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Anticorps maternels et risque de sepsis néonatal

Une étude souligne le rôle des anticorps maternels dans la prévention de la sepsis néonatale.

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La Sepsie, c'est une condition grave qui peut toucher les nouveau-nés et c'est une des principales causes de décès chez ces bébés. Chaque année, la sepsie cause presque un million de morts dans le monde. Les taux de cette condition varient d'un pays à l'autre, tout comme les microbes qui la provoquent. Dans les pays riches, les causes les plus fréquentes de sepsie précoce chez les nouveau-nés incluent le streptocoque du groupe B et l'E. coli. Plus tard, d'autres cas sont souvent liés à certains types de staphylocoques. Cependant, dans les pays plus pauvres, les infections précoces et tardives sont souvent causées par différents types de microbes, principalement des Bactéries Gram-négatives.

Au Botswana et dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne, un nombre significatif de cas de sepsie est lié à des bactéries Gram-négatives, avec Klebsiella qui est un gros souci. Malheureusement, la majorité des décès dus à la sepsie néonatale surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui souligne le besoin urgent de comprendre pourquoi certains bébés sont plus susceptibles de développer cette infection grave.

Les chercheurs se penchent sur des moyens de prévenir les infections chez les nouveau-nés, surtout celles causées par le streptocoque du groupe B. Ça inclut l'utilisation d'antibiotiques avant l'accouchement et le développement d'un nouveau vaccin. Cependant, il est crucial de comprendre les facteurs de risque des infections Gram-négatives chez les nouveau-nés dans différentes régions.

Une des manières dont les nouveau-nés sont protégés contre la sepsie, c'est grâce aux anticorps qu'ils reçoivent de leurs mères avant la naissance et via le lait maternel. Un de ces anticorps, l'immunoglobuline G (IgG), joue un rôle clé pour protéger les bébés des infections. Le transfert d'IgG commence pendant la grossesse et augmente significativement au fur et à mesure que la grossesse avance, surtout après sept mois. Pour cette raison, les bébés prématurés, qui naissent avant ce moment, ont moins de cet anticorps protecteur et sont donc plus à risque de sepsie.

Hypothèse de recherche

Les chercheurs pensent que si les mères n'ont pas assez d'anticorps IgG ciblant certaines bactéries nuisibles, leurs bébés pourraient être plus à risque de développer la sepsie. Pour tester cette idée, ils ont créé un test spécial appelé test ELISA. Ce test examine combien d'IgG de la mère et du bébé peuvent se lier à Klebsiella pneumoniae, un type de bactérie souvent responsable de la sepsie.

Cadre de l'étude et participants

L'étude a été menée dans une unité néonatale d'un hôpital à Gaborone, au Botswana. Elle impliquait 467 nouveau-nés admis dans l'unité entre novembre 2020 et décembre 2021. Pour participer à l'étude, les bébés devaient être admis dans les trois jours suivant la naissance et étaient surveillés jusqu'à ce qu'ils rentrent chez eux ou, malheureusement, qu'ils décèdent. Les mères étaient contactées pour donner leur consentement en anglais ou en setswana, et l'étude a reçu l'approbation de plusieurs comités d'éthique.

Les chercheurs ont fait correspondre des cas de sepsie avec des bébés en bonne santé pour comparer leurs niveaux d'anticorps. S'ils ne pouvaient pas trouver une correspondance exacte en fonction de l'âge gestationnel, ils cherchaient la correspondance la plus proche possible. Certains bébés ont été exclus de l'étude s'ils avaient des données manquantes.

Collecte d'échantillons

Pour collecter des échantillons, les chercheurs ont utilisé un petit puncture au talon pour obtenir quelques gouttes de sang des bébés. Les mères ont fourni des échantillons par un petit piqûre au doigt en même temps. Ces échantillons de sang ont ensuite été séchés sur un papier spécial et stockés correctement pour être envoyés aux États-Unis pour des tests.

Dans les cas où les médecins soupçonnaient une infection, des cultures sanguines ont été réalisées. Les échantillons ont été examinés pour des signes de bactéries pendant cinq jours afin de déterminer si le bébé avait une sepsie, ce qui était confirmé si la culture était positive.

Analyse des anticorps

Pour extraire les anticorps des spots de sang séchés, les chercheurs ont utilisé un petit poinçon pour prélever chaque spot de sang et l'ont placé dans une solution qui aide à dissoudre les anticorps. Après un temps d'attente, ils ont centrifugé le mélange pour séparer les débris du liquide contenant les anticorps.

Ils ont effectué des tests pour mesurer la quantité d'IgG et d'un autre anticorps, l'IgA, dans les échantillons. L'IgA ne passe pas de la mère au bébé, donc le trouver dans le sang de la mère est normal alors qu'il ne devrait pas être présent dans le sang du nouveau-né.

Résultats

Les chercheurs ont découvert que les niveaux d'IgG liant Klebsiella étaient plus bas chez les nouveau-nés avec sepsie confirmée par rapport aux bébés en bonne santé. Cela suggère que des niveaux plus bas de cet anticorps spécifique pourraient les mettre à plus grand risque de développer la sepsie. Les mères des bébés malades avaient également tendance à avoir des niveaux plus bas de cet anticorps, indiquant que le transfert de ces anticorps protecteurs pourrait être crucial pour la santé des nouveau-nés.

Même si la sepsie était causée par différentes bactéries, les niveaux plus bas d'IgG liant Klebsiella étaient toujours présents. Cela suggère un rôle protecteur plus large que ces anticorps pourraient avoir, même s'ils ne ciblent pas spécifiquement la bactérie responsable de l'infection.

Les chercheurs se sont ensuite penchés sur l'âge gestationnel des bébés. Ils ont constaté que les nouveau-nés nés avant 34 semaines avaient des niveaux plus bas de cet anticorps protecteur. Bien que cela soit évident, le risque de sepsie demeurait significatif même après avoir pris en compte la prématurité des bébés, ce qui indique que d'autres facteurs jouent un rôle.

Implications

L'étude suggère qu'avoir des anticorps IgG adéquats chez les mères contre Klebsiella pneumoniae peut aider à réduire le risque de sepsie chez les nouveau-nés. Cette découverte soutient l'idée que renforcer ces anticorps pendant la grossesse pourrait être bénéfique.

L'utilisation de spots de sang séchés pour la collecte d'échantillons s'est révélée avantageuse. C'est moins invasif et plus facile à transporter tout en maintenant l'intégrité des échantillons pour les tests. Cependant, la variabilité dans la quantité de sang collectée et le risque de dégradation des échantillons ont limité le nombre d'échantillons disponibles pour l'étude.

Conclusion

En conclusion, l'étude souligne que les anticorps maternels contre des bactéries comme Klebsiella pneumoniae pourraient jouer un rôle vital dans la protection des nouveau-nés contre la sepsie. Les chercheurs plaident pour d'autres études afin de mieux comprendre comment s'assurer que ces anticorps protecteurs sont efficacement transférés des mères à leurs bébés, surtout pour ceux nés prématurément. En agissant ainsi, ils pourraient aider à améliorer les résultats et réduire le nombre de cas et de décès dus à la sepsie néonatale dans le monde.

Source originale

Titre: Maternal and neonatal IgG against Klebsiella pneumoniae are associated with broad protection from neonatal sepsis: a case-control study of hospitalized neonates in Botswana

Résumé: Sepsis is the leading postnatal cause of neonatal mortality worldwide. Globally Klebsiella pneumoniae is the leading cause of sepsis in hospitalized neonates. This study reports development and evaluation of ELISA for anti-Klebsiella IgG using dried blood spot samples and evaluates the association of anti-Klebsiella IgG (anti-Kleb IgG) antibodies in maternal and neonatal samples and the risk of neonatal sepsis. Neonates and their mothers were enrolled at 0-96 hours of life in the neonatal unit of a tertiary referral hospital in Gaborone, Botswana and followed until death or discharge to assess for episodes of blood culture-confirmed neonatal sepsis. Neonates with sepsis had significantly lower levels of Kleb-IgG compared to neonates who did not develop sepsis (Mann-Whitney U, p=0.012). Similarly, samples from mothers of neonates who developed sepsis tended to have less Kleb-IgG compared to mothers of controls (p=0.06). The inverse correlation between Kleb-IgG levels and all-cause bacteremia suggests that maternal Kleb- IgG is broadly protective through cross-reactivity with common bacterial epitopes. These data support the continued use of immunoglobulin assays using DBS samples to explore the role of passive immunity on neonatal sepsis risk and reaffirm the critical need for research supporting the development of maternal vaccines for neonatal sepsis.

Auteurs: Michael A Silverman, S. L. Zhang, C. M. McGann, T. Duranova, J. Strysko, A. P. Steenhoff, A. Gezmu, B. Nakstad, T. Arscott-Mills, O. Bayani, N. Tlhako, M. Richard-Greenblatt, B. Moorad, P. J. Planet, S. E. Coffin

Dernière mise à jour: 2024-05-28 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.28.24308042

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.05.28.24308042.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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