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Crise de santé mentale chez les ados en Afrique de l'Ouest

Les ados rencontrent de plus en plus de problèmes de santé mentale, avec des lacunes importantes dans les traitements au Nigeria et au Ghana.

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Les problèmes de santé mentale deviennent de plus en plus courants dans le monde. En 2019, environ 970 millions de personnes, soit une sur huit, vivaient avec un trouble mental. Les problèmes les plus fréquents étaient l'anxiété et la Dépression. La pandémie de COVID-19 en 2020 a conduit à une augmentation encore plus grande de ces problèmes.

Comprendre les adolescents

Les adolescents sont des jeunes de 10 à 19 ans. Cette étape de la vie est super importante pour la santé mentale. C'est là que les jeunes commencent à gagner en indépendance, à tisser des liens sociaux, et à développer des compétences. Les expériences qu'ils vivent durant cette période peuvent vraiment influencer leur santé mentale tout au long de leur vie. Malheureusement, les adolescents rencontrent souvent des défis de santé mentale, mais ne reçoivent pas assez de soutien, surtout dans les pays en développement. Globalement, environ un adolescent sur sept souffre d'un trouble mental, ce qui représente 13 % des problèmes de santé dans cette tranche d'âge. La dépression, l'anxiété, et les problèmes de comportement sont les principales causes de maladie et de handicap parmi eux.

Statistiques sur les troubles mentaux

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique que les troubles mentaux courants, comme la dépression et l'anxiété, constituent la plus grande part des problèmes de santé mentale. Les troubles du comportement, comme le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et le trouble des conduites, sont plus fréquents chez les jeunes adolescents (10-14 ans). Pendant ce temps, les problèmes liés à l'alcool et aux drogues deviennent plus courants chez les adolescents plus âgés (15-19 ans). En gros, environ 17 millions de jeunes dans ces groupes d'âge font face à des défis de santé mentale, soit environ 20 % de la population.

En Afrique subsaharienne, des études montrent que 40,8% des adolescents ont des problèmes émotionnels et comportementaux, avec 29,8 % souffrant de troubles anxieux, 26,9 % ayant des symptômes dépressifs, et 21,5 % confrontés à des troubles de stress post-traumatique (TSPT). Environ 20,8 % ont des pensées suicidaires. Au Nigeria, un jeune sur six âgé de 15 à 24 ans a des problèmes de santé mentale, et certaines études indiquent que le taux de dépression chez les adolescents varie de 4,2 % à 13,6 %. Au Ghana, on estime que 650 000 personnes souffrent de troubles mentaux sévères, et environ 2,2 millions ont des problèmes modérés à légers, avec 98 % de la population totale ne recevant pas de traitement.

Pénurie de professionnels de la santé mentale

L'Afrique de l'Ouest fait face à une pénurie d'experts en santé mentale. Ce problème est aggravé par la stigmatisation autour des troubles mentaux dans la région. L'OMS encourage l'intégration des services de santé mentale dans les soins primaires pour réduire le fossé dans le traitement et garantir l'accès aux soins pour ceux qui en ont besoin. L'objectif de cette étude était d'examiner les troubles mentaux courants chez les adolescents tels qu'identifiés par les médecins de famille au Nigeria et au Ghana.

Aperçu de l'étude

L'étude a été menée de mai à septembre 2022, en se concentrant sur les médecins de famille travaillant au Nigeria et au Ghana. Au total, 302 médecins ont été sélectionnés, et 233 ont complété l'étude, ce qui représente un taux de réponse de 77,2 %. La plupart des médecins exerçaient en milieu urbain, principalement dans des hôpitaux universitaires et des centres de santé primaire.

Problèmes de santé mentale chez les adolescents

Les résultats ont révélé que plus de 90 % des praticiens de médecine familiale traitaient des adolescents avec des problèmes de santé mentale. En moyenne, plus de 70 % des médecins ont signalé voir au moins deux adolescents avec des problèmes de santé mentale chaque année. Cette prévalence élevée indique une charge significative sur la santé mentale dans les soins primaires.

L'étude a trouvé une charge de trouble mental de 16 % chez les adolescents. Les problèmes les plus courants identifiés étaient :

  • Dépression : 138 cas (59,23 %)
  • Troubles bipolaires : 130 cas (55,79 %)
  • Épilepsie : 121 cas (51,93 %)
  • Troubles liés à l'utilisation de substances : 103 cas (44,21 %)

Comprendre les résultats

La haute prévalence des troubles mentaux chez les adolescents dans les soins primaires est préoccupante. Si ces problèmes ne sont pas abordés, cela peut mener à des situations graves, y compris le suicide et l'automutilation. Ça appelle à une meilleure formation pour les médecins de famille afin de diagnostiquer et de gérer efficacement les troubles mentaux. Beaucoup de patients ne cherchent pas à obtenir de l'aide à cause de la stigmatisation et de la discrimination, ce qui les empêche de recevoir l'aide dont ils ont besoin.

La charge de troubles mentaux chez les adolescents au Nigeria et au Ghana est similaire aux constatations mondiales, qui identifient une charge de 14 % de troubles mentaux dans ce groupe d'âge. Les sérieux problèmes de santé mentale observés dans cette étude découlent de plusieurs facteurs, notamment un nombre supérieur d'adolescents visitant les centres de soins primaires et la peur de la stigmatisation liée à la santé mentale.

Le trouble le plus prévalent dans cette étude était la dépression, suivi par le Trouble bipolaire, l'épilepsie, et les troubles liés à l'utilisation de substances. D'autres conditions moins courantes incluaient l'énurésie (pipi au lit), le TDAH, la psychose, et les troubles schizo-affectifs. La dépression et l'anxiété sont reconnues comme des causes majeures de maladie et de handicap chez les jeunes, soulignant la nécessité de soins appropriés.

Le trouble bipolaire commence souvent à l'adolescence, ce qui explique son classement élevé parmi les résultats. La prévalence de l'épilepsie chez les adolescents est notable, car l'Afrique a les taux d'épilepsie les plus élevés chez les jeunes, souvent dus à la forte incidence de maladies infectieuses.

L'utilisation de substances et les comportements suicidaires étaient également courants chez les adolescents dans cette étude, ce qui est cohérent avec les constatations d'autres régions. L'influence des pairs, les comportements à risque, et l'expérimentation de substances sont répandus durant l'adolescence et peuvent contribuer à ces problèmes. Le lien étroit entre l'abus de substances et l'automutilation ou le suicide souligne la nécessité d'interventions ciblées.

Aborder les défis de la santé mentale

Les médecins de famille doivent être proactifs dans l'identification et la prise en charge des problèmes de santé mentale des adolescents dès le départ pour éviter d'autres complications. Une prise de conscience accrue concernant les troubles mentaux chez les adolescents est cruciale, et les décideurs doivent travailler à créer des campagnes de sensibilisation et à mettre en œuvre des mesures pour traiter ces défis.

Les résultats montrent que les troubles mentaux chez les adolescents au Nigeria et au Ghana sont significatifs. Il est essentiel que les médecins de famille reçoivent une formation spécialisée sur la santé mentale des adolescents pour les aider à reconnaître et traiter ces conditions efficacement. En plus, établir davantage de cliniques axées sur les adolescents dans les centres de soins primaires permettra de mieux soutenir les jeunes patients confrontés à des défis de santé mentale.

Conclusion

La prévalence des troubles mentaux parmi les adolescents dans les cliniques de médecine familiale est alarmante. Pour traiter ces problèmes, les médecins de famille ont besoin d'une formation continue sur les questions de santé mentale spécifiques aux adolescents. Une plus grande sensibilisation et de meilleures ressources sont également nécessaires pour améliorer les soins pour ces jeunes. La santé mentale est essentielle pour le bien-être global, et résoudre ces problèmes devrait être une priorité pour les prestataires de soins de santé et les décideurs politiques.

Source originale

Titre: COMMON ADOLESCENT MENTAL HEALTH DISORDERS SEEN IN FAMILY MEDICINE CLINICS IN GHANA AND NIGERIA

Résumé: BackgroundMental health disorders among adolescents is on the rise globally. For fear of stigmatization, patients seldom present to mental health physicians. They are mostly picked during consultations with Family Physicians. This study seeks to evaluate the common mental health disorders seen by family Physicians in Family Medicine Clinics in Nigeria and Ghana. MethodologyA descriptive cross-sectional study involving 302 Physicians practicing in Family Medicine Clinics in Nigeria and Ghana who were randomly selected for the study. Data were collected using self-administered semi-structured questionnaire, and were entered into excel spreadsheet before analysing with IBM-SPSS version 22. Descriptive statistics using frequencies and percentages was used to describe variables. Ethical approval was obtained prior to commencement of the study. ResultsOf the 302 Physicians recruited for the study, only 233 completed the study, in which 168 (72.1%) practiced in Nigeria and 65 (27.9%) in Ghana. They were mostly in urban communities (77.3%) and tertiary health facilities (65.2%). Over 90% of Family Medicine practitioners attended to adolescents with mental health issues with over 70% of them seeing at least 2 adolescents with mental health issues every year. The burden of mental health disorder was 16% and the common mental health disorders seen were depression (59.2%), Bipolar Affective Disorder (55.8%), Epilepsy (51.9%) and Substance Abuse Disorder (44.2%). ConclusionFamily Physicians in Nigeria and Ghana attend to a good number of adolescents with mental health disorders in their Family Medicine clinics. There is the need for Family Physicians to have specialized training and retraining to be able to recognize and treat adolescent mental health disorders. This will help reduce stigmatization and improve the management of the disease thus reducing the burden.

Auteurs: Tijani Idris Ahmad Oseni, J. S. Kumbet, M. Mensah-Bonsu, F. M. Damagum, E. B. A. Opare-Lokko, E. Namisango, A. L. Olawumi, O. C. Ephraim, B. Aweh

Dernière mise à jour: 2023-05-05 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.04.23289538

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.05.04.23289538.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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