Mécanismes de résistance dans le cancer de la prostate aux inhibiteurs du protéasome
Une étude révèle comment les cellules de cancer de la prostate s'adaptent aux inhibiteurs du protéasome.
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Table des matières
- Mécanisme des Inhibiteurs de Protéasome
- Types de Cancers Traitables
- Bortezomib : Le Premier Inhibiteur de Protéasome
- Le Rôle de Nf-κB et d'Autres Voies de Signalisation
- L'étude d'une Lignée Cellulaire de Cancer de Prostate Résistante
- Effets de Bortezomib sur la Croissance Cellulaire
- Changements dans le Mouvement Cellulaire et les Marqueurs EMT
- Le Rôle de l'Autophagie
- Stress oxydatif et Réponse Antioxydante
- Voies de Transduction du Signal dans les Cellules Résistantes
- Facteurs de Transcription Liés à la Résistance
- Conclusion
- Source originale
Les inhibiteurs de protéasome sont utilisés dans le traitement du cancer depuis plus de 20 ans. Ils ont aidé pas mal de gens atteints de cancers du sang comme le myélome multiple et le lymphome. Ces médocs agissent en ciblant le protéasome, une partie importante de la cellule qui décompose les protéines indésirables. Les cellules cancéreuses fabriquent souvent plus de protéines défectueuses que les cellules normales, ce qui les rend plus dépendantes du protéasome. En bloquant ce système, les inhibiteurs de protéasome peuvent provoquer la mort des cellules cancéreuses.
Mécanisme des Inhibiteurs de Protéasome
Les Protéasomes sont des complexes protéiques qui dégradent les protéines marquées pour destruction. Ce processus est crucial pour maintenir la santé cellulaire en éliminant les protéines endommagées ou inutiles. Dans le cancer, le protéasome travaille souvent en surchauffe, entraînant une accumulation de protéines défectueuses. Les inhibiteurs de protéasome stoppent ce processus, forçant les cellules cancéreuses à accumuler ces protéines indésirables, ce qui peut déclencher la mort cellulaire.
Types de Cancers Traitables
Bien que les inhibiteurs de protéasome aient prouvé leur efficacité contre les cancers du sang, ils sont moins efficaces pour les tumeurs solides, comme le cancer du sein ou des poumons. Une Résistance à ces médicaments peut se développer, rendant le traitement plus compliqué. La recherche est en cours pour comprendre pourquoi certains cancers deviennent résistants et comment surmonter ce défi.
Bortezomib : Le Premier Inhibiteur de Protéasome
Bortezomib a été le premier inhibiteur de protéasome approuvé pour le traitement du cancer. Il se fixe sur une partie spécifique du protéasome, bloquant sa fonction. Les patients qui réagissent au début à Bortezomib développent parfois une résistance, souvent à cause de changements dans le protéasome ou les voies qui contrôlent la croissance et la mort cellulaire.
Mécanismes de Résistance
- Changements Génétiques : Certains patients développent des mutations dans le gène qui code pour la sous-unité du protéasome touchée par Bortezomib.
- Changements dans les Voies de signalisation : La résistance peut aussi venir de changements dans les voies de signalisation qui régulent la survie et la mort cellulaire. Certaines cellules cancéreuses peuvent s'adapter en activant ces voies pour échapper aux effets de Bortezomib.
Le Rôle de Nf-κB et d'Autres Voies de Signalisation
Nf-κB est un acteur majeur dans la survie des cellules cancéreuses et a été montré comme actif dans les cellules résistantes à Bortezomib. D'autres voies de signalisation, comme la famille STAT et ERK, jouent aussi des rôles cruciaux dans la façon dont les cellules cancéreuses réagissent au traitement. Ces voies peuvent aider les cellules cancéreuses à survivre malgré la présence de médicaments.
L'étude d'une Lignée Cellulaire de Cancer de Prostate Résistante
Pour étudier comment les cellules de cancer de prostate deviennent résistantes à Bortezomib, les chercheurs ont développé une lignée cellulaire résistante appelée PC-3 RB40. Cette lignée a été créée en exposant progressivement les cellules PC-3 à des doses croissantes de Bortezomib jusqu'à ce qu'elles s'adaptent au médicament.
Observations Pendant le Développement
En développant leur résistance, les cellules ont changé en apparence et dans leur mode de croissance. Leur résistance à Bortezomib a augmenté d'une dose initiale à une dose bien plus élevée. Fait intéressant, elles n'ont pas montré de résistance à d'autres types de médicaments anticancéreux, ce qui suggère une adaptation spécifique aux inhibiteurs de protéasome.
Effets de Bortezomib sur la Croissance Cellulaire
Les chercheurs ont testé comment Bortezomib affectait à la fois les cellules naïves (non résistantes) et les cellules RB40. Ils ont trouvé que, bien que Bortezomib inhibe la croissance des cellules naïves, les cellules résistantes RB40 continuaient à croître, montrant des signes d'adaptation.
Cycle Cellulaire et Apoptose
Les cellules résistantes n'ont pas arrêté leur cycle cellulaire normal ni subi de mort cellulaire programmée (apoptose) lorsqu'elles étaient traitées avec Bortezomib. En revanche, les cellules naïves ont été significativement impactées, arrêtant leur cycle et commençant à mourir. Cela indique que les cellules RB40 ont trouvé des moyens de contourner les effets du médicament.
Changements dans le Mouvement Cellulaire et les Marqueurs EMT
En plus de survivre, les cellules résistantes ont montré une capacité accrue à se déplacer et à envahir d'autres zones, une caractéristique associée à la métastase du cancer. Cela a été indiqué par des changements dans certaines protéines, comme N-cadhérine et E-cadhérine, qui sont impliquées dans l'adhésion cellulaire. L'équilibre de ces protéines a été modifié dans les cellules résistantes, contribuant à un phénotype plus agressif.
Tests de Migration
Les chercheurs ont effectué des tests pour mesurer la capacité de migration des cellules. Ils ont découvert que les cellules naïves étaient significativement affectées par Bortezomib, tandis que les cellules RB40 ont maintenu leur capacité migratoire, suggérant qu'elles s'étaient adaptées pour résister aux effets du médicament.
Autophagie
Le Rôle de l'Alors que le système de protéasome était inhibé, les cellules résistantes ont commencé à dépendre davantage de l'autophagie, un processus qui aide les cellules à recycler les composants endommagés et à survivre au stress. Ce passage de la dégradation protéasomale à l'autophagie était une caractéristique clé dans les cellules RB40.
Marqueurs et Activité de l'Autophagie
Les chercheurs ont mesuré les niveaux de marqueurs d'autophagie dans les cellules résistantes, trouvant qu'elles avaient des niveaux élevés même sans la présence de Bortezomib. Cela suggère que l'autophagie est devenue un mécanisme de survie en réponse aux effets du médicament.
Stress oxydatif et Réponse Antioxydante
Fait intéressant, les niveaux de stress oxydatif dans les cellules résistantes étaient plus bas que dans les cellules naïves. Cela était surprenant, étant donné que les inhibiteurs de protéasome induisent souvent du stress oxydatif. Les cellules résistantes semblaient s'être adaptées en renforçant leurs défenses antioxydantes.
Niveaux de SOD1
L'enzyme antioxydante SOD1, qui aide à réduire les espèces réactives de l'oxygène, était présente à des niveaux significativement plus élevés dans les cellules résistantes. Cela indique une réponse au stress adaptée permettant à ces cellules de prospérer même dans des conditions difficiles.
Voies de Transduction du Signal dans les Cellules Résistantes
Pour comprendre les mécanismes de résistance, les voies de signalisation impliquées ont été examinées. Des voies clés comme JAK-STAT, MAPK, et PI3K/Akt ont été trouvées actives dans les cellules résistantes, favorisant leur survie et leur croissance.
Résultats Clés des Études sur les Voies de Signalisation
- Niveaux Accrus de JAK1 : JAK1 était trouvé à des niveaux élevés, ce qui est lié à la survie cellulaire.
- Activation de ERK1/2 : Ces kinases étaient aussi activées, suggérant qu'elles aident les cellules à survivre malgré le traitement médicamenteux.
- Voie PI3K/Akt : Cette voie joue un rôle significatif dans la promotion de la survie cellulaire et était notablement active dans les cellules résistantes.
Facteurs de Transcription Liés à la Résistance
Les facteurs de transcription jouent un rôle vital dans la régulation de l'expression génétique liée à la survie, la croissance et la réponse au stress. Dans les cellules RB40, les niveaux de facteurs de transcription comme Nf-κB, STAT1, et STAT3 ont été modifiés, impactant la façon dont les cellules réagissaient au stress et au traitement.
Changements Significatifs Observés
- Nf-κB : Significativement actif dans les cellules résistantes, contribuant à leur survie.
- STAT1 : Les niveaux étaient abaissés dans les cellules RB40, corrélant avec une réduction de l'apoptose.
- STAT3 : Des niveaux élevés indiquent un changement vers un signal pro-survie.
Conclusion
Le développement de la résistance aux inhibiteurs de protéasome dans les cellules de cancer de prostate implique divers mécanismes, y compris des changements dans les voies de signalisation, une dépendance à l'autophagie, et des altérations dans les réponses au stress oxydatif. Les résultats soulignent la complexité des adaptations des cellules cancéreuses et suggèrent que cibler de nouvelles voies pourrait améliorer les résultats des traitements pour les tumeurs résistantes. La recherche continue est essentielle pour mieux comprendre ces mécanismes et développer des stratégies plus efficaces contre la résistance au cancer.
Titre: The ERK1/2-Elk1, JNK-cJun, and JAK-STAT Transcriptional Axes as Potential Bortezomib Resistance Mediators in Prostate Cancer
Résumé: The effectiveness of proteasome inhibitors against solid tumors is limited as the emergence of resistance is rapid. Although many mechanisms have been proposed and verified, no definite answer has been given, highlighting the complexity of the resistant phenotype. In this study, a Bortezomib-resistant prostate cancer cell line is created, and a broad-spectrum signaling pathway analysis is performed to identify differences and adaptations the resistant cells exhibit. Our findings highlight the upregulation and activation of Nf-{kappa}B, STAT3, cJun, and Elk1 transcription factors in the resistant cells and the subsequent evasion of apoptosis and induction of autophagy, which is constantly activated and substitutes the role of the ubiquitin-proteasome system (UPS). Additionally, assessment of the intracellular reactive oxygen species in resistant cells confirms their downregulation, which is theorized to be a consequence of metabolic changes, increased autophagic flux, and antioxidative enzyme action. The results of this study highlight the potential therapeutic targeting of key kinases and transcription factors, participating in the main signaling pathways and gene regulation of Bortezomib-resistant cells, that could re-sensitize the cells to proteasome inhibitors, thus surpassing the current limitations.
Auteurs: Panagiotis Katsoris, G. Kalampounias, K. Zafeiropoulou, T. Androutsopoulou, S. Alexis, A. Symeonidis
Dernière mise à jour: 2024-04-20 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.15.589569
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.04.15.589569.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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