État post-Covid-19 après infections Omicron vs Delta
Une étude évalue la prévalence du PCC après les infections COVID-19 Omicron et Delta.
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Table des matières
En mars 2023, environ 750 millions de personnes dans le monde ont eu des infections à SARS-CoV-2. Une partie de ces gens ressent des Symptômes persistants plusieurs mois après leur infection initiale. Cette condition est couramment appelée Condition Post Covid-19 (PCC). Ça peut mettre la pression sur les services de santé et causer des problèmes importants pour ceux qui en souffrent. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la PCC se caractérise par des difficultés générales dans la vie quotidienne.
La gravité et la fréquence des symptômes liés à la PCC peuvent varier selon le variant du virus que la personne a eu. Par exemple, le variant Omicron (B.1.1.529) est connu pour être plus contagieux, mais généralement moins sévère et entraînant une phase d'infection aiguë plus courte que le variant Delta (B.1.617.2). Les infections par Omicron présentent aussi moins de problèmes au niveau des voies respiratoires inférieures. On pense que les infections plus légères, comme celles causées par Omicron, pourraient réduire le risque de développer la PCC, mais il n'y a pas assez d'infos pour confirmer la prévalence et la gravité des symptômes de la PCC spécifiquement après des infections par Omicron.
De plus, Omicron a une meilleure capacité à échapper à l'immunité que Delta. Ça soulève des questions importantes quant à la protection que les vaccins peuvent offrir contre les symptômes liés à la PCC après qu'une personne a eu une infection de percée avec Omicron, ou comment les infections précédentes pourraient protéger contre les symptômes de PCC chez les personnes réinfectées.
Dans plusieurs pays, y compris les Pays-Bas, la prévalence et la gravité de la PCC ont été documentées pour les variants précédents à Omicron. Les Pays-Bas ont rapporté plus de 8,5 millions d'infections depuis le début de la pandémie, avec presque la moitié de ces infections survenant pendant la vague du variant Omicron.
Objectifs de l'Étude
L'étude visait à évaluer la prévalence et la gravité des symptômes de PCC après des infections Omicron par rapport aux infections Delta, aux contrôles test-négatifs et aux contrôles de la population générale. De plus, elle cherchait à savoir à quel point les vaccins de rappel sont efficaces pour protéger contre les symptômes de PCC après des infections de percée Omicron. Enfin, l'étude a examiné la prévalence des symptômes chez les personnes qui ont eu leur première infection Omicron par rapport à celles qui ont été réinfectées après avoir eu précédemment la COVID-19.
Méthodologie
Les données pour cette étude proviennent de l'étude LongCOVID néerlandaise, qui examine les effets à long terme de la COVID-19. Les cas d'Omicron analysés étaient des individus âgés de 18 ans ou plus qui ont testé positif au SARS-CoV-2 entre janvier et mai 2022. Omicron était défini comme la souche dominante sur la base des données de surveillance montrant une prévalence de plus de 85 %.
Les cas de Delta étaient également inclus d'une période où Delta était la souche dominante, de juillet à décembre 2021. Les cas durant la période de transition où ni Delta ni Omicron n'étaient dominants ont été exclus. Les participants ont été rassemblés peu après avoir testé positif via PCR ou tests rapides. Deux groupes de contrôle ont été inclus : des contrôles test-négatifs ayant signalé des symptômes respiratoires et des contrôles de la population qui n'avaient ni COVID-19 confirmé ni suspect.
Les participants se sont inscrits volontairement et ont rempli des questionnaires au début de l'étude et trois mois plus tard.
Résultats Clés Mesurés
Le principal résultat était la prévalence de la PCC, définie comme la différence dans le pourcentage d'individus rapportant des symptômes significatifs entre les cas d'Omicron et les contrôles de la population après trois mois. L'étude a également examiné la prévalence des symptômes sévères à l'aide de questionnaires validés.
Les symptômes mesurés comprenaient une fatigue sévère, des problèmes cognitifs, des douleurs et des difficultés respiratoires. Les chercheurs ont comparé la présence de ces symptômes dans les cas d'Omicron et de Delta par rapport aux deux groupes de contrôle. Ils ont aussi analysé comment le statut vaccinal affectait la prévalence des symptômes.
Analyse Statistique
Les chercheurs ont suivi une procédure claire pour l'analyse statistique. L'analyse principale a porté sur les participants qui ont complété les deux séries de questionnaires. Plusieurs méthodes ont été utilisées pour gérer les données manquantes sur les symptômes.
Ils ont comparé la prévalence des symptômes clés entre les cas d'Omicron, les cas de Delta et les deux groupes de contrôle. Cela a impliqué plusieurs tests pour déterminer si les différences étaient significatives, en ajustant pour des facteurs comme l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et les comorbidités.
Démographie des Participants et État de Santé
L'étude a inclus 4 138 cas d'Omicron, 6 855 cas de Delta, 1 672 contrôles test-négatifs et 2 726 contrôles de la population. Il y avait des différences notables entre les groupes en termes de statut vaccinal, de santé et de niveau d'éducation.
Résultats sur les Symptômes
Après trois mois, certains symptômes étaient rapportés plus fréquemment chez les cas d'Omicron que dans les deux groupes de contrôle. Les symptômes comprenaient la fatigue, des difficultés respiratoires, des problèmes dans des environnements encombrés, des problèmes de mémoire et un brouillard cérébral. Cependant, l'occurrence de ces symptômes était inférieure chez les cas d'Omicron par rapport aux cas de Delta.
Plus spécifiquement, la prévalence de l'essoufflement sévère était plus élevée chez les cas d'Omicron par rapport aux deux groupes de contrôle. La fatigue sévère et les problèmes cognitifs sévères étaient également plus fréquents chez les cas d'Omicron par rapport aux contrôles de la population, mais pas de manière significative par rapport aux contrôles test-négatifs.
En tout, la prévalence globale des symptômes clés était plus faible pour les cas d'Omicron que pour les cas de Delta, mais plus élevée que dans les deux groupes de contrôle.
La prévalence de la PCC était estimée à 10,4 % parmi les cas d'Omicron, tandis qu'elle était de 17,7 % parmi les cas de Delta. Les cinq symptômes mentionnés étaient aussi moins graves pour Omicron par rapport à Delta.
Effets des Infections Précédentes et de la Vaccination
Parmi les cas d'Omicron, un petit pourcentage a rapporté avoir eu une infection COVID-19 précédente. Ceux qui avaient été réinfectés ont montré une prévalence plus élevée de fatigue sévère et de difficultés respiratoires par rapport à ceux qui avaient eu leur première infection Omicron.
L'historique de vaccination a aussi joué un rôle. La plupart des cas d'Omicron avaient reçu un rappel, et bien que les symptômes étaient généralement plus faibles dans les cas avec rappel comparés à ceux qui avaient seulement complété la série de vaccination initiale, ces différences n'étaient pas statistiquement significatives.
Parmi les deux groupes, la prévalence d'au moins un symptôme lié à la PCC était similaire, indiquant que la vaccination de rappel n'améliorait pas beaucoup les symptômes.
Implications et Conclusions
Cette étude suggère que la prévalence des symptômes de PCC est significativement plus faible après une infection Omicron comparée à Delta. Les personnes réinfectées semblent éprouver des symptômes plus durables comparées à celles ayant leur première infection. La vaccination de rappel avant l'infection ne semble pas avoir un impact significatif sur les résultats en termes de symptômes de PCC après une infection Omicron.
Bien que l'étude ait des forces comme une grande taille d'échantillon et des méthodes de collecte de données claires, elle a aussi des limitations, comme le fait de s'appuyer uniquement sur des questionnaires en ligne et les différences potentielles dans la prévalence des symptômes de fond dues à des facteurs saisonniers ou autres.
Dans l'ensemble, ces résultats améliorent la compréhension de la manière dont différents variants de COVID-19 affectent la santé à long terme et soulignent la nécessité de recherches supplémentaires sur les réinfections et le rôle de la vaccination dans la gestion des symptômes à long terme.
Titre: Lower prevalence of Post-Covid-19 Condition following Omicron SARS-CoV-2 infection.
Résumé: BackgroundDifferent SARS-CoV-2 variants can differentially affect the prevalence of Post Covid-19 Condition (PCC). This prospective study assesses prevalence and severity of symptoms three months after an Omicron infection, compared to Delta, test-negative and population controls. This study also assesses symptomology after reinfection and breakthrough infections. MethodsAfter a positive SARS-CoV-2 test, cases were classified as Omicron or Delta based on [≥] 85% surveillance prevalence. Population controls were representatively invited and symptomatic test-negative controls enrolled after a negative SARS-CoV-2 test. Three months after enrolment, participants indicated point prevalence for 41 symptoms and severity of four symptoms. Permutation tests identified significantly elevated symptoms in cases compared to controls. PCC prevalence was estimated as the difference in prevalence of at least one elevated symptom in cases compared to population controls. FindingsAt three months follow-up, five symptoms and severe dyspnea were significantly elevated in Omicron cases (n = 4138) compared to test-negative (n= 1672) and population controls (n= 2762). PCC prevalence was 10{middle dot}4% for Omicron cases and 17{middle dot}7% for Delta cases (n = 6855). Prevalence of severe fatigue and dyspnea were higher in reinfected compared to primary infected Omicron cases, while severity of symptoms did not significantly differ between Omicron cases with a booster or primary vaccination course. InterpretationThree months after Omicron, prevalence of PCC is 41% lower than after Delta. Reinfection seems associated with more prevalent severe long-term symptoms compared to a first infection. A booster prior to infection does not seem to improve the outcome of long-term symptoms. FundingThe study is executed by the National Institute for Public Health and the Environment by order of the Ministry of Health, Welfare and Sport.
Auteurs: Siméon De Bruijn, A. J. van Hoek, E. Mutubuki, H. Knoop, J. Slootweg, A. D. Tulen, E. Franz, C. C. van den Wijngaard, T. van der Maaden
Dernière mise à jour: 2023-04-05 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.05.23288157
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.05.23288157.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/
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