Le lien entre la dépendance à l'alcool et l'obésité
Des recherches montrent des facteurs génétiques communs entre le trouble lié à l'alcool et l'obésité.
Joshua C Gray, S. G. Malone, C. N. Davis, Z. Piserchia, M. R. Setzer, S. I. Toikumo, H. Zhou, E. L. Winterlind, J. Gelernter, A. C. Justice, L. Leggio, C. T. Rentsch, H. R. Kranzler
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Table des matières
- Lien entre les troubles liés à l'alcool et l'obésité
- Investigation du chevauchement génétique
- Analyse du chevauchement polygène
- Loci génétiques significatifs
- Relations fonctionnelles
- Imagerie cérébrale et associations phénotypiques
- Implications pour le traitement et recherche future
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Les troubles liés à l'alcool (TLA) et l'Obésité sont deux gros problèmes de santé qui touchent beaucoup de monde. Les deux peuvent entraîner divers soucis de santé et avoir des coûts économiques importants. Le TLA peut augmenter le risque de cancer du foie, de maladies cardiaques et de problèmes hépatiques comme la cirrhose. L'obésité, qui se définit quand l'indice de masse corporelle (IMC) d'une personne dépasse 30, est liée à un risque plus élevé d'hypertension, de diabète de type II, de maladies cardiaques et de divers types de cancer. Aux États-Unis, de plus en plus de gens subissent à la fois une consommation excessive d'alcool et de l'obésité.
Lien entre les troubles liés à l'alcool et l'obésité
Les chercheurs pensent que le TLA et l'obésité pourraient partager des voies biologiques communes. Un acteur clé dans les comportements de consommation d'alcool et de nourriture est la dopamine, une substance chimique dans le Cerveau qui influence la motivation et l'autocontrôle. Des études suggèrent qu'il y a des similitudes dans les circuits cérébraux impliqués dans l'addiction et la suralimentation. Cette idée soutient que l'obésité pourrait avoir des traits addictifs, même si tout le monde n'est pas d'accord sur cette notion.
L'alcool et la nourriture peuvent influencer des hormones liées à l'appétit comme la ghréline et le peptide-1 glucagon-like (GLP-1). Des études récentes montrent que des médicaments ciblant le GLP-1, habituellement utilisés pour traiter le diabète de type 2 et l'obésité, pourraient aussi être bénéfiques pour ceux qui souffrent de TLA. D'un autre côté, certains médicaments pour le TLA ont été trouvés utiles pour aider à perdre du poids. Le topiramate est un de ces médicaments qui peut traiter le TLA et est aussi prescrit pour la perte de poids lorsqu'il est associé au phentermine.
Les deux conditions ont aussi des liens Génétiques. On estime qu'environ la moitié du risque de développer un TLA provient des gènes, tandis que le risque d'obésité est estimé entre 40 et 70 % héréditaire. Malgré ces connexions génétiques, les études montrent qu'il n'y a pas de corrélation génétique significative entre le TLA et les traits liés à l'obésité, ce qui signifie que les gènes liés à chacun ne semblent pas directement influencer l'autre.
Investigation du chevauchement génétique
Pour examiner de plus près le lien entre le TLA et l'obésité, les scientifiques ont utilisé une méthode appelée MiXeR. Cette méthode aide à identifier des facteurs génétiques partagés sans biaiser les résultats en fonction de la façon dont ces facteurs influencent chacune des conditions. Avec MiXeR, une autre approche statistique appelée taux de fausse découverte conjointe (conjFDR) a été utilisée pour trouver des gènes spécifiques associés aux deux traits. L'hypothèse était que le manque de corrélation génétique entre TLA et obésité était dû à des facteurs génétiques partagés ayant des effets différents sur chaque condition.
Pour soutenir cette idée, les chercheurs ont étudié des données génétiques de grands groupes de personnes souffrant soit de TLA, soit d'obésité. En analysant ces données, ils visaient à trouver des traits génétiques partagés et à évaluer comment ces traits pourraient être liés aux fonctions cérébrales.
Analyse du chevauchement polygène
En utilisant l'approche MiXeR, les chercheurs ont trouvé un chevauchement de 80,9 % des facteurs génétiques associés au TLA et à l'obésité, bien que la corrélation génétique soit très faible. Parmi les variants génétiques causaux potentiels identifiés pour chaque condition, un nombre significatif était partagé. Près de la moitié de ces variants partagés ont été déterminés comme ayant des effets similaires sur les deux traits.
Dans des analyses supplémentaires, les chercheurs ont comparé le chevauchement génétique entre TLA et obésité à d'autres conditions psychiatriques comme la dépression, le TDAH et la schizophrénie. Ils ont trouvé que le TLA et l'obésité avaient un haut degré de variants génétiques partagés avec ces autres conditions, confirmant l'importance de comprendre ces relations.
Loci génétiques significatifs
L'analyse utilisant le conjFDR a révélé 132 régions génétiques significativement liées à la fois au TLA et à l'obésité. Parmi celles-ci, beaucoup avaient des effets opposés sur les deux conditions. Cette découverte soutient l'idée que le manque de corrélation génétique provient de variants partagés ayant des impacts différents sur le TLA et l'obésité.
Par exemple, un variant génétique important situé dans le gène FTO augmente le risque d'obésité tout en diminuant le risque de TLA. Cela correspond aux recherches connues soulignant le rôle du FTO dans les traits liés à l'obésité. Un autre variant partagé dans le gène SLC39A8 affichait aussi des effets opposés sur les deux traits. Fait intéressant, un autre variant dans le gène CADM2 avait des effets cohérents dans la même direction pour les deux conditions.
Relations fonctionnelles
D'autres analyses ont indiqué que beaucoup des gènes liés à ces SNP partagés sont très actifs dans le cerveau. Plus précisément, plusieurs de ces gènes étaient trouvés en sur-expression dans des régions cérébrales impliquées dans des fonctions telles que la prise de décision, le Traitement des récompenses et le contrôle de l'appétit. Certaines zones du cerveau comme le cortex frontal, l'amygdale et l'hypothalamus, connues pour leur rôle dans le contrôle de la prise alimentaire et de la consommation d'alcool, montraient des associations significatives avec le TLA et l'obésité.
Imagerie cérébrale et associations phénotypiques
Les chercheurs ont également exploré comment le TLA et l'obésité se rapportent à divers traits dérivés d'images cérébrales. Ils ont trouvé des associations significatives avec le volume de matière grise dans des régions cérébrales spécifiques. Ces zones incluent le noyau caudé et l'amygdale, qui sont cruciaux pour le traitement des récompenses et la prise de décision concernant la nourriture et les boissons.
Le plus important, cette analyse a révélé que beaucoup d'associations pour le TLA correspondaient aux effets observés pour l'obésité. Cela suggère que les mêmes mécanismes cérébraux pourraient influencer les deux conditions.
Implications pour le traitement et recherche future
Les résultats de cette recherche mettent en lumière la relation complexe entre le TLA et l'obésité et suggèrent que des options de traitement ciblant des voies génétiques partagées pourraient être bénéfiques pour les personnes confrontées aux deux problèmes. Certains efforts de développement de médicaments ont déjà identifié des médicaments potentiels qui pourraient traiter à la fois la consommation d'alcool et l'obésité. Par exemple, des médicaments ciblant des gènes spécifiques comme OPRM1 et PDE4B pourraient offrir des voies pour un traitement double.
Malgré les informations recueillies dans cette étude, plusieurs limitations doivent être notées. Une préoccupation est que l'IMC peut ne pas représenter pleinement la véritable obésité, car il ne tient pas compte des variations dans la composition corporelle. Les études futures devraient évaluer un éventail plus large de mesures liées à l'obésité pour acquérir une compréhension plus globale.
De plus, cette étude s'est concentrée uniquement sur des individus d'ascendance européenne afin d'assurer la compatibilité dans les analyses génétiques. Cependant, cela limite l'applicabilité des découvertes à des populations diverses. La recherche future devrait viser à inclure des groupes divers dans ses analyses pour améliorer la compréhension à travers différentes ascendance et améliorer la généralisabilité des résultats.
Conclusion
En conclusion, l'étude éclaire la relation génétique entre le TLA et l'obésité. L'absence d'une forte corrélation génétique semble être due à des variants génétiques partagés ayant des effets différents sur chaque condition. La recherche souligne l'importance de considérer ces facteurs lors de l'étude de la comorbidité entre le TLA et l'obésité, car il y a des mécanismes biologiques qui se chevauchent en jeu. Cette connaissance aidera à orienter les futures options de traitement et à améliorer les interventions pour les personnes affectées par les deux troubles.
Source originale
Titre: Alcohol use disorder and body mass index show genetic pleiotropy and shared neural associations
Résumé: Despite neurobiological overlap, alcohol use disorder (AUD) and body mass index (BMI) show minimal genetic correlation (rg), possibly due to mixed directions of shared variants. We applied MiXeR to investigate shared genetic architecture between AUD and BMI, conjunctional false discovery rate (conjFDR) to detect shared loci and their directional effect, Local Analysis of (co)Variant Association (LAVA) for local rg, Functional Mapping and Annotation (FUMA) to identify lead single nucleotide polymorphisms (SNPs), Genotype-Tissue Expression (GTEx) to examine tissue enrichment, and BrainXcan to assess associations with brain phenotypes. MiXeR indicated 82.2% polygenic overlap, despite a rg of -.03. ConjFDR identified 132 shared lead SNPs, with 53 novel, showing both concordant and discordant effects. GTEx analyses identified overexpression in multiple brain regions. Amygdala and caudate nucleus volumes were associated with AUD and BMI. Opposing variant effects explain the minimal rg between AUD and BMI, with implicated brain regions involved in executive function and reward, clarifying their polygenic overlap and neurobiological mechanisms.
Auteurs: Joshua C Gray, S. G. Malone, C. N. Davis, Z. Piserchia, M. R. Setzer, S. I. Toikumo, H. Zhou, E. L. Winterlind, J. Gelernter, A. C. Justice, L. Leggio, C. T. Rentsch, H. R. Kranzler
Dernière mise à jour: 2024-12-14 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.03.24306773
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.03.24306773.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/
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