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Le rôle de la microhomologie dans la recombinaison V(D)J

Cette étude examine comment la microhomologie affecte la diversité des récepteurs immunitaires.

Magdalena L Russell, A. Trofimov, P. Bradley, F. A. Matsen

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Table des matières

La recombinaison V(D)J est un processus super important qui aide notre système immunitaire à générer différents types de récepteurs appelés Récepteurs des cellules B (BCR) et Récepteurs des cellules T (TCR). Ces récepteurs sont cruciaux pour identifier et attaquer les pathogènes comme les virus et les bactéries.

Pendant la recombinaison V(D)J, des segments spécifiques d'ADN connus sous le nom de gènes V, D (s'il y en a) et J sont choisis au hasard dans un plus grand pool de matériel génétique. Ces segments sont ensuite assemblés pour créer des combinaisons uniques qui forment les récepteurs.

Un aspect notable de ce processus est ce qu'on appelle la microhomologie, qui implique de courtes séquences correspondantes aux extrémités des segments d'ADN en cours de recombinaison. Des études précédentes réalisées en dehors des organismes vivants suggèrent que cette microhomologie peut influencer de manière significative la façon dont se déroule le processus de recombinaison. Cela nous amène à nous demander si la microhomologie a un impact similaire sur le processus de recombinaison chez les humains vivants. Reconnaître cela est essentiel, surtout quand il s'agit d'annoter ou d'étiqueter correctement les changements opérés durant la recombinaison V(D)J.

Comment ça marche la recombinaison V(D)J

Pour comprendre la recombinaison V(D)J, il est important de savoir comment les gènes sont alignés et modifiés. Le processus commence avec un complexe protéique spécial connu sous le nom de gène d'activation de la recombinaison (RAG). Ce complexe aide à aligner deux gènes choisis, à couper l'ADN entre eux et à créer des boucles aux extrémités de chaque gène.

Après cette étape initiale, un autre complexe connu sous le nom d'Artemis:DNA-PKcs entre en jeu. Ce complexe ouvre les boucles en épingle créées plus tôt. Souvent, cette ouverture se produit à un endroit spécifique près de l'extrémité, mais elle peut aussi se produire à d'autres endroits.

La prochaine étape implique un complexe protéique appelé Ku, qui se fixe aux extrémités ouvertes des gènes et aide à réparer la coupure dans les brins d'ADN. Ce processus de réparation peut impliquer divers enzymes qui nettoient et rejoignent les deux extrémités du gène.

Le rôle de la microhomologie

La microhomologie peut se présenter sous trois formes :

  1. Microhomologie terminale : Trouvée aux extrémités des gènes et fait partie de la séquence germinale.
  2. Microhomologie intérieure : Située à l'intérieur des séquences des gènes et aussi trouvée dans la germinale.
  3. Microhomologie dépendante des insertions : Créée par des insertions supplémentaires de nucléotides qui ne font pas partie de la germinale.

Si la microhomologie terminale est présente, elle peut aider directement à l'union des gènes sans nécessiter d'éditions supplémentaires. D'un autre côté, la microhomologie intérieure et dépendante des insertions pourrait nécessiter de nombreuses modifications avant que la Ligation puisse se produire.

Des expériences passées, même si elles n'ont pas été réalisées chez les humains, ont montré que même quelques nucléotides (1-4) de microhomologie peuvent affecter de manière significative le processus de recombinaison. Bien que la microhomologie ne soit pas strictement nécessaire pour relier les gènes ensemble, elle rend souvent le processus de jonction plus efficace.

Notre axe de recherche

Dans notre recherche, on a voulu explorer comment la microhomologie affecte le processus de recombinaison V(D)J chez les humains. On a utilisé des données de séquençage à haut débit des TCR, ce qui permet aux scientifiques d'analyser les différentes combinaisons de récepteurs générées.

Notre étude était conçue pour analyser comment la microhomologie influence les étapes de la recombinaison, y compris la coupe des extrémités de gènes et la ligation de ces extrémités. En faisant cela, on espérait révéler de nouvelles perspectives sur comment des récepteurs divers sont produits dans le système immunitaire.

Collecte et traitement des données

Pour notre étude, on a examiné des données d'immunoséquençage des TCRα d'un groupe de dix jeunes nourrissons sains et immunologiquement normaux. On a choisi ces données parce que le locus TCRα a plus de diversité génétique que d'autres régions connexes.

Au début, chaque séquence était étiquetée avec des informations sur les processus de recombinaison spécifiques par lesquels elle est passée. On a concentré notre analyse sur des séquences sans insertions de N, car celles-ci peuvent compliquer l'identification de la microhomologie.

Les séquences ont été filtrées pour retirer celles qui étaient classées comme "non productives", ce qui signifie qu'elles ne produisaient pas une protéine fonctionnelle à cause d'une recombinaison défectueuse. En se concentrant sur les séquences non productives, on a pu mieux comprendre comment se déroule la recombinaison V(D)J sans l'influence des pressions de sélection.

Mécanismes de coupe et de ligation

Dans notre étude, on a spécifiquement observé comment se déroulent la coupe et la ligation pendant la recombinaison V(D)J, surtout entre les paires de gènes V et J.

La coupe fait référence à l'élimination de nucléotides aux extrémités des gènes. Cette étape est influencée par plusieurs facteurs, y compris la présence de certains motifs, ou schémas nucléotidiques.

La ligation est le processus où les extrémités de gènes coupées sont reliées ensemble. La quantité de microhomologie peut avoir un impact significatif sur le succès de cette ligation. Notre recherche suggérait que des niveaux plus élevés de microhomologie augmentaient à la fois les probabilités de coupe et de ligation, influençant ainsi les résultats globaux de la recombinaison.

Modélisation statistique des données

Pour évaluer les effets de la microhomologie sur la coupe et la ligation, on a développé un modèle statistique. Ce modèle nous a permis d'évaluer comment différentes caractéristiques de séquence, y compris la microhomologie, affectent les choix faits durant le processus de recombinaison.

La première étape dans notre modèle consistait à déterminer quel scénario de coupe était choisi pour une paire de gènes donnée. On a ensuite évalué comment ce choix affectait le scénario de ligation.

En analysant les schémas dans nos données, on a pu estimer les probabilités de divers résultats en fonction de la présence de microhomologie et d'autres caractéristiques au niveau des séquences.

Résultats

Notre analyse a révélé plusieurs points clés :

  1. La microhomologie influence significativement les résultats : La présence de nucléotides microhomologues entre les extrémités des gènes augmentait considérablement les probabilités d'événements de coupe et de ligation réussis. Cela suggère que la microhomologie joue un rôle crucial dans l'efficacité du processus de recombinaison V(D)J.

  2. La microhomologie prédit les choix de recombinaison : Nos études ont montré que la microhomologie est un prédicteur solide des choix effectués durant la coupe et la ligation à travers différents types de récepteurs. Cette information est cruciale pour comprendre comment le système immunitaire génère de la diversité.

  3. Impact sur l'annotation des séquences : Prendre en compte la microhomologie dans nos modèles a conduit à des changements significatifs dans l'annotation des séquences de recombinaison. En incluant des paramètres liés à la microhomologie, on a observé un changement dans les probabilités et les classements des différentes annotations, soulignant le rôle vital que joue la microhomologie dans la narration globale de la recombinaison.

Implications pratiques

Étant donné les découvertes importantes de notre étude, il est clair que la microhomologie doit être prise en compte lors de l'analyse de la recombinaison V(D)J. Les méthodes d'annotation traditionnelles, qui ne tiennent pas compte de la microhomologie, peuvent conduire à des interprétations incomplètes ou inexactes des événements de recombinaison.

Incorporer la microhomologie dans les logiciels d'annotation peut fournir une compréhension plus complète du processus de recombinaison et pourrait révéler de nouvelles perspectives biologiques sur la façon dont les récepteurs immunitaires se forment.

Limitations et directions futures

Bien que notre étude offre des perspectives précieuses, il est essentiel de reconnaître certaines limites. Tout d'abord, notre analyse se basait sur des séquences non productives, ce qui peut ne pas refléter parfaitement toute la complexité du processus de recombinaison V(D)J dans la sélection des séquences.

De plus, on a exclu les séquences avec des insertions de N, ce qui pourrait limiter la généralisabilité de nos résultats. Des recherches futures pourraient traiter ces lacunes en explorant la dynamique de la microhomologie dans les séquences avec des insertions de N, bien que cela introduirait de nouveaux défis.

Conclusion

En résumé, notre étude contribue à une compréhension plus profonde de la recombinaison V(D)J en soulignant le rôle de la microhomologie dans l'influence des résultats de recombinaison. Cette recherche améliore non seulement nos connaissances sur le processus biologique sous-jacent à la diversité des récepteurs immunitaires, mais souligne également l'importance de considérer la microhomologie dans l'analyse et l'annotation des séquences de recombinaison V(D)J.

En éclaircissant comment la microhomologie influence la coupe et la ligation, nous faisons un pas important vers la compréhension de la manière dont notre système immunitaire produit cette vaste gamme de récepteurs essentiels pour se défendre contre les pathogènes.

À l'avenir, intégrer ces découvertes dans des modèles et des logiciels existants peut affiner encore notre capacité à étudier et à interpréter les complexités de la recombinaison V(D)J, aidant finalement les efforts pour mieux comprendre les réponses immunitaires en détail.

Source originale

Titre: Statistical analysis of repertoire data demonstrates the influence of microhomology in V(D)J recombination

Résumé: V(D)J recombination generates the diverse B and T cell receptors essential for recognizing a wide array of antigens. This diversity arises from the combinatorial assembly of V(D)J genes and the junctional deletion and insertion of nucleotides. While previous in vitro studies have shown that microhomology---short stretches of sequence homology between gene ends---can bias the recombination process, the extent of microhomologys impact in vivo, particularly in humans, remains unknown. In this paper, we assess how germline-encoded microhomology influences trimming and ligation during V(D)J recombination using statistical inference on previously-published high-throughput TCR repertoire sequencing data. We find that microhomology increases both trimming and ligation probabilities, making it an important predictor of recombination outcomes. These effects are consistent across different receptor loci and sequence types. Further, we demonstrate that accounting for microhomology effects significantly alters sequence annotation probabilities and rankings, highlighting its practical importance for accurately inferring the V(D)J recombination events that generated an observed sequence. Together, these results enhance our understanding of how microhomologous nucleotides shape the human V(D)J recombination process. Significance StatementHumans rely on diverse adaptive immune receptor repertoires to effectively defend against infections. The receptor generation process, known as V(D)J recombination, is designed to create this diversity by stochastically joining V(D)J gene segments and modifying their junctions through nucleotide deletions and insertions. Previous studies, conducted in vitro, have suggested that short stretches of homologous nucleotides between gene segments can bias these recombination steps. In this study, we explore the extent to which these homologous nucleotides influence V(D)J recombination in humans using statistical inference on large-scale receptor repertoire sequencing data. Our findings reveal that microhomology significantly biases several recombination steps, with important practical implications for the analysis, processing, and interpretation of receptor sequences.

Auteurs: Magdalena L Russell, A. Trofimov, P. Bradley, F. A. Matsen

Dernière mise à jour: 2024-10-18 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.16.618753

Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.10.16.618753.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

Merci à biorxiv pour l'utilisation de son interopérabilité en libre accès.

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