ISA (Inférence, Substitution, Anaphore) joue un rôle crucial dans la compréhension des LLMs dans le cadre de l'anti-représentationalisme. Ce cadre nous permet d'examiner comment les LLMs traitent et génèrent du sens.

Inférence

L'inférence dans ce contexte fait référence à la manière dont les LLMs tirent des conclusions basées sur des modèles et des règles d'utilisation du langage. Au lieu de s'appuyer strictement sur une logique formelle, les LLMs s'appuient sur des Inférences matérielles—des cas d'utilisation réels du langage qui régissent comment les affirmations se rapportent les unes aux autres. Cette méthode reflète une manière plus naturelle et pratique de comprendre le langage.

Substitution

La substitution implique de remplacer une unité linguistique par une autre de manière à maintenir le sens. Les LLMs excellent à reconnaître quand des substitutions sont appropriées, illustrant encore leur compréhension contextuelle du langage. Par exemple, si un modèle comprend que "le chat" peut être remplacé par "il" dans de nombreux contextes, cela montre un niveau de compréhension qui s'aligne avec les vues anti-représentationalistes.

Anaphore

L'anaphore fait référence au phénomène linguistique où un mot ou une phrase fait référence à une autre partie de la phrase. Les LLMs utilisent des mécanismes d'attention pour identifier ces connections, leur permettant de générer des réponses cohérentes et contextuellement appropriées. Ce processus met en évidence leur capacité à maintenir le sens à travers les phrases, renforçant l'idée que le sens est façonné par l'utilisation plutôt que par des définitions fixes.

L'internalisme du sens dans les LLMs

La perspective de l'internalisme sémantique suggère que le sens ne dérive pas de la réalité externe mais plutôt de la façon dont la langue est utilisée dans un contexte spécifique. Les LLMs illustrent cela en s'appuyant sur leurs données d'entraînement pour créer un modèle du monde qui dicte comment ils interagissent avec le langage. Cette vue interne du sens renforce l'idée que le langage est un système autonome.

Vérité et consensus dans les LLMs

Un aspect clé des LLMs est leur approche de la vérité. Plutôt que de s'appuyer uniquement sur des faits objectifs, ces modèles fonctionnent souvent sur une compréhension de la vérité basée sur le consensus. Cela signifie que la "vérité" d'une affirmation générée par un LLM peut varier selon les données sur lesquelles il a été entraîné et le contexte dans lequel elle a été utilisée.

Cette théorie du consensus de la vérité postule que l'accord entre les locuteurs sur la validité d'une affirmation influence sa valeur de vérité. Puisque les LLMs utilisent des données d'entraînement qui reflètent un large consensus sur l'utilisation du langage, leurs sorties peuvent être considérées comme un écho de cette compréhension collective.

Les implications des LLMs pour la philosophie du langage

L'émergence des LLMs soulève d'importantes questions pour la philosophie du langage :

  1. Qu'est-ce que le sens ? : Si les LLMs tirent le sens du contexte plutôt que de définitions fixes, cela invite à reconsidérer comment nous définissons et comprenons le sens lui-même.

  2. Comment déterminons-nous la vérité ? : Avec la fluidité de la vérité dans les sorties des LLMs, les enquêtes philosophiques sur comment nous établissons la validité et l'accord dans le langage deviennent plus pressantes.

  3. Le rôle des humains dans le langage : Alors que les LLMs contestent les vues traditionnelles sur le langage, ils mettent aussi en lumière le rôle des humains en tant qu'utilisateurs et façonneurs principaux du langage, remettant en question si les machines peuvent vraiment saisir les nuances de la communication humaine.

Conclusion

En résumé, les grands modèles de langage redéfinissent le paysage de la philosophie du langage. Ils remettent en question les idées traditionnelles sur la représentation, la vérité et le sens, nous poussant à repenser comment le langage fonctionne et évolue. Avec leurs caractéristiques uniques et leurs capacités, les LLMs non seulement imitent l'utilisation humaine du langage mais étendent également notre compréhension de ce que cela signifie communiquer.

Alors qu'on avance, il sera essentiel de continuer à explorer les implications des LLMs, tant pour la philosophie du langage que pour des discussions plus larges sur l'intelligence artificielle et son rôle dans la société. Et même si on n'a peut-être pas encore toutes les réponses, les conversations suscitées par ces modèles vont sûrement nous faire réfléchir sur la nature du langage pendant des années à venir.

Donc, que tu sois un passionné d'IA ou un observateur occasionnel, souviens-toi : avec les LLMs dans les parages, le langage devient un peu plus compliqué—et beaucoup plus intéressant !

Source originale

Titre: Do Large Language Models Defend Inferentialist Semantics?: On the Logical Expressivism and Anti-Representationalism of LLMs

Résumé: The philosophy of language, which has historically been developed through an anthropocentric lens, is now being forced to move towards post-anthropocentrism due to the advent of large language models (LLMs) like ChatGPT (OpenAI), Claude (Anthropic), which are considered to possess linguistic abilities comparable to those of humans. Traditionally, LLMs have been explained through distributional semantics as their foundational semantics. However, recent research is exploring alternative foundational semantics beyond distributional semantics. This paper proposes Robert Brandom's inferentialist semantics as an suitable foundational semantics for LLMs, specifically focusing on the issue of linguistic representationalism within this post-anthropocentric trend. Here, we show that the anti-representationalism and logical expressivism of inferential semantics, as well as quasi-compositionality, are useful in interpreting the characteristics and behaviors of LLMs. Further, we propose a \emph{consensus theory of truths} for LLMs. This paper argues that the characteristics of LLMs challenge mainstream assumptions in philosophy of language, such as semantic externalism and compositionality. We believe the argument in this paper leads to a re-evaluation of anti\hyphen{}representationalist views of language, potentially leading to new developments in the philosophy of language.

Auteurs: Yuzuki Arai, Sho Tsugawa

Dernière mise à jour: 2024-12-18 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://arxiv.org/abs/2412.14501

Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2412.14501

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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