Augmenter la sensibilisation et le dépistage du VIH en Afrique de l'Ouest
Le programme ATLAS encourage l'auto-test pour booster la sensibilisation au VIH et l'accès aux traitements.
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Table des matières
Les tests de dépistage du VIH sont super importants pour gérer et réduire sa propagation. Tester tôt et avoir un traitement peut diminuer les chances de transmettre le virus et aider les gens à vivre plus longtemps. En Afrique de l’Ouest et centrale, beaucoup d’adultes vivant avec le VIH connaissent leur statut, mais moins reçoivent le traitement dont ils ont besoin. C’est inquiétant parce qu’il y a des objectifs clairs pour 2025 : plus de gens doivent connaître leur statut VIH, recevoir un traitement s'ils sont positifs et avoir des charges virales basses pour prévenir la transmission.
un moyen d'augmenter les taux de dépistage, c'est le test de dépistage autonome du VIH (HIVST). Avec cette méthode, une personne peut vérifier son statut VIH toute seule, avec un échantillon de sa salive ou de son sang. Elle peut le faire en privé et décider si elle veut partager ses résultats avec quelqu'un. Le HIVST a été accepté par divers groupes, surtout ceux qui sont les plus à risque de VIH. L'Organisation mondiale de la santé a reconnu le HIVST comme une option utile pour le dépistage depuis 2016.
Programme ATLAs
LeLe programme ATLAS avait pour but de promouvoir le HIVST dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, comme la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal. Ce projet, financé par Unitaid, a commencé en 2019 et a distribué plus de 397 000 kits HIVST. Chaque pays a organisé la distribution des kits en travaillant avec des groupes de santé locaux et des leaders communautaires. Le programme a atteint des groupes à haut risque comme les travailleuses du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes grâce à des activités de sensibilisation et des réseaux communautaires.
Dans le projet ATLAS, seuls des kits de test oral ont été utilisés. Chaque kit contenait des instructions pour aider les utilisateurs à comprendre comment faire le test et ce que leurs résultats signifiaient. Pour faciliter le processus, des ressources supplémentaires comme des vidéos et des lignes d'assistance ont été mises à disposition.
Conception de l'étude et collecte de données
Le programme ATLAS a aussi inclus des recherches pour évaluer l’efficacité du processus HIVST. Les participants ont été invités à prendre part à une enquête téléphonique après avoir utilisé le test autonome pour recueillir des informations sur leurs expériences et résultats. Pendant la première phase de l'enquête, les personnes ont partagé leurs détails personnels et leurs expériences de dépistage. Si elles pensaient que leur résultat était positif (indiqué par deux lignes visibles sur le test), elles étaient invitées à participer à une deuxième enquête des mois plus tard.
La première enquête a recueilli des informations de plus de 2 600 participants. Parmi ceux qui ont rapporté un résultat positif au test autonome, 120 ont accepté d'être recontactés pour la deuxième partie de l'enquête. L'enquête de suivi a recueilli des informations sur que les participants ont cherché un test de confirmation et reçu un traitement s'ils étaient confirmés comme étant VIH-positifs.
Résultats du test de dépistage autonome du VIH
Parmi les participants de la première enquête, la majorité (environ 90%) a correctement interprété ses résultats de test. Cependant, certaines personnes ont soit mal compris soit n’ont pas fourni de réponses adéquates concernant le nombre de lignes visibles sur le test.
D'après les résultats auto-déclarés, le Taux de positivité du VIH parmi ceux qui ont participé à l'enquête était d'environ 2,5%. Ce chiffre variait selon la rigueur avec laquelle les réponses étaient évaluées. Si certaines réponses incomplètes étaient considérées comme positives, le taux pourrait grimper à plus de 9%.
En regardant le nombre de lignes visibles rapportées, le taux de positivité augmentait à environ 4,5%. Les résultats variaient selon l’emplacement et le type de population sondée. Par exemple, les hommes avaient des taux de positivité plus élevés dans certaines zones par rapport aux femmes, tandis que les jeunes affichaient aussi des taux différents.
Participation à l'enquête de suivi
Parmi ceux éligibles pour participer à l'enquête de suivi, 96 ont été contactés et 89 ont accepté de participer. Ces participants ont rapporté une variété d'expériences concernant le test de confirmation. Globalement, environ 44% de ceux qui ont rapporté des résultats de test positif sont allés faire un test de confirmation. Parmi ceux qui ont eu un résultat positif confirmé, une part importante a commencé un Traitement antirétroviral.
Ceux qui n'ont pas cherché à faire un test de confirmation ont souvent rapporté des raisons comme penser que leur résultat de test autonome était négatif, ne pas savoir que la confirmation était nécessaire ou se sentir pressés par le temps.
Lien avec le test de confirmation et traitement
Le test de confirmation a été fait relativement rapidement après le test autonome. Beaucoup de personnes qui ont cherché à faire un test de confirmation l'ont fait dans la première semaine ou le premier mois. Parmi ceux qui ont confirmé leur statut positif, un pourcentage élevé (plus de 90%) a commencé le traitement rapidement.
Ça montre que même si le lien initial avec le test de confirmation était faible, une fois que les gens confirment leur statut VIH, ils sont susceptibles de commencer le traitement.
Défis et domaines à améliorer
Malgré les aspects positifs du programme ATLAS, les faibles taux de tests de confirmation après un test autonome réactif soulignent des domaines à améliorer. Certaines personnes ont peut-être mal compris leurs résultats, ce qui souligne le besoin d'instructions et de conseils plus clairs autour du HIVST.
Il est nécessaire de mettre en place des actions de sensibilisation éducatives et des ressources adaptées à des populations spécifiques pour améliorer la compréhension et réduire les erreurs d’interprétation. Il est crucial de s'assurer que les gens comprennent bien les termes liés à leurs résultats, surtout dans des contextes où le HIVST est nouveau.
Conclusion
Le programme ATLAS a réussi à toucher de nombreuses personnes en Afrique de l'Ouest grâce au dépistage autonome, ce qui offre une option précieuse pour celles qui n'ont pas accès aux services de dépistage traditionnels. Dans l'ensemble, l'initiative HIVST semble être un pas dans la bonne direction pour augmenter les taux de dépistage et relier les gens aux soins. Cependant, améliorer la communication et l'éducation autour du HIVST et de son interprétation est essentiel pour maximiser son potentiel et garantir que plus de gens reçoivent le soutien dont ils ont besoin après le dépistage.
Titre: HIV self-testing positivity rate and linkage to confirmatory testing and care: a telephone survey in Cote d'Ivoire, Mali and Senegal
Résumé: AO_SCPLOWBSTRACTC_SCPLOWHIV self-testing (HIVST) empowers individuals to decide when and where to test and with whom to share their results. From 2019 to 2022, the ATLAS program distributed [~] 400 000 HIVST kits in Cote dIvoire, Mali, and Senegal. It prioritised key populations, including female sex workers and men who have sex with men, and encouraged secondary distribution of HIVST to their partners, peers and clients. To preserve the confidential nature of HIVST, use of kits and their results were not systematically tracked. Instead, an anonymous phone survey was carried out in two phases during 2021 to estimate HIVST positivity rates (phase 1) and linkage to confirmatory testing (phase 2). Initially, participants were recruited via leaflets from March to June and completed a sociobehavioural questionnaire. In the second phase (September-October), participants who had reported two lines or who reported a reactive result were recontacted to complete another questionnaire. Of the 2 615 initial participants, 89.7% reported a consistent response between the number of lines on the HIVST and their interpretation of the result (i.e., non-reactive for 1 line, reactive for 2 lines). Overall positivity rate based on self-interpreted HIVST results was 2.5% considering complete responses, and could have ranged from 2.4% to 9.1% depending on the interpretation of incomplete responses. Using the reported number of lines, this rate was estimated at 4.5% (ranging from 4.4% to 7.2%). Positivity rates were significantly lower only among respondents with higher education. No significant difference was observed by age, key population profile, country or history of HIV testing. The second phase saw 78 out of 126 eligible participants complete the questionnaire. Of the 27 who reported a consistent reactive response in the first phase, 15 (56%, 95%CI: 36 to 74%) underwent confirmatory HIV testing, with 12 (80%) confirmed as HIV-positive, all of whom began antiretroviral treatment. The confirmation rate of HIVST results was fast, with 53% doing so within a week and 91% within three months of self-testing. Two-thirds (65%) went to a general public facility, and one-third to a facility dedicated to key populations. The ATLAS HIVST distribution strategy reached people living with HIV in West Africa. Linkage to confirmatory testing following a reactive HIVST remained relatively low in these first years of HIVST implementation. However, if confirmed HIV-positive, almost all initiated treatment. HIVST constitutes a relevant complementary tool to existing screening services.
Auteurs: Kra Djuhe Arsene Kouassi Sr., K. D. A. Kouassi, A. S. Fotso, N. Rouveau, M. Maheu-Giroux, M.-C. Boily, R. Silhol, M. d'Elbee, A. Vautier, J. Larmarange, ATLAS Team
Dernière mise à jour: 2024-05-30 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.10.23291206
Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2023.06.10.23291206.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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Liens de référence
- https://www.psi.org/fr/project/star/
- https://doi.org/10.5281/zenodo.11061878
- https://doi.org/10.5281/zenodo.11086135
- https://youtu.be/laCCjVEKZto
- https://youtu.be/1xzitLD309U
- https://dmp.opidor.fr/plans/3354/export.pdf
- https://doi.org/10.5281/zenodo.10210464
- https://hal.science/ATLAS_ADVIH/hal-04121482v1
- https://aidsinfo.unaids.org/