Spéciation Écologique de Drosophile : Cactus et Adaptation
L'étude de l'évolution de la drosophile révèle des mécanismes d'adaptation aux plantes hôtes.
Claudia Marcia Carareto, D. S. d. Oliveira, A. Larue, W. V. B. Nunes, F. Sabot, A. Bodelon, M. P. G. Guerreiro, C. Vieira
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Table des matières
- La connexion entre Drosophila et les cactus
- Le rôle des plantes hôtes dans l'évolution des mouches
- Génétique et sélection naturelle
- L'importance de la variété génétique
- Enquête sur les espèces de Drosophila
- Analyse de l'expression génétique et des éléments transposables
- Le rôle des ET dans l'adaptation
- Assemblage et annotation des gènes
- Sélection positive dans les gènes HLAU
- Éléments transposables et sélection des gènes
- Dynamiques évolutives parmi les espèces de Drosophila
- Expression différentielle des gènes chez les Drosophila cactophiles
- Conclusion : l'interaction entre génétique et environnement
- Source originale
- Liens de référence
La spéciation écologique, c'est quand différentes populations d'une même espèce évoluent parce qu'elles s'adaptent à des environnements ou des niches différents. Ça se produit souvent quand des populations passent d'une plante hôte à une autre, ce qui modifie leurs caractéristiques en fonction des défis uniques de leur nouvel habitat.
Par exemple, certaines mouches du genre Drosophila se nourrissent de cactus. Ces cactus ont des niveaux de nutrition et des défenses chimiques différents, ce qui pose des défis pour les mouches. Certaines préfèrent un type de cactus, tandis que d'autres survivent sur des variétés beaucoup plus toxiques. Les espèces de Drosophila spécialisées pour les cactus offrent une super opportunité d'étudier comment ces Adaptations se produisent et comment elles affectent l'évolution des mouches.
La connexion entre Drosophila et les cactus
Les espèces de Drosophila du groupe repleta se sont adaptées pour survivre sur différents cactus. Dans ce groupe, il y a environ 100 espèces qui se nourrissent principalement de cactus. Un gros défi pour ces mouches, c'est que les cactus manquent souvent de nutriments clés comme l'azote et le phosphore, contrairement à d'autres plantes. De plus, beaucoup de cactus contiennent des produits chimiques durs qui peuvent être toxiques pour les mouches.
Au départ, les mouches repleta se sont adaptées au cactus Opuntia, qui est moins toxique. Avec le temps, certaines espèces ont basculé vers des cactus columnaires plus toxiques. Dans un complexe d'espèces, D. buzzatii se nourrit surtout du cactus Opuntia, tandis que son proche parent, D. koepferae, a évolué pour prospérer sur des cactus columnaires. Les différences dans leur régime alimentaire influencent leur apparence et leur comportement.
Le rôle des plantes hôtes dans l'évolution des mouches
Pour se nourrir et se reproduire, les espèces de Drosophila doivent trouver et accepter la bonne plante hôte. Ça se passe en trois grandes étapes :
Localisation : La mouche doit dénicher sa plante hôte parmi plein d'autres. Elle fait ça avec des organes sensoriels spéciaux qui détectent les odeurs et les goûts.
Acceptation : Une fois qu'elle a repéré une plante, elle l'évalue pour sa valeur nutritionnelle et vérifie qu'il n'y ait pas d'autres créatures comme des prédateurs ou des parasites qui pourraient être nuisibles.
Utilisation : Enfin, les mouches doivent consommer la plante et se reproduire, mais elles font souvent face à des substances toxiques présentes dans leur source de nourriture.
Chaque étape nécessite des caractéristiques spécifiques, et la sélection naturelle favorise souvent les mouches qui développent les meilleures adaptations pour trouver et utiliser leurs plantes hôtes. Ces adaptations peuvent se voir dans diverses structures physiques et sensorielles, façonnées par les différences génétiques entre les mouches.
Génétique et sélection naturelle
Des recherches ont montré qu'environ 82 gènes chez les espèces de Drosophila étaient sous sélection positive, ce qui signifie qu'ils étaient favorisés parce qu'ils aidaient les mouches à mieux s'adapter à leur environnement. Ce n'est pas seulement la présence des bons gènes qui compte, mais aussi comment ces gènes sont activés ou exprimés en réponse aux plantes qu'elles consomment. L'expression de ces gènes peut changer selon la plante hôte et les défis auxquels les mouches font face, comme la nourriture qui pourrait être toxique.
Par exemple, les mouches qui se nourrissent de cactus columnaires pourraient exprimer différents gènes de détoxification par rapport à celles qui s'en tiennent au moins toxique Opuntia. Les gènes impliqués dans la détection des odeurs, des goûts et la détoxification des substances nocives sont particulièrement importants dans ce processus.
L'importance de la variété génétique
La variété génétique joue un rôle crucial dans la capacité des mouches à s'adapter à de nouveaux hôtes. Il y a des éléments dans leur ADN appelés Éléments transposables (ET) qui peuvent se déplacer dans leur génome, entraînant des changements dans la composition génétique. Bien que de nombreuses mutations causées par les ET puissent être nuisibles, certaines peuvent être bénéfiques, aidant les mouches à développer de nouvelles caractéristiques qui leur permettent de mieux s'adapter à de nouveaux environnements.
Même si les ET deviennent moins actifs avec le temps, ils peuvent toujours laisser des parties de leurs séquences derrière elles qui peuvent influencer le fonctionnement des gènes voisins. Avec le temps, les changements bénéfiques peuvent mener à de nouvelles caractéristiques qui améliorent l'adaptation dans un environnement donné.
Enquête sur les espèces de Drosophila
Les espèces de Drosophila mentionnées plus tôt sont d'excellents modèles pour étudier l'adaptation. Leurs différentes habitudes alimentaires permettent aux scientifiques de voir à quelle vitesse les changements peuvent se produire en réponse à de nouvelles pressions environnementales.
Un des groupes spécifiques étudiés est le complexe mulleri, qui comprend plusieurs espèces qui prospèrent sur différents types de cactus. Les différences dans leur Expression génétique donnent un aperçu de la façon dont elles s'adaptent en fonction de leur alimentation.
Analyse de l'expression génétique et des éléments transposables
On a découvert que certains gènes sont exprimés différemment, ce qui signifie qu'ils fonctionnent différemment selon que les mouches se nourrissent d'Opuntia ou de cactus columnaires. Beaucoup de ces gènes aident à localiser, accepter et utiliser efficacement leurs hôtes.
En ce qui concerne les éléments transposables, on a observé qu'ils se trouvent près de nombreux gènes clés. Cette position suggère qu'ils pourraient affecter l'expression de ces gènes, donnant potentiellement un avantage aux mouches pour s'adapter à leurs environnements.
Le rôle des ET dans l'adaptation
Chez les Drosophila cactophiles, les ET contribuent à la diversité génétique et à la variabilité de l'expression des gènes. La présence des ET peut entraîner la création de nouvelles séquences génétiques, ce qui peut aider les mouches à s'adapter à différentes plantes.
On a trouvé des preuves de la présence des ET près de gènes liés à la capacité des mouches à goûter, sentir ou détoxifier des substances nocives. Cela suggère que les ET pourraient aider ces espèces à s'adapter au fil du temps à leurs préférences d'hôtes.
Assemblage et annotation des gènes
Pour mieux comprendre ces espèces, les chercheurs ont séquencé les génomes de plusieurs espèces de Drosophila. Des assemblages génomiques à haute résolution ont révélé une richesse d'informations génétiques. Les gènes ont été annotés pour comprendre leurs fonctions, révélant les voies potentielles qui ont permis aux mouches de s'adapter efficacement à leurs environnements respectifs.
En comparant les annotations, les chercheurs ont pu voir combien de gènes étaient similaires ou différents entre les espèces. Cette approche a permis de mieux comprendre les aspects génétiques qui motivent l'adaptation et la spéciation chez ces mouches.
Sélection positive dans les gènes HLAU
En regardant spécifiquement les gènes liés à la localisation et à l'utilisation des hôtes, les chercheurs ont découvert qu'un petit nombre de gènes HLAU montraient des signes de sélection positive, ce qui pourrait expliquer comment les espèces se spécialisent dans leurs préférences d'hôtes. Cette pression sélective a probablement poussé l'évolution de ces mouches en réponse aux défis posés par leurs principales sources alimentaires.
Éléments transposables et sélection des gènes
Une fois que les chercheurs ont analysé les gènes sous sélection positive, ils ont exploré la présence d'ET à proximité. Ils ont trouvé que quelques gènes associés à la localisation des plantes hôtes avaient des éléments transposables insérés à proximité, indiquant un lien potentiel entre l'activité des ET et la fonction des gènes.
Bien qu'un nombre limité de gènes HLAU ait été identifié sous sélection, les implications des ET dans ces adaptations suggèrent des opportunités pour des changements rapides dans la façon dont ces mouches interagissent avec leur environnement.
Dynamiques évolutives parmi les espèces de Drosophila
L'étude de différentes espèces de Drosophila a montré des dynamiques variées dans le contenu et l'activité des ET. Les chercheurs ont noté que les génomes de ces espèces contenaient différents types et quantités d'ET, certaines espèces montrant une activité plus récente que d'autres.
La distribution des ET variait considérablement en fonction des espèces et de leur histoire évolutive, démontrant comment les pressions environnementales peuvent façonner la composition génétique au fil du temps.
Expression différentielle des gènes chez les Drosophila cactophiles
Les chercheurs ont observé que lorsque les mouches se nourrissent de différentes plantes hôtes, certains gènes montrent des différences significatives dans les niveaux d'expression. Ces changements indiquent que les mouches ont adapté leurs réponses génétiques en fonction de la composition nutritionnelle et de la toxicité des plantes qu'elles consomment.
En comparant l'expression génétique des mouches qui préfèrent l'Opuntia à celles qui favorisent des cactus columnaires plus toxiques, il y avait des différences notables. Les résultats suggèrent que les adaptations à diverses plantes hôtes conduisent à des changements génétiques et physiologiques uniques chez les mouches.
Conclusion : l'interaction entre génétique et environnement
Les espèces de Drosophila ont développé une relation complexe avec leurs plantes hôtes, façonnée par leurs origines génétiques et les pressions environnementales. Les adaptations observées chez ces mouches soulignent l'importance de comprendre comment la génétique, en particulier l'expression des gènes et les éléments transposables, contribue à la spéciation écologique.
À mesure que les chercheurs continuent d'explorer ces sujets, les connaissances acquises pourraient avoir des implications plus larges pour comprendre l'adaptation et l'évolution parmi différentes espèces face à divers défis environnementaux. Les interactions entre les ET, l'expression des gènes et l'adaptation écologique révèlent un processus dynamique et complexe qui continue de façonner les trajectoires évolutives de ces insectes fascinants.
Titre: Transposable elements as evolutionary driving force to host shift in cactophilic Drosophila species
Résumé: BackgroundThe host shift in insects has been considered a key process with potential to collaborate with reproductive isolation and speciation. Both genomics and transcriptomics variation has been attributed to such process, in which gene families with functions for host location, acceptance and usage have been proposed to evolve. In this context, cactophilic Drosophila species are an excellent model to study host shift evolution, since they use a wide-range of cacti as hosts, and many species have different preferences. Transposable elements are engines of genetic novelty between populations and species, driving rapid adaptive evolution. However, the extent of TEs contribution to host shift remains unexplored. ResultsWe performed genomic and transcriptomic analysis in seven genomes of cactophilic species/subspecies to investigate how TEs interact with genes associated with host shift. Our results revealed enrichment of TEs at promoter regions of host shift-related genes, with Helitrons representing [~]60% of the cases, demonstrating an unprecedented putative cis- regulatory role of Helitrons in Drosophila. Differential expression analysis between species with different preferred hosts demonstrated divergence on gene expression in head and larvae tissues. Although TEs presence does not affect overall gene expression, we observed 1.31% of genes generating gene-TE chimeric transcripts, including those with function affecting host preference. ConclusionsOur combined genomic and transcriptomic approaches provide evidence of TE-driven divergence between species, highlighting the evolutionary role of TEs in the context of host shift, a key adaptive process that can cause reproductive isolation.
Auteurs: Claudia Marcia Carareto, D. S. d. Oliveira, A. Larue, W. V. B. Nunes, F. Sabot, A. Bodelon, M. P. G. Guerreiro, C. Vieira
Dernière mise à jour: 2024-10-24 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.27.587021
Source PDF: https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2024.03.27.587021.full.pdf
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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