Les chauves-souris vampires comme porteuses potentielles de virus
Une étude montre que les chauves-souris vampires pourraient répandre le virus de la grippe des chauves-souris.
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Table des matières
- Chauves-souris vampires et leur rôle dans la transmission du virus
- Comprendre le comportement du virus chez les chauves-souris vampires
- Schémas saisonniers d'infection
- L'impact de l'abattage sur la transmission du virus
- Preuves soutenant les chauves-souris vampires en tant qu'hôtes réservoirs
- L'importance des approches interdisciplinaires
- Conclusion
- Source originale
La Transmission de pathogènes, c'est comment les microbes passent d'une espèce à une autre. Ce processus, qu’on appelle "spillover", peut donner naissance à de nouvelles maladies infectieuses qui touchent la faune, l'agriculture et la santé humaine. Pour gérer et prévenir ces maladies, il est super important de savoir comment les pathogènes survivent chez leurs hôtes naturels et comment ils peuvent sauter vers d'autres espèces. Mais, identifier quels animaux servent d'hôtes à ces pathogènes, c'est souvent galère. Juste parce qu'un animal peut attraper une maladie, ça veut pas dire qu'il est un acteur clé dans sa propagation.
Par exemple, le virus SARS-CoV-2 a été trouvé chez plus de 50 espèces, mais seulement trois autres espèces en plus des chauves-souris ont montré qu'elles le transmettent dans des conditions naturelles : les humains, les visons et les cerfs à queue blanche. Pour identifier les principaux hôtes qui transmettent des maladies, les chercheurs ont besoin de données à long terme provenant de différentes populations animales. En plus, ils doivent voir si les actions prises pour réduire les Infections chez ces hôtes font vraiment une différence, ce qui est rarement fait avec la faune.
Les virus de la grippe A (IAV) sont un exemple de pathogènes qui ont causé des pandémies significatives chez les humains. Ils passent souvent des oiseaux sauvages ou d'hôtes intermédiaires comme les porcs. La découverte de virus de la grippe liés aux chauves-souris a ouvert de nouvelles opportunités de recherche, mettant en lumière ces chauves-souris comme des sources potentielles de nouvelles souches de grippe.
De récentes avancées dans le séquençage du génome des virus ont montré que certains virus de la grippe associés aux chauves-souris peuvent infecter des cellules humaines et s'épanouir dans certaines cellules de chiens, tout en se propageant efficacement entre les chauves-souris. Cependant, beaucoup de choses sur l'écologie et le comportement de ces virus restent floues. Jusqu'à présent, les études n'ont trouvé que des traces de ces virus chez quelques espèces de chauves-souris, laissant de nombreuses questions sur leurs hôtes naturels et les schémas d'infection.
Chauves-souris vampires et leur rôle dans la transmission du virus
Dans ce contexte, les chauves-souris vampires communs sont devenues un sujet d'intérêt. Dans une étude, des anticorps pour les virus de la grippe des chauves-souris ont été trouvés chez environ 40 % des chauves-souris vampires au Pérou. Cependant, aucune de ces chauves-souris ne rejetait le virus quand elles ont été capturées. Comme les chauves-souris vampires se nourrissent de sang, elles sont souvent en contact avec les humains, le bétail et d'autres animaux sauvages, ce qui soulève des préoccupations sur une possible transmission virale.
Si les chauves-souris vampires sont capables de transmettre efficacement le virus de la grippe des chauves-souris, leurs interactions avec d'autres espèces pendant l'alimentation pourraient faciliter l'adaptation et la propagation du virus vers ces espèces. De manière unique, les chauves-souris vampires sont soumises à des efforts d'abattage destinés à réduire leurs populations et, espérons-le, la transmission du virus de la rage. Pourtant, ces efforts d'abattage n'ont pas été efficaces pour réduire la rage, et on ne sait pas comment d'autres pathogènes, comme le virus de la grippe des chauves-souris, réagissent à de tels abattages.
Pour examiner le potentiel des chauves-souris vampires à transmettre le virus de la grippe des chauves-souris et comprendre comment il reste dans leurs populations, les chercheurs ont analysé des données recueillies sur les chauves-souris vampires sur une période de plus d'une décennie. Ces données provenaient de différentes zones écologiques au Pérou et comprenaient divers échantillons collectés à différents moments.
Comprendre le comportement du virus chez les chauves-souris vampires
Les chercheurs ont testé différents modèles pour évaluer comment le virus de la grippe des chauves-souris se comporte chez les chauves-souris vampires. Ils voulaient déterminer si l'infection entraîne une immunité durable ou si les chauves-souris deviennent à nouveau susceptibles après un certain temps. L'équipe de recherche a combiné les données individuelles des chauves-souris avec des données à l'échelle de la population pour améliorer leur compréhension.
Grâce à leurs modèles, ils ont estimé que le temps nécessaire pour qu'une chauve-souris soit infectée est d'environ deux jours, et le temps qu'elle reste infectieuse est d'environ six jours. Ils ont trouvé que la réponse immunitaire chez les chauves-souris dure environ 232 jours, bien que des variations peuvent exister selon les sources de données. En utilisant une combinaison de données individuelles et à l'échelle de la population, ils ont pu dresser un tableau plus clair de la façon dont ce virus se comporte dans les populations de chauves-souris vampires.
Schémas saisonniers d'infection
L'étude a montré comment la propagation du virus de la grippe des chauves-souris diffère selon les régions écologiques. Elle a révélé que des cycles de transmission annuels et pluriannuels existent dans différentes zones du Pérou. Le timing des pics d'infection variait selon les régions, suggérant que les conditions environnementales locales jouent un rôle important dans la dynamique du virus.
Par exemple, la région sud montrait des pics d'infection tôt dans l'année, tandis que la région nord atteignait des pics plus tard, indiquant des schémas saisonniers susceptibles d'affecter la transmission globale du virus. En comprenant ces schémas, les chercheurs peuvent mieux évaluer quand les chauves-souris vampires pourraient poser un risque de transmission du virus à d'autres animaux ou aux humains.
Les taux d'infection prévus dans ces populations étaient relativement bas ; cependant, certaines régions montraient des pics où près de 12 % des chauves-souris vampires pouvaient être activement infectées. Ces prévisions sont cruciales pour évaluer le risque de spillovers vers d'autres animaux, y compris le bétail et potentiellement les humains.
L'impact de l'abattage sur la transmission du virus
Les chercheurs ont également étudié comment l'abattage des chauves-souris vampires affecte la transmission du virus. L'abattage est une méthode visant à contrôler les populations de chauves-souris pour atténuer la rage et d'autres maladies. Dans ce cas, un programme spécifique visait à réduire le nombre de chauves-souris vampires au Pérou. À travers leurs modèles, les chercheurs ont exploré si cet abattage réduisait la transmission du virus de la grippe des chauves-souris.
Les résultats ont suggéré que l'abattage réduisait l'incidence du virus de la grippe des chauves-souris de plus de 50 %, affirmant l'hypothèse que les chauves-souris vampires sont un réservoir important pour ce virus. Malgré la réduction, le virus n'a pas été complètement éliminé de la population de chauves-souris, indiquant que l'abattage seul peut ne pas être une solution efficace à long terme pour contrôler le virus.
Preuves soutenant les chauves-souris vampires en tant qu'hôtes réservoirs
Plusieurs aspects de l'étude ont pointé vers les chauves-souris vampires comme étant des hôtes compétents pour le virus de la grippe des chauves-souris. Des niveaux élevés d'anticorps ont persisté chez ces chauves-souris durant toute la durée de l'étude, et la modélisation a suggéré que la taille de la population de chauves-souris vampires est adéquate pour que le virus survive dans le temps. De plus, le programme d'abattage a coïncidé avec une baisse notable des taux de séroprévalence du virus.
Bien que ces résultats soutiennent l'idée que les chauves-souris vampires peuvent maintenir le virus, il n'est pas encore clair si elles agissent seules comme hôtes ou si d'autres espèces de chauves-souris contribuent à la maintenance du virus dans l'environnement. La complexité des relations entre hôtes et les interactions entre souches nécessitent davantage d'investigation, en particulier en ce qui concerne les implications écologiques plus larges de ces virus.
L'importance des approches interdisciplinaires
Cette étude a démontré la valeur d'intégrer divers types de données - données sérologiques, histoires individuelles d'infection et données moléculaires - dans un modèle unifié. En utilisant cette approche multifacette, les chercheurs ont pu tirer des conclusions plus précises sur les dynamiques de transmission du virus de la grippe des chauves-souris chez les chauves-souris vampires.
Les études de terrain s'appuient souvent sur des jeux de données limités, ce qui peut fausser les résultats. En combinant différents types de données et en les analysant ensemble, les scientifiques peuvent mieux comprendre les relations complexes au sein des écosystèmes, notamment en ce qui concerne les pathogènes qui peuvent sauter entre les espèces.
Conclusion
La transmission de pathogènes entre espèces reste une préoccupation cruciale pour la conservation de la faune et la santé publique. Les chauves-souris vampires ont été identifiées comme des réservoirs potentiels pour le virus de la grippe des chauves-souris, caractérisées par des schémas de transmission saisonniers et la capacité de maintenir des infections dans le temps. Bien que les efforts d'abattage aient montré une réduction de la transmission du virus, ils ne peuvent pas complètement éliminer le risque, soulignant la nécessité de stratégies adaptées pour gérer les pathogènes de la faune.
Des approches intégrées, comme celle utilisée dans cette étude, pourraient ouvrir la voie à une surveillance, une évaluation des risques et des stratégies de gestion plus efficaces pour atténuer le spillover de pathogènes de la faune vers les humains. Comprendre les rôles que jouent différentes espèces dans les dynamiques de transmission sera essentiel pour prévenir les futures épidémies et garantir la santé des populations de faune, de bétail et humaines.
Titre: Dynamics of influenza transmission in vampire bats revealed by longitudinal monitoring and a large-scale anthropogenic perturbation
Résumé: Interrupting pathogen transmission between species is a priority strategy to mitigate zoonotic threats. However, avoiding counterproductive interventions requires knowing animal reservoirs of infection and the dynamics of transmission within them, neither of which are easily ascertained from the cross-sectional surveys which currently dominate investigations into newly discovered viruses. We used biobanked sera and metagenomic data to reconstruct the transmission of recently discovered bat-associated influenza virus (BIV) over 12 years in three zones of Peru. Mechanistic models fit under a Bayesian framework, which enabled joint inference from serological and molecular data, showed that common vampire bats maintain BIV independently of the currently assumed fruit bat reservoir through immune waning and seasonal transmission pulses. A large-scale vampire bat cull targeting rabies incidentally halved BIV transmission, confirming vampire bats as maintenance hosts. Our results show how combining field studies, perturbation responses and multi-data type models can elucidate pathogen dynamics in nature and reveal pathogen-dependent effects of interventions.
Auteurs: Megan E Griffiths, A. Broos, J. Morales, I.-T. Tu, L. Bergner, A. Behdenna, W. Valderrama, C. Tello, J. E. Carrera, S. Recuenco, D. G. Streicker, M. Viana
Dernière mise à jour: 2024-07-26 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.26.605290
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.07.26.605290.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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