Le Mystère des Espèces de Lamproies
Les scientifiques étudient la génétique des lamproies de rivière et de ruisseau pour déterminer la classification des espèces.
Ole K. Tørresen, Benedicte Garmann-Aarhus, Siv Nam Khang Hoff, Sissel Jentoft, Mikael Svensson, Eivind Schartum, Ave Tooming-Klunderud, Morten Skage, Anders Krabberød, Leif Asbjørn Vøllestad, Kjetill S. Jakobsen
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Table des matières
- Le défi d'identifier les espèces
- Études ADN et spéciation
- Collecte d'échantillons
- Préparation pour le séquençage
- Assemblage des génomes
- Métriques d'assemblage du génome
- Comparaison des génomes
- Le puzzle de la syntenie
- Qu'est-ce que cela signifie pour la classification des espèces ?
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
Les poissons d'eau douce se trouvent dans plein d'endroits comme des lacs, des rivières et des ruisseaux. Ces poissons voyagent souvent entre différents habitats, comme passer des rivières aux lacs. Certains font même des trajets vers des mers salées ! Ces voyageurs spéciaux s'appellent des poissons diadromes. Parmi eux, beaucoup, surtout dans les lacs formés après le retrait des glaciers, montrent une variété de formes et de tailles. Certains pensent même que des formes différentes peuvent signifier des Espèces différentes.
Le défi d'identifier les espèces
Identifier ce qui fait qu'un poisson est une espèce différente peut être compliqué. C'est particulièrement vrai pour certains groupes, comme les Salmoniformes, qui incluent les truites, les ombles et les ombles blancs. La confusion ne s'arrête pas aux poissons d'eau douce. Il y a plein d'exemples difficiles dans les eaux salées pures où des espèces similaires vivent aussi.
Une famille compliquée de poissons est celle des lamproies. Les lamproies peuvent être des poissons d'eau douce non parasitaires ou des plus grandes, migratoires, qui pompent la vie d'autres poissons. Par exemple, la lamproie de rivière européenne est un poisson migrateur, tandis que la lamproie de ruisseau reste dans les eaux douces et ne se nourrit pas une fois adulte. Ces deux-là sont proches, mais ont des modes de vie très différents.
Malgré de nombreuses études examinant leur ADN, les scientifiques ne peuvent pas dire avec certitude si ces lamproies sont des espèces distinctes ou juste deux types du même poisson. Les stades larvaires de la lamproie de rivière et de la lamproie de ruisseau se ressemblent, car les deux filtrent leur nourriture au fond des ruisseaux pendant plusieurs années. Mais quand ils atteignent l'âge adulte, ça change ! La lamproie de ruisseau développe des yeux et une bouche suceuse, arrête de manger et termine son cycle de vie dans la même eau douce où elle a grandi. Pendant ce temps, la lamproie de rivière migre vers des lacs ou la mer, se nourrissant de poissons plus grands avant de retourner dans les rivières pour se reproduire et mourir.
Une question brûlante reste : est-ce que les différences dans leur apparence et leurs modes de vie sont dues à leur génétique, ou peuvent-elles changer selon leur environnement ?
Études ADN et spéciation
Les scientifiques ont réalisé diverses études ADN sur ces lamproies, mais aucune n'a trouvé de différences claires suggérant qu'elles soient des espèces distinctes. Certains chercheurs pensent que les lamproies de rivière et de ruisseau pourraient être à différents stades pour devenir des espèces séparées, selon leur environnement. Ils croient que des études plus détaillées utilisant le séquençage de l'ensemble du génome sont nécessaires pour observer non seulement des petits changements dans l'ADN mais aussi des changements structurels plus importants, comme des réarrangements de chromosomes.
Pour cela, il est essentiel d'avoir des Génomes de référence de haute qualité pour les deux types de lamproies. Des travaux scientifiques récents ont fourni deux génomes détaillés au niveau des chromosomes pour la lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis) et la lamproie de ruisseau (Lampetra planeri). En utilisant une technologie de séquençage avancée, les chercheurs ont créé des cartes détaillées de leur ADN.
Collecte d'échantillons
Pour obtenir l'ADN dont ils avaient besoin, les scientifiques ont collecté des spécimens de lamproies à différents endroits en Scandinavie. Ils ont attrapé la lamproie de rivière en Norvège et la lamproie de ruisseau en Suède. Après avoir soigneusement traité ces poissons, les chercheurs ont envoyé les échantillons à un centre de séquençage pour analyse.
Préparation pour le séquençage
Dans le labo, l'ADN a été extrait du sang et des tissus des lamproies. Les scientifiques ont suivi des protocoles stricts pour assurer un ADN de haute qualité. Cela a impliqué plusieurs étapes, y compris le nettoyage de l'ADN et la vérification de sa qualité pour assurer précision dans le processus de séquençage.
Une fois l'ADN prêt, les chercheurs l'ont séquencé en utilisant une technologie avancée. Ils ont préparé des échantillons et les ont séquencés en utilisant des bibliothèques spéciales qui aident à enregistrer les séquences d'ADN avec précision. Les scientifiques ont aussi utilisé une autre méthode pour capturer la structure tridimensionnelle de l'ADN de la lamproie, ce qui les aide à comprendre comment l'ADN est organisé.
Assemblage des génomes
Après le séquençage, les chercheurs ont dû assembler les génomes des lamproies. Ils ont utilisé divers outils logiciels pour rassembler les morceaux d'ADN en fonction des séquences obtenues. Le résultat était deux assemblages séparés pour chaque type de lamproie.
Les longueurs totales des génomes complétés étaient impressionnantes, avec l'assemblage de la lamproie de rivière étant plus grand que celui de la lamproie de ruisseau. La qualité des assemblages a aussi été vérifiée pour sa complétude et d'éventuelles erreurs. C'est crucial, car un génome de haute qualité peut révéler beaucoup sur la génétique et la biologie d'un organisme.
Métriques d'assemblage du génome
Les scientifiques ont réuni diverses métriques pour évaluer la qualité de leurs génomes assemblés. Ils ont trouvé leurs assemblages assez complets, avec un pourcentage élevé de gènes connus présents. Cette bonne performance signifie qu'ils peuvent faire confiance à leurs résultats en comparant les deux espèces de lamproies.
Comparaison des génomes
Avec les génomes assemblés, les chercheurs ont commencé à comparer les génomes de lamproie de rivière et de ruisseau. Ils ont cherché des similitudes et des différences dans leurs séquences d'ADN. Étonnamment, ils ont trouvé que les deux types de lamproies partageaient beaucoup de similitudes, ce qui a soulevé des questions sur le fait qu'ils soient effectivement des espèces différentes.
Les scientifiques ont aussi comparé leurs résultats avec une autre espèce de lamproie, la lamproie de mer. Des différences dans l'ordre des gènes et la disposition des chromosomes ont été notées, pointant vers des changements évolutifs qui se sont produits au fil du temps.
Le puzzle de la syntenie
Un aspect intéressant de leur recherche était l'étude de la syntenie, ou la conservation de l'ordre des gènes chez des espèces apparentées. En comparant les lamproies, les chercheurs ont noté qu'il y avait beaucoup de motifs de gènes conservés, suggérant que les lamproies partagent une ascendance commune. Ils ont aussi observé certaines différences, notamment en regardant la lamproie de mer.
Les chercheurs ont découvert que des réarrangements significatifs de gènes s'étaient produits au fil du temps, certains chromosomes montrant plus de changements que d'autres. Cela ouvre une discussion plus large sur la façon dont les lamproies ont évolué et se sont adaptées à leurs environnements.
Qu'est-ce que cela signifie pour la classification des espèces ?
Les résultats soulèvent des questions importantes sur la façon dont nous classifions les espèces. Si les lamproies de rivière et de ruisseau sont effectivement très similaires, on pourrait regardez plutôt un complexe d'espèces au lieu de deux entités séparées. Les chercheurs suggèrent que des études futures devraient examiner des individus venant de différents endroits à travers l'Europe et inclure des poissons à différents stades de vie pour créer une image plus claire de leur relation.
Conclusion
L'étude des lamproies d'eau douce s'avère être une exploration captivante de la génétique, de l'évolution et des complexités de la nature. Bien que les chercheurs aient découvert des éléments d'information passionnants, beaucoup de questions restent sans réponse. Le monde des poissons est divers et complexe, et alors que les scientifiques poursuivent leur travail, on pourrait apprendre encore plus sur comment ces créatures s'intègrent dans la grande tapisserie de la vie. Qui sait, peut-être qu'un jour, nous aurons une encyclopédie des lamproies !
À travers l'examen minutieux de l'ADN, les chercheurs reconstituent les histoires de ces poissons remarquables. Avec de l'humour, de la patience et une pincée de curiosité, ils continuent à démêler les mystères qui nagent juste sous la surface.
Source originale
Titre: Comparison of whole-genome assemblies of European river lamprey (Lampetra fluviatilis) and brook lamprey (Lampetra planeri)
Résumé: We present haplotype-resolved whole-genome assemblies from two individuals of the sister species the European river lamprey (Lampetra fluviatilis) and the brook lamprey (Lampetra planeri). The genome assemblies for L. fluviatilis consists of pseudo-haplotype one, spanning 1073 megabases and 963 megabases for pseudo-haplotype two. For L. planeri, the genome assemblies span 1049 megabases and 960 megabases for pseudo-haplotypes one and two, respectively. The river lamprey assemblies have been scaffolded into 82 pseudochromsomes for both pseudo-haplotypes, with the same number for L. planeri. All four haplotype assemblies were annotated, identifying 21,479 and 16,973 genes in pseudo-haplotypes one and two for L. fluviatilis, and 24,961 and 21,668 genes in pseudo-haplotypes one and two for L. planeri. A comparison of the genomes of L. fluviatilis and L. planeri, alongside a separate chromosome level assembly of L. fluviatilis from the UK, indicates that they form a species complex, potentially representing distinct ecotypes. This is further supported by phylogenetic analyses of the three reference Lampetra genomes in addition to sea lamprey.
Auteurs: Ole K. Tørresen, Benedicte Garmann-Aarhus, Siv Nam Khang Hoff, Sissel Jentoft, Mikael Svensson, Eivind Schartum, Ave Tooming-Klunderud, Morten Skage, Anders Krabberød, Leif Asbjørn Vøllestad, Kjetill S. Jakobsen
Dernière mise à jour: 2024-12-26 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.12.06.627158
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.12.06.627158.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
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