La génétique de la domestication et de l'évolution
Cette recherche examine l'impact de la domestication sur la diversité génétique chez différentes espèces.
― 12 min lire
Table des matières
- Simulation du Processus de Domestication
- Types de Variantes Génétiques
- Modèles Combinés pour les Effets de Distribution de Fitness
- Estimation des Paramètres Génétiques
- Évaluation de la Distribution des Effets de Fitness
- Détection des Changements à Travers la Simulation
- Comparaison des Méthodes d'Estimation
- Implications pour les Recherches Futures
- Conclusion
- Source originale
- Liens de référence
La croissance de la population humaine et l'essor de la société moderne sont étroitement liés à la Domestication des plantes et des animaux. Les gens ont commencé à apprivoiser différentes formes de vie, leur permettant de cultiver des récoltes et d'élever des animaux comme le blé, les chiens, les porcs et les poules. La domestication est un processus à long terme qui aide les humains et d'autres espèces à établir des relations utiles, bénéficiant aux deux parties. Cette relation a commencé il y a environ 10 000 à 15 000 ans et continue jusqu'à aujourd'hui. Malgré l'importance de la domestication dans la formation de la société humaine, on ne comprend toujours pas pleinement ses aspects Génétiques et évolutifs.
La domestication se produit rapidement d'un point de vue évolutif. C'est un processus graduel où les caractéristiques des espèces domestiquées s'améliorent avec le temps. Les scientifiques pensent que les humains ont un impact plus fort et plus rapide sur la Sélection des traits par rapport aux processus naturels. Cependant, des études récentes montrent que les plantes domestiquées évoluent à un rythme similaire à celui des plantes sauvages, indiquant que la sélection naturelle joue également un rôle dans ces espèces. De plus, la domestication implique généralement un rétrécissement du pool génétique : seules quelques individus de la nature deviennent domestiqués, ce qui peut réduire l'efficacité globale de la sélection naturelle.
Il y a des différences notables entre la sélection naturelle et humaine. Les éleveurs modernes choisissent souvent les meilleurs individus d'une population pour la reproduction, connu sous le nom de sélection par coupure. On ne sait pas vraiment à quel point cette approche était courante dans la nature avant les temps industriels. La sélection par coupure est simple et efficace, et elle n'a pas tendance à causer de sérieux problèmes génétiques dans les espèces à grandes Populations. Une étude récente a révélé que les traits génétiques nuisibles sont plus courants dans les populations domestiquées que dans leurs homologues sauvages, bien que cela ne s'applique pas universellement à toutes les espèces domestiquées.
La sélection, qu'elle soit naturelle ou artificielle, peut se faire par le biais de quelques gènes à effets significatifs ou de nombreux gènes à effets plus petits. La composition génétique d'un trait, ainsi que la pression de sélection appliquée, détermine les différences de diversité génétique autour de ces gènes sélectionnés. Des balayages sélectifs traditionnels ont été notés dans quelques gènes clés liés aux traits de domestication, indiquant que, dans de nombreux cas, un petit nombre de gènes rend compte de la plupart des différences dans les traits domestiqués.
D'un autre côté, l'adaptation polygénique fait référence aux changements dans de nombreuses variations génétiques mineures qui influencent ensemble les traits sélectionnés. Ce processus est difficile à observer car il nécessite souvent de combiner des données génétiques avec des caractéristiques observées. Certaines études ont réussi à observer l'adaptation polygénique dans diverses espèces, suggérant que ce processus est également significatif dans les populations domestiques et expérimentales.
Cette recherche vise à déterminer à quel point nous pouvons efficacement détecter les signaux génétiques de la domestication en examinant la distribution complète des effets de fitness des nouvelles et anciennes variations génétiques. Nous analyserons les effets de fitness des nouvelles Mutations nuisibles dans les groupes sauvages et domestiqués. Les effets de fitness des mutations nuisibles ont été étudiés précédemment en comparant diverses espèces et en supposant que les mutations utiles deviennent rapidement fixes dans une population, contribuant ainsi peu à la variation génétique.
Cependant, peu d'études ont examiné comment les effets de fitness diffèrent entre les populations sauvages et domestiquées. Les recherches passées se sont principalement concentrées sur l'identification des différences génétiques majeures qui influencent les traits visibles de ces groupes. Les effets de fitness généraux peuvent ne pas être assez sensibles pour déceler des régions génétiques subtiles qui varient entre des groupes étroitement liés. La séparation relativement récente des populations sauvages et domestiquées suggère que leurs effets de fitness peuvent être assez similaires.
Des changements démographiques pendant la domestication ont été explorés dans plusieurs espèces. Ces études ont retracé l'histoire des populations sauvages et domestiques, y compris comment elles se sont séparées, ont connu des réductions de population et ont partagé des gènes. Certains chercheurs ont suggéré que négliger les effets génétiques nuisibles dans les études démographiques peut conduire à des estimations inexactes de la variabilité génétique.
Ici, nous réaliserons des simulations pour étudier comment la domestication affecte la diversité génétique et la distribution des effets de mutations. Nous créerons des modèles tenant compte de différents scénarios démographiques et de sélection. Ce faisant, nous espérons mieux comprendre les complexités du processus de domestication et voir comment les effets sélectifs façonnent les histoires génétiques.
Simulation du Processus de Domestication
Nous avons développé une simulation pour étudier le processus de domestication à l'aide d'un logiciel spécifique. Au total, nous avons analysé 18 scénarios différents, avec des paramètres détaillés pour chaque situation. L'objectif principal était de créer un modèle réaliste qui ressemble à la structure génétique, aux taux de reproduction et aux motifs de mutation des grands mammifères domestiqués.
Le modèle suppose que le génome se compose d'un segment de 10 000 emplacements génétiques spécifiques, chacun représentant un petit segment d'ADN. Chaque emplacement a un mélange de positions génétiques neutres et sélectionnées, formant la base de nos simulations.
Détails Clés de la Simulation
Les simulations commencent avec une population initiale qui croît pendant une longue période avant de se diviser en groupes sauvages et domestiqués. Nous avons cherché à recréer un processus de domestication général qui reflète les archives historiques. Nos modèles indiquent que le processus de domestication a commencé il y a environ 10 000 ans. Le temps moyen entre les générations chez les grands mammifères domestiques est estimé à environ cinq ans.
Pour les populations domestiquées, nous avons simulé une baisse de la taille de la population pendant une période de goulot d'étranglement, suivie d'une reprise. Ce goulot d'étranglement a duré environ 100 générations, après quoi la population a retrouvé sa taille d'origine.
Effets de la Sélection
Les traits sélectionnés pendant la domestication sont modélisés en modifiant l'influence de mutations spécifiques, qu'elles soient nouvelles ou existantes, dans le groupe domestique. Il existe une chance que ces mutations passent d'harmful à bénéfiques et vice versa. Dans nos simulations, nous examinons trois variations de la façon dont les mutations bénéfiques peuvent se manifester :
- Communes et faibles : Un nombre important de mutations ont de légers avantages.
- Rares et fortes : Très peu de mutations causent des avantages significatifs.
- Pervasives et presque neutres : Une grande partie des mutations n'affiche presque aucun effet.
Chaque scénario nous aide à mieux comprendre comment les populations domestiquées peuvent différer des populations sauvages en raison des processus de sélection imposés par les humains.
Types de Variantes Génétiques
Dans nos simulations, nous avons classé les sites génétiques en différents groupes. Certains sites sont neutres, tandis que d'autres peuvent générer des effets significatifs lorsqu'ils sont mutés. Par exemple, certaines mutations dans la population sauvage peuvent être nuisibles, tandis que d'autres sont bénéfiques. Cependant, dans un environnement domestiqué, ces effets peuvent changer, altérant potentiellement leurs rôles de manière significative.
Nos simulations ont révélé que des changements dans la force des mutations sélectionnées et la présence de migration pouvaient redéfinir le paysage génétique tant dans les groupes sauvages que domestiqués. Ce changement illustre comment le processus de domestication peut impacter la diversité génétique, influençant finalement la trajectoire évolutive de ces populations.
Modèles Combinés pour les Effets de Distribution de Fitness
Pour analyser la distribution complète des effets de fitness tant pour les populations sauvages que domestiquées, nous avons employé deux approches principales : une basée sur les données d'une seule population et une autre se concentrant sur la comparaison de deux populations.
La première méthode estime comment les nouvelles mutations affectent le fitness en contrastant différents types de variations génétiques. La seconde méthode combine les données de deux populations pour mieux capturer les différences dans leurs histoires de sélection. L'utilisation de ces deux méthodes nous permet de nous concentrer sur la façon dont les processus de sélection diffèrent entre les groupes.
Estimation des Paramètres Génétiques
À partir des données de simulation, nous avons cherché à déterminer la distribution des effets de fitness, qui peut varier entre les populations sauvages et domestiquées. En appliquant divers modèles, nous avons pu observer à quel point ces approches reflétaient fidèlement les réalités génétiques sous-jacentes.
Nos résultats ont indiqué qu'il est crucial de distinguer entre les deux populations en fonction de leurs traits génétiques. Cette distinction aide à mettre en évidence comment différents processus de sélection peuvent conduire à des résultats génétiques divers et à des schémas évolutifs.
Évaluation de la Distribution des Effets de Fitness
Dans notre étude, nous avons spécifiquement examiné comment les effets de fitness des nouvelles mutations diffèrent entre les populations sauvages et domestiquées. À ce sujet, nous avons remarqué que les mutations nuisibles étaient plus courantes dans les populations domestiquées. Cependant, l'inverse était vrai pour les mutations bénéfiques, suggérant que la domestication influence la façon dont les traits évoluent au sein de ces groupes.
La distribution des mutations peut jouer un rôle significatif dans la détermination du fitness global d'une population donnée. Grâce à nos simulations, nous avons commencé à obtenir un aperçu de la façon dont ces distributions diffèrent et quelles implications elles peuvent avoir pour les générations futures.
Détection des Changements à Travers la Simulation
En examinant les changements dans la distribution de fitness, nous avons constaté que l'effet de la sélection peut varier considérablement en fonction des traits considérés. Nos modèles ont révélé qu'une forte sélection pourrait mener à une interprétation trompeuse des histoires démographiques, impactant notre compréhension de la façon dont la domestication façonne la diversité génétique.
De plus, nous avons identifié que les mutations bénéfiques pourraient être moins efficacement détectées en raison de leur association avec des mutations neutres, compliquant ainsi l'inférence résultante sur les distributions de fitness. Cette observation souligne l'importance d'interpréter soigneusement les données lorsqu'il s'agit de distinguer entre populations domestiquées et sauvages.
Comparaison des Méthodes d'Estimation
Pour évaluer les différentes approches utilisées pour estimer les paramètres génétiques, nous avons mené des comparaisons systématiques de nos résultats. En catégorisant les résultats en modèles distincts, nous pouvions aborder des questions cruciales sur la manière dont le paysage génétique a été façonné par le processus de domestication.
Nos analyses ont suggéré que l'utilisation de plusieurs méthodes conduit à une meilleure compréhension de la façon dont les populations s'adaptent et évoluent. De plus, cette approche complète améliore notre capacité à capturer les différences de diversité génétique et les trajectoires évolutives.
Implications pour les Recherches Futures
Cette recherche met en lumière la relation complexe entre la domestication et la diversité génétique, offrant des aperçus précieux sur les dynamiques évolutives qui régissent ce processus. Nos résultats ouvrent la voie à de futures études qui pourraient explorer comment les processus de sélection varient dans les populations du monde réel, en particulier dans le contexte des pratiques agricoles.
D'autres investigations seront nécessaires pour examiner les implications plus larges de la domestication sur les dynamiques écologiques. Comprendre comment les populations domestiquées et sauvages interagissent peut fournir une vue plus complète de la biodiversité de notre planète et des rôles complexes que les humains jouent dans sa formation.
Conclusion
En résumé, notre étude éclaire les connexions complexes entre la domestication, la diversité génétique et le changement évolutif. En examinant attentivement les effets de sélection et en appliquant plusieurs approches analytiques, nous avons commencé à déchiffrer l'interaction complexe qui façonne le paysage génétique des populations sauvages et domestiquées.
Ces résultats offrent un cadre convaincant pour de futures recherches sur les changements génétiques associés à la domestication et, plus largement, sur la manière dont ces processus influencent le développement des sociétés humaines. À mesure que ce domaine d'étude continue à évoluer, nous sommes impatients de découvrir de nouvelles idées sur l'histoire et l'avenir des organismes domestiqués et leurs rôles vitaux dans notre monde.
Titre: Detection of Domestication Signals through the Analysis of the Full Distribution of Fitness Effects using Simulations
Résumé: The process of domestication involves a complex interplay between concurrent demographic and selective changes. While we can readily observe the phenotypic effects of domestication, the genetic consequences of domestication often remain elusive. Artificial selection can alter the selection coefficients of both new and pre-existing genetic variation within domesticated populations. To investigate this, we conducted simulations using a combination of population genomic parameters designed to reflect the domestication process observed in large livestock mammals. Our study uses forward-in-time simulations to examine the 1D and 2D site frequency spectra (SFS) of mutations in two populations that have diverged since the domestication split. In total, we examined eighteen different scenarios, varying the strength of selection acting on beneficial mutations and the proportion of mutations with altered selection coefficients post-domestication. First, we re-evaluate how linked selection and fluctuating selection coefficients affect the accuracy of inferred demographic histories. Second, we find that certain aspects of the full distribution of fitness effects (DFE), such as the shape and strength of the deleterious DFE, can be accurately estimated in both populations using only the 1D-SFS. However, the accurate characterization of the beneficial DFE remains a challenge, even when using the 2D-SFS. Third, using a novel joint DFE model, we are able to quantify the fraction of mutations that have experienced a change in their selection coefficient (pc) during domestication. Interestingly, classic hard selective sweeps can mimic a substantial increase in pc, even when the simulated pc was initially zero. In summary, our work highlights the strengths and limitations of detecting changes in the DFE using a novel joint DFE model and emphasizes the risks of over-interpreting demographic histories across a range of realistic domestication scenarios.
Auteurs: Sebastian E Ramos-Onsins, D. Castellano, I.-T. Vourlaki, R. N. Gutenkunst
Dernière mise à jour: 2024-05-09 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.08.24.505198
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.08.24.505198.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.
Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.