Le poids maternel lié au risque d'accouchement prématuré
Une étude montre que le poids influence la probabilité des naissances prématurées, soulignant l'importance de gérer sa santé.
― 7 min lire
Table des matières
La naissance prématurée (PTB) se produit quand un bébé naît avant 37 semaines de grossesse. Dans le monde, environ 10 % des grossesses aboutissent à une PTB, ce qui en fait une cause majeure de problèmes de santé pour les nourrissons, y compris la mort et des complications à long terme. Des études récentes suggèrent que l'augmentation des taux de PTB pourrait être liée à la montée du problème d'obésité.
Types de Naissances prématurées
Il y a deux types principaux de PTB : médicalement indiquée (MPTB) et spontanée (SPTB). La MPTB se produit quand les médecins choisissent de provoquer le travail ou de faire une césarienne à cause de complications de grossesse comme l'hypertension ou le diabète. Les femmes en surpoids ou obèses ont plus de chances de rencontrer ces complications, ce qui augmente le risque de MPTB. En revanche, la SPTB se produit sans intervention médicale et est préoccupante car elle peut survenir soudainement et de manière imprévisible.
Des études ont montré qu'être en surpoids ou obèse, tout comme être en dessous du poids normal, augmente le risque de PTB. Fait intéressant, certaines recherches indiquent qu'être sous poids pourrait poser un risque encore plus grand pour la SPTB comparé à être en surpoids. Cependant, les recherches passées se concentraient principalement sur des catégories de poids établies sans déterminer quelle gamme de poids posait le risque le plus bas ou comparer des données de pays avec des taux d'obésité variés.
Objectifs de la Recherche
L'objectif principal de la recherche dans ce domaine est d'examiner la relation entre le Poids maternel et les chances de vivre une PTB, SPTB, et MPTB dans des populations diverses. Identifier une plage de poids optimale qui minimise ces risques est aussi une priorité.
Les Ensembles de Données Utilisés
La recherche a analysé plusieurs ensembles de données provenant de différents pays, couvrant diverses caractéristiques. La taille de ces ensembles variait, incluant certains avec environ 5 000 grossesses et d'autres avec plus de 23 millions. Ils comprenaient des données du Royaume-Uni, des États-Unis, d'Australie, de Norvège et du Danemark. Notamment, certains ensembles de données incluaient toutes les naissances enregistrées dans un pays durant une période spécifique.
Les ensembles de données clés incluaient :
- Collaborative Perinatal Project (CPP) : Données recueillies auprès de plus de 46 000 femmes aux États-Unis de 1959 à 1965.
- Norwegian Birth Registry : Comprend des enregistrements obligatoires de toutes les grossesses en Norvège de 2008 à 2017.
- Danish Linked Data : Capture des naissances vivantes et des mort-nés au Danemark entre 2004 et 2016 à partir de diverses sources liées.
- Clinical Practice Research Datalink (CPRD) : Données de soins primaires du Royaume-Uni liées à d'autres ensembles de données.
- South Australian BEBOLD : Données obligatoires sur toutes les naissances de 2007 à 2016.
- US National Center for Health Statistics : Données sur les naissances et les décès fœtaux disponibles publiquement de 2014 à 2019.
Mesures Clés des Résultats
Les principaux résultats d'intérêt étaient toute PTB, SPTB et MPTB. Les grossesses qui se sont terminées par un décès fœtal avant 24 semaines ont été exclues. Les résultats secondaires incluaient la très PTB, définie comme des naissances avant 32 semaines.
Pour mesurer le poids maternel, les chercheurs ont utilisé l'IMC pré-grossesse, calculé à partir du poids et de la taille auto-déclarés ou mesurés. Divers autres facteurs qui pourraient influencer les résultats ont également été pris en compte, comme l'âge maternel, le nombre de naissances précédentes, l'ethnicité, les habitudes de tabagisme, le statut socio-économique, et l'intervalle entre les grossesses.
Analyse Statistique
L'analyse a traité chaque grossesse comme un cas séparé. Pour examiner la relation entre l'IMC et la PTB, les chercheurs ont utilisé des techniques de régression logistique. Ils ont choisi un modèle qui correspondait le mieux aux données pour chaque résultat et ont réalisé une méta-analyse pour combiner les résultats de différents ensembles de données. Ils ont calculé des risques ajustés pour les résultats de PTB en fonction du modèle optimal et ont tracé ces résultats par rapport à l'IMC.
Analyses de Sensibilité et Secondaires
Deux analyses secondaires ont été effectuées. La première a utilisé des catégories d'IMC standards pour comparer les résultats avec la littérature existante. La seconde s'est concentrée sur la très PTB, qui est liée à des résultats plus graves.
Plusieurs analyses de sensibilité ont été réalisées pour garantir la fiabilité, y compris des ajustements pour divers biais potentiels, en excluant certains types de naissances, et en considérant comment les données de différentes périodes pourraient affecter les résultats.
Résultats de la Recherche
Les résultats de la recherche ont indiqué que le risque de PTB augmentait généralement pour les femmes avec des IMC à la fois bas et élevés, bien que les raisons diffèrent. Un IMC plus élevé était principalement associé à la MPTB pour des raisons médicales, tandis qu'un IMC plus bas était lié à un risque accru de SPTB. La plupart des ensembles de données montraient que le risque le plus bas de PTB se produisait à un IMC légèrement en dessous de la moyenne, tandis que les risques de MPTB atteignaient un pic entre 20.1 kg/m2 et 22.5 kg/m2.
Fait intéressant, l'ensemble de données CPP montrait un schéma unique où la plupart des naissances prématurées étaient spontanées, reflétant différentes pratiques médicales dans les années 1960 quand ces données ont été recueillies. Cet ensemble avait des incidences plus faibles d'interventions médicales en raison des connaissances et des pratiques limitées sur les complications de grossesse à l'époque.
Dans l'ensemble, les résultats suggèrent que maintenir un poids sain est crucial pour minimiser le risque de deux types de naissances prématurées. Plus précisément, un IMC dans la plage de 21 à 30 kg/m2 semble optimal pour réduire ces risques.
Implications des Résultats
Ces résultats soulignent l'importance de considérer à la fois l'insuffisance pondérale et l'obésité comme des facteurs de risque significatifs pour la naissance prématurée. Ils montrent que, bien qu'un IMC plus élevé soit lié à des naissances médicalement indiquées, les femmes sous poids font face à des risques tant pour les naissances spontanées que médicalement indiquées.
Il est essentiel que les professionnels de la santé identifient et soutiennent les femmes à risque en fonction de leur poids, qu'elles soient sous poids ou obèses. Cette compréhension devrait influencer les soins prénatals et les conseils de santé pour les femmes qui envisagent de devenir enceintes.
Limitations de l'Étude
La recherche reconnaît également plusieurs limitations. Il y avait une quantité significative de données manquantes pour l'IMC dans certains ensembles de données, ce qui pourrait introduire un biais. De plus, les variations dans la façon dont les données ont été recueillies et rapportées peuvent affecter les résultats. Certains anciens ensembles de données comme le CPP utilisaient des méthodes moins précises pour estimer l'âge gestationnel, ce qui pourrait affecter les classifications des naissances prématurées.
Conclusion
En conclusion, il existe un lien fort entre le poids maternel et le risque de naissance prématurée. Cette recherche met en lumière le besoin d'une meilleure sensibilisation et gestion des deux extrémités du spectre du poids-insuffisance pondérale et obésité. Les soins prénatals futurs devraient tenir compte de ces facteurs pour améliorer les résultats de santé tant pour les mères que pour les bébés.
Titre: Maternal pre-pregnancy body mass index and risk of preterm birth: a collaboration using large routine health datasets
Résumé: ImportancePreterm birth (PTB), is a leading cause of child morbidity and mortality. Objective: To examine the associations of maternal pre-pregnant body mass index (BMI) with any PTB, spontaneous (SPTB) and medically indicated PTB (MPTB). DesignA meta-analysis of eight population-based datasets. SettingThree UK datasets, two USA datasets, and one each from South Australia, Norway and Denmark, with different characteristics and sources of bias. ParticipantsAll pregnancies resulting in a live birth or stillbirth after 24 completed gestational weeks. ExposureMaternal pre-or early pregnancy BMI derived from self-reported or measured weight and height between 12 months pre-pregnancy and 15 weeks gestation. Main Outcome(s) and Measures(s)Any PTB (delivery
Auteurs: Rosie P Cornish, M. C. Magnus, S. K. Urhoj, G. Santorelli, L. G. Smithers, D. E. Odd, A. Fraser, S. E. Haberg, A.-M. E. Nybo Andersen, K. Birnie, J. W. Lynch, K. Tilling, D. A. Lawlor
Dernière mise à jour: 2023-04-17 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.12.23288473
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.04.12.23288473.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à medrxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.