Nouvelles découvertes sur l'antihydrogène et la gravité
Des recherches sur l'antihydrogène éclairent le comportement gravitationnel et la physique fondamentale.
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Table des matières
- Mesurer la chute libre de l'antihydrogène
- Le nouveau détecteur
- Le principe d'équivalence faible
- Expériences récentes
- Comment fonctionne le détecteur
- Observer les anéantissements d'antiproton
- Identification des pointes et efficacité
- Reconstruction du sommet
- Calibration du capteur et précision
- Gestion des limitations du capteur
- Directions futures
- Applications plus larges
- Conclusion
- Source originale
L'Antihydrogène, c'est l'équivalent de l'antimatière pour l'hydrogène, constitué d'un antiproton et d'un positron. Les scientifiques veulent comprendre comment l'antihydrogène se comporte dans le champ gravitationnel terrestre, car ça peut donner des indices sur les lois fondamentales de la physique. L'étude de l'antihydrogène peut aider à tester le Principe d'équivalence faible, qui suggère que la masse gravitationnelle et la masse inertielle sont égales.
Mesurer la chute libre de l'antihydrogène
Pour mesurer la chute libre de l'antihydrogène, les chercheurs utilisent un appareil appelé déflectomètre de moiré. Cet appareil a deux grilles qui aident à suivre le chemin de l'antihydrogène pendant qu'il se déplace. Quand des particules d'antihydrogène touchent un détecteur, elles s'anihilent, libérant de l'énergie. En mesurant où ces anéantissements se produisent, les scientifiques peuvent comprendre comment l'antihydrogène tombe sous l'effet de la gravité.
L'objectif de la recherche est de mesurer la position de l'anéantissement très précisément-jusqu'à un micromètre. C'est vital pour obtenir des résultats précis sur la façon dont l'antihydrogène interagit avec la gravité.
Le nouveau détecteur
Un nouveau type de détecteur a été introduit, basé sur un capteur de caméra modifié. Ce détecteur a montré qu'il est beaucoup plus précis que les modèles précédents. Il peut mesurer la position des événements d'anéantissement de manière beaucoup plus précise, améliorant la précision de 35 fois par rapport à l'ancienne technologie. Ce capteur peut aussi être utilisé pour l'antihydrogène, ce qui est important pour les expériences en cours.
Ce capteur peut aussi détecter la lumière, ce qui aide à calibrer le déflectomètre de moiré et réduit les erreurs de mesure. Grâce à cette nouvelle technologie, les chercheurs ont de meilleures chances de réaliser des expériences réussies pour tester comment l'antihydrogène tombe sous la gravité.
Le principe d'équivalence faible
Au cœur de ces expériences se trouve le principe d'équivalence faible (PEF). Ce principe affirme que tous les objets tombent à la même vitesse sous la gravité, peu importe leur masse ou composition. Tester ce principe avec de l'antimatière pose des défis. D'une part, il est difficile de produire suffisamment d'antiparticules à faible énergie, et elles sont sensibles aux forces extérieures, comme les champs magnétiques.
L'idée que l'antimatière devrait suivre le PEF est soutenue par des arguments théoriques et des preuves expérimentales indirectes. Pourtant, un test direct est resté insaisissable jusqu'à récemment. Plusieurs expériences ont été mises en place avec l'objectif de mesurer comment l'antimatière, spécifiquement l'antihydrogène, se comporte dans le champ gravitationnel de la Terre.
Expériences récentes
Une des expériences clés a eu lieu au CERN, où des chercheurs de la collaboration ALPHA-g ont mesuré la force gravitationnelle agissant sur l'antihydrogène. Ils ont découvert que l'antihydrogène ne subit pas une attraction gravitationnelle nulle, ce qui soutient l'idée qu'il tombe comme la matière ordinaire.
Pour avancer, les prochaines étapes impliquent de répéter la mesure pour confirmer les résultats et viser une plus grande précision. Les modèles théoriques suggèrent que l'antimatière pourrait ne pas toujours se comporter comme la matière normale sous la gravité, ce qui pourrait entraîner des écarts par rapport au PEF.
Défis de mesure
Obtenir des mesures précises de la façon dont l'antihydrogène interagit avec la gravité n'est pas une tâche facile. Les expériences dépendent de technologies avancées et de méthodes pour mesurer de minuscules changements de position. Traditionnellement, les chercheurs ont utilisé des émulsions nucléaires ou des Détecteurs en silicium, mais ces technologies avaient leurs limites.
Les émulsions nucléaires offrent une haute résolution mais manquent de capacités de détection en temps réel. D'un autre côté, les détecteurs en silicium peuvent détecter des particules en temps réel mais ne fournissent pas toujours la précision requise. La nouvelle technologie de détecteur basée sur le capteur de caméra change cette dynamique en offrant à la fois détection en temps réel et haute précision.
Comment fonctionne le détecteur
Le nouveau détecteur utilise un type de capteur de caméra connu sous le nom de capteur CMOS. Ce capteur particulier peut capturer des images avec une grande clarté et peut détecter des particules à faible énergie, comme celles résultant des anéantissements d'antiproton.
Quand un antiproton touche le capteur, il crée des traces de particules secondaires que le capteur peut détecter. En analysant ces traces, les chercheurs peuvent reconstruire où l'anéantissement s'est produit. Ce processus leur donne les données nécessaires pour mesurer comment l'antihydrogène réagit à la gravité.
Le capteur capture ces événements avec précision, permettant aux scientifiques de marquer les positions des anéantissements avec une grande précision. Ce niveau de détail est crucial pour rassembler des données fiables sur les mesures de gravité.
Observer les anéantissements d'antiproton
Dans leur recherche, les scientifiques ont collecté des données en exposant le capteur à un faisceau d'antiprotons de faible intensité pendant plusieurs jours. Ils ont réussi à capturer des milliers d'événements d'anéantissement et à les analyser. En éliminant le bruit de fond et en comptant les événements, ils ont pu observer les motifs et caractéristiques de ces anéantissements.
Ces anéantissements apparaissent comme des événements en forme d'étoile avec plusieurs "pointes" provenant d'un seul point, qui est le sommet de l'anéantissement. Les chercheurs utilisent ensuite ces données pour améliorer leur compréhension des interactions des particules et de la façon dont elles se corrèlent avec les forces gravitationnelles.
Identification des pointes et efficacité
Les particules individuelles produites lors d'un événement d'anéantissement laissent des traces distinctes sur le détecteur. Les chercheurs identifient manuellement ces traces pour les classifier en différents types selon leur forme et leurs caractéristiques.
En utilisant une méthode spécifique, ils peuvent isoler et catégoriser ces pointes comme différents types de particules, telles que des protons ou des pions. Cette identification les aide à comprendre quels types de particules sont produits lors des anéantissements et à quelle fréquence différents types apparaissent.
À travers divers tests, les chercheurs ont constaté qu'ils pouvaient correctement identifier et classifier une grande majorité de ces traces de particules. Cela confirme que le nouveau détecteur peut capturer et analyser efficacement les données nécessaires à leurs expériences.
Reconstruction du sommet
Pour déterminer la position exacte où un événement d'anéantissement a eu lieu, les chercheurs emploient une technique appelée reconstruction du sommet. Chaque événement est soigneusement analysé, et les positions des particules sont marquées avec une grande précision.
Une équipe de chercheurs aide à reconstruire les positions des événements d'anéantissement, en utilisant des données visuelles provenant du capteur. Ils obtiennent des résultats précis en moyennant les résultats de différentes expériences. Ce travail d'équipe permet d'identifier les positions des sommets même lorsque les évaluations individuelles montrent de légères différences.
Calibration du capteur et précision
Garder le détecteur bien calibré est essentiel pour obtenir des mesures précises. Le capteur doit maintenir sa position par rapport aux grilles utilisées dans le déflectomètre de moiré tout au long des expériences.
Les chercheurs mettent en œuvre des techniques de calibration pour s'assurer que tout mouvement dans la position du capteur pendant les expériences est corrigé. Cela garantit que chaque mesure reste cohérente et fiable.
Gestion des limitations du capteur
Au fur et à mesure que le processus de détection se poursuit, les chercheurs ont observé quelques pixels morts sur le capteur. C'est un problème courant dans les détecteurs, où certaines parties deviennent non réactives en raison de l'exposition aux radiations.
Bien qu'au début, certains pixels puissent ne pas fonctionner, l'équipe de recherche note que cela n'affecte pas significativement leur capacité à collecter des données. Ils peuvent continuer l'expérience tout en obtenant des résultats cohérents malgré la présence de quelques pixels défectueux.
Directions futures
Les résultats de l'utilisation de cette nouvelle technologie de détection ont des implications importantes. Les chercheurs visent à s'appuyer sur ces résultats pour développer un détecteur plus grand capable de mesurer plus d'événements d'antihydrogène, améliorant ainsi la précision des mesures gravitationnelles.
La prochaine génération de détecteurs sera composée de plusieurs capteurs travaillant ensemble pour maximiser la zone couverte et collecter plus de données. Cette approche globale devrait permettre aux scientifiques de peaufiner leurs mesures au fil du temps et de mieux comprendre le comportement de l'antihydrogène dans les champs gravitationnels.
Applications plus larges
Au-delà de l'étude spécifique de l'antihydrogène, la nouvelle technologie de détecteur montre des promesses pour diverses applications en science et recherche. Sa capacité à détecter des particules chargées énergétiques et de la lumière la rend adaptée à des tâches en imagerie biomédicale et d'autres domaines.
La technologie pourrait également bénéficier à la spectroscopie et au suivi de particules haute résolution, permettant aux chercheurs d'avancer dans plusieurs domaines. Cette polyvalence renforce le potentiel de découvrir des avancées scientifiques plus larges en utilisant les mêmes systèmes de détection.
Conclusion
L'étude de l'antihydrogène et son rôle dans la compréhension de la gravité est un domaine complexe mais fascinant. En utilisant une technologie avancée comme le capteur de caméra modifié, les chercheurs peuvent obtenir des mesures plus précises, menant à de nouveaux aperçus dans la physique fondamentale. À mesure que les expériences avancent et que la technologie continue de se développer, notre connaissance de l'antimatière et de son comportement dans les champs gravitationnels s'élargira, ouvrant la voie à des découvertes révolutionnaires en science.
Titre: Real-time antiproton annihilation vertexing with sub-micron resolution
Résumé: The primary goal of the AEgIS experiment is to precisely measure the free fall of antihydrogen within Earth's gravitational field. To this end, a cold ~50K antihydrogen beam has to pass through two grids forming a moir\'e deflectometer before annihilating onto a position-sensitive detector, which shall determine the vertical position of the annihilation vertex relative to the grids with micrometric accuracy. Here we introduce a vertexing detector based on a modified mobile camera sensor and experimentally demonstrate that it can measure the position of antiproton annihilations with an accuracy of $0.62^{+0.40}_{-0.22}\mu m$, which represents a 35-fold improvement over the previous state-of-the-art for real-time antiproton vertexing. Importantly, these antiproton detection methods are directly applicable to antihydrogen. Moreover, the sensitivity to light of the sensor enables the in-situ calibration of the moir\'e deflectometer, significantly reducing systematic errors. This sensor emerges as a breakthrough technology for achieving the \aegis scientific goals and has been selected as the basis for the development of a large-area detector for conducting antihydrogen gravity measurements.
Auteurs: M. Berghold, D. Orsucci, F. Guatieri, S. Alfaro, M. Auzins, B. Bergmann, P. Burian, R. S. Brusa, A. Camper, R. Caravita, F. Castelli, G. Cerchiari, R. Ciuryło, A. Chehaimi, G. Consolati, M. Doser, K. Eliaszuk, R. Ferguson, M. Germann, A. Giszczak, L. T. Glöggler, Ł. Graczykowski, M. Grosbart, N. Gusakova, F. Gustafsson, S. Haider, S. Huck, C. Hugenschmidt, M. A. Janik, T. Januszek, G. Kasprowicz, K. Kempny, G. Khatri, Ł. Kłosowski, G. Kornakov, V. Krumins, L. Lappo, A. Linek, S. Mariazzi, P. Moskal, D. Nowicka, P. Pandey, D. Pęcak, L. Penasa, V. Petracek, M. Piwiński, S. Pospisil, L. Povolo, F. Prelz, S. A. Rangwala, T. Rauschendorfer, B. S. Rawat, B. Rienäcker, V. Rodin, O. M. Røhne, H. Sandaker, S. Sharma, P. Smolyanskiy, T. Sowiński, D. Tefelski, T. Vafeiadis, M. Volponi, C. P. Welsch, M. Zawada, J. Zielinski, N. Zurlo
Dernière mise à jour: 2024-06-23 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2406.16044
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2406.16044
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
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