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Mutations génétiques dans la démence frontotemporale

Examiner le rôle de la génétique dans la démence frontotemporale à travers des études de jumeaux et des cas.

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Les Mutations génétiques sont des causes cruciales de divers types de Démence frontotemporale (DFT). Environ 30 % de ces cas montrent un schéma autosomal dominant, ce qui veut dire que la condition peut être transmise à travers les générations. Dans beaucoup de cas, une mutation survient dans l'un des trois gènes spécifiques : la protéine tau associée aux microtubules (MAPT), la progranuline (GRN), ou le cadre de lecture ouvert du chromosome 9 (C9orf72). Parmi les différents types de DFT, la démence frontotemporale variant comportemental (bvDFT) est plus souvent liée à une mutation génétique comparée à d'autres syndromes. En revanche, l'Aphasie progressive primaire (APP), en particulier la variante sémantique de l'APP (svAPP) et la Démence sémantique (DS), montrent une prévalence bien plus faible de mutations génétiques. En fait, seulement environ 2 à 7 % des personnes avec DS ou svAPP ont un fort historique familial de démence.

Cette discussion a deux parties clés : d'abord, une évaluation détaillée de deux nouveaux cas de DS et de leurs jumeaux identiques ; ensuite, une revue des personnes diagnostiquées avec DS ou svAPP qui ont une mutation génétique liée à la DFT et un historique familial documenté.

Études de Jumeaux et Leur Importance

Les études sur les jumeaux donnent des aperçus précieux sur les effets de la génétique et de l'environnement sur des maladies comme la démence. Pour les jumeaux identiques, ayant la même constitution génétique, ça permet aux chercheurs de voir comment différentes expériences de vie ou facteurs environnementaux pourraient influencer le développement et la progression d'une condition. Dans des études précédentes, les chercheurs ont constaté que les jumeaux identiques montrent souvent des symptômes similaires et des résultats d'imagerie liés aux mutations génétiques qui causent la démence.

Une étude a trouvé qu'une paire de jumeaux identiques avec des mutations GRN avait des résultats cliniques et d'imagerie cérébrale cohérents. Cependant, la présence de maladies comme Alzheimer ou Parkinson chez un jumeau n'indique pas toujours la même condition chez l'autre, montrant que d'autres facteurs jouent un rôle dans le développement de ces troubles.

Les APP liées à C9orf72 et MAPT sont rares. La cause génétique la plus courante de l'APP est les mutations GRN, mais celles-ci se manifestent généralement avec des caractéristiques linguistiques différentes des symptômes clairs trouvés dans la DS ou svAPP. Certaines personnes avec un cas apparemment spontané d'APP, y compris la DS et l'APP non fluente, peuvent encore porter des mutations, mais leurs symptômes peuvent ne pas correspondre aux présentations typiques.

Cette revue vise à comparer les caractéristiques de ceux diagnostiqués avec DS ou svAPP et des mutations connexes à celles qui ont des formes sporadiques de ces troubles.

Rapports de Cas de Jumeaux Identiques

Les données pour ces cas ont été rassemblées sous un protocole de recherche spécifique approuvé par un comité d'éthique local. Les deux jumeaux affectés avaient donné leur consentement pour participer à la recherche avant de subir un déclin cognitif sévère. Leurs frères et sœurs jumeaux sains ont également participé aux évaluations.

Cas A

Un individu dans la soixantaine a visité une clinique de neurologie en raison de difficultés à nommer des objets et des personnes. Plus précisément, ils avaient du mal à se rappeler des noms liés à un hobby préféré. L'historique médical de l'individu était sinon normal à part une légère hypertension. Le jumeau identique était reporté comme sain, sans problèmes cognitifs chez leurs parents.

Un neurologue a d'abord diagnostiqué cette personne avec une DS et a fait un renvoi à un centre spécialisé en DFT. Des évaluations supplémentaires ont confirmé une anomie significative, qui est une difficulté sévère à nommer des objets. Ils ont obtenu de mauvais résultats à divers tests linguistiques, montrant à la fois des difficultés de langage réceptif et expressif. Malgré ces défis, des domaines non linguistiques comme l'attention et la mémoire sont restés intacts lors de l'évaluation initiale.

Au fil des ans, la famille a remarqué des changements graduels chez cet individu, y compris de légères difficultés dans les tâches ménagères et des changements de comportement notables. Après deux ans, leurs scores cognitifs avaient significativement chuté. Au quatrième an, l'individu avait perdu la capacité de parler et nécessitait de l'aide pour les activités de la vie quotidienne.

Jumeau Sain de Cas A

Après de nombreuses années, le jumeau sain a été invité à passer des tests cognitifs et une imagerie cérébrale au centre spécialisé en DFT. Ils ont obtenu des scores élevés aux évaluations cognitives, ne montrant aucun problème de mémoire, de langage ou de structure cérébrale.

Cas B

Un autre individu dans la fin de la soixantaine a été référé au même centre après deux ans de déclin de mémoire notable, en particulier lié à l'oubli de noms et aux difficultés à comprendre les intrigues à la télé. Malgré une légère anxiété et dépression, cet individu était encore capable de gérer des tâches quotidiennes.

Les évaluations cognitives initiales ont montré seulement un léger handicap, mais au fil du temps, leurs scores ont chuté, signalant une détérioration des difficultés linguistiques et de mémoire. Ils avaient du mal à reconnaître des visages et à nommer des objets lors des tests, indiquant une perte sémantique significative.

Jumeau Sain de Cas B

Le jumeau sain du Cas B a subi des tests cognitifs et une IRM structurelle peu après leur frère. Ils ont montré une fonction cognitive et une structure cérébrale entièrement normales. Aucun signe de troubles cognitifs ou comportementaux n'a été signalé par les membres de la famille.

Revue des Cas Génétiques

Pour mieux comprendre la DS et svAPP liées aux mutations génétiques, des données ont été tirées d'une initiative de recherche internationale qui comprenait plusieurs centres de recherche. Tous les participants ont donné leur consentement pour l'étude.

Un petit nombre de patients présentant des mutations génétiques ont été classés comme ayant svAPP, et ces individus ont subi des évaluations cliniques complètes similaires à celles des cas sporadiques. La comparaison entre ces cas génétiques et un échantillon sporadique a révélé des différences intéressantes dans les caractéristiques cognitives et cliniques.

Analyse Statistique

Une approche statistique a été utilisée pour comparer les performances des cas génétiques avec le groupe sporadique. Les tailles d'effet et d'autres métriques pertinentes ont été calculées pour voir comment les caractéristiques de chaque groupe différaient. Certains patients avaient des déficits cognitifs significatifs, en particulier dans des domaines généralement associés à des difficultés linguistiques.

Résultats des Revues de Cas

La revue a inclus 20 publications rapportant des cas familiaux ou génétiques de DS/svAPP. La plupart de ces cas impliquaient des mutations dans le gène MAPT, avec un âge d'apparition notable. La majorité des individus a présenté des déficits sémantiques comme premier symptôme, et l'imagerie cérébrale montrait souvent une atrophie caractéristique dans les lobes temporaux.

Les historiques familiaux ont été évalués à l'aide d'un score Goldman modifié, indiquant la force de tout lien génétique avec la DFT ou des conditions connexes. Des scores élevés suggéraient un fort historique familial, tandis que des scores plus bas indiquaient des liens familiaux peu clairs.

Différences entre les Cas Génétiques et Sporadiques

La revue a montré des différences clés entre les cas génétiques et ceux classés comme sporadiques. Les cas génétiques affichaient des déficits inattendus, comme des difficultés dans la fluidité du langage. D'un autre côté, certains déficits communs observés dans les cas sporadiques n'étaient pas présents dans le groupe génétique, comme la préservation de la compréhension des phrases ou l'absence de difficultés de lecture.

Des analyses supplémentaires ont révélé que les patients génétiques étaient également significativement déficients dans des tâches mesurant la récupération de mots et la compréhension, mais ils ont mieux performé que les cas sporadiques dans des tâches comme le Boston Naming Test. Ça suggère que, même si les patients génétiques avaient des difficultés dans certains domaines, ils gardaient certaines capacités moins affectées que dans les cas sporadiques.

Limitations de la Revue

Il y a plusieurs limitations à cette analyse. Un petit ensemble de cas génétiques a été examiné, et des informations cliniques détaillées pour certains individus manquaient. La revue systématique a également rencontré des challenges pour distinguer entre les cas génétiques et sporadiques en raison des différences de méthodes d'évaluation et des variations dans les critères de diagnostic.

Conclusion

L'analyse combinée des rapports de cas et des données génétiques indique que la DS et svAPP se développent généralement de manière sporadique, avec des mutations génétiques présentes dans seulement un petit sous-ensemble de cas. Les résultats mettent en évidence l'interaction complexe des facteurs génétiques et environnementaux dans la progression de la démence. D'autres recherches sont nécessaires pour explorer ces facteurs et mieux comprendre les variations observées dans les formes génétiques et sporadiques de ces conditions.

Source originale

Titre: Genetic Semantic Dementia? Twins' Data and Review of Autosomal Dominant Cases

Résumé: BackgroundAmongst different subtypes of frontotemporal dementia (FTD), semantic dementia (SD, also known as the semantic variant of primary progressive aphasia, svPPA), is the least likely to have a genetic basis. MethodsOur study had two aims: (i) to describe two SD cases and detailed assessments of their unaffected monozygotic (MZ) twins, and (ii) to review cases with FTD-associated mutations or known family history classified as SD/svPPA either in the Genetic Frontotemporal dementia Initiative (GENFI) or in the published literature. ResultsThe two affected twins displayed characteristic features of SD, both in neuroimaging and cognition, whereas their MZ twins exhibited no abnormalities in either regard, even up to 15 years of follow-up for one affected twin. Only five cases out of more than 1300 people in GENFI were classified as svPPA, with a genetic mutation. The systematic review revealed 29 cases with sufficient clinical and language details regarding genetic SD/svPPA. A comparison of these five GENFI and 29 literature cases to the patterns observed in a large number of sporadic cases revealed critical differences in presentation. ConclusionsBoth parts of our study suggest that true SD/svPPA is unlikely to have an autosomal dominant genetic aetiology and that, while mutation carriers may resemble SD/svPPA in some respects, they may not meet current clinical diagnostic criteria for this condition. What is already known on this topic: Approximately 30% of all frontotemporal dementia cases are associated with an autosomal dominant pattern of inheritance but the reported prevalence of mutation in semantic dementia/semantic variant of primary progressive aphasia (SD/svPPA) is very low. What this study adds: From (a) outlining the discordance for SD/svPPA in two pairs of monozygotic twins and (b) comparing the clinical and cognitive profiles of people who had been classified as SD/svPPA with an FTD-associated genetic mutation versus sporadic SD/svPPA, we conclude that true SD/svPPA is unlikely to have an autosomal dominant genetic aetiology. How this study might affect research, practice or policy: Our study highlights gaps in the understanding of environmental and epigenetic influences on sporadic SD/svPPA and a need for further unbiased genotyping and phenotyping of SD/svPPA and "SD-like" syndromes. Open access: For the purpose of open access, the authors have applied a CC BY public copyright licence to any Author Accepted Manuscript version arising from this submission.

Auteurs: James B Rowe, S. K. Henderson, M. A. Lambon Ralph, P. S. Jones, M. Naessens, T. Cope, D. J. Whiteside, A. Bouzigues, L. L. Russell, P. H. Foster, E. Ferry-Bolder, J. van Swieten, L. Jiskoot, H. Seelaar, R. Sanchez-Valle, D. Galimberti, M. Synofzik, B. Borroni, J. D. Rohrer, GENetic Frontotemporal dementia Initiative (GENFI), K. E. Patterson

Dernière mise à jour: 2024-10-18 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24313757

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24313757.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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