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Crise de santé mentale dans les zones à faibles revenus au Liban

Une étude révèle des problèmes de santé mentale alarmants chez les adultes libanais et syriens.

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Les problèmes de Santé mentale, comme la Dépression et l'Anxiété, étaient déjà des gros soucis avant même que la pandémie de COVID-19 débute. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rapporté que la pandémie a empiré ces problèmes, augmentant les taux de dépression et d'anxiété de 25 %. Beaucoup de gens ont subi du stress durant cette période à cause de moins d'interactions sociales, de la peur de tomber malade, de perdre des proches et des changements dans leur routine quotidienne. En plus, plein de gens ont perdu leur emploi, surtout ceux qui avaient des jobs précaires, et les familles ont dû supporter des charges supplémentaires, comme l'école à la maison ou s'occuper de parents âgés.

Ces défis ont touché différents groupes de gens de diverses manières, rendant les problèmes de santé mentale plus fréquents chez ceux qui avaient des revenus plus bas et chez les femmes.

Étude de cas : Liban

Le Liban est un pays qui a affronté pas mal de défis récemment. Depuis 2019, il traverse une grave crise politique et économique, ce qui a fait que beaucoup de gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le pays accueille aussi un grand nombre de Réfugiés, surtout de Syrie, qui représentent environ un quart de sa population. Contrairement à beaucoup d'autres endroits, les réfugiés au Liban vivent souvent parmi les résidents locaux. La population locale à bas revenus et les réfugiés font face à de nombreux défis qui peuvent nuire à leur santé mentale, comme le chômage, le manque de mobilité, et l'accès limité aux soins de santé. Les réfugiés doivent aussi gérer des problèmes supplémentaires comme la perte de membres de la famille à cause des conflits, faire face à la discrimination, la peur d'être renvoyés, et des expériences traumatisantes.

À l'échelle mondiale, le déplacement forcé augmente à cause des conflits et des problèmes liés au climat. La plupart des études ont examiné les problèmes de santé mentale soit chez les populations locales, soit chez les réfugiés, mais pas les deux ensemble. Au Liban, la recherche s'est principalement concentrée sur des groupes spécifiques de réfugiés syriens plutôt que sur le contexte plus large.

Cette étude vise à examiner les problèmes de santé mentale parmi les Libanais locaux et les réfugiés syriens vivant dans la même zone à bas revenus de Beyrouth afin de mieux comprendre les défis communs et uniques auxquels ils font face.

Aperçu de l'étude

Cette recherche fait partie d'une étude plus large axée sur des groupes vulnérables à Sin-El-Fil, un suburb de Beyrouth. Elle a examiné les besoins des personnes qui étaient à risque accru de COVID-19 ou de ses effets. Les participants comprenaient des adultes issus de milieux à bas revenus, des personnes âgées, des réfugiés syriens, et des femmes enceintes. L'étude a été approuvée par l'Université Américaine de Beyrouth.

Échantillonnage et participants

Pour recruter des participants, les chercheurs ont utilisé un processus minutieux pour échantillonner différentes zones à Sin-El-Fil, ciblant à la fois les quartiers à hauts et à bas revenus. Ils ont visité chaque ménage pour recueillir des informations basiques afin de voir s'ils répondaient aux critères de l'étude. Après avoir obtenu le consentement des ménages, ils ont dressé une liste des individus éligibles. De là, ils ont sélectionné au hasard des adultes âgés et d'autres adultes de 18 à 60 ans. Ils ont aussi inclus tous les adultes syriens et les femmes enceintes. Au final, 2 045 individus ont participé à l'étude.

Les répondants ont rempli des enquêtes par téléphone, et des interviewers formés ont collecté ces informations. Les chercheurs ont veillé à ce que les personnes âgées puissent participer en vérifiant leur capacité à répondre aux questions.

Collecte de données

L'enquête a été conçue pour recueillir des informations sur la santé mentale et incluait à la fois des questions existantes et de nouvelles adaptées au contexte local. Elle a été créée en collaboration avec les autorités et organisations locales. Après une phase de test, l'enquête a été ajustée pour s'assurer qu'elle recueille les informations nécessaires avec précision. Les chercheurs ont accordé une grande attention au processus de collecte de données pour s'assurer qu'il soit fait avec soin.

Mesure de la santé mentale

L'objectif principal de l'étude était de se concentrer sur les symptômes de dépression et d'anxiété. Pour évaluer la dépression, ils ont utilisé une échelle bien connue appelée le Questionnaire de santé du patient-9 (PHQ-9), tandis que l'anxiété était mesurée à l'aide du Trouble d'anxiété généralisée-7 (GAD-7). Chaque échelle a un ensemble de questions qui aident à identifier les symptômes. Un score plus élevé sur ces tests indique une plus grande probabilité d'éprouver de la dépression ou de l'anxiété.

Prévision des problèmes de santé mentale

Les chercheurs ont cherché des facteurs qui pouvaient prédire les symptômes de dépression et d'anxiété. Pour les participants libanais, ils ont considéré des facteurs comme le genre, l'âge, le niveau d'éducation, l'état civil, le nombre de problèmes de santé chroniques, la douleur, l'insécurité alimentaire et hydrique, le statut d'emploi, la dette, la sécurité chez soi, la situation de logement, et le soutien d'amis en période difficile.

Pour les participants syriens, des facteurs supplémentaires comme le fait de recevoir une aide financière et d'avoir un statut légal de résidence ont été considérés. Ils ont examiné comment ces facteurs étaient liés aux résultats en matière de santé mentale.

Analyse statistique

Les chercheurs ont analysé les données pour identifier les tendances et les possibles prédicteurs des symptômes de dépression et d'anxiété. Ils ont utilisé des méthodes spécifiques pour garantir que l'analyse soit précise, en tenant compte de la nature complexe du design de l'étude et des groupes concernés. Ils ont calculé les probabilités d'éprouver chaque type de symptôme en fonction des différents prédicteurs.

Résultats

Parmi les 2 045 répondants, un nombre significatif a rapporté des symptômes de dépression et d'anxiété. Parmi les participants libanais, environ 25% montraient des signes de dépression et environ 30% avaient des symptômes d'anxiété. Pour les participants syriens, ces chiffres étaient encore plus élevés, avec environ 43% éprouvant de la dépression et 47% montrant des symptômes d'anxiété.

Les chercheurs ont trouvé que plusieurs facteurs étaient des prédicteurs communs de problèmes de santé mentale pour les deux groupes. Cela incluait le fait de ne pas aller à l'école, d'éprouver de la douleur affectant les activités quotidiennes, d'avoir des dettes, de se sentir en sécurité chez soi, et de manquer d'un système de soutien durant des moments difficiles.

Importance des résultats

Cette étude met en lumière les taux élevés de problèmes de santé mentale parmi les adultes libanais et syriens vivant dans des zones à bas revenus. Les résultats suggèrent que les deux groupes partagent des défis similaires, principalement liés à leur situation socio-économique et à leur bien-être mental.

Les résultats de cette recherche pourraient aider à informer les stratégies de santé publique et à diriger les services de soutien vers ceux qui en ont le plus besoin. Reconnaître les problèmes qui se chevauchent auxquels sont confrontées les populations locales et les réfugiés peut améliorer les efforts pour traiter efficacement les préoccupations en matière de santé mentale.

Conclusion

En résumé, les problèmes de santé mentale comme la dépression et l'anxiété sont répandus dans les quartiers à bas revenus de Sin-El-Fil, au Liban. L'étude identifie des facteurs clés qui contribuent à ces problèmes, souvent liés à la situation socio-économique, à la santé physique, et au soutien social. Comprendre ces facteurs peut guider les interventions futures pour aider les personnes en difficulté avec des problèmes de santé mentale au Liban.

Source originale

Titre: Predicting Depressive and Anxiety Symptoms Among Lebanese and Syrian Adults in a Suburb of Beirut during the Concurrent Crises: A Population-Based Study

Résumé: BackgroundPeople living in low socioeconomic conditions are more prone to depression and anxiety. This study aimed to develop and internally validate prediction models for depressive and anxiety symptoms in Lebanese adults and Syrian refugees residing in a suburb of Beirut, Lebanon. MethodsThis was a population-based study among COVID-19 vulnerable adults in low socioeconomic neighborhoods in Sin-El-Fil, Lebanon. Data were collected through a telephone survey between June and October 2022. The outcomes depressive and anxiety symptoms were investigated for Lebanese and Syrian populations. Depressive and anxiety symptoms were defined as having a PHQ-9 and GAD-7 score of 10 or more respectively. Outcomes predictors were identified through LASSO regression, discrimination and model calibrations were assessed using area under curve (AUC) and C-Slope. ResultsOf 2,045 participants, 1,322 were Lebanese, 664 were Syrian, and 59 were from other nationalities. Among Lebanese and Syrian populations, 25.3% and 43.9% had depressive symptoms, respectively. Additional predictors for depressive symptoms were not attending school, not feeling safe at all at home, and not having someone to count on in times of difficulty. Not having legal residency documentation for Syrian adults was a context-specific predictor for depressive symptoms. These predictors were similar to that of anxiety symptoms. Both Lebanese and Syrian models had good discriminations and excellent calibrations. ConclusionThis study highlights the main predictors of poor mental health were financial, health, and social indicators for both Lebanese and Syrian adults during the concurrent crisis in Lebanon. Findings emphasise social protection and financial support are required in populations with low socioeconomic status. Research in contextO_ST_ABSWhat is already known on this topicC_ST_ABSThe prevalence of depression and anxiety has increased globally. Vulnerable populations, such as refugees and populations of low socioeconomic status, are more prone to depression and anxiety. What this study addsThis study included Lebanese and Syrian adults residing in low socioeconomic status areas of Sin-El-Fil, Lebanon. This is a population-based comparison of the predictors to poor mental health in Lebanon between refugees and Lebanese. The study highlights the need to meet financial, physical, and social needs of individuals to address mental health. How this study might affect research, practice, or policyThe findings of this study highlight the need to reduce financial stress, address physical pain and social isolation, and advocate for Syrian residency documentation to reduce the occurrence of anxiety and depressive symptoms in people living in low socioeconomic conditions.

Auteurs: Stephen J. McCall, H. Shamas, M.-E. Ragi, B. Abi Zeid, J. DeJong, CAEP Study Group

Dernière mise à jour: 2024-10-27 00:00:00

Langue: English

Source URL: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.25.24316097

Source PDF: https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2024.10.25.24316097.full.pdf

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/

Changements: Ce résumé a été créé avec l'aide de l'IA et peut contenir des inexactitudes. Pour obtenir des informations précises, veuillez vous référer aux documents sources originaux dont les liens figurent ici.

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