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Évaluation de l'exposition aux moustiques dans les communautés du Texas

Une étude sur Aedes aegypti et l'exposition humaine dans la région du Bas Rio Grande.

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Risques de moustiquesRisques de moustiquesdans les communautés duTexasaux piqûres d'Aedes aegypti.Une étude examine l'exposition humaine
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Le moustique de la fièvre jaune, connu sous le nom d'Aedes Aegypti, est un gros porteur de maladies comme la Dengue, le Zika, le Chikungunya et Mayaro. Ces maladies posent un véritable problème de santé à l'échelle mondiale. Par exemple, le virus de la dengue touche environ 390 millions de personnes chaque année. De plus, le Zika a été signalé dans 87 pays, et le chikungunya entraîne des pertes de santé significatives. Sans vaccins efficaces, les autorités de santé se concentrent sur le contrôle des populations de moustiques pour réduire la propagation de ces maladies.

Aedes aegypti et son impact

Les moustiques Aedes aegypti se développent dans plein d'endroits, surtout dans les zones urbaines. Ils sont particulièrement difficiles à contrôler, et les efforts pour réduire leur nombre ont eu des succès mitigés. Avec les changements de répartition de ces moustiques à l'échelle mondiale, de nouvelles méthodes de surveillance et de contrôle sont nécessaires. C'est particulièrement critique dans les zones à haut risque où ces moustiques sont présents, même s'il n'y a pas de virus actifs.

Une de ces zones à haut risque, c'est la vallée inférieure du Rio Grande (LRGV) le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique au Texas. Cette région a enregistré une transmission locale de virus portés par les moustiques Aedes et même des cas de paludisme humain. La présence d'Aedes aegypti ici est due à sa capacité à se reproduire dans des contenants fabriqués par l'homme et son attirance pour les populations humaines.

Communautés à risque

La LRGV est composée de communautés à faible revenu appelées colonias. Ces zones manquent souvent de services de base comme une bonne sanitation, ce qui peut contribuer à des populations de moustiques plus élevées. Ces communautés sont majoritairement hispaniques et font face à de nombreux défis sociaux. Comprendre les différents facteurs qui influencent les populations de moustiques et l'exposition humaine à leurs piqûres est essentiel pour des stratégies de contrôle efficaces.

Des études précédentes ont identifié des facteurs de risque liés à un nombre plus élevé de moustiques, comme le nombre d'enfants dans un foyer et les caractéristiques du logement, comme la présence de la climatisation. De plus, avoir la climatisation peut réduire le risque d'exposition à la dengue, soulignant l'interaction entre les conditions de vie et le risque de maladie.

Défis avec les méthodes d'évaluation traditionnelles

Les responsables de la santé évaluent généralement les efforts de contrôle des moustiques en fonction des infections humaines ou des cas de maladies. Cependant, dans les régions avec de faibles niveaux de maladie, comme la LRGV, cette approche n'est pas pratique. Par exemple, des études ont montré que même si les moustiques sont infectés par des virus, il peut ne pas y avoir suffisamment de cas humains pour mesurer de manière fiable l'efficacité des interventions.

Pour faire face à ce problème, les chercheurs ont commencé à utiliser différentes méthodes pour évaluer l'exposition humaine aux piqûres de moustiques. Une approche prometteuse consiste à mesurer la Réponse immunitaire des gens aux protéines trouvées dans la salive des moustiques. Lorsque les humains sont piqués, ils produisent des anticorps contre ces protéines, fournissant un moyen de déterminer l'exposition passée aux piqûres de moustiques.

Comprendre l'exposition humaine

Des études récentes ont montré que le niveau d’anticorps chez les gens est corrélé avec l'exposition aux piqûres de moustiques. Cela signifie qu'en examinant ces anticorps, les chercheurs peuvent estimer à quelle fréquence les gens sont piqués par les moustiques, même dans des zones où la maladie est moins courante.

Dans cette étude, on a cherché à comparer la réponse immunitaire à la salive d'Aedes aegypti avec l'abondance de ces moustiques dans la LRGV. On a également étudié les facteurs sociaux et environnementaux qui influencent l'exposition aux piqûres de moustiques. Les résultats pourraient aider à améliorer les programmes de santé publique et les stratégies de contrôle des moustiques dans cette région et au-delà.

Méthodologie

L'étude a eu lieu dans le comté de Hidalgo, au Texas, connu pour son climat subtropical humide. On a choisi plusieurs communautés à faible revenu pour mener nos recherches. On a collecté des données des ménages par le biais de sondages, de pièges à moustiques et d'échantillons de sang pour analyse.

Les pièges à moustiques étaient installés autour des maisons pour attraper des moustiques Aedes aegypti. La surveillance s'est étalée sur plusieurs mois pour recueillir des données sur les populations de moustiques. De plus, des sondages ont été réalisés pour recueillir des informations sur les connaissances des résidents concernant les moustiques, leurs risques pour la santé et les conditions de vie.

Des échantillons de sang ont été prélevés sur les participants pour mesurer leurs réponses immunitaires aux piqûres de moustiques. Cet échantillonnage consistait à prélever une petite quantité de sang et à l'analyser pour détecter des anticorps contre la salive de moustiques.

Résultats des sondages

Les sondages ont révélé que la plupart des résidents reconnaissaient les moustiques adultes et savaient quelles maladies ils pouvaient transmettre. Malgré cette prise de conscience, beaucoup de gens ne connaissaient pas personnellement quelqu'un qui avait été infecté par une maladie transmise par les moustiques. Cela montre que, même si les gens sont conscients du problème, l'impact peut ne pas être ressenti directement dans leurs communautés.

La taille moyenne des terrains résidentiels variait, et de nombreux ménages avaient des contenants retenant l'eau, qui peuvent servir de sites de reproduction pour les moustiques. La plupart des maisons étaient équipées d'une forme de climatisation, bien que beaucoup de terrains aient des habitats potentiels pour les moustiques.

Résultats de la collecte de moustiques

Au cours de la période d'étude, un nombre significatif de moustiques Aedes aegypti a été collecté, indiquant que ces moustiques sont présents dans la région. Les niveaux d’anticorps mesurés à partir des échantillons de sang ont fourni des informations sur le nombre de piqûres que les individus de ces communautés subissaient probablement.

Les données recueillies à partir des sondages et des pièges à moustiques ont fourni une image complète de la relation entre les populations d'Aedes aegypti et l'exposition humaine aux piqûres.

Analyse du risque d'exposition

En utilisant les données collectées, on a analysé l'impact de divers facteurs sur l'exposition aux piqûres de moustiques. On a remarqué que des facteurs comme le revenu du ménage, l'âge des résidents et le nombre de moustiques à proximité étaient des prédicteurs significatifs de l'exposition.

Étonnamment, les individus des ménages à revenu plus élevé ont signalé plus d'exposition aux piqûres de moustiques. C'était surprenant, car on pourrait penser que les communautés à faible revenu seraient plus exposées en raison de conditions de vie plus précaires. Cependant, les ménages à revenu plus élevé peuvent avoir plus d'espaces extérieurs qui attirent les moustiques, menant à plus de piqûres.

L'âge a également joué un rôle ; les plus jeunes étaient plus susceptibles d'être piqués que les plus âgés. Cela pourrait être dû au fait que les enfants jouent souvent dehors, augmentant leurs chances d'être exposés aux moustiques.

Conclusion

L'étude a renforcé l'idée que la réponse anticorps Nterm-34kDa peut servir d'indicateur efficace de l'exposition humaine aux piqûres d'Aedes aegypti. Cette méthode offre une alternative pour les responsables de la santé publique pour surveiller et évaluer les interventions visant à contrôler les populations de moustiques.

Comprendre les divers risques associés à l'exposition aux moustiques est crucial pour développer des stratégies ciblées pour protéger les communautés vulnérables. En utilisant des méthodes alternatives comme les biomarqueurs sérologiques, les programmes de santé publique peuvent adapter leurs approches dans les régions avec de faibles niveaux de transmission de maladies.

Globalement, cette recherche éclaire les complexités du contrôle des moustiques et les facteurs qui poussent à l'exposition humaine aux piqûres. Les informations obtenues peuvent aider à façonner les initiatives de santé publique futures pour mieux protéger les communautés vivant le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique et d'autres régions similaires.

Source originale

Titre: Little disease but lots of bites: social, urbanistic, mobility, and entomological risk factors of human exposure to Aedes aegypti in South Texas, U.S.

Résumé: BackgroundAedes aegypti presence, human-vector contact rates, and Aedes-borne virus transmission are highly variable through time and space. The Lower Rio Grande Valley (LRGV), Texas, is one of the few regions in the U.S. where local transmission of Aedes-borne viruses occurs, presenting an opportunity to evaluate social, urbanistic, entomological, and mobility-based factors that modulate human exposure to Ae. aegypti. Methodology & Principal FindingsMosquitoes were collected using BG-Sentinel 2 traps during November 2021 as part of an intervention trial, with knowledge, attitudes, and practices (KAP) and housing quality surveys to gather environmental and demographic data. Human blood samples were taken from individuals and a Bitemark Assay (ELISA) was conducted to quantify human antibodies to the Ae. aegypti Nterm-34kDa salivary peptide as a measure of human exposure to bites. In total, 64 houses were surveyed with 142 blood samples collected. More than 80% of participants had knowledge of mosquito-borne diseases and believed mosquitoes to be a health risk in their community. Our best fit generalized linear mixed effects model found four fixed effects contributed significantly to explaining the variation in exposure to Ae. aegypti bites: higher annual household income, younger age, larger lot area, and higher female Ae. aegypti abundance per trap night averaged over 5 weeks prior to human blood sampling. ConclusionsMost surveyed residents recognized mosquitoes and the threat they pose to individual and public health. Urbanistic (i.e., lot size), social (i.e., income within a low-income community and age), and entomological (i.e., adult female Ae. aegypti abundance) factors modulate the risk of human exposure to Ae. aegypti bites. The use of serological biomarker assays, such as the Bitemark Assay, are valuable tools for surveillance and risk assessment of mosquito-borne disease, especially in areas like the LRGV where the transmission of target pathogens is low or intermittent. Author SummaryAedes aegypti is a mosquito vector with public health importance on the global scale as it transmits viruses such as dengue, chikungunya, and Zika. Although transmission rates of dengue and Zika are low in the U.S., there are a few regions, including south Texas, where local transmission has occurred. Our study aimed to evaluate the factors associated with risk of exposure to these viruses using a serological bioassay that measured antibody response to an Ae. aegypti salivary protein to assess human-vector contact. We collected mosquitoes, took human-blood samples, and conducted urbanistic and demographic surveys in November 2021 in eight communities in the Lower Rio Grande Valley, Texas. Our knowledge, attitude, and practices survey found that most residents recognized adult mosquitoes, though few individuals knew someone personally who been sick with a mosquito-borne disease. Outdoor adult female Ae. aegypti abundance was positively associated with exposure to mosquito bites. Household income, individual age, and lot area also significantly affected exposure levels. The Bitemark Assay we used in this study can be utilized as a tool for entomological risk assessment and could be used as an alternative to infection exposure in areas where mosquito-borne disease levels are low.

Auteurs: Nicole Scavo, J. G. Juarez, L. F. Chaves, N. A. Fernandez, E. Carbajal, J. Perkin, B. Londono-Renteria, G. L. Hamer

Dernière mise à jour: 2024-02-13 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.12.24302266

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.02.12.24302266.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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