Une nouvelle méthode révèle la dynamique des excitons dans les molécules organiques
Des chercheurs ont développé exPOT pour étudier les excitons en temps réel en utilisant des données de photoémission.
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Ces dernières années, les scientifiques ont fait des progrès importants dans le domaine de la spectroscopie de Photoémission résolue dans le temps. Cette technique permet aux chercheurs d'observer comment les électrons se comportent dans les matériaux, en particulier les molécules organiques, quand ils sont énergisés par la lumière. L'une des méthodes qui a retenu l'attention est la tomographie des orbitales de photoémission (POT). Cette méthode relie le comportement des électrons observés aux structures moléculaires des matériaux étudiés. Traditionnellement, la POT a été utilisée principalement pour étudier les états fondamentaux des molécules, celles dans leur état d'énergie le plus bas. Cependant, des avancées récentes permettent maintenant d'explorer aussi les États excités.
Les états excités sont des états d'énergie que les molécules atteignent après avoir absorbé de la lumière. Dans ces états, les électrons peuvent sauter d'une partie d'une molécule à une autre, créant ce qu'on appelle des Excitons-des paires d'électrons liés et de "trous" (espaces vides laissés par les électrons). Comprendre les excitons est crucial parce qu'ils jouent un rôle clé dans de nombreux processus, y compris la façon dont la lumière est absorbée et convertie en énergie dans les cellules solaires.
La nouvelle approche utilise un cadre théorique qui respecte la nature complexe des excitons tout en conservant l'énergie du système. En examinant comment les excitons se forment dans trois molécules organiques spécifiques, les chercheurs peuvent classer différents types de structures d'excitons et fournir des explications simples basées sur des Orbitales de Transition Naturelles.
Les bases de la tomographie des orbitales de photoémission
La POT relie la distribution angulaire mesurée des électrons photoémis à partir des orbitales moléculaires d'où ces électrons proviennent. Cela se fait en modélisant les électrons émis comme des ondes planes, ce qui simplifie l'interprétation des données. Bien que cette hypothèse ait été débattue, la POT a produit des aperçus précieux sur diverses interactions et structures moléculaires.
Dans le passé, les chercheurs ne pouvaient utiliser la POT que pour étudier des électrons dans des orbitales moléculaires occupées en les excitant à partir de l'état fondamental. Cependant, l'avènement de nouvelles technologies laser a permis d'explorer les états excités en temps réel. Cela signifie que les scientifiques peuvent maintenant voir comment les électrons se déplacent et interagissent dans un contexte beaucoup plus dynamique.
Comprendre les excitons
Les excitons sont essentiellement des paires d'électrons et de "trous". Quand la lumière frappe une molécule, elle peut fournir suffisamment d'énergie pour qu'un électron se libère de sa liaison, laissant derrière lui un trou. Cette paire électron-trou peut rester liée ensemble, formant un exciton. Les propriétés des excitons sont influencées par l'environnement entourant les molécules, y compris l'arrangement des atomes et le type de matériaux impliqués.
Le défi a été d'interpréter les données obtenues à partir des expériences impliquant des excitons. Les chercheurs visent à établir une compréhension claire de la façon dont les états excités, représentés par des excitons, se rapportent au comportement des électrons observé lors de la photoémission. Pour ce faire, les scientifiques ont développé un cadre qui relie mathématiquement les fonctions d'onde des excitons-des fonctions qui décrivent comment ces états excités se comportent-aux données mesurées lors des expériences.
Nouvelles techniques et découvertes
Les chercheurs ont proposé une méthode étendue appelée exPOT (exciton POT). Cette technique est structurée pour interpréter les cartes de photoémission mesurées à partir des états excités d'une manière cohérente avec les fonctions d'onde des excitons connues. Elle implique l'utilisation d'une base de produits d'états de valence et de conduction, permettant une représentation plus claire du comportement des excitons.
En appliquant cette approche, les chercheurs ont réussi à analyser diverses molécules organiques, identifiant des structures typiques et expliquant leurs comportements à travers des orbitales de transition naturelles. De plus, des simulations d'expériences pompe-probe-où une courte impulsion lumineuse excite les molécules et une impulsion subséquente mesure la libération d'électrons-confirment l'exactitude de leurs découvertes.
Études de cas de molécules organiques
Les chercheurs se sont concentrés sur trois molécules organiques pour tester leur nouvelle méthode : un type de composé aromatique, une porphyrine, et une molécule appelée PTCDA. Grâce à la technique exPOT, ils ont pu surveiller comment les excitons se formaient et interagissaient dans ces molécules.
Pour la première molécule, l'exciton a été formé par une transition standard de la plus haute orbitale moléculaire occupée à la plus basse orbitale inoccupée. Les chercheurs ont constaté que la distribution angulaire de photoémission mesurée correspondait au comportement attendu des excitons, établissant un lien direct entre les calculs théoriques et les données expérimentales.
Pour la deuxième molécule, l'utilisation de exPOT a permis aux chercheurs d'observer une structure d'exciton plus complexe caractérisée par deux contributions presque égales. Les résultats ont montré des distributions angulaires distinctes qui correspondaient aux schémas attendus, confirmant l'efficacité de la méthode exPOT.
Enfin, en étudiant le PTCDA, l'approche s'est avérée tout aussi utile pour distinguer différentes contributions à l'état d'exciton. En tenant compte de divers états inoccupés, les chercheurs ont noté comment ces contributions affectaient les motifs de photoémission mesurés.
Comparaison des approches
Pour valider leurs résultats, les chercheurs ont comparé les résultats obtenus par exPOT avec ceux d'une méthode plus traditionnelle utilisant la théorie de la fonctionnelle de densité dépendante du temps (TDDFT). L'objectif était de vérifier si les deux méthodes produisaient des signaux de photoémission similaires.
Pour le TCNQ, les résultats des deux approches s'alignaient étroitement, suggérant que exPOT offre un moyen fiable d'interpréter les données de photoémission. L'accord s'étendait à plusieurs plages d'énergie cinétique, illustrant à quel point exPOT capture bien l'essence du comportement des excitons.
Dans le porphine, la technique exPOT a fourni des résultats soutenant les distributions angulaires de photoémission observées, montrant son efficacité à simplifier des interactions complexes au sein de la molécule.
Implications pour les recherches futures
Le succès de exPOT confirme qu'il est possible de lier étroitement des modèles théoriques aux observations expérimentales dans l'étude des excitons. Cependant, les chercheurs ont également souligné des domaines nécessitant une exploration plus poussée. Par exemple, l'extension de exPOT à des matériaux au-delà de simples molécules organiques et l'incorporation de techniques plus avancées pourraient améliorer son applicabilité.
À l'avenir, les chercheurs prévoient d'appliquer exPOT à des systèmes périodiques-comme les cristaux-pour approfondir leur compréhension des interactions électroniques dans des matériaux complexes. Cela pourrait conduire à de nouvelles idées sur la façon dont les matériaux réagissent à la lumière, fournissant une meilleure base pour le développement de dispositifs électroniques et optoélectroniques avancés.
En résumé, le travail sur la tomographie des orbitales de photoémission pour les excitons dans les molécules organiques est un pas significatif vers la compréhension de la manière dont la lumière interagit avec de tels matériaux à un niveau fondamental. En reliant des modèles théoriques aux données expérimentales, les chercheurs ouvrent la voie à des applications innovantes dans les technologies de conversion et de stockage d'énergie.
Titre: Photoemission orbital tomography for excitons in organic molecules
Résumé: Driven by recent developments in time-resolved photoemission spectroscopy, we extend the successful method of photoemission orbital tomography (POT) to excitons. Our theory retains the intuitive orbital picture of POT, while respecting both the entangled character of the exciton wave function and the energy conservation in the photoemission process. Analyzing results from three organic molecules, we classify generic exciton structures and give a simple interpretation in terms of natural transition orbitals. We validate our findings by directly simulating pump-probe experiments with time-dependent density functional theory.
Auteurs: Christian S. Kern, Andreas Windischbacher, Peter Puschnig
Dernière mise à jour: 2023-08-18 00:00:00
Langue: English
Source URL: https://arxiv.org/abs/2303.16543
Source PDF: https://arxiv.org/pdf/2303.16543
Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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Liens de référence
- https://dx.doi.org/
- https://doi.org/10.1016/B978-0-12-409547-2.13782-5
- https://doi.org/10.1016/0301-0104
- https://arxiv.org/abs/
- https://doi.org/10.1063/5.0016472
- https://doi.org/10.1063/1.2805393
- https://doi.org/10.1021/acs.jpclett.5b01891
- https://doi.org/10.1063/1.3231143
- https://doi.org/10.1021/acs.jpclett.1c02494
- https://stacks.iop.org/0953-8984/29/i=27/a=273002
- https://doi.org/10.1002/pssb.200642005
- https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1002/pssb.200642005
- https://doi.org/10.1140/epjb/e2015-50808-0