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Dépistage du cancer du col de l'utérus chez les travailleuses du sexe en Ouganda

Cette étude met en avant les taux de dépistage et l'acceptabilité chez les travailleuses du sexe en Ouganda.

Ronald Opito, E. Tiyo Ayikobua, H. Akurut, S. Alwedo, S. M. Ssentongo, W. D. Erabu, L. Oucul, M. Kirya, L. L. Bukenya, E. Ekwamu, A. I. Oluka, S. Kabwigu, E. Othieno, A. D. Mwaka

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Cancer du col de l'utérusCancer du col de l'utéruschez les travailleuses dusexe en Ougandadépistage et les mesures de prévention.Besoins urgents d'améliorer le
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Le cancer du col de l'utérus reste un gros problème de santé pour les femmes dans le monde. En 2022, c'était le huitième cancer le plus fréquent dans le monde et la neuvième cause de décès par cancer. Environ 661 021 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du col de l'utérus, et 348 189 femmes ont perdu la vie à cause de cette maladie. Le taux de cas de cancer du col varie d'un pays à l'autre, surtout entre les pays à revenu élevé et ceux à revenu faible. Dans les pays plus riches, le taux de nouveaux cas et de décès dus au cancer du col de l'utérus est plus bas par rapport aux pays plus pauvres, où c'est beaucoup plus fréquent.

Dans certaines régions, comme l'Afrique de l'Est, ces chiffres sont alarmants. Par exemple, en Ouganda, 6 938 nouveaux cas de cancer du col ont été signalés en 2022, entraînant 4 782 décès. Cette situation nécessite une action urgente pour régler le problème.

Causes du cancer du col de l'utérus

Le cancer du col de l'utérus est principalement causé par des types spécifiques du virus du papillome humain (VPH), notamment les types 16 et 18. Ces types sont responsables d'environ 70 % des nouveaux cas de cancer du col. Les femmes vivant avec le VIH ont un risque accru de développer un cancer du col, par rapport à celles qui n'ont pas le VIH. D'autres facteurs qui augmentent le risque de cancer du col incluent le début des relations sexuelles à un jeune âge, un historique d'infections sexuellement transmissibles (IST) et le fait d'avoir de multiples partenaires sexuels.

Les Travailleuses du sexe sont particulièrement vulnérables. Elles ont souvent de multiples partenaires sexuels et peuvent avoir des rapports non protégés, ce qui les rend plus susceptibles de contracter le VPH et d'autres IST. Ce groupe a besoin d'une attention particulière et de Dépistages réguliers pour détecter le cancer du col tôt, quand c'est plus facile à traiter.

Efforts de prévention et de dépistage

Il est possible de prévenir le cancer du col grâce à des stratégies éprouvées. Un dépistage régulier peut détecter les premiers signes de la maladie, permettant une application efficace des traitements. L'objectif mondial est de réduire significativement les cas de cancer du col d'ici 2030 grâce à trois stratégies principales : vacciner 90 % des filles éligibles contre le VPH, s'assurer que 70 % des femmes sont dépistées avec de bons tests, et bien gérer 90 % des femmes qui testent positif pour des problèmes cervicaux.

Dans les pays avec de bons systèmes de santé, le dépistage a réussi à identifier plus de 90 % des cas de cancer du col avant qu'ils ne se propagent. Cependant, de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire ont du mal avec des taux de dépistage bas, souvent autour de 19 %. En Ouganda, par exemple, la participation au dépistage a été décevante, avec seulement environ 4,8 % des femmes participant à une étude communautaire.

Obstacles au dépistage

Plusieurs obstacles empêchent les femmes de se faire dépister pour le cancer du col. Beaucoup de femmes ont des croyances négatives au sujet du dépistage. Des problèmes au sein des établissements de santé, comme un manque de sensibilisation ou de soutien du personnel médical, contribuent également au faible taux de dépistages. Des études ont montré que la peur des résultats possibles, les coûts et les procédures impliquées empêchent de nombreuses femmes de demander un dépistage. De plus, les femmes vivant dans des zones rurales peuvent avoir plus de difficultés à accéder aux établissements de santé.

En Ouganda, bien que certaines données existent concernant l'acceptation du dépistage du cancer du col par la population générale, il y a peu d'informations sur les travailleuses du sexe, qui sont à risque plus élevé. Leur mode de vie mobile et l'accès limité aux services de santé compliquent les choses. Donc, il est essentiel d'étudier la volonté et les obstacles au dépistage dans cette population.

Aperçu de l'étude

Une étude récente a été menée dans le nord-est de l'Ouganda, en se concentrant sur les travailleuses du sexe âgées de 18 à 49 ans. L'objectif était de comprendre combien d'entre elles se faisaient dépister pour le cancer du col, à quel point le dépistage était acceptable pour elles et quels facteurs influençaient leurs décisions.

L'étude a eu lieu dans une région avec un grand nombre d'établissements de santé et une population considérable de travailleuses du sexe. Plusieurs centres de santé proposaient des services destinés à ce groupe, et l'étude visait ces établissements pour collecter efficacement des données.

Participants et méthodes

L'étude a impliqué une variété de travailleuses du sexe prêtes à participer. Pour obtenir une taille d'échantillon robuste, les chercheurs ont inclus un groupe diversifié provenant de différents établissements de santé qui servaient un grand nombre de travailleuses du sexe. La collecte de données a impliqué des questionnaires simples complétés par des assistants formés qui expliquaient le but de l'étude et s'assuraient d'un consentement éclairé.

Les participantes ont été interrogées sur le fait qu'elles aient déjà subi un dépistage du cancer du col et si elles seraient prêtes à accepter un dépistage à l'avenir.

Résultats

Parmi 423 participantes, l'âge moyen était d'environ 28 ans, et la majorité étaient relativement jeunes et n'avaient pas terminé leur éducation. La plupart des femmes étaient nouvelles dans le travail du sexe, et beaucoup utilisaient des contraceptifs. Un nombre significatif a rapporté n'avoir aucun antécédent d'IST. Cependant, la prévalence auto-déclarée du VIH dans ce groupe était remarquablement élevée.

En analysant les données, on a découvert qu'environ 32,6 % des participantes avaient subi un dépistage du cancer du col. Le taux était significativement plus élevé parmi celles vivant avec le VIH.

De plus, les femmes vivant plus près de certains types d'établissements de santé, en particulier privés, étaient plus susceptibles de se faire dépister. La disponibilité des services de dépistage dans les établissements à proximité était aussi un facteur important influençant la participation des femmes. Celles sous traitements préventifs contre le VIH étaient également plus enclines à demander un dépistage.

Acceptation du dépistage

L'étude a montré que la plupart des femmes (environ 93,9 %) étaient prêtes à accepter le dépistage du cancer du col si on leur proposait. Fait intéressant, les femmes qui n'avaient jamais été dépistées auparavant étaient plus susceptibles de consentir à un dépistage dans le futur. Encore une fois, celles vivant près d'établissements privés étaient plus susceptibles d'accepter les services de dépistage.

Implications

Les résultats révèlent que de nombreuses travailleuses du sexe comprennent l'importance du dépistage du cancer du col et sont ouvertes à y participer. Cependant, la disponibilité limitée des services de dépistage reste un défi. Cela représente une opportunité pour les autorités sanitaires en Ouganda de capitaliser sur la volonté manifestée par ces femmes et d'élargir l'accès aux services de dépistage.

Intégrer le dépistage du cancer du col dans les programmes de soins du VIH existants pourrait être bénéfique. Cette approche permettrait une détection et un traitement précoces, sauvant potentiellement des vies.

Conclusion

Le cancer du col de l'utérus est un problème de santé pressant pour les femmes, surtout pour les groupes à risque élevé comme les travailleuses du sexe. Bien qu'il y ait des obstacles au dépistage, l'acceptabilité de ces services est élevée. Il est crucial que les programmes de santé se concentrent sur l'amélioration de l'accès aux services de dépistage et sur la sensibilisation à l'importance de la détection précoce.

En travaillant à améliorer l'accès et à créer des systèmes de soutien, l'objectif de réduire les cas et les décès dus au cancer du col peut devenir une réalité.

Source originale

Titre: Uptake and acceptability of cervical cancer screening among female sex workers in Eastern Uganda: A cross-sectional study.

Résumé: BackgroundCervical cancer screening program in Uganda is opportunistic and focuses mainly on women aged 25-49 years. Female sex workers (FSWs) are at increased risk of developing invasive cervical cancer. There is limited data regarding the uptake and acceptability of cervical cancer screening among FSWs in Uganda. This study aimed at identifying factors affecting uptake and acceptability of cervical cancer screening among FSWs in Eastern Uganda. MethodsThis was a cross-sectional study conducted among 423 FSWs aged 18-49 years attending care at six health facilities serving Key Population in the Teso sub-region. Data was collected using structured investigator administered questionnaire and analyzed using Stata statistical software version 15.0 (Stata Corp, Texas, USA). The primary outcome was uptake of cervical cancer screening measured as the proportion of female sex workers who have ever been screened for cervical cancer. Chi-square test was used to compare the differences in uptake of cervical cancer screening by HIV status. Modified Poisson regression model with a robust variance estimator was used to determine association between the outcome variables and selected independent variables including demographic characteristics. Prevalence ratios (PR) with accompanying 95% confidence intervals have been reported. Statistical significance was considered at two-sided p-values [≤] 0.05. ResultsThe mean age of the participants was 28.1({+/-}SD=6.6) years. The self-reported HIV prevalence was 21.5% (n=91). There were 138 (32.6%) participants who had ever been screened for cervical cancer (uptake), while 397 (93.9%) were willing to be screened (acceptability). There was a significant difference in cervical cancer screening uptake between women living with HIV and those who were HIV negative, 59.3% vs 26.9% respectively (P

Auteurs: Ronald Opito, E. Tiyo Ayikobua, H. Akurut, S. Alwedo, S. M. Ssentongo, W. D. Erabu, L. Oucul, M. Kirya, L. L. Bukenya, E. Ekwamu, A. I. Oluka, S. Kabwigu, E. Othieno, A. D. Mwaka

Dernière mise à jour: 2024-10-19 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24315734

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.18.24315734.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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