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Mobilité humaine et transmission du paludisme au Pérou

Une étude révèle comment le mouvement contribue à la propagation du paludisme dans l'Amazonie péruvienne.

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Le Paludisme est un problème de santé sérieux qui touche de nombreux pays dans le monde. En 2022, il y avait environ 249 millions de cas de paludisme et plus de 608 000 décès à l'échelle mondiale. Les Amériques, qui comprennent des pays d'Amérique du Nord, Centrale et du Sud, ont signalé environ 552 000 cas de paludisme cette année-là. La plupart de ces cas étaient causés par un type de parasite du paludisme appelé Plasmodium Vivax.

Certains pays des Amériques ont réussi à réduire le paludisme grâce à des programmes de contrôle nationaux. Des pays comme l'Argentine, le Belize, le Salvador et le Paraguay ont complètement éliminé le paludisme. Cependant, cela reste un problème important dans le bassin amazonien, où les progrès ne sont pas constants. Un des grands défis dans ces régions est la Mobilité humaine. Les gens se déplacent souvent pour le travail ou d'autres raisons, ce qui peut propager les parasites du paludisme dans des zones actuellement exemptes de la maladie.

Comprendre comment les gens se déplacent est crucial pour prévenir le paludisme. Quand des personnes infectées voyagent vers de nouvelles zones, elles peuvent introduire les parasites du paludisme, entraînant de nouvelles épidémies. Des études ont montré qu’en Afrique et au Brésil, l’échec à contrôler le paludisme est souvent lié au mouvement d’individus infectés entre des zones avec différents niveaux de Transmission du paludisme.

La mobilité humaine est un problème complexe, mais y remédier est essentiel dans l’effort d’éliminer le paludisme. Au Pérou, la région de Loreto a le plus grand nombre de cas de paludisme dans le pays, avec 22 698 cas signalés en 2022. Bien que les cas de paludisme aient diminué ces dernières années, le risque d'augmentations soudaines des cas existe, comme ce qui s'est passé au milieu des années 1990.

Le paludisme dans la région amazonienne est particulièrement problématique dans les communautés fluviales où le principal moustique responsable de la propagation du paludisme, Nyssorhynchus darlingi, prospère. Des recherches montrent que les gens dans ces communautés voyagent souvent, effectuant des voyages de plus d'un jour et couvrant des distances supérieures à 10 kilomètres. Comme la transmission du paludisme varie considérablement d'une zone à l'autre, le déplacement vers des endroits avec une transmission élevée augmente le risque pour les voyageurs de retour.

Cette recherche avait pour but de trouver d'où viennent les parasites du paludisme et comment les schémas de mobilité humaine au sein du Pérou contribuent au déplacement de ces parasites. Comprendre le lien entre mouvement humain et paludisme est vital pour créer des stratégies de contrôle et d'élimination efficaces.

Zone d'étude

L'étude s'est concentrée sur des communautés rurales dans trois districts : Mazan, Iquitos et San Juan, situés dans le département de Loreto au Pérou. Loreto a un climat tropical avec une saison des pluies de novembre à mai et une saison sèche de juin à octobre. La transmission du paludisme dans cette région est principalement causée par Plasmodium vivax, propagé par le moustique N. darlingi.

Le district de Mazan consiste en des communautés rurales dispersées le long des rivières Mazan et Napo. La ville de Mazan, qui est la capitale du district, compte environ 3 800 habitants. La plupart des gens dans ce district sont des "mestizos" et dépendent de l'agriculture, de la pêche et de l'exploitation forestière pour vivre. Les cas de paludisme ont diminué dans ce district au fil des ans, mais de nombreuses communautés fluviales restent à haut risque en raison de la transmission continue.

Le district de San Juan, situé au sud d'Iquitos, comprend des communautés urbaines, périurbaines et rurales. Bien que la transmission du paludisme soit faible, les résidents des zones rurales font face à un risque plus élevé en raison de logements précaires et d'un accès limité aux services médicaux.

Le district d'Iquitos inclut des zones urbaines et des communautés rurales le long de la rivière Nanay. Les données pour cette étude provenaient de trois communautés rurales au sein de ce district. Les gens dans ces communautés sont principalement engagés dans l'agriculture et la pêche, mais ils sont aussi à risque de paludisme malgré des niveaux de transmission faibles.

Conception de l'étude

Des données ont été collectées auprès des habitants des districts d'Iquitos, San Juan et Mazan à travers deux projets de recherche axés sur le paludisme. Le projet P3 a recueilli des informations sociodémographiques et des échantillons de sang auprès d'adultes vivant dans des zones à forte transmission du paludisme. Le projet P1 a rassemblé des données similaires de sept communautés dans le district de Mazan pour comprendre les facteurs contribuant à la transmission du paludisme.

Les chercheurs ont effectué un recensement dans chaque communauté pour créer une estimation précise de la population et cartographier les foyers. Des enquêtes ont également été réalisées pour recueillir des informations sur les déplacements et des détails sociodémographiques.

Des échantillons de sang ont été prélevés lors de ces enquêtes et testés pour le paludisme. Les échantillons ont été diagnostiqués par microscopie sur le terrain et confirmés plus tard en laboratoire.

Procédures de laboratoire

Sur le terrain, les échantillons de sang étaient diagnostiqués pour le paludisme le jour même de leur collecte. Les échantillons étaient examinés au microscope pour compter le nombre de parasites du paludisme présents. Ces tests étaient ensuite suivis d'un second diagnostic effectué par un spécialiste.

L'ADN des échantillons de sang a été extrait et analysé à l'aide de la réaction de polymérisation en chaîne quantitative en temps réel (qPCR) pour identifier différentes espèces de paludisme.

Analyse des données

Les données ont été organisées selon le district d'origine. Des méthodes statistiques ont été utilisées pour comparer les caractéristiques entre différents districts. Une analyse des réseaux sociaux (SNA) a également été réalisée pour observer les schémas de mouvement humain et comment ils connectent différentes communautés.

L'étude a examiné l'historique des voyages pour trouver des liens entre différents endroits et comment le voyage contribuait à la propagation du paludisme. L'objectif était de déterminer comment les déplacements entre les régions pourraient introduire ou propager les parasites du paludisme.

Résultats sur la mobilité humaine

Les chercheurs ont enregistré un total de 1 124 voyages effectués par les participants. La plupart de ces voyages étaient au sein du même district, tandis qu'une plus petite partie impliquait des déplacements entre les districts. Les habitants d'Iquitos se déplaçaient moins souvent que ceux de Mazan.

L'analyse a montré que certaines communautés étaient fréquemment visitées, ce qui entraînait souvent une augmentation du risque de paludisme pour ces communautés. Parmi les communautés étudiées, certains lieux ont été identifiés comme des points clés pour une possible transmission du paludisme.

Les motivations de voyage variaient entre les résidents de différents districts. Les habitants d'Iquitos voyageaient principalement pour des raisons personnelles ou de loisirs, tandis que ceux de Mazan voyageaient principalement pour le travail ou des affaires de famille.

Connectivité des parasites

L'étude a également exploré la relation entre le mouvement humain et l'importation de parasites. Les données ont révélé que les communautés de Mazan agissaient comme une source pour introduire le paludisme dans d'autres régions.

Bien que les deux districts présentent des schémas similaires de connectivité des parasites, les dynamiques de transmission étaient différentes. Les communautés d'Iquitos étaient principalement liées au centre urbain, qui a des taux de transmission de paludisme bas. En revanche, les communautés de Mazan étaient densément connectées aux zones rurales voisines et aux sites d'exploitation des ressources, indiquant un risque plus élevé de transmission du paludisme.

Facteurs liés à l'infection par le paludisme

La recherche a examiné les caractéristiques associées à l'infection par le paludisme chez les individus mobiles. À Mazan, être un homme, travailler dans des emplois en extérieur, et voyager plus souvent étaient liés à des taux d'infection par le paludisme plus élevés. L'étude a noté que les personnes voyageant moins souvent ou vers des zones à faible risque avaient moins de chances de contracter le paludisme.

À Iquitos, le seul facteur significatif trouvé était lié aux déplacements pour rechercher des soins de santé. Cela suggère que le type de voyage et l'emplacement pourraient grandement influencer le risque de paludisme.

Défis et orientations futures

Il y a divers lacunes dans la connaissance qui doivent être abordées. D'abord, les mesures utilisées pour évaluer la connectivité des parasites devraient être plus précises. Les données utilisées ont indiqué que de faibles taux de transmission pourraient mener à une mauvaise interprétation des niveaux de risque.

De plus, il y a un besoin de méthodes de collecte de données plus complètes pour évaluer pleinement l'importation et la connectivité du paludisme. Les pratiques actuelles manquent souvent d'informations précieuses concernant l'historique des déplacements et les caractéristiques des communautés.

La collaboration avec des institutions de recherche et une collecte de données appropriée peuvent améliorer significativement la compréhension de la transmission du paludisme et aider à développer des mesures de contrôle efficaces.

Conclusion

Cette recherche montre que la mobilité humaine est un facteur clé de la transmission du paludisme dans l'Amazonie péruvienne. L'étude met en lumière des lieux spécifiques où le risque de paludisme est plus élevé et identifie des populations qui pourraient agir comme réservoirs pour la maladie. Comprendre comment et où les gens voyagent est essentiel pour mettre en œuvre des stratégies efficaces pour lutter contre le paludisme.

Une enquête continue sur ces schémas sera importante pour les efforts de santé publique visant à réduire les cas de paludisme et à améliorer les résultats sanitaires dans les régions vulnérables.

Source originale

Titre: Human mobility and malaria risk in peri-urban and rural communities in the Peruvian Amazon

Résumé: BackgroundWhile the global burden of malaria cases has decreased over the last two decades, the disease remains a major international threat, even on the rise in many regions. More than 85% of Peruvian malaria cases are in the Amazonian region of Loreto. Internal mobility primarily related to occupation is thought to be primarily responsible for maintaining endemicity and introducing and reintroducing malaria parasites into areas of anophelism, a challenge for malaria eradication. MethodsThe assessment of connectivity produced by human mobility was evaluated in three districts of Loreto, through 10 cross-sectional population screening from 2018 to 2020. We use social network analysis (SNA) to obtain weighted and unweighted degrees of connectivity and explore its variability by socio-demographic characteristics. In addition, we integrated travel history and malaria incidence data to estimate parasite connectivity due to internal human mobility between locations. Finally, we used logistic multivariate regressions to explore the factors associated with Plasmodium spp. infection in mobile individuals. ResultsWe found that internal human mobility results in high connectivity between communities from the Mazan, Iquitos, and San Juan Bautista districts. We identified nearby destinations that may act as sinks or sources for malaria transmission, including densely populated towns and rural campsites. In addition, we found that being a male, traveling to rural campsites, and working outdoors are associated with Plasmodium spp. infection in travelers from the Mazan district. ConclusionsWe provide compelling evidence about how human mobility connects rural communities in the Peruvian Amazon. Using SNA, we uncovered district-specific patterns and destinations, providing further evidence of human mobility heterogeneity in the region. To address the challenge of human mobility and malaria in this setting, geographic heterogeneity of malaria transmission must be considered. Author summaryMalaria transmission is complex, involving interactions of parasite, vector biology and ecology, human immune response, and human host behavior. We used social network analysis to understand how the daily lives including occupation-related mobility leads to the maintenance of malaria endemicity and transmission. Rural communities (within the districts of Mazan) and peri-urban communities around the city of Iquitos have different socio-demographic characteristics that determine malaria transmission rates. Networks of fixed rural communities and occupation-related distant camp sites play a key role as reservoirs and sources of parasite movement. Factors including male sex, outdoor occupational activity outdoors, and having rural camp sites as travel destination increase the risk of Plasmodium infection. Factors associated with occupation-related mobility are correlated with incidence and prevalence of malarial disease and parasite infection rates, respectively. This work provides a detailed understanding of the importance of work-related travel to target in malaria elimination programs, key to maintaining malaria transmission both in the Amazon region and more generally.

Auteurs: Joseph M. Vinetz, J. Gomez, A. Grosso, M. Guzman-Guzman, S. Garcia Castillo, M. C. Castro, K. Torres, D. Gamboa

Dernière mise à jour: 2024-03-11 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.11.584373

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.11.584373.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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